Orokko

Par Sebours

La religion d'Abath-Khal, le dieu de la guerre s’articule autour de deux ordres.

L’ordre des servants dragons constitue l’ordre séculier. Son dirigeant suprême est le roi de l’Orcania car il détient le titre de souverain pontife. L’ordre des servants dragons est particulièrement hiérarchisé, chaque prélat ayant sous sa responsabilité sept membres du rang inférieur. On distingue ainsi :

  • le souverain pontife

  • 7 grands commandeurs dont le primat choisit pour assister le roi

  • 49 commandeurs

  • 343 patriarches

  • 2 401 archiprêtres

  • 16 807 prêtres-sorciers

    L’ordre des vénérateurs de la guerre constitue l’ordre régulier. Il aurait été initié par le légendaire roi Patraocla pour implanter le culte d’Abath-Khal partout sur le bouclier-monde. Cet ordre accepte toutes les créatures de Nunn dans ses monastères et rencontre un certain succès parmi les basses classes militaires des royaumes elfes et nains, là où des monastères se trouvent implantés. Certaines sources laissent penser que l’ordre des vénérateurs de la guerre a pour missions secrètes d’espionner et acquérir toute nouveauté liée à la guerre, tant en matière de techniques et stratégies militaires que de technologie et armement. L’organisation des monastères est elle aussi stricte. On distingue ainsi :

  • le capitaine-abbé qui dirige l’établissement.

  • deux prieurs-caporals qui l’assistent dans sa tache.

  • les moines-guerriers répartis en groupes en fonctions des tâches qu’ils remplissent.

  • les diacres-aspirants, c’est à dire les personnes désirant rentrer dans l’ordre.

  • les acolytes, personnes partageant les idées de l’ordre des vénérateurs de la guerre mais désirant rester dans la vie publique sans rentrer dans l’ordre.

"Les religions de l'Orcania"

extrait du Traité sur les sociétés du bouclier-monde du maître architecte Vinci


 

Pour son expédition à Ladin, Gal avait méticuleusement constitué la délégation qui l’accompagnait. Elle devait à la fois exprimer la déférence du chef de guerre de Udgog envers le roi suprême Orokko et ne pas montrer une trop grande prospérité pour n’attiser aucune convoitise. Ainsi, en pénétrant dans la capitale, seul le capitaine pourpre montait un cheval de guerre. Sa suite allait à pied. Sarlac marchait à la droite du destrier. Il ne buvait plus et soignait son apparence depuis qu’il savait qu’il accompagnerait son chef à Ladin. Le prêtre-sorcier avait revêtu sa plus belle toge à la dernière escale. Borg occupait le flanc gauche de Gal. Derrière, Nakok et Gadnak, les fils du chef de guerre les plus proches de la couleur rouge et donc les plus purs commandaient une dizaine d’orcs communs triés sur le volet pour leurs qualités guerrières. La petite troupe encadrait une trentaine d’esclaves derniers nés assignés de tirer des charrettes à bras chargés de divers présents. Ni trop ostentatoire, ni trop modeste, la délégation de Udgog imposait le respect sans susciter de convoitise.

Cela faisait quatre-vingt-douze années que Gal avait quitté la capitale. Cela faisait quatre-vingt-douze que la trêve séculaire avait débuté et qu’Orokko avait assigné un village à chacun des héritiers de second rang. Durant cette période d’exil, Ladin n’avait pas évolué contrairement à Udgog. La cité était implantée au sommet de la montagne désignée dent de l’orc, lieu de naissance du légendaire roi Patraocla. La cime avait été arasée et des terrasses étagées occupaient les flancs du massif. En contrebas s’étalaient les agglomérations des peuples alliés. Des blocs monumentaux s’emboîtant à la perfection constituaient l’ensemble des murs de la capitale, tant pour les habitations que pour les remparts défensifs. Par un écart de langage, un gnome avait un jour qualifié Ladin de ville à l’architecture cyclopéenne dans son encyclopédie. Mais la manufacture et la manutention de ces gigantesques pierres avait sans doute été dévolues au peuple allié des trolls. Pour Gal, cette cité apparaissait imprenable. Juchée sur une montagne de granit, les nains ne pouvaient que difficilement y creuser un tunnel d’accès et aucune arme de siège ne semblait capable de venir à bout du le triple mur de rempart.

La capitaine pourpre voulait à présent en faire de même pour Udgog. Les palissades de pieux bois, même garnies des têtes des ennemis vaincus, n’inspireraient jamais un tel respect. Immédiatement, il fit part de sa réflexion à Borg qui rétorqua que le développement de Udgog avait été pensé de manière empirique et devait paradoxalement gérer une population supérieure à Ladin en comptant semi-orcs et derniers nés de Nunn. L’ingénieur proposa la construction d’une citadelle imprenable au centre de la place d’arme. Un ouvrage monumental, aussi grand qu’une montagne, capable de décourager tout adversaire avant même l’engagement des combats. La commande du chef de guerre fut finalisée dans les derniers lacets de la route menant à l’unique porte de Ladin.

Une escouade de minotaures montaient la garde devant l’accès au saint des saints de l’Orcania. Sans daigner descendre de cheval et sans un mot, Gal présenta son quipu au colosse à tête de taureau qui s’avança vers lui. Dans cette société de l’oral, ce faisceau de cordelettes représentait à la fois sa carte d’identité, son laissez-passer, la comptabilité du village et son ordre de mission. La sentinelle saisit l’objet et l’emmena au poste pour vérifier son authenticité. Bien entendu, seules les trois dernières cordelettes importaient pour entrer. Une fois tout en ordre et validé, la petite troupe pénétra dans la cité et monta jusqu’au château d’Orokko, escortée par une vingtaine d’orcs noirs.

Gal dut mettre pied à terre et confier son cheval-tonnerre à un palefrenier avant de pénétrer dans la grande cour carré du château. Celle-ci formait un immense cloître dont les coursives mesuraient cinquante mètres. Sur les murs, des bas reliefs rehaussés de jade, d’ambre et de lapis lazuli racontaient les grandes victoires de l’Orcania dans les guerres lemniscates. Des peintures à dominantes d’ocre et de jaune recouvraient des piliers doriques. Ce style architectural sobre et sans décoration superflue avait été adopté dès l’origine du monde en opposition du style ionique des elfes, tout comme les bas reliefs les différenciaient des rondes bosses de la bannière du dieu de la sagesse et des sciences. L’art orc glorifiait la guerre et ne s’embarrassait pas de fioritures tout en dépassant le stade purement utilitaire de la technique naine. Chacun des quatre murs glorifiaient l’une des vertus cardinales du guerrier : la bravoure, la discipline, la stratégie et la force. Le capitaine pourpre se reconnaissait pleinement dans cette alégorie.

Les héritiers de premier rang occupaient les coursives. Prévenu de l’arrivée de Gal, l’oniromancien, Orokko attendait la délégation sur le pas de la porte de la salle de réception. Celle-ci se trouvait sur le mur consacré à la discipline, pour symboliquement rappeler le devoir d’obéissance des nouveaux arrivants. Le souverain restait en haut des marches pour affirmer sa supériorité. Les héritiers directs bloquaient les coursives pour obliger Gal et ses suivants à passer par la cour centrale et suivre le chemin de bas pavés. En l’orientant ainsi au centre de l’arène, le haut lignage lui signifiait qu’il était à leur merci. Mais dans l’esprit de l’oniromancien, cela constituait surtout le début des hostilités et une marche supplémentaire dans son ascension sociale.

Le chef de guerre d’Udgog s’attachait à fixer les pieds de son roi. Il redoutait plus que tout un faux pas, une maladresse pouvant servir de prétexte pour le mettre à mal. Il sentait sur lui les regards réprobateurs de la masse d’intrigants. Les coursives débordaient d’héritiers de premier rang luttant perpétuellement pour s’assurer une place dans la succession d’Orokko. Ils goûtaient fort peu de voir débarquer un nouveau concurrent. Gal était presque un orc rouge de sang pur. Des héritiers plus dégénérés que lui demeuraient à Ladin. De plus, il était le premier oniromancien que l’Orcania est connu depuis les temps légendaires du roi Patraocla. Le capitaine pourpre respecta le protocole à la lettre, n’affichant aucun signe d’agressivité malgré le feu intérieur qui le tourmentait. Arrivé devant son souverain, Gal s’agenouilla en signe de soumission.

« Rrrrr ! Je te présente mes hommages, Orokko, roi de l’empire d’Abbath-Khal, grand pontife de l’ordre des servants dragons. Rrrrr ! Voici le tribut des villages des confins du croissant. »

« Holà! Capitaine Gal ! Comme d’accoutumer depuis votre assignation, Udgog s’acquitte de l’impôt rubis sur l’ongle, en temps et en heure ! Une singularité exceptionnelle de l’Orcania ! Si tous les chefs de guerre possédaient votre rigueur, nous serions invincibles ! »

C’était un comble ! En prenant soin de payer son tribut dans les règles pour ne pas sortir du rang, Gal se faisait remarquer pour son excellence. C’était pourquoi il s’empressa de préciser. « Rrrrr ! Udgog n’est pas la seule cité dans ce cas. Je vous apporte également l’impôt de Klaralk, Ubed, Erzog, Gegguz et Elbrun. Rrrrr ! C’est toute la pointe du croissant qui veille à contribuer au fonctionnement de l’empire d’Abath-Khal. »

« Holà ! Mais c’est vous qui avez initié ce nouveau phénomène. Et j’en suis fort aise. Questeurs, occupez-vous de l’acquittement ! » Orokko accompagna son ordre d’un petit tourniquet de la main. Il pivota et invita son hôte. « Suivez-moi dans la salle du trône. Je suis sûr qu’en tant qu’oniromancien, vous avez une foule de chose à me dire ! »

Gal, flanqué de son ingénieur et de son prêtre-sorcier emboîta le pas du suzerain. Le reste de la délégation resta dans la cour pour gérer la partie administrative avec les questeurs qui amenaient déjà les quipus. De part et d’autre, des bousculades éclataient entre les héritiers désirant obtenir les premières places dans la file. Décidément, le capitaine pourpre avait raté son entrée. Lui qui recherchait un relatif anonymat se retrouvait mis en avant. Il allait devoir se méfier de tous ces ambitieux ! Ils n’étaient que des chacals prêts à se jeter sur lui à la moindre erreur ! Des habitués des intrigues de cour qui chercheraient à le faire plonger dans tous les traquenards. Gal se motiva intérieurement. Il savait ce qu’il avait à faire. Il savait dans quelle direction tracer son sillon. Il se montrerait impitoyable envers quiconque se dresserait sur son chemin.

La scénographie de la salle du trône transpirait d’allégories dédiées à Orokko. Une nef en croisées d’ogives dominait l’espace du haut de ses trente-cinq mètres. Entre les piliers, de grandes tentures verticales d’une vingtaine de mètres arboraient les couleurs et les blasons de différents corps d’armées de l’Orcania ainsi que de chaque peuple allié. Les étendards présentaient une succession de lignes verticales qui accentuait la perspective de la nef. Ainsi, le regard se trouvait mécaniquement attiré par un monumental trône constitué d’os juché sur une estrade. En s’approchant, Gal constat que les dépouilles de différentes espèces étaient présentes pour également ornementer la base de l’estrade, principalement des crânes allant de l’elfe au cyclope et de la licorne au satyre. Deux têtes de dragon constituaient les accoudoirs. En surplomb du trône, un immense croissant en or semblait léviter, maintenu par quatre filins en acier. Aucun autre siège n’était présent dans ce large espace. Seul le roi pouvait s’asseoir en ce lieu. Orokko prit place sur son siège d’apparat et attendit que la salle se remplisse avant de poursuivre l’entrevue. Yashan, héritier désigné et général de la garde royal se trouvait à sa droite.

« Par le fer ! Capitaine Gal, racontez-moi quels conseils vos dons d’oniromancien vous suggèrent pour la conduite de l’empire. »

Orokko entrait directement dans le vif du sujet, comme tout orc qui se respecte. Tous les héritiers attendaient avidement la suite des débats. La plupart échafaudaient certainement déjà des plans alambiqués pour tirer un intérêt de cette situation nouvelle. Le capitaine pourpre répondit respectueusement en n’oubliant pas de flatter le puissant grand pontife.

« Rrrrr ! Mon roi, vous ne manquez pas de perspicacité. Comment avez-vous deviné que j’avais des interprétations à vous présenter ? Posséderiez-vous également des capacités divinatoires ? »

« Par la rage ! Vous me prêtez de bien grands pouvoirs ! J’ai simplement une excellente mémoire. Abath-Khal, notre maître à tous, lors de sa dernière venue sur le bouclier-monde m’avait prévenu qu’il vous parlerait en rêve à l’approche de la fin de la trêve séculaire. »

Mais pourquoi Orokko, souverain suprême de l’Orcania s’échinait-il à le vouvoyer comme un personnage important ? Ne l’avait-il pas envoyé aux confins du royaume pour lui signifier qu’il n’était qu’un héritier de second rang ? Ou bien l’avait-il fait à la demande du dieu de la guerre ? Le moment était venu pour Gal de révéler une partie de ce qu’il avait découvert dans ses rêves.

« Rrrrr ! Voilà plus d’une année qu’Abath-Khal me parle en rêve. Il m’a fallu du temps pour comprendre son message, mais à présent tout est clair. Rrrrr ! Le maître demande que l’on reprenne la passe des montagnes noires dès la fin de la trêve séculaire ! »

« Et il t’a aussi dit que tu devais mener les troupes dans cette bataille ! » S’exclama sur le ton du sarcasme un colossal orc rouge d’un gabarit similaire à celui de Vlad.

« Tais-toi Narol ! » invectiva le roi Orokko. « Par le fer ! Laisse l’unique oniromancien de l’Orcania raconter ses divinations ! »

« Rrrrr ! Le dieu de la guerre ne m’a pas laissé de directive sur le commandement des troupes ! Du moins, je n’ai pas été en capacité d’interpréter les signes si le maître m’en a envoyé. C’est la prise de la passe des montagnes noires qui est importante ! » Par cette pirouette, Gal tentait de s’esquiver.

« Par la rage ! Ce lieu est au carrefour des sept bannières ! Yashan, comment penses-tu prendre ce défilé ? » interrogea le suzerain des orcs.

« Le général de la garde royal n’est pas destiné à diriger la conquête ! Il est le gardien de Ladin, la capitale sacrée de Patraocla ! »

La remarque de Narol fut acclamée par la horde d’héritiers. Comme Gal le supposait, Ladin et la cour constituait le théâtre d’une lutte permanente pour le pouvoir. Tous les prétendants au trône se déchiraient pour chaque parcelle de pouvoir, chaque once de gloire. Tous refusaient de laisser le champ libre aux autres. De sa voix caverneuse et puissante, Orokko coupa court face aux protestations.

« Par le fer et la rage ! T’estimes-tu plus compétent pour mener notre bannière à la guerre, Narol ? Ou bien toi Ilgar ! Snalu, te verrais-tu commander la grande armée des orcs ? Bien entendu. Vous en êtes tous capables !… Car vous êtes tous des orcs rouges de sang pur ! Même vous, Gal, malgré vos légers défauts, vous êtes suffisament digne de la lignée de Patraocla pour guider les troupes d’Abath-Khal à la victoire ! »

L’intervention du roi surprit encore une fois Gal. Pourquoi était-il le seul qu’il vouvoyait ? Était-ce parce que le maître avait signifié à Orokko l’importance du capitaine pourpre ? En tout cas ce respect affiché semblait contrarier fortement les héritiers de premier rang à en juger par leur attitude menaçante. L’oniromancien devait se sortir de cette situation par une pirouette diplomatique. Encore un peu d’audace s’avérait nécessaire pour apaiser la situation.

« Rrrrr ! Je connaîs personnellement la passe des montagnes noires. Elle se situe en contrebas de Udgog. Les elfes ont bâti un capelet de forteresses et de tours de part et d’autres du canyon pour sécuriser le passage. Rrrr ! S’emparer du territoire ne sera pas une mince affaire ! D’autant qu’une route pavée relit le passage directement à Zulla, la capitale de ces chiens de Batum-Khal ! Leurs renforts de troupes peuvent être quasi permanent ! Pour prendre la passe des montagnes noires, il vous faudra frapper fort, mon roi ! Rrrrr ! Je suggère d’envoyer le gros des troupes, avec tous les géniteurs royaux à leur tête. Chaque chef de guerre sera en charge de la prise d’une place forte. Et les plus grands généraux vous accompagneront dans la plaine pour faire face aux légions elfes arrivant de Zulla. Rrrr ! Ainsi, chacun pourra et devra prouver sa valeur sur le champ de bataille ! Rrrr ! Ainsi, aucun ne pourra revendiquer la reconquête pour son propre compte, si ce n’est vous, roi Orokko.  »

Gal était fort satisfait de la proposition qu’il venait d’improviser en s’inspirant de ses rêves. Il ne comprenait qu’à cet instant pourquoi Abath-Khal lui montrait tous les géniteurs royaux rassemblés dans la bataille. Dans sa vision, il serait l’un des derniers rouges survivant. En tout cas, sa suggestion ne provoquait pas une levée de bouclier. Constatant cet état de fait, Orokko reprit la parole.

« Par le fer et la rage, je vous remercie bien bas, Gal l’Oniromancien ! En plus de porter le message d’Abath-Khal, vous vous révélez de bon conseil ! L’Orcania appliquera votre plan à la lettre ! Il me tarde que nous gagnions cette guerre lemniscate afin de vous rapatrier à Ladin ! Pour vous remercier, je vous offre deux femelles rouges de mon harem ! Yashan, je te charge de les choisir pour moi. Prends les jeunes et vigoureuses ! »

L’ambitieux Narol explosa de fureur !

« Comment pouvez-vous offrir des femelles pures à un simple capitaine de la garde au sang mêlé alors que ce privilège n’a été refusé à tous les héritiers de premier rang ! Le fait qu’il possède un lien direct avec le maître vous terrifierait-il, majesté ?! »

« Par la rage et le fer ! Si tu t’estimes plus digne que le capitaine Gal, prouve-le nous Narol ! »

Le grand et musculeux orc dégaina son cimeterre. C’était un piège ! Gal en était à présent convaincu. Narol se trouvait de connivence avec Orokko. Était-ce un hasard si Narol semblait l’un des plus grands et puissants orcs de l’assemblée ? Certainement pas ! C’était l’exécuteur du roi ! Était-ce par respect que le souverain le mettait ainsi en avant en le vouvoyant et en lui offrant des femelles pures ? Bien sûr que non ! Le tyran manipulateur cherchait à concentrer la haine des intrigants sur Gal car il constituait une menace potentielle pour son pouvoir.

Heureusement, le capitaine pourpre avait l’habitude de croiser le fer avec Vlad. Son fidèle lieutenant présentait lui aussi des caractéristiques hors du commun en terme de mensuration. Le déficit d’allonge ne l’inquiétait pas. Il savait raccourcir la distance, là où sa puissance pouvait s’exprimer. De plus, il possédait un autre avantage, son épée manufacturée par les Marteaux d’Airain dont l’acier résistait mieux aux chocs que le fer orc. Gal dégaina son arme alors que Narol se ruait sur lui, le cimeterre au-dessus de la tête brandit à deux mains. L’oniromancien aurait pu l’achever en un coup d’estoc directement dans le cœur ! Ce lourdaud ne savait donc pas se battre. C’était logique. Tous ces héritiers ne quittaient jamais Ladin pour la ferveur des combats. Sa simple force physique devait suffire pour dominer les intrigants de la cour. Les vrais guerriers étaient les chefs de guerre assignés dans les villages et chargés des raids. Gal voulait faire un exemple et affirmer sa supériorité pour envoyer un message à ces vautours.

Alors que le cimeterre s’abattait verticalement sur lui, le capitaine pourpre se décala du pas sur la droite et croisa le fer en remontant son épée de toutes ses forces. L’arme de son adversaire se brisa sur le coup. Surpris et horrifié, Narol recula en regardant les vestiges de sa lame. La peur s’insinuait en lui. Plutôt que de l’achever, Gal jeta aux pieds de sa proie son épée. Il mit alors au défi son adversaire.

« Rrrr ! Ramasse mon épée et bats-toi fils de chienne ! Je ne veux pas qu’on puisse dire que ma victoire n’était du qu’à la supériorité de ma lame ! Rrrr ! Moi, je me contenterai de mes poignards ! »

Tout en dégainant les deux scarmasaxes dont les étuis étaient cousus sur ses bottes, le chef de guerre d’Udgog harangua la foule. Le colosse rouge reprit courage et ramassa l’épée. Narol se rua à nouveau sur le capitaine pourpre, son arme au-dessus de la tête. Comment pouvait-il être aussi stupide ! Cette fois, Gal stoppa la descente de la lame frontalement en croisant ses deux longs couteaux. Il envoya ensuite un coup de pied de face dans le plexus solaire de son assaillant. Celui-ci se retrouva par terre, ridiculisé en une fraction de seconde. L’oniromancien savait qu’il ne devait pas simplement le battre mais l’humilier pour envoyer un message à l’ensemble des intrigants.

« Rrrrr ! Narol, je te conseille de rester à terre ! C’est là qu’est ta place car tu n’es qu’un vulgaire ambitieux rampant devant ses maîtres ! Moi, je suis un guerrier orc ! Rrrr !Je ne ploie devant personne si ce n’est Abath-Khal ! »

En invectivant Narol, Gal s’adressait également à mots couverts à son roi. Il avait parfaitement compris le jeu d’Orokko et lui faisait comprendre. Le souverain avait tenté de l’éliminer, mais à présent, s’il poursuivait dans son intention, c’est devant le dieu de la guerre qu’il devrait en répondre. Même s’il n’était pas physiquement présent, le premier des Sept voyait et entendait tout.

Narol, fou de rage se releva en saisissant l’épée des Marteaux d’Airain. Dans sa nouvelle ruade, il modifia son angle d’attaque tentant un coup de taille de la droite vers la gauche. Avec son premier poignard, Gal dévia la course de la lame vers le haut. Il effectua ensuite un tour sur lui-même en s’accroupissant et de son deuxième couteau trancha le tendon d’Achille droit de son adversaire.

« Rrrr ! Alors, puissant Narol ! C’est tout ce dont tu es capable ? »

Gal avait l’impression d’être à Udgog. Les mêmes acclamations de la foule éclataient. Le même sentiment de domination l’habitait. Le colosse imbécile récidiva en boitant dans une ruade vouée à l’échec. Le virevoltant capitaine pourpre l’esquiva et sectionna son deuxième talon. Sur l’attaque suivante, Gal planta un scarmasaxe dans chaque épaule et sectionna les tendons de la coiffe. Narol tomba à genoux, les bras ballants. La foule clamait son nom. Ils réclamaient la mise à mort. Les héritiers de premiers rangs n’étaient que des pleutres incapables de se battre et cédant devant les puissants, mais prêts à le poignarder dans le dos à la moindre occasion ! Voilà pourquoi Abath-Khal les voulaient morts. En allant voir Orokko, l’oniromancien s’était jeté dans la gueule du loup. Il était finalement tombé dans le piège du roi. Il s’était définitivement attiré la méfiance et la haine des autres géniteurs royaux. Cependant, il s’en moquait. Son propre plan venait d’être enclenché. Le capitaine pourpre essuya ses scarmasaxes sur la tunique de son adversaire pétrifié de terreur. Il fit jouer ses lames, laissant croire qu’il allait l’égorger ou le décapiter avant de les rengainer. Il ramassa son épée et la nettoya de la même façon sadique avant de la remettre au fourreau. Puis Gal tourna le dos à sa victime pour se rapprocher de son souverain en déclarant « Faites-en ce que vous voulez, j’en ai fini avec ce baronnet ! ». Tels des vautours, les héritiers de premier rang se jetèrent avidement sur le vaincu, lui assenant une pluie de coups jusqu'à ce qu'il succombât. Orokko savait ce qui l’attendait s’il tentait à nouveau à s’en prendre à Gal, l’oniromancien, protégé d’Abath-Khal.

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Peridotite
Posté le 12/06/2023
Coucou Sébours,

Contente de retrouver Gal, ça faisait si longtemps qu’on était avec Ome que je me demandais ce que devenaient tous les autres (qui sont à mes yeux bien plus intéressants que ce garçon qui ne comprend rien à la vie).

Gal va à la capitale orc (pour récupérer un artefact magique ?). Je pense que tu pourrais rappeler son objectif car je l’ai complètement oublié, d’autant qu’il dit au roi qu’il vient amener les impôts et renouveler son allégeance en quelque sorte, alors que je n’avais aucun souvenir qu’il s’était déplacé pour ça. Il rencontre le roi puis est attaqué par un rival qu’il abat sans pitié.

Aussi, le roi rappelle que Gal est l’unique oniromancien orc. Ça me fait me poser une multitude de questions. Si tel est le cas, pourquoi l’avoir exilé ? Pourquoi ne pas l’avoir gardé près de lui ? Sa présence doit être précieuse pour déterminer les augures et donc lancer les premiers assauts. Imagine s’il peut réellement voir l’avenir. Et pourquoi ne pas le montrer plus tôt ? Cette caractéristique est super importante, au point que j’introduirais Gal dans son premier chapitre par un rêve prémonitoire. Or, il ne rêve qu’une seule fois de tout le roman ! C’est bien trop peu à mon avis et c’est dommage de passer à coté d’un tel trait.

Il n’est toujours pas clair pour moi quels sont les intérêts de chacun à gagner les guerres lemniscates ? Qu’obtient le vainqueur ? À un moment, le roi dit qu’après la guerre, Gal devra retourner dans son fief. Mais moi, ce que j’avais compris jusque-là, c’est qu’après la guerre, le monde sera détruit, puis à nouveau recrée par les dieux pour de nouvelles guerres lemniscates ?

Je trouve que c’est cool, tu introduis de nombreuses descriptions pour nous mettre dans l’ambiance du royaume orc. Attention toutefois à ce qu’elles ne soient pas contradictoires et veille à bien les caser au bon moment. Un moment, tu décris le palais, alors que Gal arrive à peine aux pieds des montagnes. Or, le palais est situé tout au-dessus ! Tu peux aussi t’amuser à davantage les épaissir, perso j’aime beaucoup les descriptions qui permettent de découvrir une nouvelle culture, dans les littératures de l’imaginaire.

Mes notes de lecture :

chaque prélat ayant sous sa responsabilité sept membres du rang inférieur
> Je pense que tu peux ôter « du rang inférieur » vu que c’est des gens sous lui, ils lui sont donc inférieurs.
> Il y a un soucis dans ta liste : il n’y a pas de prélat !

« Cet ordre accepte toutes les créatures de Nunn dans ses monastères et rencontre un certain succès parmi les basses classes militaires des royaumes elfes et nains, là où des monastères se trouvent implantés. »
> Je trouve cette phrase laborieuse et dure à comprendre. En gros, dans les monastères sont acceptées toutes les créatures de Nunn, mais ces monastères se trouvent uniquement chez les Nains et les Elfes et finalement se sont surtout les basses militaires qui y vont ? Pourquoi que les basses classes militaires si tu dis tout le monde avant ? Et pas les hauts gradés ? Ni les civils ? Pourquoi ne pas le dire directement ? Dans ta liste après, il a aussi des caporaux et des capitaines, donc pas que de la piétaille. Enfin bref, je reverrais cette phrase.

« a pour missions secrètes d’espionner et acquérir toute nouveauté »
> et d’acquérir, à mon avis la répétition du « d’ » est requise

Mes notes :

Cool, on revoit un peu les autres, ça fait un moment qu’on était uniquement centré sur Ome.

« Pour son expédition à Ladin, Gal avait méticuleusement constitué la délégation qui l’accompagnait. »
> Tu devrais rappeler les objectifs de Gal illico sinon on ne se rappelle plus ce qu’il fait. Il veut chourrer un artefact magique à son roi, c’est bien ça ?

« seul le capitaine pourpre montait un cheval de guerre. »
> D’ailleurs, je rappellerais même qui est Gal dans la première phrase puisqu’en lisant cette phrase, je me suis dit qu’il allait à pied histoire de faire humble et seul son capitaine était à cheval, puis je me suis rappelée « ha mais oui, le capitaine pourpre, c’est Gal ! »
> Donc : « Pour son expédition à Ladin, le capitaine Gal avait méticuleusement constitué la délégation qui l’accompagnait. »
> Et ensuite : « Il était le seul à monter à cheval, la trentaine d’orcs qui le suivaient allaient à pied. » ?

« Sarlac marchait à la droite du destrier. Il ne buvait plus”
> N’oublie pas de rappeler qui est qui, ça fait plusieurs chapitres qu’on ne les a plus vus. Qui est Sarlac ?
> « Le prêtre-sorcier Sarlac”
Quand tu dis le prêtre-sorcier plus tard, on croit que tu parles d’un autre.

« La petite troupe encadrait une trentaine d’esclaves derniers nés assignés de tirer des charrettes à bras chargés de divers présents. »
> Tu as beaucoup de participes passés là-dedans
> « Une trentaine d’esclaves derniers nés tiraient des charrettes sur lesquels s’entassaient les présents au roi. » ?

« Cela faisait quatre-vingt-douze années que Gal avait quitté la capitale. Cela faisait quatre-vingt-douze que la trêve séculaire avait débuté et qu’Orokko avait assigné un village à chacun des héritiers de second rang »
> La répétition de structure n’est pas la meilleure
> « Gal avait quitté la capitale depuis près de cent ans, au moment où la trêve séculaire avait débuté. Le roi Orokko l’avait exilé à Udgog, lui et chaque héritier de second rang. »
> Ça veut dire quoi « héritier de second rang » (par rapport à Gal) ? C’en est un aussi ? Qui sont les héritiers de premiers rangs ? Les fils du roi ? Pourquoi Gal n’est que capitaine ? Ne devrait-il pas être général (ou l’équivalent de ce titre dans ton monde ?)

« Durant cette période d’exil, Ladin n’avait pas évolué contrairement à Udgog. La cité était implantée au sommet de la montagne désignée dent de l’orc, lieu de naissance du légendaire roi Patraocla. »
> Je commencerais d’abord par la description, puis je mettrais cette phrase : « La troupe sinuait vers le sommet de la Dent-de-Lorc, lieu de naissance du légendaire roi Patraocla. Gal remarqua les changements opérés au cours de ces cent dernières années : le château s’était agrandi sur la cime arasée de la montagne et sur son versant nord, une multitude de terrasses descendaient jusqu’à la plaine en contrebas, où s’étalaient les agglomérations [que veux-tu dire ici ? N’est-ce pas une notion trop moderne pour ton monde ?]* des peuples alliés. La cité était entouré d’un triple mur posé à même la montagne, comme des dragons allongés sur ses flancs. Contrairement à Udgog, rien n’avait changé à Ladin. La capitale orc dégageait une impression de puissance. Pour Gal, elle était imprenable. »
« Une fois tout en ordre et validé, la petite troupe pénétra dans la cité et monta jusqu’au château d’Orokko, escortée par une vingtaine d’orcs noirs. »
> Je reviens en arrière, car j’ai relevé ensuite qu’ils n’étaient pas encore entrés. Or, ce n’était pas clair au moment de la description pour moi. Ils ne sont même pas encore aux pieds des remparts en fait.
> Là, tu peux dire que le château se situe à la cime et qu’il y a des escaliers ou des chemins sinueux pour y monter. Comment font-ils avec les charrettes s’il y a des escaliers ?

* Une agglomération urbaine désigne un ensemble urbanisé en continuité, comprenant la commune-centre et sa banlieue. Parler d'agglomération plutôt que de ville revient à insister sur le caractère multicommunal des amas urbain. Traditionnellement, une ville coïncidait avec des limites administratives.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Agglom%C3%A9ration

« Dans cette société de l’oral, ce faisceau de cordelettes représentait à la fois sa carte d’identité, »
> Ce n’est donc pas une société de l’oral si Gal a besoin de montrer un objet à l’entrée (quand bien même rien n’est écrit sur le faisceau de cordelette), donc l’expression ne colle pas avec ta description.

« Bien entendu, seules les trois dernières cordelettes importaient pour entrer. »
> Pourquoi ? Et comment se démarquent-elles du reste ?

« en opposition du style ionique des elfes »
> au style ionique
> Pourquoi ionique ? (avec des ions ? < C’est la biologiste qui parle hihi !)
« et ne s’embarrassait pas de fioritures »
> J’ai du mal à le croire lorsque je lis plus tôt « des bas reliefs rehaussés de jade, d’ambre et de lapis lazuli » : si c’est pas des fioritures, je sais pas ce que c’est

« dans cette alégorie.”
> allégorie

“Prévenu de l’arrivée de Gal, l’oniromancien, Orokko »
> virgule non nécessaire entre oniromancien et Orokko

« il était le premier oniromancien que l’Orcania est connu »
> ait connu

« Le capitaine pourpre respecta le protocole à la lettre, n’affichant aucun signe d’agressivité malgré le feu intérieur qui le tourmentait. Arrivé devant son souverain, Gal s’agenouilla en signe de soumission. »
> Tu peux enlever la première phrase et direct mettre la seconde à la place.

« Gal constat que”
> constata

“La plupart échafaudaient certainement déjà des plans alambiqués pour tirer un intérêt de cette situation nouvelle. »
> Le certainement déjà sonne maladroit

« l’unique oniromancien de l’Orcania”
> C’était pas clair pour moi que Gal était l’unique oniromancien (ni même ce que ça signifiait). Je viens enfin de comprendre que ce terme est en lien avec ses rêves. Mais il n’en a fait qu’un ? Est-ce que ça ne devrait pas être une caractéristique de Gal ? En gros, ne devrait-il pas rêver plus souvent ?

« Il me tarde que nous gagnions cette guerre lemniscate afin de vous rapatrier à Ladin »
> Pourquoi dit-il ça ? La fin de la guerre lemniscate ne signifie-t-elle pas la fin du monde avant sa renaissance ?? C’est ce que j’avais compris jusque là.

« alors que ce privilège n’a été refuse »
> a été > pas de négation

« le cimeterre au-dessus de la tête brandit à deux mains.
> brandi

Désolé, je réalise que je t'ai écrit un énorme pavé, mais j'ai bien aimé ce chapitre qui amène à la fois du worldbuilding sur les orcs, mais aussi de l'action et permet de varier les points de vue en montrant celui de Gal.

Au plaisir de lire la suite :-)
Sebours
Posté le 12/06/2023
Merci Peridotite pour ton commentaire!

Ici on touche du doigt les défauts d'un premier jet! C'est à ce chapitre que j'ai décidé de faire de Gal l'unique oniromancien de l'Orcania. J'ai pas mal de truc à réécrire en amont.
Pareil pour les descriptions. Je dois vraiment insister sur les caractéristiques "précolombiennes" de la civilisation orc. Le kipu incas (les cordelettes à nœuds) pour remplacer l'écriture, je l'avais mis dans ce sens.

Sinon, je suis d'accord avec toi, Ome est pour l'instant insipide comparé aux autres protagonistes. En écrivant ses ancêtres, je suis en train de lui trouver un passé, des objectifs et des enjeux. Le chemin est encore long avant qu'il devienne intéressant. Et en plus, je pense que je dois travailler sur l'équilibre des chapitres. Ome a pris toute la place pendant trop longtemps. Je suis d'accord avec ta remarque. Donc deux solutions, soit je supprime des chapitres de Ome, soit j'en rajoute pour les autres.
Pour l'instant, je rajoute. A la fin, je ferais sans doute deux versions. La première sera une sorte de saga très longue et la deuxième sera une version light avec un gros élagage pour arriver à l'essentiel.

Pour ionique, rien à voir avec les ions! Je fais référence aux ordres classiques de l'architecture. A l'origine il existe trois types de colonnes dorique, ionique et corinthien. Mais la référence est peut-être un peu pointue. Tu crois que je dois changer?

Peridotite
Posté le 13/06/2023
« C'est à ce chapitre que j'ai décidé de faire de Gal l'unique oniromancien de l'Orcania.”
> Je me suis justement demandée si j’avais loupé ou oublié un truc. C’est une info importante et intéressante qui mérite d’être mieux introduite avant. Ça serait marrant de le voir assailli de visions ou quelque chose comme ça, c’est même mieux que sa quête d’artefacts magiques.

« Donc deux solutions, soit je supprime des chapitres de Ome, soit j'en rajoute pour les autres. »
> À toi de voir, mais veille à lancer l’intrigue plus tôt. Elle devrait déjà être lancée depuis un moment, idéalement dans les 4-5 premiers chapitres. Là, j’ai toujours l’impression d’être dans l’intro. N’oublie pas de bien rappeler les enjeux et les objectifs de chacun, on s’y perd. Et oui, Ome a soudain apparu et a eu trop de chapitres, ce qui a crée un déséquilibre pour moi, même si en soi, ils sont très bien ces chapitres !
> Tu peux presque tout virer et ne garder que Ome si tu décides de partir sur un YA
> Ou raccourcir les chapitres d’Ome, les entremêler avec ceux de ses ancêtres et avec ceux de tous les autres si tu pars sur de la fantasy adulte
> À mon avis, après l’écriture de ce premier jet, tu es face à un choix 😊 et les deux peuvent être bien

« il existe trois types de colonnes dorique, ionique et corinthien. Mais la référence est peut-être un peu pointue. Tu crois que je dois changer? »
> La raison de pourquoi je pense que tu dois changer, c’est que l’Ëmpire romain et l’Egypte n’existe pas dans ton monde. Ainsi, les colonnes peuvent exister, mais le nom qui fait référence à notre propre histoire et non à celle des peuples de ton monde ne va pas. (ce n’est que mon avis)

Je continue, et j’aurais plaisir à lire une nouvelle version pour voir quels auront été tes choix 😊
Sebours
Posté le 14/06/2023
Quand j'ai commencé, j'étais sur la quête initiatique de Ome (YA donc) et dès les premiers chapitres, Ugmar, Gal et Nomrad sont apparus. Et c'était bien plus cool! Je suis clairement sur l'option 2. Mais comme tu le dis, avec ce que j'ai déjà écrit, en ne gardant que Ome, je peux faire une histoire YA. On verra si je fais aussi ça pour démarcher les éditeurs si ma grande saga ne marche pas.

Je pense que tu attends la bagarre, la mailloche, la guerre! Pourtant, mon histoire raconte plus la longue et inexorable montée des forces en présences jusqu'à l'affrontement final. Je raconte plus les cent années de trêve. Les batailles se rassemblent sur les derniers chapitres. Ce qui me fascine dans l'Histoire, se sont les périodes précédant les conflits. L'ascension de la couronne d'Angleterre qui aboutit à la guerre de cent ans. L'émergence des empires coloniaux qui abouti à 14-18. L'ascension d'Hitler et Mussolini qui abouti à 39-45. La guerre froide qui aurait put donner une troisième guerre mondiale. L'époque actuelle malheureusement, avec la Russie en Ukraine et la Chine qui lorgne sur Taiwan.

Peut-être mon titre induit-il en erreur. Devrais-je le changer? Devrais-je lui adjoindre un sous-titre genre "L'ascension des nouveaux chefs" ou "Le long chemin vers la guerre" ou un autre truc du genre?
Peridotite
Posté le 14/06/2023
C'est vrai que j'attends la guerre, mais surtout quelque chose qui lance le conflit. Pour l'instant, les persos font tous leurs petits trucs dans leur coin et je n'ai pas l'impression que l'intrigue soit lancée. Quel est l'évènement perturbateur ? Qu'est-ce qui vient foutre en l'air la préparation des guerres justement ?

Comme les guerres lemniscates, il s'agit d'un jeu des dieux (et pas une vraie guerre), on sait que tous sont des pions qui doivent faire la guerre, mais ça c'est l'intro. Que se passe-t-il ensuite ? Que pensent les différents acteurs ? À mon avis, il n'y a pas encore le petit quelque chose qui pousse à tourner la page, l'élément perturbateur en gros. Pendant tout un moment, je pensais que serait Épiphone, mais en fait, ça fait au moins 15 chapitres qu'on ne la voit plus. Donc qu'est-ce qui fait que ces guerres n'auront pas lieu ou qu'elles soient encore plus sanglantes que d'ordinaire ? C'est plutôt ça ce que je voulais dire je pense.
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