Les yeux rouges

Alarme, ô larmes, et tes yeux s'enflamment,

Il tempête furieux dans ton âme ;

Les noms que tu hurlais dans le noir

Aujourd'hui tu ne veux plus les voir. 

 

Ils sont tes gardiens et tu as beau

Te fracasser contre tes barreaux,

Sans frémir, tout là-haut, ils demeurent

À jamais tes bourreaux, tes veilleurs.

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Imre Décéka
Posté le 20/09/2021
Je "binge-watche" ton recueil. J'accroche vraiment. Et comme dans toute série qui se respecte, je trouvé à chaque fois les épisodes trop courts. Ce poème en est un exemple supplémentaire. Dommage qu'il n'ait pas été plus long, histoire de développer un peu plus l'idée que tu avais derrière la tête : qu'est ce qui a provoqué ce chagrin, qui sont ces noms, comment éteindre l'incendie ? J'aurais beaucoup aimé le savoir.
Bravo pour ce texte et merci pour le partage.
EryBlack
Posté le 21/09/2021
C'est vrai que je privilégie les formes brèves ! Je trouve difficile de maintenir une cohérence d'ambiance et de sonorités dans un texte plus long. Mais je devrais tenter :)
Pour te donner quelques éléments de réponse, j'ai écrit ce poème en prépa en voyant une copine revenir les yeux tout rougis d'un coup de téléphone. Elle venait d'appeler ses parents, avec qui ça ne se passait pas très bien. Je lui ai dit que j'espérais que ça allait s'arranger, elle m'a dit "Oui oui... enfin pas sur le fond, sur le fond ça s'arrangera jamais." Du coup j'ai écrit ça. (Mais je n'ai pas osé lui donner.) Mes parents sont un peu partout dans ce que j'écris, de toute façon :')
Olek
Posté le 14/03/2018
Tu joues avec les mots et les images, c'est magnifique à lire ! D'une fluidité, d'une douceur !
EryBlack
Posté le 14/03/2018
Merci, ça me touche !
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