Son enquête l’avait mené jusqu’à ce manoir, qui tombait en ruines et semblait inhabité. Serait-ce ici que se terrait le monstre ? D’habitude, les cervellites préfèrent les grottes, mais après tout celui-ci avait peut-être un faible pour les caves. Il était sûr qu’il s’agissait d’un cervellite ; les trois victimes qu’il avait examiné avaient le crâne ouvert en deux de manière très propre, ce que ces créatures font très bien avec leurs griffes si particulières, et la boîte crânienne totalement vide. Même s’ils se nourrissent principalement de charognes, leur met préféré reste les cerveaux humains.
La nuit n’était pas encore tombée, c’était le moment ou jamais d’entrer. Peut-être pourrait-il surprendre la bête dans son sommeil. Malgré leur petite taille, ce sont des adversaires redoutables et il préférait éviter un affrontement direct.
Comme il s’en doutait, le rez-de-chaussée et le premier étage étaient vides, à l’exception de deux bouteilles vides et des restes de repas de quelques vagabonds. Il trouva facilement l’entrée de la cave et s’engagea dans les ténèbres, une torche dans sa main gauche et son poignard le plus affûté dans sa main droite. La première pièce, pleine de tonneaux vides, était aussi décrépie que le reste de la maison et rien n’indiquait la présence d’un monstre. Il y aurait dû avoir son odeur caractéristique, des restes d’ossements et une sorte de nid fait en feuilles mortes.
Sur ses gardes, il poussa la porte tout au fond et mis un peu de temps à comprendre ce qu’il voyait. Des étagères couraient sur tous les murs, remplies de dizaines de bocaux. Dans ces bocaux flottaient des cerveaux de diverses tailles. Au milieu de la pièce, une sorte de table d’opération avec de nombreux instruments inconnus.
Il s’était trompé. Ce n’était pas l’oeuvre d’un cervellite mais d’un humain. Il n’était pas formé pour cela, il fallait fuir. Avant qu’il n'ait le temps de se retourner, il sentit une piqûre sur sa nuque. Il eut juste le temps d’arracher une petite fléchette de sa peau et d’entendre un rire dément avant de perdre connaissance.
Je ne connaissais pas ce terme de pay-in / pay-off, je suis allée voir ce que c'était, j'aurais appris quelque chose aujourd'hui ^^
Coquilles et remarques :
— mais après tout celui-ci avait peut-être un faible [il faudrait une virgule avant « celui-ci »]
— les trois victimes qu’il avait examiné [examinées]
— leur met préféré [leur mets ; il y a un « s » au singulier]
— le rez-de-chaussée et le premier étage étaient vides, à l’exception de deux bouteilles vides et des restes [Il y a deux fois « vides » ; je te propose de remplacer « deux bouteilles vides » par « deux cadavres de bouteilles ».]
— La première pièce, pleine de tonneaux vides, était aussi décrépie que le reste de la maison [« décrépie » veut dire que ses murs ont perdu du crépi ; si tu veux dire que la maison est dans un état de délabrement avancé, c’est « décrépite » qui convient.]
— il poussa la porte tout au fond et mis un peu de temps [et mit]
— Il s’était trompé. Ce n’était pas l’oeuvre d’un cervellite [l’œuvre]
Merci pour cette série horrifique.
Je t'avoue que pour le nom du monstre, je me suis pas mal inspirée de ce que l'on peut trouver dans The Witcher ^^
Je viens de regarder une série et ton histoire m'y a beaucoup fait penser : Les chroniques de Frankenstein. Je te conseille (c'est un peu gore mais très bien fait).
Détails :
"D’habitude, les cervellites préfèrent les grottes, mais après tout celui-ci a peut-être un faible pour les caves." : je comprends bien que c'est un présent de généralité, mais si ça marche pour la première partie de la phrase, en revanche je trouve ça bizarre dans la seconde proposition qui revient dans le fil de l'histoire. Je te conseille : D’habitude, les cervellites préfèrent les grottes, mais après tout celui-ci avait peut-être un faible pour les caves. (ça ne me choque pas d'utiliser présent et passé dans la même phrase, dans ce cas. C'est d'ailleurs ce que tu as fait dans la phrase suivante ;) )
"Dans chacun de ces bocaux flottaient un cerveau, de diverses tailles." : pas convaincue par le singulier pour cerveau suivi de "de diverses tailles". Si tu parles d'un cerveau, il n'a qu'une taille ;). En plus, "flottaient" devrait s'accorder avec "un cerveau". Pourquoi pas simplement : "Dans ces bocaux flottaient des cerveaux de diverses tailles" ?
Je me note Les chroniques de Frankenstein dans ma liste de trucs à regarder alors :D
Et merci pour tes remarques, je vais retravailler ces points et mettre à jour ^^