Chapitre 1 - Migraine
Il était exactement minuit quand Charlotte laissa tomber sa lettre. Elle était entrée tout habillée dans l’eau, jusqu’à la taille. La mer, noircie par la nuit, happa férocement le papier. Charlotte le regarda disparaître quelques instants puis détourna les yeux. Son regard se posa sur la tache lumineuse que formait la pleine lune sur la mer. La jeune fille sentait à peine la fraîcheur de l’eau sur ses cuisses et le tissu de son short collé à sa peau. Elle était perdu dans ses pensées.
Tout à coup, un bruit derrière elle la fit se retourner brusquement. Sa tante Alice l’avait rejointe dans les flots.
-Tu ne viens pas profiter du feu de joie ?
Charlotte secoua négativement la tête. Non, elle ne viendrait pas profiter du feu de joie qui, avec sa lumière rougeâtre, gâchait la parfaite obscurité de la nuit sur cette plage perdue de Bretagne. Elle n'était pas d’humeur à fêter quoi que ce soit, elle voulait juste réfléchir à toute les choses qui allaient lui tomber dessus maintenant qu’elle avait atteint la majorité.
-C’est dommage… Si quelque chose ne va pas, n’hésite pas à m’en parler, proposa gentiment la Tante Alice.
Charlotte lui sourit mais ne répondit rien. Ses cheveux blonds et bouclés brillaient sous l’éclat argenté de la lune et l’humidité ambiante les faisaient frisotter sur ses tempes. Alice posa affectueusement une main sur sa tête.
-Ta future faculté de Lettres te plait-elle ?
Charlotte eu un petit rire nerveux. Elle venait justement de faire couler sa lettre d’inscription.
-Je n’y suis même pas inscrite, répondit-elle simplement.
- Pourtant, tes parents m’en ont parlé il y a un quart d’heure à peine…
- Et bien, ils ne savent pas que je n’ai jamais envoyé la lettre. J’attends le bon moment pour leur dire.
-Je vois… Je sais que je ne suis pas bien placée pour te faire la morale, mais tout de même, penses à ton avenir ma belle.
-Je ne fais que ça…
Et la Tante Alice poussa un long soupir, releva le bas de sa robe estivale et rejoins le rivage.
Charlotte n’avait pas menti; elle se préoccupait bel et bien de son avenir, mais étudier n’en faisait pas partie. Elle voulait se concentrer sur une tout autre tâche, beaucoup plus importante pour elle et qui allait sûrement lui prendre tout son temps libre.
Elle se retourna et observa sa famille autour du feu. Pour une fois, ses parents divorcés avaient accepté de passer une semaine de vacances ensemble.
Martin Albault et Aline Duvent, respectivement père et mère de Charlotte, se faisaient beaucoup de souci pour leur fille et pour son avenir. Premièrement, elle n’avait jamais été douée pour étudier ou retenir les notions qui ne l'intéressaient pas. Elle avait obtenu son baccalauréat de justesse et son permis de conduite en trois fois. Deuxièmement, elle était terriblement têtue et ne revenait quasiment jamais sur ses décisions. Et, enfin, d’étranges choses semblaient se produire quand elle était dans les parages. Une fois, par exemple, Mme Duvent se souvenait vaguement avoir vu sa fille se brosser les dents tout en lisant un livre qui flottait dans les airs. Mais elle était persuadée que ce n'était que des hallucinations. M. Albault, pour sa part, avait à de nombreuses reprises entendu sa fille répondre à des questions qu’on ne lui avait pas encore posées. Et puis, Charlotte avait une sorte d’allergie au soleil. Elle le fuyait en permanence, ne marchant que dans l’ombre, portant de très grands chapeaux et de la crème solaire en couches si épaisses qu’elle en était blanche.
Voilà pourquoi, si Charlotte avouait à ses parents qu’elle ne ferait pas d’études tout simplement parce que cela n'était pas son destin, ils trouveraient probablement un moyen de la tenir enfermée ou de la faire travailler dans la grande entreprise de sa mère. Et Charlotte n’avait envie ni de l’un, ni de l’autre.
La jeune femme ferma les yeux. Sa tête lui faisait horriblement mal, mais elle n’arrivait pas à trouver l’origine de cette douleur. Elle essayait de rassembler ses esprits et de réfléchir à ce qu'elle ferait une fois l’été passé, seulement, la douleur l’en empêchait. Alors, elle entra entièrement dans l’eau et décida de longer la côte en nageant. Le froid des vagues la calma un peu. Charlotte laissa derrière elle le feu de joie.
Au bout de quelques minutes, elle rejoignit la terre ferme par un petit ponton. Elle voyait encore distinctement sa famille à une centaine de mètres d’elle. La jeune femme avait l’impression d’évoluer dans un monde parallèle au leur. Ce qui n’était peut-être pas tout à fait faux.
Elle s’allongea sur les planches de bois et ferma à nouveau les yeux. Elle laissa l’obscurité alentour entrer en elle et la reposer. Charlotte n’était vraiment heureuse que lorsqu’il faisait totalement noir et qu’elle était seule, face à face avec la nuit. La solitude lui faisait beaucoup de bien.
Pourtant, la plupart du temps Charlotte n’était pas quelqu’un de solitaire. Certes, elle n’avait que très peu d’amis, mais c'était parce qu'elle ne s’encombrait pas des amitiés superficielles. Elle ne faisait pas semblant d’être agréable avec les gens qu’elle ne supportait pas; elle en était incapable. Cependant, elle aimait rencontrer de nouvelles personnes et apprendre à les connaître. Découvrir toutes les facettes de la personnalité de quelqu’un était sûrement un de ses passe-temps favoris. C'était, par ailleurs, un domaine dans lequel elle excellait. Depuis toute petite, elle trouvait cela beaucoup plus intéressant que les cours de mathématiques.
Quand les maux de tête se furent calmés, Charlotte se releva et se dirigea lentement vers sa famille. Ses pieds laissaient de légères traces sur le sable mouillé. Elle essora sa chevelure blonde et retira son t-shirt blanc ainsi que son short en jeans qui étaient tous deux trempés. Elle soupira un peu quand elle se retrouva en maillot de bain. Elle n’aimait pas énormément sa silhouette gracile.
Du haut de ses dix-huit ans, Charlotte était dépourvue de formes féminines marquées. Elle avait une toute petite poitrine et quasiment pas de hanches. Alors, forcément, la plupart des gens la pensait beaucoup plus jeune qu’elle ne l’était. Et son visage rond, son petit nez retroussé, ses anglaises dorées et ses joues qui devenaient rouges à la moindre occasion n’amélioraient pas la chose. Au moins, se disait-elle de temps en temps, elle n’était pas petite de taille. Cela n’aurait fait que renforcer son apparence de jeune adolescente. De toute façon, avec le temps elle s’était habituée aux remarques désagréables. Elle ne les écoutait même plus.
Quand elle atteignit enfin le feu de joie, ses deux petits frères vinrent à sa rencontre. Ils avaient tous deux le même père qu’elle mais pas la même mère. Cette dernière était d’ailleurs assise à côté de M. Albault et souriait gentiment à sa belle-fille. Charlotte embrassa Jules et Arthur, ses frères, puis malgré les invitations de toute sa famille à venir s’asseoir à côté d’eux, elle alla s’allonger à l’écart.
Elle mit à sécher ses habits sur une serviette et mangea un sandwich plein de sable. Ses maux de têtes avaient repris.
Devant elle sa famille riait et s’amusait. Arthur et Jules courraient dans tous les sens. Son père et sa belle-mère discutaient bruyamment avec sa tante Alice. Son oncle Paul montrait ses photos de vacances au nouveau compagnon de sa mère. Seule cette dernière était silencieuse et l’observait de l’autre côté des flammes.
Au bout de quelques minutes, Mme Duvent se leva et s'approcha de sa fille. Elle s’assit sur un bout de serviette et resta silencieuse un moment. Puis, elle demanda :
-Quelque chose ne va pas ma chérie ? Ton père m’a dit que tu étais dans cette état depuis le début des vacances…
Voyant que sa fille ne lui répondait pas, elle continua seule :
-Si c’est un chagrin d’amour, tu peux m’en parler tu sais… Moi-même, à ton âge…
Charlotte lui lança un regard noir qui la fit se taire. Sa mère était très douée pour parler d’elle à tout bout de champ.
Aline aurait bien aimé que la cause de cette isolement soit un chagrin d’amour. Car, même si elle ne l’exprimait jamais à haute voix, elle aurait voulu que sa fille lui ressemble un peu plus. Charlotte décida de lui dire la vérité, mais sans entrer dans les détails :
-Je m’inquiète juste pour mon avenir. Et j’ai besoin d’y réfléchir seule.
Avant que Mme Duvent ait pu lui répondre, la jeune fille ajouta :
-Je suis vraiment fatiguée, je crois bien que je vais rentrer à la maison. Passez une bonne soirée.
Sur ce, elle se leva, enfila son short et des claquettes et quitta la plage, sa serviette, son sac et son haut sous le bras.
Elle avait un peu plus d’un kilomètre à parcourir pour atteindre la grande maison que sa famille louait. Ils logeaient dans une minuscule station balnéaire presque totalement désertée par les touristes. A cette heure de la nuit, toutes les boutiques étaient fermées et on ne croisait presque personne dans les rues. La famille de Charlotte avait la plage pour elle seule.
À mesure que la jeune femme avançait, son mal de tête devenait plus intense. Elle n’avait pas fait vingt mètres qu’elle faillit trébucher sur un pavé et s’étaler de tout son long sur la chaussée. La douleur lui vrillait le crâne, si bien qu’il ne lui était même plus possible de marcher droit. Elle s’adossa un instant à un mur pour reprendre ses esprits.
C'est ce moment que choisit son téléphone portable pour sonner impertinemment, tout au fond de son sac.
// Petit aparté prologue
Bon du coup j'ai vu que t'avais laissé une réponse à mon premier commentaire et je te voyais commencer à paniquer alors, eh, ne t'inquiètes pas : respiiiire xD<br />Déjà, j'ai relevé l'accumulation de questions car, parfois, les auteurs ne se rendent pas comptent que le lecteur n'a pas toutes les clefs en main. Toi, tu vis avec ton histoire depuis longtemps, mais le lecteur la découvre juste. Voir un prologue avec un trop plein ou un manque d'informations, ça peut très bien passer, mais il faudrait alors peut-être préciser que ce n'est pas un prologue à proprement parler ? Un prologue est surtout là pour lancer l'intrigue (si tu souhaites aller voir, je te conseille de zieuter celui de Ville Noire), sinon tu as des courts textes, dissociés du récit, qui permettent d'en savoir plus sur l'univers sans pour autant amorcer l'intrigue que l'on va retrouver dans le premier chapitre (exemple : les "bribes" de la PM où on devine Farouk et Dieu). Ce que je te dis là n'est qu'un conseil, et je n'écris pas depuis assez longtemps pour pouvoir t'assurer qu'il est bon, mais c'est important de guider le lecteur dès son entrée dans l'histoire. Évidemment, non, tu n'as pas à répondre à toutes les questions que tu nous poses !
Voilà déjà quelques élèments : je pense qu'en donnant un "nom" indicatif à la femme, ton lecteur sera déjà plus rassuré, il pourra lui coller une étiquette (et, si on la retrouve plus tard, tu pourras même réutiliser ça pour la désigner). Nous n'avons pas besoin d'en savoir plus sur ses motivations ni sur son voyage au Mexique. Pour ce qui est de l'enfant, je voulais avant tout savoir si c'était nécessaire d'en parler maintenant, dès le prologue ? Parce que du coup, peut-être qu'il sera plus intéressant d'en parler plus tard, selon la suite de ton récit évidemment.
Concernant le fait de comprendre sans lire le résumé, je vais essayer de te faire mon cas : quand j'ai lu la première phrase, déjà, j'avais compris que quelqu'un s'était fait tué (quand on ménage le lecteur au début, c'est forcément que la dernière phrase sera "et il y avait du sang tout partout"), ensuite j'ai dû relire plusieurs fois le premier paragraphe car je m'attendais vraiment à un prologue. Or, ici, j'ai plutôt eu l'impression d'entrer dans une action un peu hors du reste du livre, comme pour poser une intrigue complexe en quelques mots, du coup ça m'a perdue et je voulais être bien sure de tout comprendre.
Ensuite, je suis plus curieuse qu'autre chose, surtout vis-à-vis d'Oscar, je trouve qu'il a l'air d'un sadique et je me demande bien pourquoi, mais bref, je verrai ça plus tard, c'est le genre de réponse que j'aime bien avoir en lisant le bouquin ^^
Du coup je t'aide pas là hein ? Non mais voilà, je te donne des pistes de réflexion et après tu en fais ce que tu veux ma ptite poulette. Ton prologue était bien écrit, c'était agréable et on avait l'information principale : la dame inconnue et Oscar ont tué des gens et vont chercher leurs prochaines victimes au Mexique !
// Fin du finalement pas si petit que ça aparté
Ensuite, revenons-en au chapy car OUI je l'ai lu quand même, je viens pas commenter QUE le prologue xDD
Alors, pour ce premier chapy du coup on est très loin de l'action du prologue ! C'est pas du tout une critique, je suis contente qu'on puisse se poser pour apprendre 2-3 petites choses ^^
Ce qui m'a le plus dérangée, je pense, c'est que cette pauvre fille aille dans l'eau en short, voilà, en bretagne en plus il doit faire froid (j'en sais rien, chuuut), et puis si on a un maillot de bain on va pas dans l'eau en short ! Après faut le faire sécher, SAIS-TU COMBIEN DE TEMPS IL FAUT POUR FAIRE SÉCHER UN SHORT ? (je vais prendre mes cachets)
Au fond, ce chapitre est peut-être un poil longuet. Ce n'est pas qu'il n'est pas intéressant ou quoi, on apprend des choses sur Charlotte, on voit que ses parents sont divorcés, on sait qu'elle préfère être seule (c'est bien ça Chacha), qu'elle fait des choses apparemment hors du commun (je sens que tu nous donnes des indices hahaha), mais du coup peut-être que le plus intéressant aurait été de nous montrer une situation comme ça ? Genre la mère voit le papier voler au lieu de tomber dans l'eau ? Ramener un peu d'action. Enfin, je me perds un peu dans mes trucs, je crois que je suis un peu fatiguée donc t'es vraiment pas du tout obligée de retenir ce que je te dis xDD
Après j'ai repéré des erreurs mais j'aime pas les relever, désolééééée, je sais juste qu'il y a quelques fautes vala ! Ça n'a pas dérangé ma lecture, rassure-toi (c'étaient de toutes pitites fautes).
Et du coup, je pense que je lirai le chapitre 2 demain car là je suis trop fatiguée et je te sers à rien du tout dans cet état ;.;
Je te fais des bisouilles, je repasserai faire un tour demain ! Mais ne prends pas ce que je dis au pied de la lettre, je chipote je chipote, mais il se lit bien ton chapitre. Tu n'as pas à en rougir :)
<3
Raaahh merci beaucoup d'avoir pris le temps de tout bien m'expliquer <3 C'est trop gentil !!
Je vais faire de mon mieux pour utiliser tes conseils et réfléchir à comment améliorer un peu ce prologue !
xD Ben c'est justement parce qu'il fait froid que Charlotte garde son short... Ok, il lui arrive d'avoir des idées bizarres ! (Le short dont il est question n'est d'ailleurs toujours pas sec )
Je trouve que ce chapitre manque un peu de rythme ! Mais comme c'est un premier jet, il va probablement encore évoluer. :)
(Ne t'inquiètes pas, moi aussi je n'aime pas relever les fautes... )
Merci encore !! Des bisouuuus ! <3
Comme je te l'ai dit sur le fofo, me revoilà pour jeter un oeil à cette réécriture...
Coquillettes et suggestions :
- "mais tout de même, penses (pense) à ton avenir ma belle"
- "Elle avait obtenu son baccalauréat de justesse et son permis de conduite en trois fois." Tu parles du Code ou vraiment du permis ? Parce qu'il me semble que ce dernier n'a aucun rapport avec l'apprentissage...
- "ainsi que son short en jeans (jean)"
- "ses deux petits frères vinrent à sa rencontre. [...] Charlotte embrassa Jules et Arthur, ses frères" Repet
- tu étais dans cette (cet) état depuis le début des vacances…
- Charlotte lui lança un regard noir qui la fit se (pourquoi ce "se" ?) taire.
- Aline aurait bien aimé que la cause de cette (cet) isolement
Hé bien dans l'ensemble, c'est beaucoup mieux ! Il n'y a plus de descriptions un peu superflues, on comprend très vite la spécificité de ton héroïne... Et puis ça donne vraiment plus envie de continuer la lecture, ça sonne moins clichés sur les adolescents !
Si je voulais vraiment chipoter, je rajouterai qu'il y a un peu trop de noms et qu'on s'y perd un peu...
Mais bon, en général, vraiment bravo ! Tu as vraiment bien su intégrer les critiques, c'est pas facile ça <3
Allez je continue !
Rahh je suis contente que tu vois une amélioration ! C'est positif !
J'enlèverai des noms alors, c'est vrai qu'il y en a qui ne sont pas utiles...
Et j'essaierai de corriger ces coquillettes au plus vite !
Merci, j'ai fait de mon mieux pour éradiquer les clichés ^^
De même, on découvre la famille par ses yeux et c'est intéressant.
Tu réussis à nous faire comprendre que Charlotte est l'obscurité sans nous le dire. Rien que par ses goûts et habitude, on comprend.
Je me demande à quoi elle pense quand elle réfléchit à son avenir. J'ai hâte de savoir en tout cas.
Par contre, le coup du livre qui flotte, ça me parait un peu bizarre que sa mère ne réagisse pas. Enfin moi, je trouverais ça vraiment pas normal ^^.
Pour les maux de tête, je me demande ce qui se passe. Est-ce que c'est parce qu'elle va rencontre un autre opposé ?
En tout cas, j'aime beaucoup et je lirais la suite.
Nascana
Tu le sauras dans le second chapitre, ce à quoi elle pense par rapport à son avenir ! ^^
Ah pour le livre, tu vas également comprendre la réaction de sa mère dans le second chapitre. Je comprends que cela puisse paraître bizarre !
Pour les maux de tête : peut-être bien... ;)
Merci pour ta lecture et tes gentils commentaires, c'est très motivant et ça me fait vachement plaisir que tu aimes mon histoire. <3
Kitsune
Tu montres bien ce décalage que Charlotte ressent entre elle et les autres. Ses maux de tête semblent être un signe annonciateur de ses pouvoirs. Est-ce que je me trompe ?
Si je me souviens bien, dans la première version Charlotte avait aussi un côté enjoué. Ici, il n'apparaît pas. Si tu conserves cet aspect de sa personnalité, j'espère que tu le montreras à l'occasion.
Tu dis qu'elle se soucie de son avenir et qu'elle veut se concentrer sur une tâche importante pour elle. Sans tout dévoiler, tu devrais faire comprendre au lecteur que c'est quelque chose qui va l'occuper suffisamment pour que ça justifie l'abandon de ses études. Se dire vaguement qu'elle va bien trouver un travail alimentaire me paraît un peu léger. Enfin, ça dépend si tu veux la préstenter comme une personne responsable ou relativement inconséquente.
Il faudrait changer le nom du chapitre dans la liste déroulante en haut à droite.
Voici les points que j'ai relevés :
Elle était entrée toute habillée dans l’eau tout habillée : l'adverbe "tout", dans le sens d'entièrement, placé devant un adjectif féminin, ne s'accorde que si ce dernier commence par une consonne ou un "h" aspiré. (Tout habillée, tout étonnée ; mais toute hérissée, toute décousue.) C'est une des difficultés du français.
Son regard se posa sur la tâche lumineuse la tache : une tâche est un travail à faire. D'ailleurs, la prononciation n'est pas la même : ça devrait t'aider.
Sa tante Alice l’avait rejoins l'avait rejointe. (Elle avait rejoint qui ? Charlotte. Accord au féminin)
Non, elle ne viendrait pas profiter du feu de joie qui avec sa lumière rougeâtre gâchait la parfaite obscurité de la nuit Là, je mettrais "avec sa lumière rougeâtre" entre deux virgules.
Ta future faculté de Lettres, te plait-elle ?Il faudrait enlever cette virgule : elle sépare le verbe de son groupe sujet.
Elle voulait se concentrer sur une toute autre tâchetout autre (voir plus haut)
et rejoins le rivagerejoignit (si c'était au présent, ce serait "rejoint")
Charlotte n’avait pas mentitmenti (participe passé)
elle se préoccupait bel et bien de son futur"avenir" est préférable, même si le mot revient plusieurs fois.
ses parents divorcés avaient acceptésavaient accepté (auxiliaire avoir, pas de COD avant le verbe)
se faisaient beaucoup de soucissouci (on dit "se faire du souci")
Elle avait eu son baccalauréat de justesse Ce n'est pas faux, mais "obtenu" serait meilleur.
et ne revenait quasiment jamais sur ces décisionsses décisions : ce sont les siennes, pas celles-ci.
Elle essayait de ressembler ses espritsrassembler
Charlotte était totalement dépourvue de formes féminines marquéesTu devrais enlever "totalement" parce qu'elle n'est pas totalement dépourvue de formes féminines ; elle sont seulement peu marquées.
et ses joues qui devenaient rouges à la moindre occasion, n’amélioraient pas la chose.Il faudrait enlever cette virgule : elle sépare le verbe de son groupe sujet.
Au moins, se disait elle de temps en tempsse disait-elle
Cette dernière était d’ailleurs assise à côté de M.AlbautlIl manque l'espace avant "Albault" et tu as inversé le "t" et le "l"
Moi même, à ton âgeMoi-même
Je m’inquiètesJe m'inquiète
Avant que Mme Duvent ai pu lui répondreait pu
dans un minuscule station balnéaire une
on ne croisait presque personnespersonne
son mal de tête se faisait plus intense. Elle n’avait pas fait vingt mètres Il vaudrait mieux éviter la répétition du verbe "faire". Devenait plus intense, peut-être ?
Je trouve que tu peux très bien consacrer un chapitre à la présentation de ton héroïne. Si dans le suivant, elle commence à rencontrer d'autres opposés, c'est bien de conserver des chapitres séparés, à mon avis.
Merci encore pour ces corrections !
Tu as raison pour ce qui est des maux de tête de Charlotte :)
J'essaierai de garder cet aspect enjoué de sa personnalité.
Merci pour le conseil, je vais essayer de faire comprendre que c'est une tâche vraiment importante et c'est vrai que pour le métier c'est un peu léger... J'y avais pensé...
Merci pour tout !! C'est vraiment gentil et ça m'aide énormément !
C’est une bonne idée de nous présenter ton héroïne et sa famille dans leur cadre de vie. Ce que je te conseille, c’est de toujours garder à l’esprit que chaque scène apparemment banale doit donner des renseignements utiles pour comprendre l’histoire et les personnages. Faire le tour du propriétaire est une option qui se défend si la maison et la propriété ont une importance particulière dans le récit, si elles illustrent la personnalité d’un des protagonistes ou la manière dont il est perçu. Pour éviter les longueurs, tu pourrais décrire l’une ou l’autre partie de la maison ou du jardin au moment où il s’y passe quelque chose.
Concernant la forme, je tâcherai de ne pas répéter ce qu’a signalé Rimeko :
Quitter les accessoires de luxe qu'elle portaient sur elle, était primordial.Les accessoires (…) qu’elle portait.
Il faudrait enlever la virgule avant « était primordial », autrement tu sépares le verbe du groupe sujet.
Elle ne voulait pas que son père la voit
Que son père la voie (subjonctif)
Elle maudit intérieurement ces deux petits frères (...)Veux-tu vraiment dire « ces deux petits frères (ceux-ci) ou plutôt « ses deux petits frères » (les siens) ?
C'était une sorte de vengeance discrète qu'elle pensait se faire par le biais de sa fille
Je te suggère « qu’elle pensait assouvir » ou « accomplir ».
âgés respectivement de 8 et 6 ans
huit et six ans
Charlotte quand à elle possédait les longs cheveux blonds-dorés rayonnants et bouclés de sa mère.Charlotte, quant à elle, possédait les longs cheveux blond doré (adjectif composé de couleur : invariable)
Quant à qqn ou qqch, c’est en ce qui le concerne ; quand est une indication de temps.
Ils lui descendaient en une cascade scintillante jusque sous sa poitrine
« Ils descendaient (…) sous sa poitrine » ou « Ils lui descendaient (…) sous la poitrine ». (Avec le déterminant possessif « sa », il ne faut pas mettre « lui »)
La concernée se demanda,
L’intéressée se demanda (concernée n’est pas un substantif)
Il avait prit de belles couleurs depuis juillet
Il avait pris
Elle se jeta au cou de son Papa, heureux l'un comme l'autre de se retrouver.
son papa
Ici, il y a une erreur de syntaxe : « heureux » devrait se rapporter au sujet du verbe qui précède.
« Elle se jeta au cou de son papa ; ils étaient heureux l'un comme l'autre de se retrouver. »
Ses conseils se révélaient toujours être justes
« Ses conseils se révélaient toujours justes » suffirait.
le parquet chêne de l'aile gauche de la demeure
le parquet en chêne ou en imitation chêne ?
il fallait se positionner dos à la baie vitrée ouvrant sur la terrasse
dans ce contexte, « se placer » conviendrait mieux que « se positionner » ; mais pour simplifier, je suggère : « il fallait tourner le dos à la baie vitrée ».
L'étage comprenait la chambre de chaque enfant de cette maison et une pour les invités, une salle de bain et une suite parentale.Pourquoi pas simplifier : « L’étage comprenait les (trois) chambres d’enfants et celle des invités » ?
Après coup, le divorce possédait certains avantages
(…) le divorce présentait certains avantages.
( Je trouve que le verbe « posséder » revient trop souvent).
et le teint légèrement doré qu'elle possédait était venu seul, avec l’été.
Je dirais simplement : « et son teint légèrement doré était venu seul (…) »
et remontant à la surface pour prendre une gorgée d'air, lorsque le besoin s'en faisait sentir.
J’enlèverais la virgule après « gorgée d’air ».
Adrien et Jules lui proposèrent de se joindre à eux, et la sœur accepta, pour leur faire plaisir
Je suggère : « Adrien et Jules lui proposèrent de se joindre à eux, ce qu’elle accepta pour leur faire plaisir »(sans virgule avant « pour »).
avec un pistolet à eau fait de plastique fluorescent
avec un pistolet à eau en plastique fluorescent
Elle s'extirpa de l'eau, s'enroula dans sa serviette Schtroumpf (soit dit en passant, à lunettes) et cueilli son portable
Je suggère : « Elle s'extirpa de l'eau, s'enroula dans sa serviette agrémentée du Schtroumpf à lunettes et cueillit son portable »
Mais si tu veux, on se rejoins ce soir.
On se rejoint
Le pauvre garçon n'avait pas vraiment le choix, s'il voulait voir sa copine, il ne dormirait pas.
Je mettrais un point-virgule après « choix ».
Tu dois sûrement te dire que j’interviens beaucoup dans ton texte, mais si je te suggère des tournures, c’est pour te montrer une manière possible d’alléger le texte. Je ne te critique pas, je réfléchis avec toi. D’une manière générale, je pense que tu gagnerais à être plus concise.
En tout cas, tu m’as donné envie de connaître la suite.
Merci pour le conseil et la correction, je prends note.
Cela ne me déranges pas que tu interviennes ainsi dans mon texte, au contraire c'est même très gentil de ta part et cela m'aide beaucoup.
Encore merci !! :)
Oui en effet, craindre le soleil ce n'est pas très pratique mais pour l'instant ça ne lui pose pas énormément de problèmes. Pour les descriptions, c'est une remarque que me font souvent mes proches en lisant mes écrits... Et en effet je comprends tout à fait ta critique (d'allieurs j'ai déjà supprimé une partie des descriptions) et je vais essayer de remodeler mon texte. Mais c'est très dur pour moi, je crois que j'ai un vrai problème avec les descriptions XD !
Je suis contente que tu ai apprécié ces petites touches d'humour ! Et merci pour le compliment :)
Merci encore pour ton commentaire, ça m'aide beaucoup !
Et bien, c'est vachement mieux! Pour tout! On comprends qu'elle a un truc spécial, elle n'est pas parfaite, elle n'adore pas tout le monde.
Ca y est: Charlotte je l'aime bien et j'ai envie de savoir ce qui va lui arriver!
Pleins de bisous et à bientôt!
Je suis vachement contente que ce soit mieux ! C'est rassurant et encourageant !
Merci pour ta lecture et ton commentaire, c'est vraiment sympa !
Bisous ^^