La rosée, givrée, s’accroche à mes pieds.
Un café à la main
je flâne alanguie, entre les oliviers.
Les iris tiennent conseil, par touche, opalescents.
Une brise m’effleure furtive, frisson d’un instant.
Se dissipant, la brume opaline
révèle mollement, lascive, l’azur naissant.
Les oiseaux, sentinelles ponctuelles,
lancent leurs délicates vocalises
depuis les ramures des géants.
J’expire de la buée, nébuleuse, délicate
se mêlant aux fumerolles du café
évanescent ballet.
Resserrant ma grande étole grise
je respire l’odeur musquée de l’herbe
repue d’humidité.
Portant le café à ma bouche,
autant que ses arômes,
je déguste les lieux.
A contre jour, subtiles voltiges
de minuscules miroirs, des ailes cristallines
se font l’écho des cieux.
A l'inverse de "l'hydre" je voulais rendre l'atmosphère légère, tisser la délicatesse du moment...
Merci pour ta nouvelle lecture!
Cette lettre est magnifique ! J'adore le vocabulaire que tu emploies (il y a même des mots que je ne comprends pas). Et tu retranscris très bien le froid du matin, la nature, je vois même le soleil qui se lève sans que tu en fasses allusion. J'aime beaucoup l'image que tu fais des oiseaux. ^^
Un vrai petit bijou de lecture !