Nomrad l'ambitieuse

Par Sebours

Lorsque la mer annulaire arrive au bord du monde bouclier, l’eau se déverse dans le vide. Disposer en contrebas des cascades, une cornière disposée en corolle récupère l’ensemble des effluents.

Aux quatre coins cardinaux se situe quatre immenses ouvertures qui percent le cerclage du pavois, à l’endroit précis où se situent les extrémités des deux traverses chargées de rigidifier l’arme de Nunn. Les fluides s’écoulent donc dans ces cornières, donnant naissance aux quatre fleuves souterrains, le Drul à l’Est, le Kvir à l’Ouest, le Tirso au Nord et l’Oltul au Sud. Les cours d’eaux se rejoignent au centre du bouclier-monde, à l’aplomb du territoire de dragons, sous le umbo, formant le grand océan intérieur. Au centre de celui-ci, les forces telluriques sont si importantes que l’eau s’évapore et remonte à la surface sous forme de geysers. La vapeur devient nuages. Des nuages naissent la pluie et la neige. La pluie et la neige alimentent les ruisseaux. Les ruisseaux forment des rivières. Les rivières engendrent des fleuves. Les fleuves se jettent dans la mer annulaire. Ainsi est le cycle de l’eau.

 

« Les quatre fleuves souterrains et le cycle de l’eau » extrait de L’atlas de l’inframonde – Bibliothèque de Négudur

 

A la taverne de Khur-Dural, Nomrad demeurait songeuse. Aussi incroyable que cela puisse paraître, un membre du mythique clan des Nains d’Or qui était venu à sa rencontre voilà plus de cent cinquante ans ne lui avait pas menti ! Tout en vidant sa cinquième choppe de bière, la maître forgeron se remémorait cette rencontre, primordiale pour son existence, datant d’un siècle et demi. En ce temps, son père, le maître forgeron Hulrik venait de tomber au cours de la guerre des centaures et elle, sa fille unique héritait de son empire industriel. Elle arrivait à peine à l’âge d’enfanter à l’aube de ses deux cents ans, mais elle se retrouvait isolée dans la société naine. Hulrik était parti de rien pour atteindre une position enviée. Il avait épousé Brilléla bien avant de découvrir le filon de Khur-Dural qui fit sa fortune. Avec cette trajectoire météorique, le maître forgeron n’avait pas eu le temps de marier sa très jeune fille pour conclure une alliance avec une grande famille et ainsi rentrer dans un clan nain.

Depuis le décès de son père, la jeune Nomrad constituait le plus beau parti de l’infra-monde et la proie de tous les chasseurs de dot. Mais elle ne voulait pas devenir l’épouse soumise d’un quelconque mâle ! L’ambitieuse nourrissait les rêves les plus fous. Elle rêvait d’indépendance. Elle rêvait de faire fructifier le fruit du labeur paternel. Elle rêvait de devenir quelqu’un d’incontournable dans la société naine. Elle rêvait de créer son propre clan ! Mais comment faire sans alliance et sans mariage ? Certes, les mines de fer et d’argent du filon de Khur-Dural apportaient une prospérité certaine à la maître forgeron, mais aucune perspective d’expansion n’apparaissait envisageable. Et sans personne sur qui compter, impossible de déléguer quoi que ce se soit. Dans un clan chacun soutient l’autre, chaque membre constitue un maillon d’une chaîne du meilleur acier., liés les uns aux autres par les indéfectibles liens du sang. Si elle se mariait, elle, Nomrad, fille unique de Hulrik, elle signait la fin de la famille des Marteaux d’Airain. Et l’héritière s’y refusait.

Cela faisait des semaines que Nomrad retournait sa situation dans tous les sens et elle concluait invariablement qu’elle se trouvait dans une impasse. Et soudain, un soir alors qu’elle se trouvait à la taverne pour noyer son désespoir, seule dans un coin sombre, la rencontre providentielle se produisit. Un nain étranger à Khur-Dural s’invita à sa table. Un nain étranger et surtout étrange. Jamais la maître forgeronne n’avait rencontré un tel congénère. Il était aussi haut que large et il était aussi bien plus grand que la moyenne, atteignant quasiment le mètre cinquante. Lorsqu’il retira sa capuche, son apparence stupéfia Nomrad. Sa chevelure et sa barbe se distinguaient également par une blondeur inhabituelle. La race préférée de Dmor-Khal arborait généralement des tignasses oscillant du châtain clair au noir profond. Les plus âgés pouvaient voir leurs cheveux grisonner voir blanchir avec le temps et il existait bien quelques rares et surprenant spécimens roux. Mais jamais personne n’avait entendu parler d’un nain à la toison couleur des blés. La maître forgeron n’oubliera jamais les propos qui suivirent.

L’étranger entama la conversation de sa voix profonde et caverneuse. « Bonsoir Nomrad, fille de Hulrik, dernière héritière des Marteaux d’Airain. J’ai fait un bien long voyage pour te rencontrer. »

Sur la défensive, Nomrad répondit d’un ton cinglant. « Bonsoir étranger. Cela fait quelque temps que de nombreux nains traversent l’infra-monde pour me rencontrer. Depuis que mon père a rencontré la mort sur les plaines des champs brumeux, c’est incroyable le nombre de prétendant qui se déclare et cherche à m’épouser.. Si tu es l’un d’eux étranger, je te conseille de passer ton chemin. J’ai tranché avec ma hache les cinq doigts de la main droite du dernier drôle à avoir tenté sa chance. L’inconscient prétendait me caresser la main avant de me la prendre de force ! »

L’étranger sourit, affichant une dentition parfaitement blanche, chose également surprenante pour les nains pour qui l’hygiène constituait une perte de temps. « Vous êtes bien aussi farouche que mes informateurs me l’ont rapporté. Rassurez-vous ma belle dame, je ne suis pas venu vous demandez votre main...plutôt vous proposez un marché...un marché qui constitue votre seul exutoire au regard de la situation compliquée dans laquelle vous vous trouvez. »

Toujours méfiante, Nomrad évalua plus minutieusement son interlocuteur. « Tu es bien présomptueux étranger. Je ne sais pas qui tu es, ni d’où tu viens. Et tu crois pouvoir m’entourlouper avec un marché ? Jusqu’à présent, tous les cloportes qui se sont présentés cherchaient tous à me me spolier de l’empire que m’a légué mon père ! Qu’aurais-je à gagner dans un quelconque marché étranger ? »

« L’indépendance et la possibilité de créer ton propre clan. » rétorqua le nain avec certitude et calme.

Cette proposition aiguisa l’intérêt de la jeune héritière. Mais la méfiance était toujours de mise. « Tu veux dire que tu veux créer ton propre clan avec moi étranger ! »

« Non, non. Je parle bien de la possibilité de créer ton propre clan, le clan des Marteaux d’Airain, comme le désirait déjà ton père avant toi. » Le nain blond tourna la tête et héla alors un serveur. « Deux bonnes grosses chopines pour commencer mon garçon ! » Il revint ensuite à la conversation sur un ton jovial. « Je pense que nous allons parler un certain temps, alors autant se mettre dans de bonnes conditions. »

Toujours méfiante bien qu’intriguée, Nomrad prévint son courtisan. « Si tu comptes me saouler pour parvenir à tes fins, tu te fourvoies étranger. Je tiens mieux l’alcool qu’un cyclope. » Sur ces entrefaites, les bières furent apportées sur la table.

« Cesse de m’appeler étranger. Je m’appelle Grudar, du clan des Nains d’Or. »

Cette annonce choqua l’héritière. « Le clan des Nains d’Or n’est qu’une légende qui sert à endormir les marmots ! Tu prétends appartenir au clan originel qui a de l’or qui coule dans les veines ? Le clan qui a été exterminé après la première guerre gagné par les elfes ! Tu me prends vraiment pour une godiche, étranger ! »

« Je ne te mens pas Nomrad, maître forgeron de Khur-Dural. Sache que quelques membres du clan des Nains d’Or ont survécu et pour les protéger, Dmor-Khal les a recueillis sur son île au bord du néant. Et il leur a confié une mission secrète. Fortifier la société naine. Et c’est pour ça que je suis là. Pour te permettre de créer un nouveau clan. Un clan fort qui pourra mener la bannière de Dmor-Khal à la victoire ! »

« Tu es un joli bonimenteur, étranger. Mais je ne pensais pas qu’un chasseur de dot tenterait de me séduire en se servant d’une histoire pour enfants ! »

« Faut-il que je me tranche les veines pour te convaincre ? A ton avis, pourquoi suis-je si grand pour un nain ? Et pourquoi mes cheveux ont cette couleur ? Et as-tu déjà rencontré quelqu’un avec des yeux comme les miens ? » Puis il planta son regard dans celui de la maître forgeron.

Décidément cette rencontre menait l’héritière de surprise en surprise. Grudar possédait des yeux jaunes aux reflets d’or. Elle n’oublierait jamais ce regard mystérieux et quasi hypnotique. Alors c’était vrai ! Le mythique clan des Nains d’Or avait perduré et possédait bien des descendants. Sinon, comment expliquer ce regard singulier et cette chevelure hors du commun ? Cela demandait une investigation plus approfondie. La naine se radoucit enfin. « Quel marché voulez-vous me proposer, Grudar du clan des Nains d’Or ? »

Grudar but une grande rasade de bière, s’essuya la barbe d’un revers de manche puis résuma. « Comme je viens de l’expliquer, Dmor-Khal m’a missionné auprès de vous pour vous aider à réaliser votre ambition. Vous êtes une naine célibataire d’à peine deux cent cinquante ans, sans famille proche, à la tête du petit empire minier et industriel de Khur-Dural. Vous disposez au bas mot de deux cent mille ans, soit toute la vie d’un nain pour espérer créer votre propre clan. Mais un mariage annihilerait cette possibilité. Alors vous êtes seule, Nomrad. Et dans une impasse. Ce qu’il vous faut, c’est un fils. Et c’est ce que Dmor-Khal m’a demandé de vous offrir. »

L’ambitieuse n’en croyait pas ses oreilles. « Et comment comptez-vous vous y prendre ? »

« Mais de la manière la plus naturelle possible. », répondit le blond étranger avec un aplomb affirmé.

« Vous avez la prétention de partager ma couche ? … Et une fois l’affaire faites, si l’enfant se révèle blond, vous le reconnaîtrez, exigerez le mariage et ferez main basse sur mes biens ! » Nomrad ne parvenait pas à se départir de sa méfiance viscérale pour cet étranger.

« Non, ni reconnaissance de paternité, ni mariage. Je vous propose une nuit pour concevoir un fils et puis je partirai. Vous ne me reverrez plus jamais. Nous pouvons signer un acte notarié si besoin, même si je préférerai un marché oral car Dmor-Khal souhaite que ses intentions restent secrètes. » Son interlocuteur affichait toujours le même calme et la même douceur, ne se montrant compréhensif face à cette suspicion naturelle.

La dernière héritière des Marteaux d’Airain commença alors à envisager les perspectives qu’offraient cette surprenante proposition. « Une nuit et rien d’autre. Après je n’aurai plus jamais à faire à vous. »

« Promis, juré ! Vous ne me reverrez plus jamais. Mais Dmor-Khal n’en aura pas fini avec vous. Le seigneur des sous-sols projette de grands desseins pour vous Nomrad, fille de Hulrik de la famille des Marteaux d’Airain. Il m’a envoyé vers vous pour vous offrir un clan, mais il vous faudra le faire prospérer en développant l’empire créé par votre père. »

« Le problème, c’est que je me retrouverai inévitablement limitée à un moment donné. Khur-Dural présente un territoire trop étriqué, aucune expansion ne semble envisageable. Si mon clan prospère, comment pourrais-je m’étendre sans compromission avec les grandes familles de l’inframonde ? »

Un sourire carnassier apparut au milieu de la barbe blonde de Grudar. « L’inframonde est bien plus vaste que l’imagination des nains ! Il vous faut penser au-delà des limites des royaumes existants, maître forgeron. »

Nomrad souleva un autre problème qui s’opposait au développement potentiel de son clan. « Vous me suggérez de creuser de nouvelles galeries. Mais cela demande des compétences et des bras. Beaucoup de bras ! Tellement de bras que mêmes les Pieds de Fer et les Poignes d’Acier, les deux clans les plus puissants de l’infra-monde ont abandonné toute idée d’expansion territorial depuis des lustres. »

« C’est pour ça que le dieu des sous-sols désire votre réussite. Ces clans périclitent et dirigent la société naine vers la déchéance. Je suis d’accord avec vous ma chère. A un moment donné, il vous faudra une main d’œuvre en abondance pour assurer votre expansion. Dmor-Khal trouvera la solution et vous missionnera quelqu’un en temps voulu. Forcément, cette solution ne sera pas conventionnelle, sinon les autres clans l’auraient déjà trouvée. Et forcément, le messager qu’il enverra ne sera pas conventionnelle...un peu comme moi. » Grudar ponctua sa tirade d’un clin d’œil chargé de sous-entendus.

Les oreilles de Nomrad bourdonnaient. L’ambitieuse naine perdait pied face au vertige du champ des possibles qui s’offrait à elle. Elle parvint néanmoins à bredouiller. « Un autre messager de Dmor-Khal ? Mais pourquoi ? Quand ? Où ? Comment le reconnaîtrai-je ? »

Grudar ouvra les mains en signe d’impuissance. « Dmor-Khal ne le sait certainement pas encore lui-même. Il ne sait pas qui il sera, ni quand cela sera. Tous ce que je peux vous dire, c’est que pour le reconnaître, vous devrez vous fier à ses yeux. Maître forgeron, il vous appartient d’utiliser au mieux le temps qui vous sépare de cette future rencontre. Il vous faut thésauriser, vous entourer des personnes idoines et bien sur engendrer une descendance pour bâtir votre clan. Désirez-vous encore de la bière pour vous enivrer davantage ma chère ? »

La nuit avait été longue et charnelle. Nomrad s’en souvenait encore. Jamais auparavant un mâle n’avait posé ainsi ses mains sur son corps et probablement cela ne se reproduirait plus jamais. Tel était le prix de son indépendance. Au matin, le Nain d’Or lui avait fait présent d’un artefact surprenant, un heaume de vision permettant de voir dans l’obscurité. Ce casque à la visière magique apparaissait totalement inutile pour la race des nains, ceux-ci étant nyctalopes. L’étranger lui confiait cet artefact provisoirement à la demande de Dmor-Khal pour qu’elle puisse le remettre au prochain messager du dieu.

Depuis la rencontre providentielle avec Grudar, l’ambitieuse naine s’était attelée à la construction de fondations solides pour la constitution d’un clan fort. L’enivrante étreinte des amants d’un soir avait porté ses fruits. Après sept longues années, délai normal de gestation pour une naine, Nomrad avait enfanté un fils, Krim. Le nourrisson était blond comme les blés, ce qui ajoutait à la surprise de découvrir la maternité de la froide et distante maître forgeron. En fine stratège, celle-ci avait commencé à tisser une légende sur fond d’immaculée conception et d’élu de Dmor-Khal, descendant du clan des Nains d’Or, ce qui comportait un fond de vérité. Elle avait ensuite envoyé son fils en pensionnat à Négudur dans la meilleure école naine dans un double objectif ; prodiguer à son héritier la meilleure instruction possible et lui permettre de développer des relations avec les plus grands clans du royaume. Enfin, Nomrad avait dépêché Krim dans leur succursale de Afarath, en pays gnome, pour qu’il développe son sens du commerce et sa maîtrise des langues étrangères, notamment l’elfique, idiome universel du monde-bouclier.

Nomrad avait choisi avec une attention toute particulière son adjoint. Elle avait sélectionné Tordur pour ses compétences en logistique et sa fidélité. Le vieux nain avait participé au début de l’aventure de Hulrik. Son père l’avait extirpé d’une condition de simple pousseur de wagonnet et il vouait une reconnaissance profonde à la famille des Marteaux d’Airain. Le vénérable avait pratiqué tous les métiers au sein de l’entreprise mais sa gentillesse et sa bienveillance lui avaient toujours interdit l’accès aux plus hauts postes décisionnels. Des cloportes ambitieux lui avait toujours grillé la priorité grâce à des intrigues de couloir. Être un nain qui sache rester à sa place représentait la qualité principale d’un adjoint au regard de Nomrad. De plus, Tordur maîtrisait l’art de creuser de nouvelles galeries, ce qui devenait rarissime dans l’infra-monde. Et cette compétence serait indispensable pour permettre en temps utile l’expansion du clan. La maître forgeron avait également fait de son vénérable adjoint le parrain et le mentor de son fils, car c’est ce binôme qui serait un jour destiné à créer de nouvelles galeries.

Durant cent cinquante ans, Nomrad avait recruté tous les nains et toutes les naines libre de tout clan et présentant les compétences requises pour une future expansion. Elle avait choisi des éléments avec cet esprit d’initiative et d’aventure mal vu par une société naine enclin au conservatisme mais indispensable à son projet. L’ambitieuse maître forgeron payait grassement ses troupes et leur offrait des avantages en nature et des temps de repos décents. Cette posture apparaissait atypique dans un univers économique dicté par la cupidité et l’exploitation de l’autre. Mais cela avait permis de s’assurer fidélité et reconnaissance de tout Khur-Dural. La petite cité naine était à présent considérée comme un Eldorado. Un flot innombrable de personnes venait postuler aux mines de fer et d’argent ainsi qu’aux forges. Nomrad avait le luxe du choix et ne sélectionnait que les meilleurs et les plus compétents. Par conséquent, les produits confectionnés dans les ateliers avaient monté en qualité et en réputation. Mécaniquement les prix et les bénéfices avaient également augmenté. En se montrant moins cupide que ses congénères et en pratiquant une politique novatrice de bien-être de ses employés, Nomrad était parvenue à constituer un trésor de guerre tout en développant l’empire industriel légué par son père. Avec ses profits, la maître forgeron avait racheté une à une toutes les entreprises de Khur-Dural puis toutes celles implantées à l’est de la ville jusqu’aux derniers espaces habités.

Nomrad avait élaboré un plan d’expansion et la venue de l’orc allait enfin le déclencher. Elle avait d’abord été surprise qu’un partisan d’Abath-Khal se déplace jusqu’à Khur-Dural et la fasse mander. Elle avait ensuite été consternée par sa proposition de commerce d’esclaves. Mais elle avait tout compris en le fixant dans les yeux. L’orc possédait le même regard que Grudar. Et en un instant, les paroles du « Nain d’Or » avaient refait surface. « Dmor-Khal ne le sait certainement pas encore lui-même. Il ne sait pas qui il sera, ni quand cela sera. Tous ce que je peux vous dire, c’est que pour le reconnaître, vous devrez vous fier à ses yeux. » Même si ses propos montraient qu’il l’ignorait, l’orc était sans aucun doute possible l’envoyé de Dmor-Khal. Nomrad avait saisi la balle au bon et conclut le marché.

A présent, elle pouvait amorcer la phase d’expansion pour que le clan des Marteaux d’Airain soit réellement considérer en tant que tel. Mais cette expansion devait demeurer secrète pour ne pas provoquer l’ire des clans dominants. Il fallait manœuvrer en toute discrétion et ne s’afficher au grand jour qu’après l’adoubement du nouveau clan pour ne pas se faire spolier les nouveaux territoires. Les nains avaient colonisé tous les sous-sols des terres émergées. La seule possibilité passait par la conquête des zones se situant sous la mer annulaire. C’est pourquoi, Nomrad s’était attachée à contrôler l’extrémité Est des mondes nains. Ainsi, aucun curieux n’aurait accès au « territoire secret » sans son accord. La stratège avait également songé à l’évacuation des gravats. En effet, excavation engendrerait un volume de roches gigantesque. Selon une légende, une grande partie des chaînes de montagnes du bouclier-monde n’étaient à l’origine que des gravats entassés par les nains lorsqu’ils creusaient leurs galeries. Pour ne pas se faire repérer pas les autres clans nains, sur les conseils de Tordur, Nomrad comptait utiliser les avantages qu’offrait le Drül. Le fleuve constituerait l’axe de communication principal du « territoire secret » d’où partiraient tous les tunnels secondaires. Un chemin de hallage serait aménagé au bord du cours d’eau et des barges emmèneraient toutes les roches à sa source, au pied des chutes du bout du monde. Ainsi, le clan contrôlerait entièrement le « territoire secret » par une entrée unique. Les transports de troupes et de matériaux seraient optimisés grâce au Drül et la force du fleuve alimenterait également des moulins et des brasseries. Par contre, en se trouvant à l’aplomb de la mer annulaire, aucune cheminée ne pourrait être construite pour évacuer les fumées. Par conséquent, la construction de hauts fourneaux et de forges n’étaient pas envisageables sur le « territoire secret ». Le minerai devrait donc être acheminé jusqu’aux forges Khur Dural. Et la soudaine hausse du volume de production devrait trouver un justification.

Nomrad sorti une carte de sa poche et la déplia. Après quelques instants d réflexions, son doigt se posa sur le hameau de Muggulor, quelque peu enfoncé dans le tunnel du Drül. Ce lieu possédait une petite exploitation minière que la maître forgeron avait racheté voilà quelques décennies. La découverte de nouveaux filons sur cette zone justifierait tout le mensonge, de l’affectation des employés à l’afflux de matières premières. De plus, Muggulor se situait pratiquement en dessous du poste avancé orc de Udgog depuis lequel serait livré les esclaves. Il apparaissait aisé de creuser une galerie discrète et inconnue du reste du monde entre les deux lieux pour assurer les transferts. Enfin, par sa position, Muggulor permettrait aussi un contrôle strict et parfaitement hermétique du « territoire secret ».

A présent, Nomrad devait trier sur le volet les employés de confiances destinés à la construction de ce nouveau royaume. Cela nécessitait la sélection d’ingénieurs pour élaborer une excavation méthodique, d’urbanistes pour développer un « royaume » cohérent et surtout de gardes pour encadrer la masse d’esclaves charger des harassants travaux de forage. Comme elle employait déjà les meilleurs, cette phase devrait se révéler facile. Mais il y avait une ombre au tableau. En effet, la maître forgeron parviendrait-elle à convaincre tous ces nains et toutes ces naines à vivre dans ce territoire vierge sans en sortir et par là même en divulguer l’existence ?

La réponse intuitive était par un contrôle strict de la frontière tout d’abord. Bien entendu, il fallait confier ce contrôle de Muggulor à quelqu’un digne de confiance. Nomrad ne voyait personne d’autre que son fils apte à cette tache. Et une escouade de gardes devraient assister Krim dans sa tache. Mais qui recruter ? Des guerriers de l’armée naine régulière ? Des mercenaires sans foi ni loi ? De solides employés recrutés pour leur fidélité et leur incorruptibilité ? Un savant mélange des trois sans doute. En tout cas, cette expérience serait formatrice pour son fils. Il apprendrait à commander des troupes et à faire respecter les règles, qualités essentielles pour devenir le chef de guerre du clan de Marteaux d’Airain. Surtout s’il se retrouvait assister par les anciens compagnons d’armes de Hulrik. Ces anciens gradés, généraux, colonels ou sergents avaient été évincés de l’armée au regard de leur grand âge et des luttes politiques. C’est le soutien d’Hulrik qui leur avait garanti leur place pendant tant d’années. Celui-ci disparu, les clans dominants n’avaient pas tardé à placer leurs partisans. Krim pourrait compter sur un état-major sûr qui transposerait sans nul doute sa fidélité sans faille du grand-père au petit-fils et l’assisterait sans arrière-pensée.

Mais avant d’utiliser la force pour empêcher les habitants du territoire secret de sortir, le plus judicieux demeurait sans nul doute de leur proposer tous les services sur place. Si la vie apparaissait agréable, aucune velléité de départ ne ferait jour. Ses yeux scrutant la surface de sa chope de bière, Nomrad réfléchissait donc à la manière de faire de son « territoire secret » un paradis pour nain. Elle envisageait de bâtir une cité moderne avec tout le confort et présentant un maximum de services. Elle imposerait l’eau courante et des thermes comme elle en avait vu dans les villes Elfes et Gnomes ? Elle relierait toutes les habitations à un système d’égouts perfectionné. La brasserie et la taverne occuperait l’espace central mais d’autres divertissements devaient être envisagés. La future fondatrice du clan des Marteaux d’Airain avait bénéficié d’un un siècle et demi pour réfléchir à la question. Elle conceptualisait un lieu hybride s’inspirant des cultures des autres races. Nomrad voulait créer un endroit dédié aux paris et aux jeux comme on en retrouve dans les comptoirs gnomes. On y retrouverait une arène où serait organisés des combats comme en pays orc. On construirait également un théâtre où l’on donnerait des spectacles comme en royaume elfe ou des concerts comme le faisait les dryades. En voyageant à la surface pour ses affaires, Nomrad avait été frappée par la rusticité de son peuple. Les nains apparaissaient comme des créatures besogneuses ne possédant pour seuls loisirs que la bière, la guerre et l’artisanat. Ce lieu de plaisir pourrait inciter les habitants à rester.

Toujours assise seule à sa table, perdue dans ses pensées, Nomrad continuait ses réflexions. En laissant chaque nain être propriétaire de son logement, personne ne songerait à partir. Cette perspective n’existait pour ainsi dire pas actuellement. Partout ailleurs, les logements appartenaient en majorité aux clans qui vendaient des concessions de cent ans. Le « territoire secret » apparaîtrait décidément comme une terre promise. En allant encore plus loin, Nomrad pouvait également jouer sur la fiscalité en réduisant les taxes au minimum. Celles-ci serviraient principalement à financer les écoles et l’entretien des infrastructures et non à engraisser les classes dirigeantes.

En analysant le résultat de ses réflexions, Nomrad se rendait alors compte qu’avec son projet, elle ambitionnait de créer plus qu’un nouveau clan ! Une société nouvelle ! Mais pour que tout cela fonctionne, il fallait convaincre tout le monde de la nécessité d’utiliser des esclaves. La cupidité des nains s’arrêtait au commerce des métaux. Comment leur faire accepter celui de la chaire ? Sans les bras des esclaves, pas de nouvelles excavations possibles, donc pas de nouveau territoire et pas de nouveau clan. Nomrad se trouvait en plein doute. Tous les plans qu’elle échafaudait ne reposaient que sur la possibilité d’asservir d’autres créatures. Ce concept apparaissait bien différent du travail qu’effectuaient les cyclopes en symbiose avec la société naine. Ces êtres gigantesques acceptaient volontiers de travailler pour les nains parce qu’ils étaient dans l’incapacité de se nourrir seuls et d’assumer une autarcie dans ce monde souterrain.

Soudain, Krim entra dans l’auberge, accompagné de Tordur. Les deux compères scrutèrent l’intérieur de l’établissement jusqu’à repérer celle qu’ils cherchaient. Ils avancèrent jusqu’à Nomrad et prirent place à sa table.

Krim entama la discussion. « Bonsoir mère. Par ma hache, nous n’étions pas certains de vous trouver encore ici. »

Tordur poursuivit. « Hum ! Bonsoir Nomrad. La rumeur a fait le tour de Khur Dural en moins de temps qu’il ne faut pour attiser une forge. Hum ! Il paraît qu’un orc est venu te proposer un marché ! Est-ce vrai ? Hum ! Vous seriez prête à pactiser avec les adeptes d’Abath-Khal ? » »

En portant le regard sur son fils, elle vit un Nain d’Or, semblable à Guldur et fut saisie d’une conviction profonde. Le doute n’était plus possible. Tout ce qui arrivait découlait de la volonté de Dmor-Khal ! Elle se forgeait à cet instant la certitude que le verrou de Muggulor tenu par la main de fer de Krim et la qualité de vie exceptionnelle dans les territoires secrets permettraient d’imposer l’utilisation d’esclaves ! Et il était temps qu’elle expose ses plans à son fils et son fidèle adjoint. La maître forgeron avala une rasade de bière, inspira une grande bouffée d’air puis commença ses explications. La nuit fut longue pour les trois fondateurs du futur clan des Marteaux d’Airain. Elle resta à jamais gravée dans leur mémoire, les guidant dans chaque prise de décision importante.

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Peridotite
Posté le 08/11/2022
Coucou Sebours,

Sur ce chapitre, j’ai eu le sentiment inverse au précédent. J’ai lu aisément le début, mais ensuite je trouvais qu’il y avait quelques longueurs. On passe d’une scène dans une taverne (attention, il y en avait une dans ton précédent chapitre aussi) à de longues descriptions où tu expliques pleins de trucs qui se passent genre sur 100 ans ou plus. J’ai un peu décroché à ce moment-là. C’est dommage, on en apprend peu sur la personnalité de la forgeronne et de son fils. On dirait qu’elle se plie bien vite aux exigences du nain d’or, comme une pauvre femme, puis après ambitionne de changer la société. Je n’ai pas bien compris en quoi acquérir des esclaves rendra sa société meilleure, est-ce pour avoir une égalité des droits entre les Nains, comme chez les Romains ?

Mes notes au cours de la lecture :

« La dernière héritière des Marteaux d’Airain commença alors à envisager les perspectives qu’offraient cette surprenante proposition. »
> Est-elle folle ? Elle ne connaît pas ce gars qui pourrait lui raconter n’importe quoi pour coucher avec elle !!

« Grudar ponctua sa tirade d’un clin d’œil chargé de sous-entendus. »
> En plus, il est supra lourdingue. Définitivement, elle est folle d’écouter ce type. Je serais elle, je fuirai !

maître forgeron
> Est-ce une insulte ? J’avais cru comprendre que c’est une forgeronne ! Si tu ne t’en rends pas compte en écrivant, imagine l’inverse : le héros (un homme) se fait prendre pour une femme. Pour une femme, c’est donc pareil, pourquoi la traiter d’homme ?

« les Pieds de Fer et les Poignes d’Acier, les deux clans les plus puissants de l’infra-monde »
> Là on comprend qu’elle ne le dit pas au Nain d’or qui doit être au courant, mais au lecteur 😉 Attention à bien camoufler les expositions

« délai normal de gestation pour une naine »
> Les pauvres naines, décidément, tu ne traites pas bien tes persos féminins dans ce chapitre

« toutes les naines libre »
> Libres

« Elle resta à jamais gravée dans leur mémoire, les guidant dans chaque prise de décision importante. »
> C’est-à-dire ? Je n’ai pas bien compris ce que tu amenais à la fin.

Avec ces chapitres, tu nous présentes une galerie de personnages, je vais voir ce que tu nous réserves pour la suite 😊
Sebours
Posté le 08/11/2022
Merci encore Peridotite.

Depuis que je me suis lancé dans mon histoire, je me suis pas mal renseigné sur les techniques d'écriture d'un roman. Et tu as raison, Nomrad se laisse trop facilement séduire. Au moment de la rédaction, je n'avais pas encore d'idée précise sur ses motivations. Maintenant, je veux en faire un peu une Eugène de Rastignac dans le père Goriot. Une personne qui sacrifie tout pour son ambition. (Comment il s'y croit le mec!)
En fait, avec le recul, l'un des thèmes de mon histoire porte sur les différentes manières d'accéder au pouvoir. J'aurai pas mal de modifications à faire avec cette grille de lecture.


Merci pour tes corrections aussi.
Maître forgeron, je considère cela comme un titre. Nomrad est la maître forgeron (à mettre avec des majuscules?) de Khur-Dural.
Et je prends bien note pour les expositions. Il y aura certainement des petites choses à traquer ici et là.
Peridotite
Posté le 08/11/2022
Le féminin de maître peut être maître ou maîtresse (cf ce site : https://www.btb.termiumplus.gc.ca/redac-chap%3Flang=fra&lettr=chapsect9&info0=9.2.8 ). Je conçois que l'emploi de maîtresse peut donner bizarre, voire faire penser à la maîtresse/l'amante, donc plutôt maitre forgeronne ?

On met la minuscule à maître (et docteur), sauf si l'on s'adresse à la personne (dans un dialogue par exemple (https://www.btb.termiumplus.gc.ca/redac-chap?lang=eng&lettr=chapsect3&info0=3.3.14#:~:text=%C3%89crits%20en%20toutes%20lettres%2C%20les,est%20docteur%20en%20physique%20nucl%C3%A9aire.) D'ailleurs je te dis ça, mais il faut que je vérifie dans mon texte aussi du coup =)

Oui, je trouve qu'elle se laisse facilement séduire. Si le gars est un imposteur, elle aurait un batard. D'autant qu'elle ne le connait pas avant et qu'il est possible qu'il ne lui fasse que de vagues promesses en l'air. De son point de vue, il n'a rien de différent comparé aux poivrots de la taverne, à part des cheveux blonds !
Sebours
Posté le 08/11/2022
En fait, ce nain, on ne le reverra plus jamais. C'est pour ça que je ne l'ai pas travailler plus que ça. Mais c'est important pour la suite. Un filtre d'amour? C'est Nomrad qui séduit des nains saouls pour combler son vide affectif avec des histoires snas lendemain? Je vais réfléchir à tous ça...
Peridotite
Posté le 09/11/2022
Tu peux retourner le truc éventuellement, pourquoi ce n'est pas elle qui le drague ? C'est elle qui pourrait se dire qu'elle pourrait avoir un enfant blond pour créer une légende autour de sa lignée (en mode machination), pas lui (surtout si on ne le revoit plus). Ce n'est qu'une suggestion bien sûr, c'est ton histoire et tu en fais ce que tu veux. :-)
Aliam JCR
Posté le 25/12/2021
Bonjour 😊

Mais cette amélioration ! C'est digne des plus grands ! J'ai pris un plaisir immense à lire ton chapitre !

Je trouve que c'est le plus réussi ! 😊 Un grand bravo à toi !
Edouard PArle
Posté le 06/12/2021
Coucou !
Le premier chapitre m'avait fait penser que la lecture serait assez ardue. Finalement le deuxième chapitre était déjà largement plus abordable et ce troisième est super.
C'est fluide, intéressant et facile à suivre. Ce chapitre est de loin mon préféré, je commence à bien m'investir dans l'histoire. Il y a pleins d'enjeux intéressants et des protagonistes qui méritent qu'on s'intéresse à eux.
Du coup je trouve un peu dommage le premier chapitre ardu qui pourrait dégoûter de potentiels lecteurs alors que derrière c'est très sympa à lire. (jsp si je suis clair)
Nomrad est géniale, elle a de l'ambition et des idées mais son monde idéal passe par l'esclavage. La problème moral posé est clair et donne du relief à cette histoire. Dur de la voir comme une gentille / méchante, elle est inclassable et ça fait son intérêt !
Ce chapitre donne du relief au précédent, on fait du lien avec les projets de l'orc, tout commence à s'imbriquer.
Pas mal de petites coquilles, je te met celles que j'ai relevées et mes remarques :
'Aux quatre coins cardinaux se situe' -> se situent
"datant d’un siècle et demi." déjà dit deux lignes plus haut
"Et soudain, un soir alors" virgule après soir
"La maître forgeron n’oubliera jamais les propos qui suivirent." -> n'oublierait
"venu vous demandez votre main...plutôt vous proposez" -> demander proposer
"Et une fois l’affaire faites," -> faite
"ne sera pas conventionnelle..." -> conventionnel
"et bien sur engendrer" -> sûr
"soit réellement considérer" -> considéré
"trouver un justification." -> une
"Nomrad sorti une carte" -> sortit
"Après quelques instants d réflexions," -> de
"que son fils apte à cette tache" -> tâche
"Elfes et Gnomes ?" pourquoi le point d'interrogation ?
"La brasserie et la taverne occuperait" -> occuperaient
Un plaisir,
A bientôt !
robruelle
Posté le 26/11/2021
Coucou !
Je profite d'avoir un peu de temps et de ne pas être sur mon télephone pour faire un commentaire
plus exhaustif de ce chapitre !

Je me demande quelles sont les intéractions entre les peuples et leurs dieux. Le nain d'or
a eu l'air d'avoir un contact direct avec son Dieu non ? vu qu'il lui a même donné un heaume.
C'est le cas pour tout les peuples ? ou certaines personnes genre des prophéte ?

Alors, si je compte bien, Numrad doit avoir 350 ans c'est ça ? je me suis un peu perdu au début avec ces nombres
mais elle a rencontré le nain d'or il y a 150, quand elle en avait 200 ?

Sinon, j'ai beaucoup aimé ce chapitre. Il est interessant. Numrad est une visionnaire, mais elle vend son âme au diable
avec ce qu'elle s'apprete à accepter.
Trés sympa en tout cas

sinon j'ai les quelques remarques suivantes :

Les cours d’eaux se rejoignent au centre de du bouclier -> du bouclier

cette rencontre primordiale pour son existence datant d’un siècle et demi -> cette rencontre, primordiale pour son existence, datant d’un siècle et demi

elle, sa fille unique héritait de son empire industriel. -> avait hérité ?

grande famille et rentrer dans un clan nain -> il n'y est pas déjà ? "lui permettre de rentrer" peut-être

pour les nains dont l’hygiène constituait une perte de temps. -> pour les nains pour qui l’hygiène constituait une perte de temps.

tous les cloportes qui se sont présentés cherchaient tous à me me spolier de l’empire que m’a légué mon père -> 2 fois "me"

Je tiens mieux l’alcool qu’un cyclope -> cette phrase est super!

"Comme je viens de l’expliquer, Dmor-Khal m’a missionné auprès de vous pour vous aider à réaliser votre ambition." jusqu'à présent il me semble qu'ils se tutoyaient. Ce changement est fait exprés ?

(ce qui comportait ma foi un fond de vérité) -> "ma foi" fait tout à coup apparaitre un narrateur dans le récit. Vu que ce n'était pas le cas jusqu'à présent, je le relève.

Des cloportes ambitieux lui avait toujours grillé la priorité grâce à des intrigues de couloir. -> cette phrase m'a fait sourire. Finalement, c'est un travail de bureau ;)

"Nomrad avait le luxe du choix et ne sélectionnait que les meilleurs et les plus compétents." en fait, Google a copié Nomrad sur sa politique RH :)

Nomrad avait saisie la balle au bon et conclu le marché. -> avait saisi , et conclut (?)


En effet, excavation engendrerait un volume de roches gigantesque. -> l'excavation

" La future fondatrice du clan des Marteaux d’Airain avait bénéficié d’un un siècle et demi pou" -> 2 fois "un"

"On y retrouverait une arène où serait organisés des combats comme en pays orc. " -> seraient

A bientôt !!
Sebours
Posté le 26/11/2021
Merci pour ces corrections. Mon dieu, mon orthographe est horrible! En fait, jusqu'à présent, j'ai fait l'erreur de na pas me relire à froid! Il faut que je finisse mon chapitre actuel et après que je corrige tout ça. Ce n'est pas très agréable pour un lecteur de telles erreurs!
Pour les âges des races, et les liens de celles-ci avec leurs dieux, je donnerai des informations par la suite.Ma volonté était que les lecteurs s'interrogent et c'est apparemment le cas. Décrire des petits morceaux de mon univers pour petit à petit avoir une vison d'ensemble.
Sylvain
Posté le 14/11/2021
De loin le meilleur des trois premiers chapitres pour moi !
J'ai adoré, j'ai vraiment trouvé l'histoire de Nomrad passionnante. On sent que tu as beaucoup réfléchit à ton histoire et à ses détails. Tu mènes très bien le cheminement et l'enchainement des réflexions de Nomrad pour nous mener là où tu veux. C'est aussi le premier chapitre qui n'introduit pas un nouveau personnage d'une race différente, je me demande donc sur qui sera le prochain. La dryade peut-être?^^
Tu prends le temps d'installer ton décor et j'imagine donc que ton histoire sera longue, avec beaucoup d'intrigues en parallèle. J'ai franchement hâte de découvrir ce que tu as en tête et comment tu vas imbriquer tout ça. Je pense que tu as dû te faire de jolis nœuds au cerveau.

Je trouve aussi que ton style s'affirme et que c'est de mieux en mieux écrit.

En tout cas, je trouve que ton implication dans ton histoire mérite bien qu'on s'y attarde, je compte bien aller au bout!
Sebours
Posté le 14/11/2021
Au départ, je n'avais qu'une histoire avec un elfe et un homme (qui viendra bieeeeen plus tard). Et puis un orc est arrivé sous ma plume. Puis une naine. Comme j'avais déjà rédigé quelques chapitres, je pense que son histoire est plus d'aplomb.
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