Lyra et la lyre

Par Silver

Lyra, à travers l'interstice de ses doigts, regardait la lumière extérieure filtrer à travers les barreaux, exposant ses yeux citrins. "Peu importe," pensa-t-elle, un souffle de désespoir voilé par sa résignation. Des désirs de liberté comme les siens, avaient-ils une place dans ce monde ? C'était peut-être la mauvaise question.

Du cagibi, elle sortait une cape, verte et rigide, toujours aussi froissée , elle l'enfila pour couvrir la poitrine généreuse que lui donner le décolleté du surcot. La fille couvrait ses oreilles lupines ; des cheveux gris comme le ciel, un jour de pluie. L'arc dans sa main, elle en avait l'habitude, elle le trimballait, comme un instrument, c'était une lyre avec laquelle elle chantait.

Poussant le cachot entrouvert, un garde lui cracha aux pieds. 
"Monstre" Grogna t-il "Il y a 17 ans ma mère ne serait pas morte, sans toi" 
Ses yeux, il le décrivait de toute sa fatigue, inerte.

Elle s'ouvrit sur le monde, à gauche et à droite, une vaste place où l'air frais de la liberté caressait son visage. 
Devant elle s'étendait son village, entouré de bois, invitant les âmes égarées à se réchauffer auprès de son foyer.
L'odeur d'un feu amical lui parvint, invoquant l'image de personnes l'embrassant, dont les félicitations remplissaient son cœur de joie, mais cela ne s'était jamais produit.
Au lieu de cela, les gens regardaient avec crainte les hommes bestiaux. Au village, à 18 ans, on s'en débarrassait par la forêt, tradition du royaume de Regina , récemment appliquée les 5 dernières années.

Et ce jour-là, Lyra n'attendait aucune empathie ; L'échine baissée face aux genoux, traînant sa patte dans les allées pavées sur des carreaux méticuleux ,elle le savait, et elle ressentait une pointe dans son cœur, ses mains couverte de gant de cuir, replié .

Un fantasme de vengeance flamboyait dans son esprit, des centaines de morts, couteaux et flèches pour les abattre, leurs cendres même brûlées jusqu'à ce que son esprit puisse fonctionner. C'était une pensée qui la consumait, la poussant au fond du trou.

Elle entra par la porte de l'église, des regards collants, un orchestre maléfique, des insectes commençaient à grouiller sur son visage, comme des aiguilles picotant, tentant de forcer sa peau à arracher ses parties de bravoure gravées en profondeur. 
Ces gens, croyaient-ils en Dieu ? Le prêtre fit le signe de croix et, devant Jésus, prononça : "Pour ton péché, tu seras excommuniée." Cette sentence fut exécutée automatiquement.

Sans vaciller, elle sortit accompagnée des gardes, tenant fermement son arc en prévision d'une attaque, et comme un enfant effrayé elle peignait du regard la salle et ses croyants. Son arc, toujours présent, semblait être le seul ami sur lequel elle pouvait compter, son arc ressemblait a une lyre avec laquelle elle chantait.

Poussé a l'extérieur , l'orée de la forêt rayonnait .
Assise sur un tronc à l'entrée de la forêt, elle voulait chasser de petits animaux ; après tout, autant qu'il meurt pour elle. 

Des bois de cerf dépasse d'un fourré, elle brandit son arc, respire , le sang lui monte a la tête , il se lève . 
FFT.

Debout sur la prochaine dépouille, Lyra, admiré avec un sourire qui disparut vite, le corps en lutte de sa proie. "C'est comme ça que fonctionne le monde ?" S'interrogea-t-elle

Elle se rendit au village, sur la lisière de la forêt, elle bandait son arc devant des personnes ; des chiens, des hommes et des familles. Elle pensait que tirer d'ici attirerait l'attention, alors elle se dirigea vers un buisson et s'écorcha.

Quelqu'un tapota son épaule alors qu'elle s'accroupit et tend son arc.
-Ne reste pas ici, mon enfant ; la voie est douce et amer et le Seigneur n'a pas de rancune envers ceux qui ont des débuts difficiles. Il est le seul à savoir la douleur que vous avez endurée.

Fixant ses yeux , sans parole, ses paupières tombèrent ainsi que ses bras. Elle enlaça son arme encore, les larmes aux yeux, son arc ressemblait a une lyre avec laquelle elle chantait.

Cela faisait deux jours qu'elle marcher.
Les joues rouges, Lyra se tenait au bord du cobalt, les gouttes de sueur chaude ruisselaient le long de son visage pâle, et se séchée par le mistral soufflant, redirigé par la baie escarpée de ses rochers pointu.

L'air de la mer cristalline apportait avec lui des senteurs salées apaisantes, ce qui lui permit de profiter d'un court sommeil réparateur.

Son arc, elle le sentait partir avec elle, elle réagit de suite, un poing maladroit dans le vide. Un grand homme casqué s'était accroché à elle.

Un tibia dans le crâne la projeta violemment contre les rochers en contrebas.

Des pieds apparurent soudainement d'en haut. Elle se releva et tenta un coup de pied, mais l'homme esquiva habilement.

Elle prit son arc et bondit pour s'échapper, mais le sol instable, imprégné du sel fit glisser son pied qui se tord.

La douleur, intense et brève, fait affluer le sang vers son visage, engourdi .

Malgré la douleur, elle serrait les dents, prit une grande inspiration et arma une flèche avec précaution.

Avant même que l'homme au casque puisse esquiver, il se précipita vers elle, l'écrasant de tout son poids.

Il appuyait sur ses blessures, la faisant trembler, elle détournait le regard. L'homme arracha l'arc, mais Lyra, remplie de rage, répliqua en enchaînant les coups, provoquant un premier écoulement nasal.

Le voleur se tint la tête, comme accablée ,la main essuyant le nez sanglant le répandant sur sa bouche. Péniblement, Lyra se levait et, avec toute la force qu'elle put rassemblait, du bout de ses doigts, effectuait un bond, récupérant l'arc.

Sa jambe tremblait, mais elle ne ressentait rien de la douleur.
Son souffle était coupé, elle suffoquait, cherchant désespérément de l'air.

"On va se calmer", dit-il en levant les bras.
La fille reculait progressivement, empoignant l'une de ses flèches.

"Je suis mercenaire, je ne te veux pas de mal, nous sommes à égalité."
L'homme effleura son arc du bout des doigts. Par-dessous la capuche de Lyra, il aperçut les oreilles d'un canin.

Il frappa d'un coup de pied au buste , mais Lyra tournoyant sur sa jambe saine enfoncé sa flèche dans son épaule.

Le gars criait, le sang se déversant quand il l'a touché pour l'enlever alors il crie viscéralement et le flot qui goutte et goutte tambourinait le cœur de la louve.

Sa main droite secoue, des éclairs verts en ressortait, mais la traversait , gonflant sa main qui devint velue.

Elle l'encastra d'un coup dans l'estomac contre la roche qui se fissurait.

"Tu fais quoi ?" Gémissait-il, la main de Lyra enroulant ses blessures.
"Concrètement ? Je t'aide." Débatais t-elle , arrachant des lambeaux de peaux sans broncher.
"Je ne fais confiance qu'aux humains."
Alors qu'il parlait un Mermepin d'un vol serein, se pose sur une roche adjacente, lui arrachant des bouts sanglants de peau a travers son bandage par le bec blanc masqué qu'il possédait, se couvrant de rouge auquel ses yeux donnaient la teinte adéquate.

"Aie . Crie-t-il, effrayant la bête qui vole à son nid"
"Surement. Pouffa-t-elle . Mais je suis une humaine."
"Combien d'hommes as-tu violenté munie de ces griffes acérées ? "
Lyra enleva ses gants de cuir, une main fragile, ongles coupé. 

L'homme se détendait sur la pierre de cobalt , soupirant .

"Jorge et toi ? Dit il en fermant les yeux."
"Lyra"
Éclairant sa gorge, pointant a sa droite, il admet.

" Vu que tu m'as aidé, la ville la plus proche est tout droit sur la cote. Mais les habitants sont" ... Il pausa 2 secondes. "Inhospitalier pour toi."

Lyra endolorie , le cachée par un sourire, regardant le coucher de soleil , aux bruits des Mermepin chantonnant un hymne, à la vue de leurs forts de pierre costal un nid dans une grotte, taillé sur le bord de la mer.

Elle posa ses fesses sur la plateforme, Jorge en contrebas.

"Accompagne-moi."
S'exclame-t-elle , caressant son bras qu'il ne pouvait voir.

L'imposant retira son casque , des cheveux d'épis blonds s'en dégageaient , son nez abrupt et bourru venait d'autre part que ces terres.

"Je t'ai attaqué. Plissa-t-il les yeux ?" 
"Affaire réglée et j'ai besoin de quelqu'un, après tout ; 2 blessés font 1 personne. "
Décrivait t-elle de mouvement maladroit touchant son visage perpétuellement.
"On se repose avant."

Dans la pénombre, Lyra surveillait Jorge, de peur.
Le stress envahit sa poitrine , chaque bruit ou itération de frottement , lui donnait l'alerte d'aller vérifier les alentours.

Un petit caillou lui tombait sur la tête alors qu'elle succombait au sommeil.
Soufflante et irritée, elle lève les yeux pour trouver , des ailes de géant et une face plus humaine.

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