Monsieur K.

Une voiture arriva par l'allée centrale, fit le tour du bâtiment et se gara devant l'une des entrées secondaires, dans l'aile de gauche, au pied de la tour.

Un homme en pardessus noir en sortit, une serviette en cuir à la main. Il composa un code et s'engouffra à l'intérieur. Il pénétra sans hésiter dans l'ascenseur et appuya sur le bouton du 3e étage.

Lorsque les portes s'ouvrirent, il s'avança vers le bureau du secrétaire.

"M. Hellinger m'attend."

Le jeune homme hocha la tête, appuya sur un bouton de son interphone.

"Monsieur K est là."

Presque aussitôt, une vibration lui répondit et la porte de déverrouilla. K remercia le secrétaire d'un hochement de tête avant d'entrer dans le bureau.

Le directeur, au téléphone, fit un signe à son visiteur en désignant une chaise. L'homme s'assit, ouvrit sa serviette et en sortit un dossier.

Lorsque Hellinger raccrocha, l'homme le lui tendit.

"Où est-ce cette fois-ci ? Et de qui s'agit-il ?"

"Beyrouth. Une fraction de la cavalerie de Soliman Ier."

Le directeur parcourut les photos et les rapports en silence.

"La brèche est confinée ?"

"Oui, et l'incident est clos. Nous l'avons fait passer pour des répétitions d'une reconstitution historique. Nous avons gardé les chevaux cependant. Ils seront examinés, mais ils ne représentent pas de danger."

"Combien de victimes ?"

"Une vingtaine. Deux chez nous."

Le directeur hocha la tête.

"Des infos utiles sur la technologie ?"

"Peut-être. On est en train d'étudier des documents qu'un des hommes de Soliman avait avec lui. Etrangement, c'est en grec. Ce sera plus facile pour la traduction."

"J'imagine. Transmettez ce que vous aurez à Iakovos. Il verra ce qu'il pourra en tirer."