Mauvaise conscience

Par Jowie

La Chouette déterrait des carottes dans le potager quand une consœur l'avertit que Sœur Frederika, la Prieuse de Morglier, la demandait à son chevet.

— Vous souhaitiez me voir ? s'enquit Melvine sur le seuil du dortoir en essuyant ses doigts sur son tablier souillé.

Veule et transpirante, la Prieuse de Morglier se redressa sur son lit, appuyant son thorax contre un empilement d'oreillers

— Tu as été rapide, c'est bien gentil, souffla-t-elle d'une voix rendue rauque par l'infection pulmonaire.

— Je me suis dépêchée. Tout va bien ? Puis-je vous apporter quelque chose ? Je peux rester pour vous tenir compagnie et reprendre mes tâches plus tard. Les carottes et les salsifis ne prendront pas leurs jambes à leurs cous.

Sœur Frederika sourit comme si ses joues étaient trop lourdes et comme si tenir la tête droite la fatiguait. Ses cheveux noirs, sa peau tannée par le travail au soleil et sa mâchoire forte avaient perdu leur tranchant et leur éclat d'antan.

— Ferme la porte, s'il te plaît, et viens t'asseoir auprès de moi, ma fille. J'ai dû mal à me tourner. Non non, pas la peine de retirer ton tablier, je ne te retiendrai pas longtemps.

D'un pas léger et silencieux, Melvine obéit et s'installa sur le lit de la Prieuse.

— J'ai été contactée par le monastère de Sourcille dans le duché de Pastylle, commença Frederika. J'ai cru comprendre que tu connaissais une résidente de ce couvent.

— Oui : Sœur Griselle. Elle était ma supérieure à l'abbaye du Don'hill.

— C'est ce qui me semblait. Figure-toi que l'Abbesse de Sourcille m'a invitée à une audience. Elle aurait une confession à me faire concernant une affaire de haute importance. Avec mon état de santé actuel, il m'est impossible d'entreprendre un tel voyage. C'est pourquoi je dois te demander une faveur. Accepterais-tu de te rendre à Sourcille à ma place ?

Melvine entoura les mains froides de la Prieuse avec les siennes.

— Si vous me le demandez, j'irai. Toutefois, je doute que je sois qualifiée pour cette tâche. Cette confession doit être d'une valeur particulière ; sinon on vous l'aurait fait parvenir par écrit. Par conséquent, si les sœurs de Sourcille espèrent vous recevoir, elles seront déçues en m'apercevant, car je ne suis pas vous ! Ne craignez-vous pas qu'elles refusent de se confier à moi ?

La Prieuse pencha la tête et tapota le côté de son nez. Même dans la maladie, elle gardait son esprit vif et son malice.

— N'aies crainte, j'ai pensé à tout.

Celle-ci sortit une enveloppe au sceau brisé de sous sa pile d'oreillers et la posa sur le drap entre elle et Melvine. La Chouette crispa ses doigts sur ses genoux, comme si toucher le courrier d'autrui, même avec la permission du récepteur, se rapprochait du sacrilège.

— Emporte cette lettre avec toi et montre-la à l'Abbesse de Sourcille. J'y détaille les raisons de mon empêchement et je consacre trois paragraphes à l'estime que je te porte. Je t'y nomme ma représentante, chargée de me rapporter le message qui m'était adressé. De plus, ton amie Griselle pourra témoigner de ta bonne foi.

— Oh, je doute qu'elle le fasse. Nous nous sommes serrées les coudes lors des derniers jours du Don'hill, mais elle ne souvient plus de moi. Je lui ai écrit et elle prétend ne connaître aucune Melvine.

Sœur Frederika plaça sa lettre entre ses paumes de la Chouette, tournées vers le plafond.

— Te revoir lui rafraîchira peut-être la mémoire. Le cas échéant, ma lettre sera ta porte ouverte. Sourcille t'accueillera comme tu le mérites, n'en doute pas.

— Merci pour votre bienveillance, ma sœur. Quand me suggérez-vous de partir ?

— Le plus tôt possible. Communique la situation au sergent, il organisera une monture et une escorte pour toi. J'aurais aimé t'assurer le confort d'un convoi, mais les routes de Sourcille sont aussi déplorables qu’impraticables. Je suis navrée.

Melvine eut une pensée amère pour Sergius. Il était en rétablissement et avait pu garder sa jambe meurtrie, bien qu'il ne marcherait plus sans canne. Cela était fortuné. Par contre, il refusait toujours de lui présenter son otage barbare, qu'elle n'avait même pas pu voir de loin depuis leur retour du Nord.

— Ne vous en faites pas. Voilà des années que je cherche une excuse pour monter à cheval et vous venez de m'en fournir une sur un plateau d'argent.

La Chouette se leva, enveloppe en main.

— Si c'est tout ce que je peux pour vous ; je vais préparer mon départ à l'instant.

— Merci. Que Diutur bénisse ta route.

— Et qu'il vous rende votre santé, répliqua Melvine juste avant d'embrasser les doigts gelés de la Prieuse. Adiutur, ma sœur.

 

Le voyage fut organisé, les denrées nécessaires empaquetées et les escortes désignées. Entourée de quatre gardes de confiance, Sœur Melvine partit à l'aube suivante. N'ayant pas monté depuis des années et encore moins avec une sambue, ce fut avec un dos courbé, un derrière râpé et une hanche grinçante qu'elle découvrit que les routes menant à Sourcille étaient perforées de cratères que personne n'avait pensé reboucher. Les voyageurs durent même s'arrêter pour aider un pauvre facteur de lances pour extirper son char d'un trou.

Les gardes de Sergius qui l'accompagnaient n'étaient pas bavards de nature, mais du temps de leur arrivée au monastère recherché, ils l'étaient devenus.

En descendant de sa monture, Melvine, elle se fit silencieuse. L'abbaye de Sourcille s'érigeait devant elle, avec ses tours en pique, ses arcs-boutants, ses façades parées d'arcs aveugles et ses rosaces. Elle ignorait quand Sourcille avait été construite, mais la date devait être récente. Les coulures entre les vitraux étaient plus fines, plus complexes, plus osées artistiquement ; leurs verres étaient plus vifs et colorés avec des pigments rares. Ce lieu était un joyau. Un joyau en l'honneur de Diutur.

Des religieuses ne tardèrent pas à courir à leur rencontre, voilées d'un brun bovin. Melvine se dépêcha de se présenter et de tendre la lettre de Sœur Frederika à qui voulait bien la transmettre à leur Abbesse. On acquiesça, on sourit. Une moniale partit en sautillant avec sa lettre de présentation, légère sur ses pieds. Les autres moniales accompagnèrent la Chouette à l'intérieur. Cette dernière eut à peine le temps, juste avant de passer les vertigineuses portes de chêne, de faire un signe appréciatif aux gardes rentrant les chevaux et déménageant leurs rares affaires.

Du soleil brillant, elle passa à une pénombre terreuse qui lui était familière et rassurante. Tandis qu'elle avançait dans les couloirs en clignant des yeux, elle suivit ses hôtes dans une petite pièce servant aux audiences entre les religieuses et les laïques. Seul un rai de lumière blanche perçait la pièce, tamisé par une minuscule fenêtres à carreaux.

— Patientez ici, ma sœur, lui pria une des moniales qui l'avait accueillie. L'Abbesse va consulter votre lettre. On viendra vous chercher. Sachez que vos affaires seront amenées à une chambre d'hôtes non loin d'ici ; vous pourrez vous y retirer après l'audience. En attendant, nous avons pensé que vous seriez affamée après votre voyage.

Melvine suivit la direction dans laquelle la moniale pointait son doigt. Ses yeux s'élargirent en découvrant l'assiette garnie de pain de seigle et de fromage blanc. Son estomac gargouilla.

— Merci infiniment, c'est exactement ce dont j'ai besoin.

À peine les sœurs sourcilliennes eurent-elles refermé la porte du parloir que la Chouette se jeta sur les mets, oubliant ses bonnes manières. Elle humecta ses tranches de pain d'huile d'olive et y goûta avec appétit entre une bouchée de fromage et une gorgée de vin. La nourriture lui avait tant manqué que lorsque l'on frappa au battant, elle avait encore la bouche pleine.

Elle manqua de s'étouffer en reconnaissant la personne qui entra dans la pièce.

— Sow Gouisew ! s'exclama-t-elle, le joues repues. Pardon : Sœur Griselle !

Avalant avec difficulté, elle voulut s'élancer vers la vieille doctoresse quand elle se souvint de comment celle-ci l'avait rejetée par écrit.

— Madame, c'est moi, Melvine. J'étais avec vous au Do...

—Mais bien sûr que je me souviens de ta bouille de hibou, qu'est-ce que tu baragouines ? dit Sœur Griselle en l’attrapant par les épaules.

— Mais... mais, votre réponse à ma lettre, vous... peu importe. Le fait est que votre Abbesse souhaite s'entretenir avec la Prieuse de Morglier en privé et je suis venue à sa...

— Ce n'est pas mon Abbesse qui voulait lui parler, ma petite hulotte. C'était moi. Et si tu es là, c'est encore mieux. C'est un mois après avoir répondu à ta lettre que je me suis souvenue de qui tu étais. Désolée, mais les prénoms m'échappent comme des pets. Je ne pouvais pas te récrire personnellement, j'avais trop honte et c'était trop confidentiel pour une lettre, alors j'ai demandé à mon Abbesse de contacter ta Prieuse. Et ça a marché.

Elle lui désigna un banc et les deux moniales s'assirent côte à côte. Au même instant, on frappa doucement à la porte et une jeune fille entra sur la pointe des pieds. À en juger sa simple robe de lin, son teint de bronze et ses boucles foncées découvertes, il devait s'agir d'une laïque opyrienne. Quand celle-ci s'approcha pour reprendre l'assiette vide et leur resservir du vin, Sœur Melvine la salua et Griselle lui adressa un signe de tête. La doctoresse n'attendit pas que la jeune fille s'éclipsât pour se lancer dans son récit.

— Quelque chose me pèse sur la conscience et ma mémoire. Tu te souviens que Sœur Louve avait des visions disons... conservatrices par rapport à qui devait ou ne devait pas intégrer la Confrérie du Don'hill ?

Melvine acquiesça en lorgnant vers la jeune opyrienne qui déblayait maintenant les cendres accumulés dans la cheminée.

— Griselle, chuchota la Chouette, Si ce que vous voulez me confier est confidentiel, ne serait-il pas plus prudent si...

— Niloufar est sourde-muette, si c'est ça qui te chicane, la coupa Griselle. Si tu commences avec des bigoteries parce qu'elle ne vient pas d'Einhendrie, je te renvoie chez toi !

La mâchoire de Melvine tomba.

— Non, non, ma sœur, vous vous trompez radicalement, je pensais simplement que...

— Tant mieux, parce que j'ai une aversion pour les bigots. Tu te souviens que Sœur Louve et les autres avaient essayé de nuire à Sebasha d'Éméride, n'est-ce pas ? Elles avaient voulu de sensibiliser l'Abbé ; ils les avait ignorées, puis elles avaient pris les choses en main et ça n'avait pas marché non plus. Pauvre de moi, j'ai cru qu'elles s'en tiendraient là. Eh non. Elles sont allées bien, bien plus loin. Jusqu'en Opyrie.

— Quoi ?

Jusque-là, Melvine avait gardé la laïque dans son champ de vision mais pour le coup, elle braqua la totalité de son attention sur la doctoresse.

— Ma chère, même sur son lit de mort, Sœur Louve, que Diutur lui pardonne, complotait encore. Avant que la dernière volée de moines-soldats ne parte pour l'Opyrie, elle a tout arrangé pour que son plan soit mené à terme une fois pour toutes.

— Vous voulez dire que... que Sœur Louve et les supérieures ont voulu importuner Sebasha d'Éméride ?

— Importuner c'est trop gentil. Je parle d'assassiner. Elle et Monsieur L'Abbé.

Melvine couvrit sa bouche en cœur d'une main tremblante.

— Tu m'as entendue. Nos consœurs ont voulu la faire assassiner pendant sa mission en Opyrie. Bien sûr, ça a raté. Sinon, nous ne l'aurions pas vue retourner au Don'hill après le meurtre de Monsieur l'Abbé et de votre jumeau, Tomislav.

La Chouette se leva brusquement sans même s'en rendre compte. Une pierre obstruait sa gorge ; elle avait beau déglutir, elle ne descendait pas.

— Insinuez-vous qu'elles ont également eu un rôle à jouer dans la mort de mon frère ?

— Il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Je n'ai pas plus de détails. Oui, nos consœurs ont organisé les meurtres. Et maintenant, elles reposent dans leurs tombes. Le ciel les a punies avant que les Hommes aient eu le temps de les juger coupables.

Sœur Melvine avait mal au ventre. Elle avait mal au cœur. Elle avait la gorge sèche, la cervelle en fumée et les mots lui fuyaient.

— Comment ? Pourquoi ?

Dans le coin de son œil, elle vit Niloufar, jusqu'alors accroupie devant la cheminée à collecter les cendres dans un grand drap, se retourner pour la dévisager. Melvine pinça les lèvres. Cette converse restait trop longtemps dans la pièce à son goût.

— Nos consœurs l'ont fait sans que nulle d'entre elles ne quitte le territoire don'hillien. Contrairement à Diutur, elle n'ont pas le don de l'omniprésence. Elles ont convaincu des convers de faire le sale travail à leur place. Ces convers étaient commandés sur place par un agent. Je ne sais pas avec quoi elles comptaient les récompenser, mais ils devaient être suffisamment enfiévrés par leur cause. Je ne sais pas à quel moment leur plan a dévié. Tout ce que je sais est que Sebasha devait mourir à la main des convers et que ce n'est pas ce qui s'est passé.

— Pourquoi n'avez-vous rien dit ? Vous saviez et vous n'avez rien dit ! Vous auriez pu les empêcher ! Je croyais que vous l'appréciiez, vous, Sebasha !

— Oui, j'étais bien une des seules. Et non ; je ne l'ai appris que bien trop tard. C'est Sœur Naimée qui m'a tout avoué juste avant de rendre l'âme. Elle a toujours été si dramatique. Elle demandait à être pardonnée, persuadée que l'épidémie du Don'hill était la foudre de Diutur. Puis elles sont toutes mortes et j'ai oublié. Ma mémoire a tout effacé, juste comme ça. Les choses me sont revenues peu à peu, une à une. Et maintenant, c'est une des seules choses que je n'arrive pas à oublier. Les remords me rongent comme le vert-de-gris attaque le parchemin et les pigments d'une enluminure. Pardonne-moi. Les secrets gardés trop longtemps fermentent mal.

— C'est moi qui vous demande pardon. Ne vous tourmentez pas, ce n'est pas de votre faute. Mon frère et l'Abbé étaient sûrement déjà décédés quand vous l'avez appris.

Elles se tenaient par les mains, fort, à croire qu'elles anticipaient une bourrasque violente qui les arracherait l'une à l'autre. Puis Melvine serra la vieille Griselle contre elle.

Quand elles se séparèrent, elles baissaient encore les yeux au sol. Même la jeune laïque posait les bûches dans la cheminée d'une manière plus lente et prudente.

— Où est Sebasha actuellement ? Mon frère Petrus m'a informée qu'elle a été portée disparue. Elle était censée retourner en Opyrie avec des hommes du sergent de Pastylle et s'est évaporée en chemin.

— Les trois Nordiques du Don'hill ont également disparu. Diutur sait ce que ça veut dire.

— Il doit y avoir un lien. Peut-être les convers ont-ils voulu éliminer plus de monde que ce qui était prévu.

— Possible. Tu sais, je crois que nos défuntes sœurs n'étaient pas les seules à tirer les ficelles. Si elles voulaient zigouiller Sebasha, ce n'était pas uniquement parce que sa présence les perturbait. Elles ont découvert que notre chère Opyrienne était un peu plus que la première recrue féminine de la Confrérie. As-tu entendu parler des Mysticophiles ?

— Petrus m'en a parlé, oui.

— Sœur Louve suspectait Sebasha d'espionner pour leur compte.

— Avait-elle une preuve ?

— Je ne crois pas, mais cette histoire a dû arriver aux oreilles de la Couronne, si tu veux mon avis. Et tu sais ce qui s'ensuit lorsque la Couronne s'en mêle. Des gens meurent, des gens se volatilisent. Le complot de nos sœurs a pris des dimensions démesurées, des dimensions qui les dépassaient.

Il y eut un silence pendant lequel Melvine fixa le dos étroit de Niloufar comme si elle était la réincarnation de la dangereuse, sulfureuse Chevaucheuse de dunes. La petite sourde-muette, ayant empilé les bûches avec succès, ne faisait que chercher à y allumer un feu persévérant,

— Qu'allons-nous faire ?

La question de la Chouette s'était envolée dans un filet de voix.

— Éviter que des innocents soient punis pour ce qu'ils n'ont pas commis, répliqua Griselle.

Niloufar s'écarta la cheminée, son paquet de cendres entre les bras. Elle s'inclina poliment et quitta la pièce comme elle était venue. Sans un mot, sans un son, comme une caresse de vent.

Après son départ, le petit parloir semblait vide. Melvine se demanda si la jeune sourde-muette pouvait lire sur les lèvres. Elle se tourna vers Griselle, décidée.

— Promettez-moi que nous nous écrirons aussi souvent que possible dorénavant. N'oubliez pas mon nom, cette fois, car je me tâcherai de vous le rappelez s'il le faut. Ceci n'est pas la fin de cette affaire. Les convers et l'agent sont libres. Et moi, j'exige justice.

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Aliceetlescrayons
Posté le 31/07/2021
Oui alors, la petite sourde-muette, elle est mignonne Soeur Griselle mais j'y crois pas une seconde XD Il ne reste qu'à espérer que Niloufar travaille pour Sebasha (ce serait peut-être un moindre mal... enfin, je suppose...?)
J'adore Soeur Griselle qui déteste les bigots! Elle est excellente, bien qu'un peu à l'ouest. J'ai un peu peur qu'elle n'attire plus d'ennuis qu'elle n'en résolve.
Je suis contente que Sergius ait pu garder sa jambe. Un peu étonnée aussi qu'il laisse partir Melvine sans faire d'histoires. S'il pouvait être résolument de son côté, ça me tranquilliserait. Parce que la petite Chouette va s'attaquer à un gros morceau et un gros méchant comme Sergius, ça pourrait faire la différence! :o
Rhaaa! je suis sur le grill ><'
Alice
Jowie
Posté le 03/08/2021
Tu as bien raison de te méfier de Niloufar hahah ! Même Melvine se posait des questions. Quant à Griselle... je crois qu'elle s'en fiche tout simplement xD
Et comme tu as lu la suite, tu sais maintenant que tu avais bien deviné :)
Je vais relire ce chapitre et rajouter quelques grommellements de la part de Sergius avant que Melvine parte; ça ne fera du mal à personne xD
Malheureusement, Sergius est moralement pas du tout sur la même longueur d'onde que Melvine. À mon avis, ils ne seront jamais complétement alignés. Mais j'avoue que je préférerais avoir Sergius pour allié plutôt que pour ennemi !
Oh non, désolée, je ne voulais pas faire un barbecue de lectrice hahah !

Allez, je continue mon petit marathon de réponses ^^
Isapass
Posté le 02/06/2020
Oh la la (oui je crois que tous mes commentaires pour Hêtrefoux commencent comme ça), tout ce qu'on apprend dans ce chapitre !
Il y a donc un "agent" à Arène ! mais qui ça peut bien être ? Pas quelqu'un qu'on connait, enfin j'espère ! Pas un opyrien, si ?
Et cette petite Niloufar, tu parles comme elle est sourde ! Muette, peut-être, mais ça m'étonnerait qu'elle ait perdu une miette de la conversation !
Sœur Griselle est tellement géniale ! Mais bon, elle n'a pas l'air complètement saine d'esprit, même si elle finit par se rappeler des choses. Elle est un peu gaga quand même, non ?
En tout cas, je ne vois pas bien ce qu'elles vont pouvoir faire, à elles deux. Elles sont un peu loin de l'Opyrie.
Et puis, il reste l'histoire de l'otage barbare... je ne vois pas qui ça peut-être.

Détails :
"Veule et transpirante, la Prieuse de Morglier se redressa sur son lit, appuyant son thorax contre un empilement d'oreillers" : j'étais un peu surprise par ce "veule" qui était pour moi un synonyme de "lâche". La définition dit "mou, sans aucune volonté", mais je pense vraiment que c'est un trait de caractère et non un état physique. Du coup je ne suis pas sûre que ça soit adapté ici, puisque si je comprends bien, tu veux plutôt dire "apathique" ?

"Même dans la maladie, elle gardait son esprit vif et son malice." : et sa malice

"Sœur Frederika plaça sa lettre entre ses paumes de la Chouette, tournées vers le plafond." : entre les paumes

"Il était en rétablissement et avait pu garder sa jambe meurtrie, bien qu'il ne marcherait plus sans canne." : il faut un subjonctif après "bien que", du coup, ça risque d'être compliqué. Tu pourrais peut-être mettre "Il était en rétablissement et avait pu garder sa jambe meurtrie, mais il ne marcherait plus sans canne." C'est pas tout à fait la même notion, mais sinon je ne vois pas trop comment faire.

"Cela était fortuné." : je ne crois pas que ça s'utilise comme ça, mais c'est à vérifier. Sinon peut-être "Tant mieux pour lui" ?

"qu'elle découvrit que les routes menant à Sourcille étaient perforées de cratères que personne n'avait pensé reboucher. " : à reboucher

"Des religieuses ne tardèrent pas à courir à leur rencontre, voilées d'un brun bovin." : j'adore ce brun bovin XD

"Cette dernière eut à peine le temps, juste avant de passer les vertigineuses portes de chêne, de faire un signe appréciatif aux gardes rentrant les chevaux et déménageant leurs rares affaires." : je n'ai pas compris ce que tu voulais dire par "signe appréciatif". Si c'est une expression, je ne la connais pas. Sinon, appréciatif veut dire "qui marque l'appréciation", du coup je ne comprends pas ce que Melvine apprécie.

"— Sow Gouisew ! s'exclama-t-elle, le joues repues." : repu signifie "qui n'a plus faim", du coup pour les joues, c'est limite. Les joues remplies ? (et il manque le s à "les")

"Avalant avec difficulté, elle voulut s'élancer vers la vieille doctoresse quand elle se souvint de comment celle-ci l'avait rejetée par écrit." : la tournure "se souvint de comment" est fausse. Il faudrait dire "quand elle se souvint de la manière dont celle-ci..." ou alors "quand elle se rappela comment celle-ci..."

"—Mais bien sûr que je me souviens de ta bouille de hibou, qu'est-ce que tu baragouines ? dit Sœur Griselle en l’attrapant par les épaules." : excellent ! ♥

"la Prieuse de Morglier" : je crois que le féminin de prieur est prieure, pas prieuse. Ceci dit, tu es libre d'inventer, hein ;)

"Désolée, mais les prénoms m'échappent comme des pets." : cette phrase m'a fait éclater de rire. J'adore Griselle, décidément !

"Je ne pouvais pas te récrire personnellement," : réécrire

"— Quelque chose me pèse sur la conscience et ma mémoire. " : et la mémoire

"Elles avaient voulu de sensibiliser l'Abbé ;" : elles avaient voulu sensibiliser

"Sinon, nous ne l'aurions pas vue retourner au Don'hill après le meurtre de Monsieur l'Abbé et de votre jumeau, Tomislav." : comme elles se trouvaient à l'arrivée, je dirais plutôt "revenir", au lieu de "retourner". C'est plutôt quelqu'un qui se trouve au départ qui dirait "retourner" (oui je pinaille plein pot)

"Elle avait la gorge sèche, la cervelle en fumée et les mots lui fuyaient." : la fuyaient

"Tout ce que je sais est que Sebasha devait mourir à la main des convers et que ce n'est pas ce qui s'est passé." : de la main des convers

"La petite sourde-muette, ayant empilé les bûches avec succès, ne faisait que chercher à y allumer un feu persévérant," : il y a une virgule au lieu d'un point à la fin

"Niloufar s'écarta la cheminée, son paquet de cendres entre les bras." : de la cheminée

Dois-je vraiment signaler que j'attends la suite avec impatience ? ;)
A très vite !
Jowie
Posté le 06/06/2020
J'avoue que plusieurs de tes commentaires comment par quelque chose comme "Oh la la" :D mais je me dis que c'est bon signe !
Que toutes ces révélations viennent de Griselle était plutôt inattendu, c'est vrai ! Je suis d'ailleurs trop contente d'avoir trouvé une excuse pour pouvoir la caser dans ce tome 2. Ravie d'entendre que tu partages mon avis ^^ Et oui, elle est un peu spéciale: en son amnésie et sa façon de s'exprimer, elle est un poil excentrique xD
C'est ça: il y a un agent et toutes tes questions sont très pertinentes et à garder à l'esprit! Même chose pour l'otage barbare ;)

Merciii beaucoup pour ton commentaires et tes remarques sur la forme (c'est maintenant corrigé^^) J'espère que la suite te plaira ! Et n'hésite pas à pinailler, j'aime ça :D

On se retrouve bientôt du côté des PLs !
Sorryf
Posté le 01/06/2020
OMG SEBASHA SAIT TOUT ! ET TU NOUS LACHES COMME CA !!
Deux chapitres supers, je suis contente de revoir soeur Griselle (sa lettre m'avait bien fait rire xD). Décidément, ces soeurs étaient des acharnées ! et le crime d'Eléonara passe pour une vengeance divine, c'est parfait pour elle !
J'avais un petit espoir que les soeurs étaient pas toutes mortes comme ça, c'est d'une violence purée :O
Sgarlaad qui subit les séquelles du cassage, trop triste :-( j'aurais aimé le connaitre avant, je suis sure qu'il était très différent. La réponse des mysticos a un peu cassé mes espoirs qu'il redevienne comme avant.
Allez Sebasha, sois cool !
Jowie
Posté le 06/06/2020
J'aime beaucoup les cliffhangers. Ca se voit ? :D
Griselle c'est mon péché mignon; je me débrouillerai pour trouver des excuses et l'incruster dans tous mes tomes xD
C'est vrai que les nonnes, même si elles ne sont plus là, continuent à faire parler d'elles. Est-ce que leur implication dans les meurtres allègera les problèmes d'Eleonora ? À voir !
J'avoue que la fin du tome 1 était un vrai hécatombe ^^' désolééée

Sgarlaad n'a pas le passé ni le présent le plus joyeux en effet ! Sans spoiler, je suis en train de réfléchir à comment je peux explorer ses souvenirs et son PDV dans le tome 3, donc c'est clairement un aspect qui sera approfondi ^^

Merci beaucoup Sorryf pour tes commentaires toujours aussi vifs :D
à bientôt !
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