Entre deux courses, le hasard me pousse vers la librairie de Soleuze. Le hasard ou mes propres pas, puisque la voix de mon éditrice s’est frayé un chemin dans mes pensées et n’en déloge pas. L’Ecume des pages, c’est ce que la devanture promet, en lettres dorées sur fond bleu. Des couleurs pastel, tendres comme un gâteau. J’imagine m’enfoncer dans cette librairie, ses murs moelleux, ses livres caressants, de m’y lover et ne plus jamais s’en extirper. J’hésite. Passer la porte, saluer la libraire, feuilleter des nouveautés et repartir contente, des univers entiers sous le bras ?
Oui, mais. Nellie m’attend, mes courses sont trop lourdes, je me sentirais gauche et pataude. Une autre fois.
Je m’accroche à mes sacs et repars. Les lanières pèsent sur mes épaules, les briques de lait frappent mes genoux et la chaleur cherche à me clouer au sol. Je m’échine à grimper la colline, c’est un détour mais, à l’arrivée, il y a cette vue sur le port avec la mer pour tapis et les fourmis qui s’y affairent. Concentrée sur mes chaussures, je pense éditions L’Ambidextre, dates à Paris. Et surtout, surtout, alors que la librairie rapetisse dans mon dos, que je refuse de lui jeter le moindre regard, je pense Soleuze, festival littéraire et féministe. Et je m’y vois, entourée de livres, entourée d’invités, répondant aux questions de la libraire - dans mes mots se glissent des éclats d’intelligence et des bouts d’humour, un échange riche qui arrache sourires et hochements de tête.
Fantasme. Je secoue la mienne, de tête.
— Victoire ! Hé, Victoire !
Je m’arrête de marcher et de penser. Côté rue, un jeu de poupées russes m’avale soudain : une boutique décatie, une fenêtre fraîchement repeinte et, dans ce carré rempli de coloris à tout va, Eugénie qui me fait des grands signes. Elle semble particulièrement enthousiaste de me trouver là, sur le trottoir, écrasée par le soleil et les sacs.
Je la salue en retour et examine rapidement la boutique. Les piles de livres sont remplacées par des piles de savons, des montagnes entières de savons, imbriqués dans les murs ou dégoulinant sur les comptoirs et jetant partout, sans répit, des aplats de couleurs improbables.
- J’ai trouvé un boulot ! s’exclame Eugénie.
Elle m’invite, je m’approche.
- Fais pas ta timide, entre !
Je passe le pas de la porte, un carillon retentit et m’auréole de ses notes aigues. La boutique est pleine d’odeurs suaves, la lavande et le miel s’entrechoquent au milieu d’autres parfums artificiels, gonflés, qu’il m’est impossible de démêler. Et toujours ces couleurs, un camaïeu de pastels qui rappelle la librairie mais aux accents très, trop prononcés – l’impression d’entrer dans un magasin de porcelaine. Derrière le comptoir, Eugénie me fixe. Ses cheveux noirs, son débardeur rouge, la satisfaction folle qui se lit dans son regard, tout d’elle détonne. J’en suis persuadée, elle a le pouvoir de couper les odeurs et les couleurs à la seule force de sa présence.
Je pose mes sacs et finis par lui demander :
— Tu viens de commencer ce boulot ? Tu fais quoi ?
— J’accueille les clients, je tiens la caisse, c’est tout con. Y’a pas beaucoup de monde le matin, là c’est assez calme.
— Bravo !
— Yep.
Elle pince les lèvres, émet un bruit de bouche comme une bulle d’air qui éclate à la surface de l’eau. Et soudain, j’ai la sensation d’être tombée dans un piège.
— T’as pas une petite idée de la manière dont je l’ai eu, ce boulot ?
Je la regarde en biais – non, aucune idée. Elle me jauge avant de laisser couler deux mots simples :
— Ton père.
— Quoi, mon père ?
— Il t’a rien dit ? Vous communiquez vraiment pas dans cette famille. C’est fou.
Elle donne un coup de menton désinvolte avant d’expliquer :
— C’est lui qui m’a dégoté ce job. Il connaît la patronne, il a dit deux ou trois trucs sur moi, je sais pas quoi. Du coup me voilà, je suis en période d’essai, c’est un CDD pour l’été ! Balèze, hein ?
Balèze qui, mon père, Eugénie ? La patronne ? Je ne sais toujours pas sur quel pied danser, quelle réaction adopter, est-ce une bonne nouvelle ? J’ai en mémoire les articles de mon père sur le procès d’Eugénie, la froideur clinique de ses observations, ses partis pris extérieurs. Je pense à l’effet que ça doit faire, lire un étranger décortiquer notre vie, des violences, un meurtre.
— C’est chouette, je commente. Heureusement qu’il a plaidé en ta faveur.
Les sourcils d’Eugénie s’envolent sur son front.
— Tu veux lui filer une médaille ? ironise-t-elle.
Je scrute mes chaussures, le dallage, puis mes chaussures. Et, enfin, redresse la tête pour croiser le regard interrogateur d’Eugénie.
— D’ailleurs, c’est quoi l’histoire ? Comme ça se fait qu’il se mêle de ma vie en dehors de la taule, comme ça ?
— J’étais pas au courant qu’il avait fait ça. Il sait juste qu’on traîne un peu ensemble, toi et moi, il s’est sans doute dit que t’en valais la peine et qu’il voulait t’aider. Ça peut être un type bien, au fond. Quand il y met du sien… Non ?
— Ouais, enfin… Il a pas non plus sauvé la planète.
— Il était pas obligé. Il aurait pu ne rien faire et il a pris sur lui de te placer à ce job, c’est quelque chose. Il a du réseau dans la région grâce à son boulot, c’est bien d’en profiter. T’as de la chance.
— Tu défends ton père ? Je pensais que tu détestais ce qu’il avait écrit. Les articles.
— Oui, enfin non… Il a écrit des trucs nuls, j’ai jamais aimé son travail mais bon, s’il t’aide…
— Il a pas juste écrit des truc nuls. Il a posé ses mains dans ma merde, il a bien remué, il en a ressorti des jolis mots bien écrits qui rassurent tout le monde. On l’a félicité, et moi on m’a laissée là-bas. Et maintenant, je suis obligée de lui dire merci ? De lui baiser les pieds ? Alors que lui s'est jamais excusé ?
— Il est pas responsable, quand même.
— Tu te fous de ma gueule ?
Douche froide. Il me semble tout à coup que les odeurs tombent autour de moi, que la boutique faite en bonbons et chiffons s’effrite, et que sous cette mascarade je ressurgis, moi – baignant dans ma propre sueur. Une transpiration qui remplace et recouvre tout, goutte le long de mon front, de mon dos et qui, sans maquillage, dégage une odeur âcre de déloyauté. Je tente de désamorcer cette tension mais tout m’échappe.
— Il a pas… Il t’a jamais agressée, par exemple, il m’a dit qu’il t’avait jamais rencontrée. Et il est pas juge ni avocat, c’est pas lui qui t’a condamnée.
— C’est pas non plus lui qui m’a libérée.
— Non, c’est vrai. C’est juste un journaliste.
Eugénie reste enracinée derrière son comptoir, sa voix s’enfonce dans les graves, sous terre.
— « Juste » un journaliste, hein ? Et toi t’es « juste » une meuf qui s’occupe de sa grand-mère, « juste » sénile, avec une mère « juste » disparue ?
— Qu’est-ce que ça a à voir avec toi ? Avec ton nouveau boulot ?
— Tu continues de défendre des connards, de mettre leurs intérêts avant les tiens. Comme si eux avaient le droit de te faire du mal, de te laisser tomber, de te traîner dans la boue. Mais jamais l’inverse. Toi t’es parfaite, tu t’autorises jamais un mot plus haut que l’autre. Toi t’es une sainte. Même quand il faudrait que tu te défendes, que tu frappes, tu t’autorises rien.
— Je comprends pas pourquoi tu me dis ça.
— Tout va bien, en fait. Hein ? Ça inquiète personne. Toi, ça t’inquiète pas. Et ton « juste » journaliste de père, il joue à rien dans tout ça, il est « juste » pas là. Tout le monde te laisse gérer. Mais c’est pas aussi simple que ça, c’est pas une histoire à déplier en trois mots et deux articles de merde. En réalité toute ta famille se fout de ce qui se passe. Et tout Soleuze aussi. Tu sais ce qu’on raconte sur les Guenille ? T’es au courant ? Au début ça s’épanche sur Nellie, « oh la pauvre », « c’est pas évident ». Et tout doucement ça glisse vers du crade, « elle est plus comme avant », « au moins maintenant elle a une bonne raison d’être désagréable » et puis ça rigole. Ça rigole bien. Parfois ça redevient sérieux et ça parle de rumeurs dégueulasses d’infanticides. Il y aurait des bébés dans ton jardin, tu le savais ? Enterrés dans des sacs poubelle. Les gens se racontent ça un peu partout, de temps en temps, je les entends au marché, au comptoir. Au Sceptre. Pendant que ton beau-père sert des coups aux touristes et aux alcolos du coin, et que toi t’es toute seule avec la bête de foire qui te sert de grand-mère. Les gens se racontent tout ça. Et puis ils passent à autre chose.
J’encaisse, tombe des nues. Me laisse embourber par son flot de paroles. Je ne savais même pas qu’elle était au courant. On n’en a jamais discuté, elle et moi. Elle continue :
— Moi je parle pas parce que c’est pas ma place. D’autant que les rumeurs, j’en subis aussi et je sais à quel point c’est du crachat gratuit. Ça vaut rien, ça se base sur rien, ça fait que du mal. Mais j’ai quand même bien envie de te secouer les puces, de te… t’as pas idée à quel point. Parce que tu mérites pas tout ça. Alors le fond de ma pensée, tu veux savoir ? Je déteste ton père mais ton beau-père, lui, c’est… J’en ai entendu et j’en ai côtoyés, des mecs dans son genre, et il a même pas l’originalité pour lui. Sa meuf disparaît, et il s’inquiète pas. Sa meuf disparaît, elle laisse aucune trace, elle revient pas, et lui il astique son bar, il joue au billard, il rit avec ses clients et il les reprend même pas quand ils dégueulent leurs histoires de sacs poubelles. Il va bien, en fait. Il va très, très bien.
Je voudrais plaquer mes mains contre mes oreilles, enfoncer un stylo dans mes tympans – tout sauf entendre la suite.
— Pour moi, ce type est une sale race, insiste-t-elle froidement. Au mieux, il profite de toi, de ta mère, des personnes autour de lui qui sont aux petits soins et qui lui arrondissent bien les angles pour qu’il ait sa petite vie bien, bien confortable. Au pire… Au pire, ta mère elle donne pas signe de vie parce que justement, il la lui a prise, la vie.
Un silence – enfin. Et une envie de vomir. Eugénie me semble si loin, encastrée derrière son comptoir, les contours brouillés par les larmes qui me montent aux yeux. Ses propres mots lui ont provoqué un sursaut, un haut-le-cœur peut-être, et là voilà maintenant qui me regarde fixement, pas les yeux plissés comme à son habitude mais écarquillés, deux billes rondes prêtes à déverser, quoi ? Des excuses ?
— Franchement, ça t’a jamais traversé l’esprit ? tente-t-elle, la voix plus douce.
Je voudrais secouer la tête de bas en haut mais aussi de droite à gauche. Dire oui puis non. Mon corps décide pour moi, j’entends ma voix sortir de ma bouche grande ouverte :
— Non, jamais. Et alors ? Qu’est-ce qui te prends ? Qu’est-ce que je t’ai fait ?
Eugénie esquisse un mouvement de recul. Je continue, hurlant presque :
— Tu veux prendre ma place ? Tu ferais tout mieux que moi, c’est ça ? Qu’est-ce que t’en as à foutre, de mon histoire ?
Je me déverse. Des mots, des tas de mots s’échappent de moi, je fais ce que je peux, je peux pas être partout ! agglutinés les uns à la suite des autres sans queue ni tête, c’est pas contre moi qu’il faut s’énerver ! j’ai que deux yeux et deux bras ! je me sens déchèterie enfin vidée de ses détritus. Eugénie ne m’arrête pas, elle me regarde, toute entière rivetée à mes déchets, le souffle court mais aux aguets – à croire qu’elle espérait un moment comme celui-là, sans savoir à quoi il ressemblerait, sans savoir comment recevoir mes cris.
Le carillon retentit une nouvelle fois. Je m’éteins d’un coup, referme la bouche et détourne ostensiblement le regard. Derrière moi les pas d’une cliente, un ton enjoué, tout va bien ? Oui, puis des banalités. Eugénie s’arrache de son comptoir, accueille la cliente avec un aplomb un peu bancal. Puis reviens vers moi, pose une main timide sur mon bras, que je dégage d’un mouvement sec. Elle chuchote :
—T’as raison… T’as raison sur tout…
— Et au romarin, vous avez ?
— Oui, sur l’étagère de gauche !
De nouveau à moi, doucement :
— C’est normal que tu sois en colère. Et puis si ça se trouve, c’est moi qui vois le mal partout… Tout ça, ça me… ça m’a fracassée.
— C’est trois pour le prix de deux, c’est ça ?
— Oui, tout à fait !
— Alors je prends ces trois-là !
Eugénie retourne derrière sa caisse. Autour de moi de nouvelles odeurs jaillissent, plus aiguisées que la lavande et le miel. La colère m’habite encore. Je saisis mes sacs, sors de la boutique et cours presque pour rejoindre le plus rapidement possible la bicoque avec, dedans, ma grand-mère qui m’attend.
je m'arrêterais volontiers là mais askip y a un nombre minimum de caractères !
Je trouve le discours d'Eugénie sur le beau-père incroyable. Je me fais la réflexion que c'est la première fois que je lis une fiction dans laquelle la parole est donnée à un personnage qui a le vécu dEugenie. Je ne sais pas si c'est par ignorance de ma part, de pas avoir lu les bons bouquins ou quoi, mais quand même, je doute que ça se croise ne serait-ce que parfois, un personnage avec ce vécu raconté d'un tel point de vue et non pas du point de vue réducteur de quand ce personnage vivait avec son conjoint puis pendant les tribunaux et tout, et d'un point de vue moralisateur, condescendant, ou même vaguement soupçonneux. Genre là c'est l'après, comment le perso (re)vis après tout ça, son rapport aux autres, et abordés avec certes pas mal de préjugés au travers de l'oeil de Victoire, mais qui n'est pas non plus le point de vue du père, par exemple, Victoire balance un peu plus, voire est plus malléable, mais du coup aussi un peu plus ouverte, ou plus susceptible d'être déstabilisée mais pas de se refermer encore plus violemment dans ses convictions comme d'autres personnes plus crispées sur leurs positions. Encore une fois je sais pas si j'exprime clairement ma pensée et mon ressenti, mais je trouve ça super intéressant (pas ce que je raconte, mais ce que tu racontes :P ).
Plein de bisous !
Je me suis pas mal posé la question du point de vue d'Eugénie. Je trouverais ça trop grossier et simpliste, d'avoir directement son point de vue (comme on a celui de Victoire). Ce sont des vécus tellement particuliers, violents à bien des égards, les enfermer dans un personnage serait réducteur. Là, on la voit "de loin", à travers Victoire, et j'espère que c'est la bonne distance pour se questionner à la fois sur son vécu violent, et sur les interprétations qu'on en donne.
Je sais plus si je l'ai déjà précisé, mais je m'inspire directement d'une affaire judiciaire sur laquelle j'ai bossé quand j'étais militante : les mêmes chefs d'accusation qu'Eugénie. Le personnage, lui, est inventé de toutes pièces. Il y a des chances que j'aie besoin d'exorciser ce que j'ai moi-même constaté et ressenti, d'où la distance dans les points de vue.
Ouh, les deux chapitres à la suite, j'en ressors remuée! Nellie explose. Virginie explose. Eugénie explose. A qui le tour ? Et combien de plaies vont se rouvrir ? Combien de cadavres y a-t-il au placard ? Jusqu'à quand les mystères vont-ils enfler et se bouffer les uns les autres ?
Aïe… Les rumeurs autour de Nellie reviennent, et ont l'air d'avoir leur importance. Finalement, je retire ma précédente remarque à propos de Soleuze. La ville n'est pas morte, elle est murmurante et insuffle imperceptiblement son poison parmi les rues et les ragots. C'est génial !
Et cette nouvelle piste, aussi, comme quoi Olivier aurait tué sa femme. J'avais vu le commentaire d'Alice_Lath qui avait déjà réfléchi à cette éventualité, dans le chapitre précédent. Mais alors, pourquoi aurait-il fait ça ? Et pourquoi Eugénie envisage si vite cette possibilité et en fait part à Virginie ?
D'ailleurs, à propos d'Eugénie : - "J’en suis persuadée, elle a le pouvoir de couper les odeurs et les couleurs à la seule force de sa présence."
Phrase parfaite ! C'est exactement ce que tu nous fait sentir à la lecture. Je ne vois pas si tu vois de quoi je veux parler, mais Eugénie me fait presque penser au personnage du loup dans le dessin animé Le chat Potté 2 ^^ Mais je m'égare.
Je me demande aussi pourquoi ce personnage a autant de place dans l'histoire, qui est surtout celle de la famille Guenille. Le vécu d'Eugénie a-t-il une résonnance particulière, comme tu le laisses supposer, avec celui des Guenille ? A suivre... J'enchaine les chapitres !
Salutations soleilleuses !
Pluma.
J'aime beaucoup les questions que tu te poses, c'est exactement le genre de rails sur lesquelles je voulais embarquer.
Contente aussi que Soleuze prenne petit à petit la place que tu lui imaginais. Peut-être que la ville est physiquement plus présente quand Victoire sort de la maison, qu'elle navigue sous le soleil et dans les rues qui montent et qui descendent.
Ça explooooooose !
Je savais que ça venait ; tout cela bouillonne confortablement (ou pas) dans une marmite depuis le début du roman. Ça marche parce que c'est à la fois dans le malaise et la vérité, dans un jeu de clair-obscur (on y revient) qui sonne juste.
Au début du dialogue, j'ai trouvé Eugénie gonflée, malgré toute ma colère contre le père de Victoire, parce qu'on n'insulte pas comme ça les parents des autres (ces restes de politesse qui pointent le bout de leur nez) et en fait plus elle parlait, et plus je vois la bienveillance qu'il y a aussi dans l'alarme qu'elle sonne POUR Victoire, justement : réveille-toi, réveille-toi, réveille-toi. Et elle en a besoin, Victoire, parce qu'elle s'installe dans une spirale qui la dévore. Ce n'est pas tant ses choix de vie qui sont nécessairement remis en cause que l'état de transe amorphe dans lequel elle se noie. Bref, c'est un joli chapitre qui sort plein de vérités et les aligne dans un méli-mélo d'odeurs de savons.
Très chouette aussi d'avoir commencé par la librairie, avec cette fuite, parce que c'est justement là le nœud de Victoire en ce moment : elle fuit sa propre vie et les opportunités extraordinaires qui lui sont présentées.
Rien à redire sur l'écriture ici, tout m'a semblé là où il fallait à la virgule près.
Hâte de continuer ♥
Eh oui, il fallait que la marmite commence à déborder... ! J'ai beaucoup aimé créer cette ambiance. Là, je suis en plein dans le bloc qui fait exploser un peu les choses, c'est très satisfaisant.
J'aime beaucoup suivre les avis des plumes vis-à-vis d'Eugénie. Je ne m'attendais pas à des réactions aussi poussées, mais elles m'aident beaucoup à écrire la suite, à calibrer pour donner exactement ce que je souhaite porter.