Mon génie est un don d'Apollon

Par Bleiz
Notes de l’auteur : Voilà un nouveau chapitre, encore une fois on reste proche de la première version, à ceci près que plus d'indices s'y cachent. Bonne lecture !

7 Octobre :  Les résultats du Loto tombent demain et tout doit être parfait. Je vous fais le topo : il y a trois tirages du Loto par semaine et s’il n’y a aucun gagnant la première fois, le jackpot augmente, jusqu’à ce que la combinaison gagnante soit trouvée. J’ai décidé que je remplirai ma grille pour le tirage de lundi prochain. Lundi, c’est demain ! Un début de semaine qui commencerait de manière fracassante, c’est comme ça que je voulais voir la chose. Sauf que je n’en peux plus de compter et recompter et comptabiliser, séraphin, finlandais, des cadeaux, do ré mi fa sol la si do… Je vais devenir folle, je vous dis !

La vérité, lecteurs, c’est que j’ai surtout pleinement conscience de ce que cela signifie. Bientôt, tout sera révélé. Mon identité, ma formule, tout cela ne m’appartiendra plus, ou plus tout à fait. En attendant, donc, je vérifie que je ne me suis pas trompée.

Le numéro Chance est le 9 et la seule chose qui empêche mes yeux de couler hors de mes orbites, ce sont mes lunettes. 

Ma nuit a été cauchemardesque. Endormie à minuit, moi qui d’ordinaire tombe raide sous ma couette à vingt-deux heures, réveillée à trois heures du matin par des visions criblées de ronces, d’insultes et de chutes dans des puits. Le stress m’avait si bien prise à la gorge que je me suis mise au travail dès que je me suis extirpée de mes draps. Vers cinq heures, j’ai failli déchirer ma feuille de frustration. Impossible de trouver un résultat cohérent ; je blâme la fatigue. C’est cette même fatigue qui a eu raison de moi une demi-heure plus tard, avant que mon réveil ne me fasse frôler la crise cardiaque à sept heures.  J’ai d’abord envisagé de jeûner jusqu’à ce que j’aie le numéro manquant mais les hurlements de mon ventre m’ont vite fait changer d’avis. Et ce n’est qu’après une banane, deux tranches de pain-pâte à tartiner et des larmes de rage et de frustration que le résultat est tombé : le numéro neuf. Rien que pour vous, chers lecteurs, je vais ici inscrire la combinaison gagnante qui ne se produira que demain.

35 56 18 22 8 9.

Voilà le code qui me permettra de faire main basse sur les clés de la gloire, du succès et de la richesse. Étrange comment cela me paraît dérisoire maintenant. Tous mes calculs sont finis, policés, vérifiés et re-checkés, je n’ai fait aucune erreur, ma formule est parfaite et je l’ai appliquée correctement. Ce ne doit être qu’un passage à vide. 

Je vais devoir vous laisser, fidèles lecteurs, pour annoncer la bonne nouvelle à ma famille et requérir leur aide. En effet, pour que mon plan fasse un sans-faute, j’ai besoin de deux choses dont je suis totalement dépourvue : la majorité et des capacités en matière de nouvelles technologies. 

 

7 Octobre :  Tout va bien. Je répète, lecteurs, tout va bien. Ne vous inquiétez pas pour moi ; malgré l’importance de la situation, je suis on-ne-peut plus calme. Après tout, pourquoi serais-je stressée, n’est-ce pas ? J’ai raison après tout. Voilà, tout est parfait, je suis très détendue. Pas de quoi être stressée, j’ai raison. Mes calculs sont corrects.

Je vais les refaire juste une fois, au cas où.

Bien sûr qu’ils étaient corrects ! Ah là là, mon souci de perfectionnisme me joue des tours. J’oubliais que je suis un génie.

Il est huit heures du matin. À vingt heures vingt ce soir, plus personne ne pourra jouer au Loto du jour. J’annoncerai les chiffres gagnants à ce moment-là. Il ne me reste plus qu’à attendre.

Évènement rare au domicile Karlsen. Mon frère refuse de parler à mon père. Tout ça à cause d’un stupide ordinateur ! Je vous ai déjà dit que François était un geek mais là, il bat des records. 

Vous connaissez la compagnie Star-all ? Mais si, elle est super connue, leur logo ressemble à une étoile noire à six branches. Leur PDG s’appelle Claude Vercran, il a des cheveux gominés. Ils font de tout : de l’électroménager, des nanotechnologies, des téléphones… Si ça se branche à une prise électrique, ils en font. Eh bien apparemment, ils viennent de sortir un nouveau modèle d’ordinateur avec plus de pixels, plus de gigas, plus de tout, à en croire François. À la pointe de la technologie et des fonctionnalités jamais vues dans un appareil de cette taille, à un prix imbattable. François s’apprêtait à casser sa tirelire quand Papa a dit non. Depuis, ils ne se parlent plus. Une sombre histoire de boycott de la part de mon père. Je n’ai pas tout suivi mais ça a l’air sérieux. 

Note pour plus tard : Qui s’intéresse aux déboires informatiques de mon frère ? Personne. Même moi, je n’ai qu’un intérêt limité en la matière. Surtout un jour pareil ! À enlever.

Toujours est-il qu’il se planque dans ma chambre. Il dit que mon stress agit comme un bouclier énergétique contre les invasions. Je lui aurais fait avaler ma peluche licorne si je ne l’aimais pas tant. La peluche, j’entends. Et puis, j’ai besoin de son aide. Mon frère a beau être un imbécile, je reconnais qu’il sait se débrouiller avec tout ce qui ressemble de près ou de loin à un écran tactile. Hier soir, il m’a créé un compte anonyme sur Twitter : dans quelques heures, le petit oiseau bleu sifflera ma découverte sur toute la Toile numérique.

Midi. Mon père s’est rendu au bureau de tabac une demi-heure auparavant et a rempli la feuille de mes numéros. François a fui ma chambre et a profité de son absence pour retourner dans sa grotte. J’ai harcelé mon père pour qu’il m’envoie une photo de la grille pour être sûre qu’il n’avait pas fait d’erreur : l’ampleur de la tâche justifie un tel comportement. Chez quiconque, cela passerait pour un signe d’anxiété mais je vous assure qu’il n’en est rien ! Je tiens juste à ce que tout se passe comme prévu.

Quatorze heures. Ma mère est assise à côté de moi sur le canapé, elle lit le journal. Mon père griffonne dans son carnet de comptes et mon frère... les bruits des zombies d’ordinateur et de son Sabre de la Nuit ou je-ne-sais quoi résonne à travers les escaliers. C’est à croire qu’il ignore l’existence des casques audio. Je confesse être un peu étonnée, j’aurais imaginé ma famille un peu plus excitée par les évènements à venir. Mais tout est pour le mieux : quatre personnes détendues et relaxées passant du temps ensemble, que demander de plus ?

Il est quatorze heures trente et j’ai été chassé du salon par ma harpie de mère, sous prétexte que mon stress commençait à la contaminer. Ah ! Observez, lecteurs, comment ma propre mère se méprend ! Moi, stressée ? C’est mal me connaître...

Quinze heures. La moquette de ma chambre dessine un rond blanc sous mes pieds. Il se peut que j’aie trop fait les cent pas. Mais mon Dieu, que le temps est long ! Est-ce vraiment trop demander que les cinquante fois soixante minutes se transforment en cinq petites secondes ? Je demande un miracle, pas la Lune !

Il est vingt heures. Mon frère est réapparu dans ma chambre et y a jeté un regard dégoûté. J’avoue qu’aujourd’hui, je n’ai pas très bien rangé. Il se peut que des feuilles de calcul jonchent le sol, avec des stylos Bic cassés en deux, au milieu de peluches éparpillées sur la moquette. Il se peut que j’aie commencé à faire des scoubidous pour me calmer et, une fois que j’ai été à court de fils, j’ai commencé à me faire des nattes. Et une fois à court de cheveux, j’ai décidé que l’organisation de ma chambre était un obstacle à la réflexion. Donc oui, mon tapis est épinglé au mur par des punaises et mon fauteuil est à l’envers. Je pense mieux comme ça. Qu’est-ce qu’il y connait, lui aux maths ? Rien, évidemment. Pourtant je ne peux pas trop lui cracher dessus, pour le coup. Il m’a jeté un Rubik’s cube entre les mains, en offrande j’imagine, et il s’est mis à replacer le mobilier à son ancienne place. J’ai essayé de l’arrêter mais il m’a jeté un regard très similaire à celui de Maman. Ça m’a déstabilisée. Donc j’ai tenté de battre mon record au Rubik’s cube et quand j’ai eu fini, ma chambre ressemblait moins à un dépotoir.

Dans dix minutes, mon frère et moi nous connecterons à mon compte Twitter en envoyant le message suivant :

La combinaison gagnante est 35 56 18 22 8 9.

Mon identité sera révélée sur ce compte dès la fin de l’annonce des résultats.

C’est moins extravagant que ce dont j’ai l’habitude mais parfois, la simplicité frappe plus loin et plus fort. Et puis ça a un petit côté « Anonymous » pas désagréable. Nous comptons sur l’algorithme pour que le tweet trouve son chemin jusqu’aux gens. François m’assure que ça va fonctionner grâce à je-ne-sais quelle magouille qu’il a concoctée.  

Je crois que je vais m’arrêter là pour ce soir. Je serai de retour pour conter le récit de ma victoire... ou de mon échec.

9 Octobre : Je crois que j’ai fait une bêtise. Une énorme bêtise. 

Bien sûr, vous n’avez pas le contexte, excusez-moi. Permettez-moi de corriger cela.

Il n’est pas exagéré de dire que la journée d’hier a été sans nulle doute la plus important de ma vie, et pour sûr la plus folle. Je ne sais pas ce qui m’a pris, tout est allé tellement vite, il fallait réagir et c’était si tentant ! Vous auriez fait pareil à ma place !

Pardon, pardon, une fois de plus vous ignorez de quoi je parle. Veinards. Enfin, il faut bien que quelqu’un vous mette au courant et c’est mon rôle en tant qu’instigatrice de tout ce... ce merveilleux bazar -car oui, bien que chaotique, la situation a pris un tour inespéré- de vous expliquer. Asseyez-vous, vous allez en avoir besoin.

Au début, tout se déroulait comme prévu. Vingt heures vingt, le cœur battant à la même allure qu’un train de l’époque victorienne prêt à dérailler de son chemin de fer, j’ai twitté les numéros gagnants. Réactions immédiates et prévisibles : insultes, paris, exclamations incrédules. Je me rappelle avoir murmuré à mon frère :

—Dans vingt minutes, on saura si c’était ridicule. 

Il a gardé le silence et je m’en suis sentie reconnaissante. De l’autre côté du salon, mon père fixait la télévision, déjà allumée. Je pense que de toute ma famille, c’était lui qui s’est senti le plus investi. Les notifications explosaient comme des bulles de champagne sur mon écran de téléphone; François a préféré les supprimer. Quand vint la demi-heure, nous étions tous assis sur le canapé. Silence. Attente. Si j’échouais, personne ne le saurait jamais hormis mes parents, François et moi. Si je réussissais, en revanche... la gloire, la richesse et tout ce dont j’avais un jour rêvé serait à moi. C’était un pari gagnant. 

Alors pourquoi tant de stress, bon sang ?!

Une vibration de mon téléphone me fit violemment sursauter : un message de Charlotte. En peu de mots, elle me disait à quel point elle trouvait l’affaire excitante et qu’elle mourait de hâte de savoir qui était le gugusse derrière cette farce. Hm. Un autre message de sa part, en revanche, me fit réagir. D’après elle (et les contacts de son père), les journaux se tenaient prêts, chacun avec deux versions du même article. L’un si la combinaison gagnante du jour était identique à celle du tweet, l’autre si mon plan tournait à la catastrophe. La pression sur mes épaules a augmenté d’un cran. Pendant une poignée de secondes, je fus tourmentée de questions sans réponse : étais-je allée trop loin ? Mon ambition valait-elle la peine de créer un projet aussi alambiqué ?

Évidemment ! Bien sûr que c’en valait la peine ! Les statistiques, c’est toute ma vie ! Ce que je veux, je l’obtiens et s’il faut employer les grands moyens, qu’à cela ne tienne ! Rien ne se mettra en travers de mes idées. Si mon plan est un échec, je recommencerai. Mais je sais que mes calculs sont corrects : il y a une raison pour laquelle « victoire » rime avec « ce soir ». C’est avec une assurance retrouvée que j’éteignis mon téléphone et me tournai à nouveau vers la télévision. Enfin vingt heures quarante. 

Musique d’introduction, début de l’émission. Rappel des gains, quelques deux millions d’euros, entrée du présentateur, oh ! Un petit commentaire sur mon défi, quelle touchante attention. Et enfin, le tirage.

Le silence dans le salon devint aussi épais que de la sauce bourguignonne. Les petites balles blanches tournaient sur elles-mêmes, vrombissantes les unes contre les autres quand soudain, l’une d’entre elles est lentement aspiré par le conduit transparent. Malgré moi, je retins mon souffle.

Il s’agit du numéro 35.

Les premiers cris de joie résonnent dans la maison mais rapidement, nous retombons dans l’attente. Tant que le dernier numéro n’est pas tombé, tout n’est pas encore joué. Le numéro 56 succède au 35. Puis le 18, lui-même suivi du 22. Le 8...

Et le 9.

—J’AVAIS RAISON ! braillai-je en bondissant sur mes pieds.

—Bravo ma puce ! s’exclama mon père en me soulevant dans ses bras.

Pas besoin que je vous donne trop de détails sur ce qui suivit. Vous avez juste besoin de savoir qu’on a rarement vu autant d’effusions et de marques d’affection en aussi peu de temps dans la famille Karlsen. Je me souviens rayonner de fierté, le regard attendri de ma mère et de mon père, le coup de poing affectueux de François dans mon épaule. C’était grandiose. Mon père a ouvert une bouteille de limonade pour fêter ça. Je flottais sur mon petit nuage quand François eut ces paroles malheureuses : 

—Allez, chose promise, chose due ! Il est temps que le monde sache qui est ma sœur !

Tweet posté, identité révélée, tranquillité envolée. En moins d’une heure, les journalistes se pressaient sur le pas de la porte. Nous fixions la porte qui retenait à grand-peine les curieux quand ma mère se décida à agir :

—Bon, soupira-t-elle. Je suppose que nous devons les accueillir...

Je jetai des éclairs globuleux à François, qui eut la bonne idée de paraître gêné. J’avais l’assurance qu’il se tiendrait penaud pendant l’interview. Car c’est bien de cela qu’il s’agissait ! Les chaines de télévisions, les radios, les journaux, chacun voulait en apprendre plus sur cette drôle de gagnante, nouvellement millionnaire. L’autorité de ma chère maman permit de remettre de l’ordre : chacun rentra dans la maison en file indienne, sans oublier d’essuyer leurs pieds sur le tapis, s’il-vous-plaît merci. J’étais assise sur le canapé, me rappelant de garder le dos bien droit face à ces professionnels qui n’avaient qu’une chose en tête : un scoop. Il était hors-de-question de leur montrer une faille.  Ces messieurs-dames prirent place en face de moi, micros braqués dans ma direction, calepins sur les genoux. Un moment d’hésitation leur fit garder le silence jusqu’à ce que l’un d’entre eux se lance :

—Mademoiselle... êtes-vous réellement la personne qui a envoyé ces lettres ? Ces lettres dans lesquelles vous dites connaître à l’avance les résultats du Loto ?

Pas besoin de réfléchir longtemps sur ça. 

—C’est moi, lui répondis-je.

Et un déluge d’interrogations s’abattit sur ma tête. Les voix s’entremêlaient, mes réponses ne sortaient pas assez rapidement, si bien que, dans une tentative de reprendre le contrôle, je me tus soudainement. Le message dut passer car le flot se tarit. Ce n’était cependant que pour mieux ressurgir : d’un coup, les questions se succédèrent comme des balles.

—Pouvez-vous nous dire votre nom, mademoiselle ?

—Ingrid, Ingrid Karlsen.

—Quel âge avez-vous ?

—Treize ans.

—Vous êtes très jeune ! Et pourtant vous avez accroché l’attention de la France entière.

—Eh bien...

—Vos lettres ont tout de suite fait mouche. Les médias sont désormais braqués sur vous.

—Je pense...

—Vous avez fait preuve d’une grande audace, si je puis me permettre. Et si jeune !

—Ma foi...

—Mais la question qui nous brûle les lèvres à tous est évidemment : comment ? Comment avez-vous réussi un tel tour de force ?

Enfin une question à laquelle je vais pouvoir répondre sans peur d’un piège, songeai-je. Idiote que j’étais. 

—La rumeur serait-elle vraie ?

—La rumeur ? Quelle rumeur ? tiquai-je. 

—Vous ne savez pas ? Mais enfin, celle selon laquelle vous auriez la capacité de voir l’avenir !

J’aurais dû m’y attendre, honnêtement. C’était naïf de ma part d’espérer du quidam moyen que sa première hypothèse serait la science. Non, le surnaturel, tellement plus simple. Et dire qu’il se trouve des gens pour dire que les mentalités ont évolué depuis le Moyen-Âge ! Toujours est-il qu’ils me fixaient, tous, avec leurs grands yeux et leurs sourires béats. Le journaliste profita de ma stupeur pour renchérir :

—Un tel don a dû être difficile à cacher, pourquoi le révéler maintenant ?

—Ce n’est pas...

—Une existence telle que la vôtre remet des siècles de certitude en cause. Beaucoup parlent de vous comme d’un héros !

Je restai là, un sourire gêné plaqué sur mes lèvres.

—Car c’est ça, l’explication, n’est-ce pas ? Vous pouvez voir l’avenir ?

Et en un instant, je me suis sentie basculer. Rendre ma formule publique avait pour but de me donner la gloire et la richesse, un moyen de satisfaire mes ambitions... Mais voilà que l’opinion publique s’était trouvé une explication autrement plus satisfaisante. Si je révélais maintenant que non, ils s’étaient fait des idées, je n’étais pas une sorcière ou une devineresse mais juste une fille extrêmement douée en maths, l’attention retomberait. Si je ne répondais pas à leurs attentes, ils me tourneraient le dos et je tomberais dans l’oubli. Mais je le confesse, une autre pensée m’a traversée l’esprit : « Ma vie va devenir encore plus intéressante que prévue. »

J’ai relevé la tête, dévisagé les journalistes impatients, j’ai souri et dit :

—C’est ça. Je vois l’avenir.

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Fractale
Posté le 06/05/2024
J'ai adoré, encore une fois !

L'angoisse d'Ingrid (mais non, elle stresse pas, c'est juste une… une manifestation de son impatience agrémentée de quelques fulgurances intellectuelles !) était vraiment bien retranscrite, je me suis prise au jeu et, même si tout indiquait qu'elle allait tomber juste, j'ai douté jusqu'au bout qu'elle ait réussi. Faut dire qu'avec sa manie de refaire ses calculs, elle ne me rendait pas sereine !

Enfin voilà, elle a trouvé et les journalistes se précipitent chez elle… J'ai été surprise qu'elle en veuille à François d'avoir dévoilé son identité, c'est un peu ce qu'elle voulait à la base. Mais je comprends que, devant le fait accompli, elle ait pris peur. On en vient à oublier qu'elle n'a que treize ans…

La scène avec les journalistes était vraiment drôle, leur exaltation, leur manie de ne pas la laisser parler alors qu'ils sont là pour l'interroger… et finalement, bon, pourquoi ne pas lui faire dire qu'elle prédit l'avenir ?

Hâte de voir comment tout ça va tourner… je sens que ça ne se passera pas si bien que ça !
Bleiz
Posté le 06/05/2024
Contente que tu te laisses prendre par l'histoire :) Je dirais qu'Ingrid n'aime pas qu'on lui coupe l'herbe sous le pied de manière générale : quand quelque chose se passe, elle veut l'avoir décidé et pas quiconque d'autre ! Quand ton pressentiment, ma foi... ce ne serait pas un bon roman sans quelques retournements de situation.
Au plaisir de te recroiser parmi ces pages !
Fractale
Posté le 06/05/2024
Je comprends, c'est vrai que ça colle avec ce qu'on voit d'elle !
Je reviendrai rendre visite à Ingrid dès que j'en aurai l'occasion !
Benebooks
Posté le 12/03/2024
J'avais beau savoir ce qu'il allait se passer... bah je me suis bien (re)prise au jeu ! Je me suis laissée happer pour me demander si elle allait réussir...
Et sinon, je me demandais... ces numéros t'as déjà essayé de les jouer, juste pour le fun ? XD
Bleiz
Posté le 12/03/2024
Hello Bene ! Contente de voir que tu t'es laissée happer par l'atmosphère. Et non pas encore, j'attends que les calculs tombent juste x) Mais un jour... un jour !
Elly
Posté le 29/08/2023
Bonjour !

C'est parti pour le chapitre 3 ! Lecture toujours aussi drôle, fluide et agréable à lire. Mais pour le coup, j'ai bien ressenti le stress d'Ingrid, je stressais bien avec elle xD Tant mieux, tu vas me dire, c'est que tu as bien réussi ton coup ! Je suis d'ailleurs contente de voir encore une nouvelle facette de l'héroïne. Je trouve que ses réactions, l'anxiété, le stress, sont très réalistes et la rendent plus humaines. Plus attachantes. Les anti-héros confiant, ambitieux et arrogant comme on les aime, c'est bien, mais s'ils n'ont pas quelques faiblesses, c'est pas terrible. En tout cas, la façon dont elle retranscrit son état d'angoisse avec sa prétention habituelle est très amusant à lire.
heureusement, elle a trouvé le bon chiffre ! J'avoue avoir douté, craignant que les choses ne se passent pas comme prévu. C'est un soulagement. En revanche, je ne m'attendais pas à ce que les médias utilisent l'excuse du surnaturel. Comme l'a dit le commentaire précédent, de nos jours, c'est un peu difficile à imaginer, mais ça reste avant tout un récit fictif. On n'est pas non plus là pour quelque chose de réaliste en tout point. Et puis, je trouve ça très intéressant pour la suite ! Je suis très curieuse de savoir comme les choses vont se dérouler, et sans doute déraper d'une façon ou d'une autre !
Bleiz
Posté le 10/09/2023
Salut Elly,
Navrée pour cette vague de stress, néanmoins je m'avoue flattée x) Oui, Ingrid est un anti-héros pour sûr, mais la rendre trop parfaite ou trop agaçante, sans un côté plus humain, aurait rendu la lecture moins agréable.
À bientôt !
blairelle
Posté le 24/08/2023
« mon tapis est épinglé au mur par des punaises et mon fauteuil est à l’envers » : ah mais tellement !
Par contre, concernant la réaction des journalistes, je pense que de nos jours en France, on croit plus facilement à un génie mathématiques plutôt qu'à des pouvoirs surnaturels. Si ça s'était déroulé il y a quelques siècles, alors là oui clairement.
Et j'ai eu peur, au début, je pensais que François allait se faire passer pour la personne à l'origine de la formule (dans la mesure où c'est lui qui tient le compte Twitter).
Bleiz
Posté le 25/08/2023
Recoucou !
Je continue dans ma lancée de réponses ! Il y a clairement des évènements qui sont exagérés pour le simple plaisir de la lecture. Ça reste une histoire qui se veut accessible à partir de 10-11 ans. De plus, je trouve ça plus drôle comme ça !
Quant à François, pas besoin de s'inquièter, la famille d'Ingrid est plutôt soudée... à moins que ?
Corneille
Posté le 06/08/2023
Seulement trois chapitres, et tu arrive à nous tenir en haleine avec un suspense adictif !
C'est ce que j'appelle un bon début.
L'héroïne est très attachante, et ses défauts très bien exploités ( j'aime beaucoup les anti-héros ^^ ), elle est très crédible.
L'écriture est tout à fait adaptée au format du journal de bord, fluide, humoristique.
J'ai repéré quelques coquilles par-ci par-là mais il s'agit peut-être de fautes de frappe.
J'attends la suite avec impatience :)
Bleiz
Posté le 06/08/2023
Salut Corneille,
Merci pour ton commentaire ! Je fais activement la chasse aux coquilles, mais il y en a toujours qui m'échappent. Je referai une correction grammaticale :) J'espère que la suite te plaira.
À bientôt !
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