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Le premier texte, de point de vue d'un soldat :
"Encore une belle journée de printemps pour nous, représentants intègres des forces de l'ordre et de la justice. Toutefois, comme à chaque printemps, nos journées sont gâchées par la vague d'anarchistes révolutionnaires qui militent activement pour le changement des valeurs immuables de notre société. Alors c'est nous qu'on envoie à leur rencontre. Nous, qui nous ramenons avec tout notre attirail militaire ainsi que notre sens du devoir. C'est ainsi que nous leur faisons face, le fusil à la main, auquel s'ajoute une baïonnette aussi tranchante que l'idéal de justice et d'autorité que nous incarnons. Ces jeunes pensent apporter plus d'égalité en manifestant ainsi. Mais par expérience, nous savons que cela n'apportera que le désordre et la désolation ; et qu'un dictature encore plus terrible prendra la place de la précédente. C'est pourquoi nous, soldats, défendons ardemment les institutions en place : pour que la paix et la sécurité puissent exister en ce monde d'insécurité et de troubles. Car les idéaux et les convictions de ces jeunes qui nous font face ne sont que les feuilles mortes d'un printemps déjà disparu, les vestiges d'un glorieux passé."
Le second texte, lui, est du point de vue d'un opposant :
"Encore une belle journée de printemps pour nous, jeunes citoyens d'un vieil état autoritaire. Les arbres arborent déjà leurs plus belles parures et les coquelicots de mon voisin sont déjà en pleine floraison. Ah ! que de beauté au beau milieu de toutes ces plantes, les douceurs du printemps. Et pourtant, c'est ce même printemps qui nous rappelle que nous sommes toujours sous la domination oppressante d'institutions qui n'ont de cesse de nous opprimer et qui maintiennent une chape d'hiver et d'obscurité sur notre si belle démocratie. C'est à cause de cette injustice que nous nous rebellons. C'est pour cette raison que nous occupons les champs, défiant la fleur à la main les forces armées soumises à un état corrompu. Nous voulons sortir de l'hiver de la servitude, nous voulons rentrer dans le printemps de la liberté. C'est ainsi que nous exposons vaillamment les petites pétales de notre vie contre la lame cruelle froid de la soumission, contre un gouvernement qui se maintient par la force et la terreur."