Les empreintes - Obsidienne - Dragon de compagnie

Par Seol

X-Les empreintes

— Claude est avec Michel. Eux aussi ont croisé des gens.

Silence. Dominique leva la tête. Inès contemplait ardemment le mur au fond de la cellule.

— Tu n’écris plus ton rapport ?

La scientifique réagit, sans toutefois interrompre sa tâche :

— La priorité est à l’action. Viens voir.

Dominique vint s’accroupir à ses côtés et l’observa.

— Regarde, lâcha Inès d’un souffle d’excitation contenue. Des empreintes.

Dominique suivit des yeux le doigt tendu, s’approcha encore et énonça un « oh » poli.

— Je ne reconnait pas cette espèce … Un lézard peut-être ?

Dominique ne sut quoi répondre, haussa les sourcils et opta pour un « hmhm » de circonstance.

— Si on le suit … poursuivit Inès, qui n’avait pas vraiment besoin qu’on lui donne la réplique. Là ! Une ouverture.

Elle glissa sa main dans une aspérité. Un son métallique précéda l’apparition d’une porte dans la pierre humide.

 

XI-Obsidienne

— T’es sûr c’est l’roi du nord ? On fait bien d’les suivre, les encannellés ?

— J’entends tes craintes, mais fais-moi confiance.

Claude, cependant, ne croyait pas Michel. Oui, il était sympa, et au centre c’était toujours l’homme de la situation.

Mais Claude avait vu son sourire-yeux froncés quand ils étaient entrés dans le couloir tout noir et lisse. Michel avait susurré « Tant d’obsidienne … » et, Claude, ça lui avait hérissé les poils. Alors pour la confiance …

D’ailleurs, comme le groupe s’arrêtait devant une porte au bout du couloir, le grand baraqué que Michel prenait pour le roi – alors qu’il avait même pas de couronne – s’agenouilla en même temps que tous les autres devant la fille qui portait le plus de cannelle.

— Ah, tu vois, c’est pas lui le roi du nord.

Il faisait moins le malin, Michel.

 

XII-Dragon de compagnie

Inès et Dominique marchaient depuis longtemps. Les parois de roche humide de la galerie qu’ils avaient découverte s’étaient transformées en murs arqués d’obsidienne. Inès s’interrompait régulièrement pour les observer et Dominique commençait à avoir besoin d’air.

— Vraiment fascinant … Jamais vu une telle architecture …

— Inès, je t’en supplie, je suffoque. On peut avancer ?

— Tiens, c’est vrai qu’il fait plus chaud.

Elle consentit à accélérer le pas et le tunnel déboucha sur une gigantesque cave ouverte, noire et brillante.

— Tu vois ce que je vois, Inès ?

— Des dragons ! ça explique sûrement l’obsidienne !

— Tu crois qu’ils sont apprivoisés ? Les gens à côté n’ont pas l’air d’avoir peur.

— Belle déduction, Dominique. Par contre ils nous foncent dessus.

— J’espère qu’on ne va pas retourner en prison, j’ai très envie d’aller au petit coin !

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