Jamais la salle n’avait paru si étroite que ce jour-là. L’épaisse table de chêne trônait entre la fenêtre et la vieille cheminée, encadrée d’un banc et de deux chaises fabriquées par Sylvan. Il avait aussi rajouté le fauteuil où il s’installait pour conter des histoires. Son haut dossier et ses motifs donnaient une allure de grand seigneur à Lyron, installé en bout de table. Windane lui jetait des coups d’œil de temps à autre, attendant l’annonce. Il finirait bien par expliquer la raison de sa venue. Il finirait bien par prendre un ton grave et révéler une nouvelle prédiction pour bouleverser leur vie. Tout le reste n’était qu’une façade, un décor branlant prêt à s’effondrer au premier de ses mots. Ils guettaient tous le moment, accrochés à ses lèvres.
— C’est un véritable festin, Mataen. Ce pain de viande est plus délicieux encore que je ne l’avais anticipé.
La mère de Windane laissa échapper un gloussement nerveux avant de baisser la tête en rougissant. Si la maison avait été plus grande, elle aurait pris son repas dans une pièce différente pour ne pas leur infliger sa présence. C’était un honneur de recevoir un Protecteur, et une honte de l’obliger à partager la table d’autant de femmes, si bien que Sylvan s’en excusa :
— Nous aurions pu inviter le chef de milice pour équilibrer le nombre, mais…
Ses mots en suspens rencontrèrent le regard de Windane. Son silence la désignait, elle, comme une excuse évidente. Elle était assise en face de lui, avec Lyron sur sa droite. La cape, forcément, devait prendre place du côté des hommes.
— J’irai me présenter à lui après le repas, déclara le Protecteur. Par pure formalité, je le crains. Je serai parti avant de pouvoir réellement me rendre utile.
Tous les regards convergèrent vers lui, espérant davantage d’explication. Il se contenta de se resservir en eau, puisqu’il avait décliné le vin, et reposa les épaules contre le fauteuil. Ses yeux flottaient vers la fenêtre. L’espace d’un instant, ils semblèrent concentrés à y lire autre chose que le reflet du ciel.
— Vous menez une vie agréable à Sashanka, n’est-ce pas ?
— Eh bien… Oui, je crois, répondit le père de Windane tout en cherchant le soutien de sa femme.
— Nous en remercions chaque jour les Fondateurs, ajouta Mataen. C’est une petite ville, il y a assez de travail pour tous…
Lyron approuva d’un hochement de tête.
— Le temps semble courir moins vite de ce côté des montagnes, c’est une bonne chose. Vous n’imaginez pas à quelle vitesse les cités se transforment, à l’Est.
— Oh, mais Sashanka a bien changé aussi ! reprit Sylvan. Ce n’était qu’un hameau quand nous sommes arrivés, puis les gens sont venus chercher du travail au quartier des artisans, et le Temple ne s’est plus désempli !
Naelle pinça les lèvres devant l’optimisme serein de ses parents.
— C’est à se demander si nous aurons de quoi nourrir tout le monde cet hiver, marmonna-t-elle. Les gens au marché étaient inquiets pour leurs récoltes, il n’a pas plu depuis des lunes !
— Et il faudra attendre encore une semaine, annonça Lyron. Peut-être un peu plus. En attendant, vous pourrez compenser avec les imports des colonies.
Sylvan cessa brutalement de mâcher pour dévisager son père, tandis que son épouse portait une main inquiète à ses lèvres.
— Que les Fondateurs nous gardent ! Faire venir des graines des territoires maudits ?
— Le sol d’Ayjaell est fatigué par les cultures. Ce n’est pas le cas des Terres du Nord.
Windane reporta son attention sur son père, dont les yeux écarquillés trahissaient la stupeur. D’ordinaire, la seule mention des colonies déclenchait chez lui tout un chapelet d’imprécations assourdissantes. Un ayjaellin n’avait rien à faire sur une île lointaine corrompue par la magie-flamme. Ses lèvres tremblaient de le rappeler. Il parvint néanmoins à se contenir.
— Le Roi ferait mieux d’oublier cet endroit et de s’occuper un peu plus de ce qui se passe à Ayjaell, grommela-t-il. Si le soleil ne finit pas de nous affamer, ce sont les impôts qui le feront…
Lyron acquiesça d’un air compréhensif.
— Le Duc de Guerinthes veut assurer ses fonds avant de demander la main de la Princesse Dalinor, voilà pourquoi il a augmenté le prix de vos terres.
— Mais pourquoi le Roi fait-il tant traîner les choses ? Il aurait dû la fiancer depuis longtemps, avec toutes les offres qu’il a reçues pour elle !
Il avait parlé sans se soucier du regard outré de Naelle. Sa fille n’était pas beaucoup plus jeune que la Princesse, et il avait déjà songé, sans doute, à ce que son mariage pourrait lui apporter. Un gendre dans la milice assurerait leur sécurité. Un Prêcheur leur accorderait la bénédiction des Dieux. Un artisan ou un marchand garantirait de meilleurs revenus… Naelle n’était qu’une pièce marchande à échanger. Il était idiot d’espérer autre chose. Pourtant, elle ne pouvait s’en empêcher. Renoncer à sa liberté pour s’unir à un homme, c’était une idée qui la faisait trembler de dégoût.
— Le Roi ne cédera pas sa fille si facilement, nota lyron en jetant un regard du côté de Naelle. L’épidémie de fièvre-braise l’a considérablement affaibli, en plus d’emporter ses fils. Dalinor est tout ce qui lui reste. Alors il utilise la rivalité de ses vassaux pour garder l’ascendant.
Encouragée par l’attention du Protecteur, Naelle secoua la tête et laissa entrevoir son agacement.
— Dalinor n’est plus qu’un prix que s’arrachent les Ducs, souffla-t-elle. Tout Sashanka s’amuse à parier sur le nom de son futur époux, comme si ce n’était qu’un jeu !
— Un jeu dont les règles peuvent encore changer, ajouta Lyron. L’avenir n’est jamais figé. Dans le cas de Dalinor, on dit que Valonar Sowr lui-même compte proposer son fils en mariage.
Cette fois, Sylvan manqua de s’étouffer dans son verre. Il recracha en toussant, le visage rougi, avant de s’indigner :
— Sowr ? Mais comment peut-il s’imaginer que Thylmor vendra son pays à un Prince de Logas ? C’est insensé ! Le Roi ne le permettra pas, n’est-ce pas ?
Le Protecteur posa la main sur l’épaule de son fils et secoua la tête.
— C’est un possible parmi d’autres, mais je serai surpris que les vents tournent en faveur du mariage, en effet.
Encore ce sourire rassurant. Windane le fixait, cherchant une émotion derrière ses mots si neutres. Lyron affichait un air détendu pour ne pas inquiéter ses parents. Il ne dégageait rien. Ni colère, ni peur, ni inquiétude, ni même un élan de rire ou de douceur. S’il n’y avait eu cette énergie, elle aurait pu le prendre pour une statue.
— D’un autre côté, intervint Windane, si Thylmor refuse cette alliance, les logasars pourraient bien y voir une offense et une excuse pour rompre le traité de paix.
Ses mots étaient sortis un peu sèchement, peut-être. Elle n’avait pas voulu inquiéter ses parents, ou provoquer un silence aussi pesant. Elle voulait simplement voir vaciller le sourire de Lyron, entrevoir la vérité au-delà de son calme de façade. Il ne se laissa pas prendre au jeu.
— Une guerre pour la main d’une princesse ? C’est le rêve des conteurs et des poètes ! Heureusement pour nous, l’histoire ne s’écrit pas en chansons. La réalité est plus complexe, et Valonar Sowr a d’autres priorités qu’Ayjaell.
Sylvan approuva les paroles de son père et soupira de dédain.
— Qu’il continue de fricoter avec les prinçaillons d’Esteterre, et qu’il nous laisse en paix !
À ses yeux, les Protecteurs de Logas et les seigneurs d’Esteterre ne valaient guère mieux que les démons des Terres du Nord. Il n’avait pourtant jamais vu ni les uns, ni les autres. Mais de l’avis de tous les ayjaellins, l’île de Logas n’était qu’un rejet indésirable de colons affranchis et le continent d’Esteterre un vague cousin, aussi lointain qu’illettré. Là-bas, ils jugeaient les gens sur des détails aussi futiles que la couleur de leur peau, au point que certaines principautés avaient mis fin à toute relation diplomatique depuis le mariage du Roi Thylmor. Une Reine et des héritiers à la peau noire, cela leur paraissait inconsidéré. À Ayjaell, on se moquait souvent des païens d’Esteterre, qui ne savaient pas reconnaître les bienfaits des Fondateurs quand ils se lisaient sur la peau. On disait même qu’un ayjaellin en voyage devait toujours emporter un portrait de la princesse Dalinor, si foncée que sa seule vue suffirait à faire défaillir le moindre étranger un peu menaçant.
— Le Roi de Logas ne s’abaisserait pas à s’allier aux seigneurs du grand continent, remarqua Lyron. Je parlais essentiellement des Terres du Nord. Les logasars y ont implanté des colonies, eux aussi. Leurs forgepierres font d’excellents bâtisseurs.
Windane fronça les sourcils en l’observant et souffla sans réfléchir :
— Vous les avez vus !
Lyron pivota pour lui faire face et pencha la tête de côté, comme pour l’étudier.
— Je l’ai vu, oui, mais pas de mes yeux. Je n’allais pas prendre le risque de croiser le fer avec un logasar.
— Mais vous êtes allés en Terres du Nord, insista-t-elle.
Il hocha finalement la tête et un rictus satisfait pointa aux coins de ses lèvres. Elle comprit, alors, qu’il n’avait fait que la guider vers cette conclusion. Ce n’était qu’un test, rien de plus. Leur échange silencieux fut interrompu par la voix étranglée de Sylvan, qui retenait son indignation par respect pour le titre de son père.
— Les Terres du Nord ? Mais… Maître, ce sont des territoires de magie-flamme, un pays de…
— De démons, en effet, acheva Lyron. Ils sont très nombreux en terres sauvages, et c’est pour cette raison que les colons ont tant besoin de Protecteurs. Après tout, nous parlons d’un territoire si vaste que personne n’a encore pu l’explorer entièrement à ce jour. De quoi faire rêver bon nombre d’hommes !
— Mais comment peut-on vivre là-bas ? intervint Mataen d’une petite voix. N’est-ce pas trop… dangereux ?
— En fait, le littoral est plutôt calme, si l’on fait exception des Nautiles qui s’aventurent parfois jusqu’aux côtes. Les cités fortifiées ont appris à les repousser, et les autres démons ne sont pas si téméraires que le laissent croire les mythes. On croise parfois des sorcières ou des meutes de diablotins, mais les plus dangereux restent à l’intérieur des terres.
La seule évocation de ces créatures mettait Windane mal à l’aise. Elles réveillaient les souvenirs, elles faisaient résonner en écho ces insultes qu’on lui avait jetées autrefois. Et comment ne pas songer à cette chose qui brûlait dans son ventre ? Le feu s’était réveillé au contact de Lyron, elle le sentait qui luttait pour s’échapper.
Non !
Il avait déjà eu sa victoire aujourd’hui. Elle serra les doigts sur ses genoux, enfonçant ses ongles dans le tissu. L’énergie battait rapidement dans son cou. Le feu était à l’écoute de ses émotions, guettant le moindre instant de faiblesse. La peur et la colère étaient les premiers déclencheurs, Windane le savait. Elle inspira profondément, cachant le tremblement de ses bras sous la cape. Elle imaginait déjà les cris de ses parents, le visage horrifié de Lyron. Dégainerait-il l’épée qu’elle avait vue, attachée à la selle de son cheval ? Ou saurait-il la vaincre à mains nues ?
Toutes ces pensées s’envolèrent quand la main de Naelle se glissa sur la sienne. Windane se redressa, surprise. Sa sœur hocha subrepticement la tête et appuya sur ses doigts pour les empêcher de trembler. Elle-même n’était pas sereine, Windane devinait les frissons qui parcouraient ses mains. L’image des flammes la troublait encore, et cependant elle tenait bon. Alors Windane referma les doigts sur les siens et s’accrocha à ce geste pour lutter contre le feu. Ses épaules en étaient douloureuses, ses bras crispés par l’effort. L’énergie montait dans son ventre, brûlait dans sa chair. Chaque minute passée effritait un peu plus son contrôle quand, enfin, Lyron annonça sa délivrance.
— Et si tu m’accompagnais en ville, Sylvan, pour me présenter aux miliciens ?
Windane n’écouta que d’une oreille distraite la discussion qui s’ensuivit : sa mère qui donnait des ordres à Naelle, son père qui lui demandait de s’occuper des chevaux, Lyron qui lui jetait un regard de côté. Elle hocha la tête, attendit qu’ils se mettent en chemin pour Sashanka, puis elle bondit. Son corps lui réclamait la liberté.
Quelques notes que j'ai prises en lectures :
L’espace d’un instant, ils semblèrent concentrés à y lire autre chose que le reflet du ciel. => Jolie !
— Le Roi a conscience de la valeur de sa fille, remarqua Lyron => c'est bizarre remarqua comme formule de parole non ? Ce n'est pas mieux fit remarqua ou pointa ?
C’était… C’était une impression, seulement. => Je suis presque sûr que si tu reprends une même phrase après des points de suspension, il n'y a pas de seconde majuscule.
— Une guerre pour la main d’une princesse ? C’est le rêve des conteurs et des poètes ! Heureusement pour nous, l’histoire ne s’écrit pas en chansons. => Quelle phrase ! Quelle repartie ahah !
Dégainerait-il l’épée qu’elle avait vue, attachée à la selle de son cheval ? Où saurait-il user de magie pour la vaincre à mains nues ? => pourquoi pense-t-elle à cela ? Elle imagine ce qui arrivera si le feu sort de ses entrailles c'est ça ?
Subrepticement => je ne connaissais pas ce mot ahah.
Bon courage pour la suite.
Concernant les questions de Windane, effectivement, c'était ce qu'elle imaginait.
Il y a encore ici quelques changements de point de vue étonnants. A mon humble avis, il faudrait décider quel point de vue adopter pour la "séparation" de la fin. Le fait de naviguer entre les deux fait perdre un peu de force à la scène (après ce n'est que mon avis, hein !)
points de détails:
- " Sais-tu que la tour de Rochelune a été bâtie par les Fondateurs eux-mêmes pour renfermer leur puissance ?" : dis-donc, lecteur/rice, sait-tu que ... ? :p
- 2x sourire amusé
- il y a beaucoup de géographie à assimiler, je m'y perds un peu entre les îles au nord, et les terres du nord (après ça ne m'empêche en rien de suivre l'histoire).
En tout cas, merci de tes commentaires, ça me motive à reprendre tout ça :)
L'unique chose qui m'a fait tiquer est l'énorme décalage entre le Lyron décrit au chapitre précédent à travers le prisme des deux sœurs et celui que l'on découvre ici.
Mais cela peut se justifier très facilement de plein de manières, donc je ne pense que cela nuise en quoi que ce soit à la cohérence du récit.
Je n'ai rien d'autre à ajouter. Tout est dans la continuité du chapitre précédent. Je suis très curieux de la suite.
Merci pour ta publication
J'applaudis la mise en place du décor sans qu'il y ait de lourdes descriptions. Je crois qu'il n'y a pas une ligne sur l'apparence du logis mais j'imagine aisément une chaumière bordée de hauts arbres. Peut-être est-ce erroné mais j'aime l'imaginer ainsi.
J'aime beaucoup Lyron. Il a le bénéfice d'être le premier personnage notable à apparaître dans le roman, mais a un réel charisme. J'ai été surprise de le trouver loquace dans ce chapitre, capable de parler de tout et de rien. Et de sourire (il a eut deux sourires amusés ici, j'ai compté, et a gagné 20 points d'appréciation pour chaque !).
Un point bonus pour les tenues des protecteurs qui sont très visuels et esthétiques. Et qu'on accepte aisément sans que ce soit du fan service : elles permettent de les distinguer et de les protéger en combat.
J'adore les intrigues politiques (c'est ce qui m'a le plus enthousiasmée du chapitre, j'avoue) et je me demande comment les protagonistes vont la voir évoluer, étant externes à ces soucis royaux, vont-ils s'y trouver mêler durant leur quête (comme dans the Witcher) ?
En fait ton histoire est très similaire a une série d'animation avec un visuel net, assez orangé, au creux d'une montagne avec de vaste forêt et des villages animés les jours de marché. C'est sans lourdeur et sans insistance, et l'univers paraît vaste grâce aux mentions des terres et de ce qui s'y passe. On ne retient pas tout mais ce n'est pas grave. On sent que quelque chose de plus grand que les personnages se déroule et c'est agréable.
Un point : ta narration concernant Windane est en narration interne à la troisième personne. Car tout est contenu en elle et elle ne révèle quasiment rien d'elle-même. J'attend de voir le jour où elle prendra la parole ou s'exprimera à la place du narrateur. Le jour où ses pouvoirs vont s'exprimer :)
Une coquille ici :
Lyron poursuivit dans leur prêter attention --> sans
J’ai une nouvelle fois beaucoup apprécié ce chapitre et j’ai surtout hâte de connaitre la suite maintenant que les deux sœurs sont séparées !
Voici mes quelques remarques :
« Il souriait, pourtant, et s’avançait vers les siens pour les saluer d’un sourire. » Tu répètes deux fois « sourire » donc peut être soit s’arrêter à « pour les saluer » soit changer le début « Il avait pourtant l’air de bonne humeur et s’avançait vers les siens pour les saluer d’un sourire. »
Pour ma remarque suivante c’est vraiment un ressenti très personnel (et ça a d’ailleurs peut-être son importance pour la suite). La phrase « Même mes visions n’auraient pu m’annoncer de telles beautés ! s’exclama Lyron. Mon fils, tu dois être bien fier de tes filles ! » m’a un peu déçue. Ton histoire met en scène deux jeunes femmes extraordinaires, chacune à sa manière et notamment Windane, première femme Protecteur, et finalement leur père devrait surtout être fier d’elles parce qu’elles sont belles ? Je trouve que ça transmet le message que peu importe l’intelligence et le talent, ce qui est en premier attendu d’une femme c’est qu’elle soit belle et je trouve ça dommage. Après ça peut-être un trait de caractère de Lyron mais dans les premiers chapitres il m’avait plutôt donné l’impression d’être une sorte de « sage », c’est pour ça que ça m’étonne.
« Tous attendaient le moment où il allait révéler » j’aurais plutôt dit « où il révèlerait » pour alléger mais ce n’est peut-être pas le bon temps à utiliser, je te laisse en juger 😉
J’ai beaucoup aimé le passage où Windane sent le feu monter en elle. Tes phrases courtes cadencées augmentent le rythme de l’action et on ressent vraiment sa panique.
Voilà, j’espère pouvoir lire la suite bientôt 😊
Oui on devine déjà ce côté de cette société dans tes différents chapitres, de manière subtile. En effet c'est plus lié au personnage même de Lyron :)