Ah, les services administratifs. Le summum de l'expérience humaine. Si la vie était une série télé, l’attente téléphonique des administrations serait l’épisode spécial enfer. Ça commence toujours pareil : un problème anodin. Une pièce manquante pour ton dossier, une facture qui n’a pas été enregistrée, bref, un truc qui te donne l’impression que ta vie ne tient qu’à un fil bureaucratique.
Alors tu appelles. Et là, tu tombes sur LA voix préenregistrée. Tu sais, celle qui te fait comprendre que ta place dans l’univers est inférieure à celle d’un post-it oublié sur un bureau. "Bonjour et bienvenue sur la plateforme des services administratifs. Veuillez taper 1 pour un service qui n’existe pas, 2 pour un autre service qui ne répondra pas, et restez en ligne si vous voulez perdre foi en l’humanité." Super, merci pour l’accueil.
Tu tapes un chiffre au hasard, parce qu’après tout, qu’est-ce que ça change ? Et là, la musique. Ce classique qui semble avoir été composé par un stagiaire sous Tranxène. Une boucle infernale de mélodies électroniques entrecoupées de cette phrase légendaire : "Votre appel est important pour nous, veuillez patienter." Ah ouais ? Si mon appel était si important, Julie, pourquoi je suis en train de vieillir en écoutant un remix de Bach joué par un modem des années 90 ?
15 minutes passent. "Votre temps d’attente est estimé à… 2 minutes." Ah, génial. Deux minutes, c’est faisable. Mais ça fait 15 minutes qu’on me dit ça. Qui fait ce genre de calculs ? Un fonctionnaire en pause déjeuner qui s’amuse avec une calculette ? Sérieusement, je crois que même Stephen Hawking n’aurait pas pu résoudre l’énigme des délais administratifs.
Finalement, après 45 minutes de torture sonore, quelqu’un décroche. Enfin, quelqu’un… C’est Julie, toujours elle, la gardienne des enfers téléphoniques. "Bonjour, vous êtes bien au service des plaintes administratives, comment puis-je vous aider ?" Ah, Julie, je t’aime déjà. Tu as cette voix robotique qui dit "je suis là pour t’écouter", mais ton ton trahit clairement "je m’en fous complètement". Alors tu expliques ton problème. Un truc simple, genre : "J’ai envoyé un document, mais il manque apparemment une signature."
Et là, Julie fait ce qu’elle sait faire de mieux : elle te transfère. Pas de solution, pas de compassion, juste un transfert sec comme un biscuit oublié au fond d’un placard. Tu te retrouves à nouveau avec la musique, mais cette fois, c’est pire : un autre département, une autre voix préenregistrée, et une nouvelle estimation du temps d’attente. "Votre temps d’attente est estimé à… une éternité."
Quand enfin quelqu’un répond, c’est pour te dire que "ce n’est pas le bon service". Mais ils te transfèrent quand même. Et là, l’appel coupe. L'APPEL COUPE. Tu te retrouves seul, dans le silence de ton salon, avec cette envie irrésistible de jeter ton téléphone par la fenêtre.
Mais tu persistes, parce qu’après tout, c’est ça la vie d’adulte. Alors tu rappelles, et tu recommences. Et à la fin, quand tu as enfin une réponse, c’est pour t’entendre dire : "Ah, mais en fait, vous auriez pu régler ça directement sur notre site internet." Ah oui, pardon, Julie, j’avais oublié que le site internet, c’est comme un jeu vidéo de l’enfer : un portail impossible à naviguer, où chaque clic te rapproche un peu plus du désespoir.
En conclusion, les services administratifs, c’est un peu comme une chasse au trésor. Sauf qu’il n’y a pas de trésor, juste un formulaire à remplir en triple exemplaire, et la certitude que tu reviendras. Parce qu’ils savent que tu n’as pas le choix.
Encore une fois, ce chapitre est d’une justesse désarmante !
Julie a encore frappé ! Et ce moment où l’appel coupe ! Bon sang, je suis dans les démarches en ce moment et ça se passe exactement comme ça ! XD
Merci pour cette lecture, ces petits chapitres sont des pépites d’humour.
J'aime bien le sentiment d'inévitabilité qui s'en dégage. (Julie, encore toi ??) Parce qu'effectivement on a pas le choix. C'est à peine exagéré. Et c'est là toute la magie de ces petites textes. Il y a vraiment des jours comme ça.
"Ta vie ne tient qu'à un fil bureaucratique" est trop vrai, c'est fou les angoisses que ça colle.
Le Post-It oublié sur le bureau... Le stagiaire composant un remix de Bach sur un modem... Le biscuit... Je ne vais pas tout citer mais il y a de belles trouvailles de désespoir ricanant
Je crois que celui-ci est mon préféré avec le bus pour l'instant ! Comme tous les autres, tes phrases sont très fluides, tout est très drôle, et l'exaspération est contagieuse haha
Tu trouves des comparaisons incroyables, elles me font toutes sourire !^^
AU FIL DE LA LECTURE :
“Tu sais, celle qui te fait comprendre que ta place dans l’univers est inférieure à celle d’un post-it oublié sur un bureau.”
>> Hahaha, voilà, ce genre de comparaison
“Veuillez taper 1 pour un service qui n’existe pas, 2 pour un autre service qui ne répondra pas, et restez en ligne si vous voulez perdre foi en l’humanité.”
>> Haha (je sais, je me répète, mais je n'ai pas trouvé de synonyme de “haha”) j'adore, vraiment
“Si mon appel était si important, Julie, pourquoi je suis en train de vieillir en écoutant un remix de Bach joué par un modem des années 90 ?”
>> Oh, le retour de Julie x)
“Et là, l’appel coupe. L'APPEL COUPE. Tu te retrouves seul, dans le silence de ton salon, avec cette envie irrésistible de jeter ton téléphone par la fenêtre.”
>> Juste magnifique x) (je me suis retenue d'écrire “haha” cette fois haha)
“où chaque clic te rapproche un peu plus du désespoir”
>> Hihihi (ah, voilà un synonyme !)
Bref, pardon pour l'humour pas très délicat haha (oui je sais, je suis incorrigible), et vivement la suite !^^
À tout vite ! :))
Bonne continuation
Alors vraiment y'a encore de quoi faire sur le sarcasme de l'administratif mdr