Les arbres "L"

Notes de l’auteur : Pour rendre le labyrinthe "lisible" aux éventuel.le.s petites lectrices et/ou petits lecteurs, copiez-collez-le sur un logiciel de traitement de texte, effacez le formatage et mettez-le en arial 12. Veillez à bien supprimer les interlignes.

      Que de folles aventures les deux jeunes filles avaient déjà rencontrées ! Juliette et Marie n’en revenaient pas de tout ce que cette extraordinaire forêt avait pu leur offrir depuis leur première rencontre avec les arbres « A ». Elles devisaient, discutaient gaiement et se remémoraient les fabuleuses histoires qu’elles avaient vécues. Et c’est vrai, petit lecteur, petite lectrice, que tout ce qu’on vit peut devenir une aventure, dès lors qu’on aime et qu’on sait se le raconter.

      Alors qu’elles conféraient tranquillement, Juliette, un instant distraite de sa conversation par la vision des arbres alentour, s’écria :

      « Regarde ça Marie, ces arbres-là, on ne les connaît pas. Ce sont des « L » ! s’exclama Juliette. »

      Les arbres en question, quand ils étaient jeunes, ressemblaient à cela :

 

l

      Plus grands, ils étaient plutôt comme cela :

 

L

 

      « Tu as raison Juliette, reprit Marie, mais as-tu remarqué ? Ces arbres forment deux murailles de part et d’autre de notre chemin. Nous ne nous en sommes pas rendues compte et, pourtant, nous nous sommes engagées dans ce sentier qui nous conduit on ne sait où.

      - Tiens, justement, le chemin semble s’arrêter là-bas au bout, fit remarquer Juliette. »

      En réalité, le chemin n’était pas fermé mais bifurquait à droite en angle droit. 

      « Nous sommes dans un labyrinthe Marie. On va devoir réfléchir pour sortir d’ici, dit Juliette d’un ton grave.

      - Oui, asseyons-nous un instant pour élaborer un plan, répondit Marie.

     - Si on avait fait comme Thésée dans le labyrinthe du Minotaure, on n’en serait pas là, soupira Juliette.

     - Ne t’inquiète pas, dans mon idée, on est allée tout droit. Je ne me souviens pas avoir tourné. Si on revient en arrière sans jamais bifurquer, on devrait retrouver la sortie, expliqua Marie.

      - Excellente idée ! s’exclama Juliette. »

      Les deux filles firent donc demi-tour et revinrent sur leurs pas. Au bout d’une centaine de mètres, elles constatèrent que le chemin tournait en épingle à cheveux, puis, un peu plus loin, se séparait en deux branches. L’une allait tout droit, l’autre tournait vers la droite.

      « D’après mes souvenirs, on n’a jamais tourné, dit Marie. Allons tout droit. »

      Elles continuèrent donc sur le même chemin. Un peu plus loin encore, il partait à gauche et à droite mais il était impossible d’aller tout droit. Juliette et Marie partirent vers la droite. Malheureusement, elles se retrouvèrent rapidement coincée. Elles avaient forcément tourné sans s’en rendre compte. Combien de fois ? Dans quelle direction ? Impossible de le savoir.

      « Juliette, j’ai bien peur qu’on soit coincée ici... souffla Marie.

      - Non Marie, j’ai une idée. Bouge pas, répondit Juliette mystérieusement. »

      Juliette se mit à grimper à l’un des arbres « L ». Une fois arrivée à son sommet, elle avait une vue d’ensemble sur le labyrinthe. Elle prit son carnet de croquis et dessina les différents chemins puis plaça une croix pour signaler l’endroit où elles se trouvaient.

      Petit lecteur, petite lectrice, pouvez-vous aider Juliette et Marie à sortir de ce labyrinthe ?

      

     II

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      Ouf, grâce à ce plan et grâce à toi, petit lecteur, petite lectrice, Juliette et Marie sont sorties de ce satané labyrinthe d’arbres « L ».

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AlaindeVirton
Posté le 10/11/2024
Très bonne idée ce labyrinthe, ça surprend et du coup ça relance l'intérêt pour l'histoire. Et toujours le vocabulaire, comme ce verbe "conférer" peu usité.
Paul Genêt
Posté le 26/11/2024
Salut Alain, ce commentaire m'avait échappé ! Je me suis amusé avec ce labyrinthe mais pour réussir à le faire sur Plume d'Argent, j'ai eu beaucoup de mal ! Bon, ça en valait la peine puisque ça semble divertir !
Ophelij
Posté le 12/08/2024
Wouah !! J'ai adoré cette idée de créer un labyrinthe en lettre. Je n'ai pas pu le faire avec mes enfants, (je leur lis depuis mon téléphone, du coup je n'ai pas pu mettre le labyrinthe en page, mais mon fils a quand même essayé ;))

Les enfants me réclament toujours de leur montrer le texte au moment de la présentation de l'arbre minuscule et majuscule. C'est très joli cette façon naturelle d'utiliser le texte comme une image. Les enfants adhèrent à fond, comme pour les calligrammes.

Belle continuation !
Paul Genêt
Posté le 12/08/2024
Dans la version que j'écris sur word, j'utilise deux polices de caractère : script cole et cursive standard. Le script est la police avec laquelle les enfants apprennent à lire et la cursive standard imite l'écriture cursive. Ca me permet de montrer à chaque fois deux formes de lettres, quatre en tout avec les majuscules. Par ailleurs, les arbustes sont toujours en vert et les grands arbres en marron. La découverte des lettres est donc un moment effectivement très attendu à chaque fois !
JeannieC.
Posté le 04/08/2024
"Elles devisaient, discutaient gaiement et se remémoraient les fabuleuses histoires qu’elles avaient vécues. Et c’est vrai, petit lecteur, petite lectrice, que tout ce qu’on vit peut devenir une aventure, dès lors qu’on aime et qu’on sait se le raconter."
> J'aime vraiment beaucoup ce passage, bien écrit et plein de sagesse. Ça le rappelle la chanson de Jacques Brel "L'Aventure" - "L'aventure commence à l'aurore, à l'aurore de chaque matin / l'aventure commence alors que la lumière nous lave les mains"

Super idée pour le labyrinthe ! Tu as dû t'en voir avec la mise en page, chapeau ! C'est vivant, c'est créatif, ça exploite encore d'autres utilisations du signe et de la page pour toujours plus de créativité.
Ah et ça fait plaisir de voir cette fois-ci Juliette sauver la situation alors que Marie s'était découragée -

Je repasserai pour la suite !
Au plaisir
Paul Genêt
Posté le 05/08/2024
Je ne sais plus de qui je tiens cette idée qu'une aventure est avant tout une mise en récit. C'est peut-être chez Sartre ? Cela me fait aussi penser à cette citation de Louise Labé : "Le plus grand plaisir après Amour, c'est d'en parler."

Ah le labyrinthe... Comme je ne pouvais pas intégrer des images, il fallait que je trouve une solution. Effectivement, cela m'a pris énormément de temps !

Au plaisir de te recroiser par ici !
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