( Long est le chemin )

Notes de l’auteur : La guérison est longue, Uzu avance lentement, Gabriel n'est pas toujours très patient. Pas facile de comprendre ce qu'il se passe dans la tête de son amoureux blessé.
Bon... scène hot, je l'espère bien décrite. (elle est assez importante pour moi, peut-être ma préférée. Elle montre un mélange de douceur, d'affection, d'amour, de crainte et prouve qu'une guérison pareille ne se fait pas en une seule fois :) )
Un merci  à Bonnie et ses commentaire pertinents qui m'ont permis de faire le bon choix final de découpage.
 
 

En ce dimanche, nos deux héros, n'ont-ils pas mieux à faire que de se prendre la tête sur cet ex absent ? Bien sûr que si !

- Un dimanche tranquille, tout les deux ! Lance guilleret Gabriel qui vient de terminée la vaisselle.

Hugo dort. Uzu, tout ce qu'il y a de plus concentré derrière son ordinateur, est occupé à corriger ses dernières traductions, sur la table de la salle, reconverti en bureau. L'appartement est particulièrement calme. Gabriel s'installe en silence face à lui et l'observe quelques minutes. Les lunettes lui donnent un petit air sérieux sans être sévère, la figure reste douce. Une mèche folle frôle sa bouche chaque fois qu'il relève la tête vers son écran. Il y a quelque chose de sensuel dans sa façon de glisser son doigts le long de ses lèvres quand il réfléchi. 

- On fait du sexe ? réclame Gabriel affichant une expression coquine.

Uzu relève très légèrement la tête l'examinant par-dessus ses verres sans prendre la peine de lui répondre.

- J'te trouve très sexy avec tes lunettes !

Gabriel goguenard, les yeux plein de malice, sourit à son amant trop sérieux.

- Je bosse.

- J'men fiche.

- J'ai remarqué.

- T'es pas marrant.

Le portable de Uzu vibre, Gabriel tend la main et l'attrape prestement avant son propriétaire.

- T'as un nouveau mess...

Il fronce les sourcils et ne finit pas sa phrase. Uzu lui prend presque aussitôt le portable des mains.

- Héé ! Ca va, te gène pas c'est mon portable ! s'écrit-il, avant d'être refroidi par le nom de l'expéditeur qui s'affiche.

Là, la culpabilité l'envahit.

- D'puis quand il a ton numéro d'portable ? l'interroge Gabriel furieux.

- C'est pour la répète...

SMS de Yann : « Hello, on se voit quand ? »

Gabriel quitte la pièce sans rien ajouter. Uzu pousse un grand soupire derrière son écran et, ne le voyant pas revenir, finit par le rejoindre. Il le trouve dans la chambre, fixant l'horizon par la fenêtre, lui tournant le dos, les mains dans les poches.

- Écoute, je suppose que tu es fâché...

- Tu vas faire quoi ?

- A quel propos ?

- Tu l'sais très bien. Je t'ai dis que j'étais pas vraiment d'accord pour qu'tu chantes  j'veux bien faire un effort seul'ment j'refuse qu'Yann s'rapproche de toi.

- Alors je ne vais pas aller chanter. Je vais lui répondre que ça ne m'intéresse plus et que ça pose trop de problèmes entre nous.

- Tu m'en veux j'suppose ?

- Non, ça me rend triste mais je comprends.

- Ch'uis désolé, c'pas un non catégorique mais ch'uis vraiment pas pour.

- Ne t'inquiète pas, je ne souhaite pas que ton ex se mette entre nous pour une bête envie soudaine. Je ferai sans et je n'en mourrai pas.

Le japonais se rapproche timidement et l'enlace.

- Je n'ai pas envie qu'on se dispute là.

Gabriel penche la tête et lui dépose un baisé sur le front.

- Moi non plus, murmure-t-il.

De cette simple étreinte rassurante, s'engage un petit jeu tendre. Évitant le contacte franc de leurs peau, ils se touchent à peine, se frôlent, les paupières fermées. Uzu sent le souffle de Gabriel balayer ses cils, dont les lèvres lui effleurent plusieurs fois la joue, finalement lorsqu'il rouvre les yeux, la bouche charnue de l'autre se trouve si proche, qu'il lui serait possible d'y coller la sienne sans même pencher la tête. Les visages s'attirent quelques secondes puis s'éloignent. Un sourire se dessine sur l'un deux, un soupire fébrile s'échappe. Uzu cède.

- Embrasse-moi, souffle-t-il.

Gabriel, vainqueur, s'empresse d'obéir. Il le rejoint enfin dans un long baisé langoureux. Ses doigts fins s'égarent sous la chemise, à ce contact, un désir puissant s'empare de l'asiatique.

- Déshabille-toi !

Gabriel relève la tête d'un air fripon.

- On fait du sexe ? Youpi ! lance-t-il sans attendre de réponse.

Enthousiaste, il se jette directement sur le lit, déjà à demi-déshabillé en un seul geste.

- Ha ! T'as pus tes lunettes !

- Tu ne veux quand même pas que j'aille les remettre tsss ?

- J'voulais t'prendre avec tes lunettes. Bhouu !

- Ça tombe bien alors, c'est moi qui vais te prendre, annonce Uzu en le rejoignant, félin.

A ces mots Gabriel pique un fard. Puis le jeu reprend. Uzu est bien décidé à remporter cette manche là. A genoux sur le lit, sans lâcher son amant des yeux, il entreprend d'ôter un à un ses vêtements dans un très très lent strip tease.

- Tu m'excites !

- J'espère bien.

Gabriel craque à son tour, sans attendre la fin de l'effeuillage et le rire de Uzu résonne dans toute la pièce quand le goth lui impose soudain tout son poids.

- Je t'ai eu ! Hahaha !

Uzu rit tant qu'il s'en étonne lui-même. A la tension sexuelle se mélange une agréable impression de légèreté. Est-ce que ce serait ça le bonheur ?

- Arrêtes de t'moquer. Tu l'sais qu'tu m'fais d'l'effet.

- Même sans les lunettes ?

- Besoin d'une preuve ? demande Gabriel avant de lui lécher un téton.

- Hihihi ! Noann ! ça chatouille !

- J'me venge.

- On continue de jouer ? l'invite Uzu accompagnant sa question d'une caresse subjective à son entre-jambe, geste soudain qui surprend Gabriel. Tu ne dis plus rien ? l'interroge le fautif continuant le mouvement.

Pour toute réponse l'autre halète et arque les reins. L'effet produit par ses caresses encourage Uzu qui lui enlève le reste des sous-vêtements et entreprend un tout autre genre de gâterie.

Son parfum viril l'enivre, il aspire à le respirer et le goûter au plus prêt. Sa langue gourmande dessine quelques cercles sur le torse imberbe offert, puis ses lèvres se referment quelques instant sur un téton, qu'il titille. Les soupirs torturés de Gabriel suffisent à le satisfaire et sa langue abandonne le petit mamelon lisse afin de poursuivre sa route, traçant une fine ligne humide jusqu'au nombril. Elle y danse lascivement avant que ses dents ne prennent le relai et n'en mordillent légèrement la chair tendre.

La descente  n'est pas terminée. L'odeur de musc l'attire et alors que ses doigts malaxent encore les hanches de son partenaire, sa bouche se pose déjà à l'intérieur des cuisses chaudes, provoquant instantanément chez le possesseur de celles-ci une série de frisons. Il se nourrit de ses réactions, se berce de ses gémissements, se régale de sa respiration précipitée. Il aime ça, le savoir sous son emprise. C'est avide de cette chair qu'il s'approche de la verge raidie et cramoisie de sa future "victime". Victime qui à peine touchée se cambre, implorante. Il s'attarde sur le bout du gland, y glisse quelques légers coups de langue, le suçant lentement d'abord, titillant le frein. Puis quand il le devine prêt, il accélère la cadence. Ainsi torturé, l'autre remue les reins en rythme, affamé. Uzu le détaille et constate ainsi, son état d'excitation. Gabriel dans le vague, se mord la lèvre, l'œil voilé, la tête en arrière, s'enfonçant dans l'oreiller. Son corps tout entier se révèle esclave des caresses prodiguées par son amant.

Celui-ci, satisfait, prend enfin le sexe tendu à pleine bouche. Gabriel fait entendre une longue plainte aiguë et à mesure que Uzu resserre les lèvres sur le pénis, sa voix perd volume, le souffle coupé. Le lent va et vient débute. Uzu prend tout son temps pour goûter ce membre offert et alors que les mains de son amant se crispent sur le drap du lit il apprécie pleinement d'avoir de l'ascendant sur lui.

- Plus vite, l'implore Gabriel.

Le son de sa voix, ses mouvements, son expression, tout en lui n'est plus que supplique. Uzu lui concède un peu plus de rapidité et ses doigts curieux viennent s'ajouter à sa bouche experte. Gabriel ne va plus tarder à venir. Quelques gouttes de sperme perlent déjà et son membre tressaute.

- Déjà ? s'étonne le japonais amusé.

Sans pour autant calmer le jeu, au contraire, il accélère même la cadence. Il s'y attendait, donc, lorsque le liquide chaud envahi sa bouche quelques secondes après.

- C'est trop bon ne t'arrête pas, le supplie son esclave bienheureux à qui quelques instants seront, malgré tout, encore nécessaires pour que l'orgasme ne le fasse vraiment trembler.

Ils restent là, sans remuer un pouce. Uzu a la tête posée sur la cuisse de son partenaire et ne semble pas avoir envie d'en bouger. Il continue d'effleurer la peau qui se trouve sous ses doigts. Gabriel quant à lui, lui caresse doucement les cheveux. Cela apaise le japonais qui tente d'ignorer les chatouilles que cela lui procure.

- Tu m'as tué, soupire Gabriel.

- Je vois ça !

- Viens là, j'ai un peu froid sans toi.

Uzu se hausse jusqu'à lui sans se faire prier puis remonte le drap sur eux. A présent blotti l'un contre l'autre, enlacés, ils s'embrassent. Gabriel est aussi affectueux qu'un chat. Uzu ne s'étonnerait même pas de l'entendre un jour ronronner. Ses anciens partenaires n'avaient pas forcément des gestes agressifs ou dénués de sentiments mais Gabriel a pour lui cette attention particulière, qu'il n'a jamais connue auprès de personne d'autre. Il se sent important mais presque fragile parfois et ce, malgré son emprise sur lui, tant les gestes de son amant sont protecteurs et tendres.

- J'ai envie de toi, lâche Uzu.

Un vieux réflexe le fait cependant se reculer lorsque Gabriel pose une main pour vérifier. On ne chasse pas ses vieux démons en une seule fois. Le goth n'insiste pas mais l'attire d'avantage contre lui. Caressant son cou, prenant de nouveau sa bouche dans un baisé fusionnel.

- Alors prends-moi, murmure Gabriel, toujours offert, dans l'oreille de son bien aimé.

- Je ne serais pas aussi doué pour ça, mais j'accepte l'invitation.

Les caresses redoublent malheureusement, Uzu s'en dégage et l'empêche une fois de plus d'atteindre son entre jambe.

- Pourquoi ? L'autre jour tu...

- Non. Pas maintenant, laisse-moi faire.

Gabriel le stoppe à son tour.

- Un jour, ils paieront pour ce qu'ils t'ont fait ! affirme-t-il en lui prenant les mains, d'un air grave.

Uzu soupire et contrarié, le repousse.

- On ne va quand même pas amener le sujet chaque fois qu'on le fait, si ? !

- Ch'uis désolé, c'est présent entre nous. Contrairement à c'que tu dis c'est pas moi qu'amène le sujet, c'est toi.

Il a sorti les deux derniers mots d'une voix un peu cassée.

- Ha ! Ok ! D'accord, excuse-moi de...

En colère, Uzu tente de répliquer, toutefois Gabriel ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase. Il fond sur lui, s'emparant avec impatience de sa bouche. Pesant à présent de tout son poids sur son jeune ami, il entreprend malgré les protestations de celui-ci de glisser ses mains "partout".

Les doigts effleurent son torse, ses fesses, ainsi que son intimité, le tout sans le consentement de l'intéressé et même plutôt avec une intense désapprobation de sa part. Effrayé par la réaction de Gabriel, Uzu se tord et s'agite de plus en plus, poussant des grognements de protestation révoltés, qui malgré le souffle qu'il y met se perdent bien évidement dans la bouche de son assaillant.

Paniqué, il essaie plusieurs fois de repousser l'étreinte, sans résultat. Soudain, haletant, il cesse totalement de bouger. Gabriel prend cela pour de l'abandon. Il n'en est rien et les larmoiements qui apparaissent au coin de ses paupières, même si ils sont très vite ravalés, ne laissent pas la place à l'interprétation. Gabriel se retire sur le coup, irrité.

- Putain ! Pourquoi c'que tu t'laisses pas aller ?

Pour toute réponse l''autre se contente de se replier sur lui-même en se cachant le visage dans les mains.

- Limite l'aut' jour tu voulais que ch'ois violent et là, ch'uis même plus autorisé à t'toucher ?

En vérité Uzu est terrifié. Il vient de réaliser à l'instant même qu'il serait très facile à Gabriel d'aller aussi loin qu'il le désire. Il n'a même pas besoin qu'il perde pied, la force lui suffit. Où est passé sa douceur ? Comment avoir confiance ?

De son côté, Gabriel hésite. Que doit-il faire ? Quitter la pièce ? Chercher à avoir une explication? Il s'assoit sur le bord du lit, croise les bras et attend. L'autre reste là, prostré.

La situation le fout en rogne malgré lui. Il regrette d'avoir exagéré, en revanche, il est également en colère après Uzu, même s'il en convient, celui-ci n'y peut rien. Ignorer comment réussir à le débloquer l'exaspère. Il se retourne et se penche au dessus de ce visage tendu, le regard de Uzu est perdu, ses yeux sont secs.

Secs...

Il prend conscience d'une chose, parfois Uzu a été au bord des larmes, parfois de la même manière que là, elles lui sont apparues aux coins des yeux, toutefois, il ne se souvient pas l'avoir jamais vu pleurer. Aucune vraie larme n'a coulée sur cette joue blême. Il tente une nouvelle approche, pose une main sur son épaule et l'attire à lui, Uzu le repousse, mollement, sans force.

- S'il te plaît non, ne recommence pas.

Sa voix  est très basse, lasse, les mots juste soufflés. Gabriel soupire d'impuissance.

- Ch'uis désolé, j'voulais seulement qu'tu prennes ton pied aussi. Je t'aime, j'aime que tu m'touches et j'ai envie de t'toucher aussi. Toi, tu m'rends dingue de bonheur, tu m'étourdis, c'est si bon et moi, j''t'apporte rien. Quand j't'ai fais l'amour l'autre fois, c'était pas non plus comme il faut ! Et là, d'nouveau, tu m'laisses même plus t'toucher, ça m'rend fou !

Malgré son apparente objection, Gabriel l'étreint.

- Ch'suis trop impatient ? Dis-moi ? Ch'ais même pas si ça va cesser un jour. Ch'uis capable de comprendre qu't'ai besoin d'temps, seulement j'ai peur qu'ça dure éternellement. J'pige pas et ch'uis pas en m'sure d't'aider si j'pige pas. Donne-moi la notice !

- Je mérite tout ça.

- Quoi ?

- Ma mère dit que si je m'étais comporté autrement, ça ne me serait jamais arrivé... Mon père croit que je ne suis anormal. J'ai abandonné mon corps aux autres pendant des années, j'ai aimé leur donner envie de me baiser. Tout ça, c'est de ma faute.

- Nan, dis pas ça !

- Mais c'est la réalité ! Tu me demandes... La jouissance immédiate et le dégout de moi-même, j'y étais habitué. Ma mère a raison, j'ai cherché par tous les moyens à me détruire. A ce qu'on me détruise. Cette souffrance m'a permis d'en oublier d'autres.

Il baisse la tête et sa voix se brise.

- Mais cette nuit là, j'ai failli mourir, j'ai eu si mal, si peur.

Il tremble contre Gabriel.

- J'aspire simplement à être heureux mais je n'arrive pas à dépasser ça, je me déteste. Je ne sais plus qui je suis. Je refuse que tu me touches, j'ai peur d'avoir mal, j'ai peur aussi de ressentir du plaisir, j'ai peur de mal agir.

- Personne mérite c'que t'as vécu. Tu n'dois plus avoir peur, fait moi confiance.

- Je te faisais confiance ! annonce-t-il en se repliant sur lui-même.

- Non. Tu t'fais même pas confiance à toi-même. Soit tu m'interdis de t'satisfaire, soit tu t'interdis de r'cevoir en m'obligeant à t'faire mal.

Uzu se retourne et plonge son regard dans le sien. Les yeux de Gabriel, on peut tout y lire, l'effronterie, la tendresse, la colère, l'impatience, la tristesse. Le miroir de l'âme dit-on, c'est plus que vrai le concernant.

- T'as l'droit d'éprouver du plaisir à être touché, ajoute-t-il. T'as l'droit d'être aimé, affirme encore ce dernier en se penchant pour l'embrasser.

- Tes mains sont chaudes, murmure Uzu.

Gabriel prend cette affirmation comme une invitation à reprendre là ou il s'est arrêté. Uzu se raidit de nouveau, néanmoins il ne fait rien pour arrêter son amant. Il tourne la tête de côté, pose des yeux mélancoliques et découragés sur l'image que reflète leur couple dans le miroir de l'armoire, blasé de lui-même.

A peine une main s'égare-t-elle sur son sexe qu'il se met à bander, instantanément son bassin tangue, déjà son corps ne lui appartient plus. À mesure que les vagues du désir le submergèrent, il se met à paniquer. Son imagination y est pour beaucoup, il se voit jeté violemment sur le ventre et pris de force. Aussi terrifiante soit-t-elle, cette idée lui donne envie.

Il en tremble de honte.

- Je me terrifie moi-même... prononce-t-il, les dents serrées, alors qu'il se cambre malgré lui vers Gabriel.

- Uzu... Chéri r'garde moi ! T'sais moi aussi j'perds les pédales quand tu m'touches.

 

-Être Gabriel, faire comme lui, c'est quelqu'un de bien. Quel fantasme a-t-il dans la tête en ce moment ?

Après tout, Uzu l'ignore.

- Allez ! Maint'nant prends-moi ! Fais-moi l'amour ! lance Gabriel sans préambule.

- Tu... tu es sûr ? Parce que je ne suis pas très...

Uzu est surpris par le changement brutal. Gabriel se blottit contre lui et lui tourne le dos.

- J'ai envie de toi, viens, dit-il.

Un peu dérouté, mais terriblement excité, Uzu admire les fesses rebondies subitement offertes à lui. Laissant de nouveau les rênes au japonais, Gabriel abandonne donc la bataille. Bien qu'il estime que la guerre ne soit pas perdue pour autant, il a compris qu'il faudrait en tout cas encore un peu de temps.

Fébrile, Uzu se découvre cette fois bien meilleur amant. L'acte dure. Prendre le temps d'apprécier, avoir conscience de toutes les sensations, donner à son partenaire en cessant de craindre le moindre contacte et surtout, surtout, dominer. Dominer est le maître mot pour lui, tout ce qu'il a pour l'instant, comme force lui permettant de faire face.

Se fier aux réactions de l'autre, pour enfin contempler avec délice, l'effet produit par les lents va-et-vient sur son compagnon. La main placée sur le cou de son amant, plaquant la tête de celui-ci contre l'oreiller, lui donne de cette manière, tout le loisir d'observer ses joues rosies et d'apprécier son souffle haletant. Il s'aperçoit qu'à la mesure où il ralentit la cadence, les fesses de l'autre se soulèvent d'avantage d'envie. Restant plus longtemps à la lisière que dans les abysses de son intimité, il fait tant durer cela, que l'autre finit par pousser des gémissements chaque fois qu'il daigne enfin le pénétrer en profondeur.

- Haaaa, tu m'tortures !

C'est le moment qu'il choisit pour se pencher, il se glisse lentement sur le dos de son amant en s'enfonçant du même coup le plus loin possible en lui. C'est un cri de satisfaction qui sort de la gorge de Gabriel. Approchant sa langue de son oreille, il accompagne cette profonde pénétration, d'une fouille scrupuleuse de son lobe.

- C'est bon ? N'est ce pas? lâche-t-il dans un souffle.

Pour toute réponse sa "victime" laisse entendre une plainte aiguë suivie sans surprise d'un orgasme intense. Le second de l'aprés midi. Uzu l'accompagne de nombreuses caresses cadencées. Il ne les fait cesser que lorsque celui-ci, secoué de spasmes, achève d'exploser dans les draps. C'est si fort qu'il atteint lui-même l'orgasme quelques temps après.

Le calme revenu, ils restent longtemps allongés à s'admirer en silence, les yeux dans les yeux. Uzu tourne les cheveux de Gabriel entre ses doigts, caressant sa joue, dessinant du pouce le contour de ses lèvres gonflées. L'autre, l'œil humide, boit son ami du regard, apaisé par cette étreinte aussi passionnée qu'avide. Comme s'il se souvenait d'un coup d'une chose agréablement cruciale, Gabriel se relève sur un coude. 

- C'est vrai qu'l'autre jour c'était ta première fois ? Ça m'a fait quelque chose de l'savoir. Apprendre qu't'as pris personne d'autre c'était... Ch'ais pas...

Le sourire timide du japonais apparait et fait rosir son visage.

- Pas très glorieux pour quelqu'un de mon âge ?

- Baka* ! C'est kawaï* ! J'me dis qu't'as fait ça à personne d'autre qu'à moi, c'est pareil que t'posséder d'une autre manière, ça m'rend unique et puis j'ai sûrement tort mais, j'me dis aussi que ch'uis l'seul visiblement avec qui t'as voulu ou eu la force d'aller jusque là, c'est qu'ça m'donne vraiment une place privilégiée.

- En outre pour le coup c'est MOI qui te possède de cette manière hi hi ! lance Uzu avec une mine coquine.

Il réfléchit un instant et ajoute plus sérieusement :

- On ne m'en a jamais laissé la possibilité, ou peut-être que c'est moi qui n'ai pas osé. Je ne me sentais pas  plus l'envie d'offrir. Je ne voulais pas qu'on me donne non plus, en faite ce que je désirais c'était être pris, ajoute-t-il sérieusement.

- Pourquoi moi ?

- Je ne sais pas. Tu me touches, j'ose.

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vefree
Posté le 11/01/2013
"- Un dimanche tranquille, tout les deux ! Lance guilleret Gabriel qui vient de terminée la vaisselle." => tous les deux ..... qui vient de terminer la vaisselle
"s'écrit-il, avant d'être refroidi..." => s'écrie-t-il (du verbe s'écrier et non écrire)
"..., un soupire fébrile s'échappe." => soupir 
"A ces mots Gabriel pique un phare" = > un far (du far à joue, qui donne de la couleur aux joues) 
"..., il aspire à le respirer et le goûter au plus prêt" => plus près
"...chez le possesseur de celles-ci une série de frisons" => frissons
"..., le soufle coupé. Le lent va et vient débute." => souffle ... va-et-vient
"Mon père croit que je ne suis anormal" => que je suis anormal ? 
"Gabriel prend cette affirmation comme une invitation à reprendre là ou il s'est arrêté." => là où 
"...craindre le moindre contacte et surtout, surtout, dominer." => contact
 
Ayé, me revoilà. Je sais, je laisse un peu trop de temps entre mes lectures de chapitres, mais c'est pas simple de m'organiser en ce moment. Mais, je ne vais pas laisser cette lecture en plan comme ça.
Eh bien, c'est sympa, les dimanches à la maison, hein !!! On peut faire des tas de choses coquines. Et accessoirement résoudre certains problèmes. C'est bien, Uzu parvient petit à petit à surmonter ses peurs et sa mauvaise confiance. Ça me soulage un peu. Certes, tout n'est pas résolu, mais c'est déjà un sacré pas. C'est vrai, c'est pas simple avec un tel traumatisme, de s'autoriser au plaisir, au vrai plaisir. 
Bon, à part les fautes que je t'ai signalées ci-dessus et la fameuse faute du "baiser" trop souvent écrit "baisé", tout va bien.
dominosama
Posté le 11/01/2013
Merci pour les fautes j'arrange ça ce soir ^^"
Oui avec Gabriel, les dimanches sont loin d'être tristes, il sait comment s'occuper ce petit :p
Uzu avance lentement, ils ont une chance, c'est qu'ils parlent tout les deux assez facilement.
Oui baiser… -_-! Je crois que si j'ai le temps je vais le chasser de partout en passant les texte au rayons X  >_<!
 
Merci de continuer à me lire :)
dominosama
Posté le 08/10/2012
oup's un bout du début c'est éffacé !
 
 

Bha de rien, si je mets mon histoire ici c'est justement pour avoir des commentaires, et pas forcément pour me faire mousser (même si bien sûr avoir des compliments ça fait toujours plaisir et ça donne envie de poursuivre) mais surtout pour être certaines (ou à peut prêt) que l'histoire reflète bien la réalité.
 
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