Lorsque j'atterris dans l'eau, les bruits des moteurs s' évanouirent. Les muscles douloureux, je nageai le plus loin et le plus profondément possible dans l'océan.
Les algues me chatouillèrent et me déposèrent délicatement sur le sable. Je restai immobile. Un petit mouvement et ils pourrait à nouveau me repérer et me capturer.
Mon coeur semblait battre à cent à l'heure et ma respiration saccadée prouvait à quel point j'avais peur. À quelle point j'avais mal...
J'avais perdu beaucoup de sang et le sel de la mer raviva la douleur de mes bras écorchés à vif. Je risquai un coup d'œil. Je ne devais surtout pas rester aussi longtemps près du territoire humain.
La coque du bateau était encore là, tout au dessus de moi. Je voyai à travers la surface scintillante de la mer l'équipage se pencher par dessus le bord. Ils me cherchaient. Je devais prévenir le village des Coraux...Nous étions conscient du danger que représentaient ces braconniers mais ils ne s'étaient jamais aventurés aussi proche de notre territoire.
Chez eux notre queue ou nos écailles étaient vendues à prix de millions de pièces. Ils feraient tout pour mettre la main sur notre peuple.
Je longeai la baie de coraux et esquivai avec légèreté un banc de poisson. Je connaissais les moindres recoins de cet océan qui était toute ma vie. Je trouvai le tourbillon d'eau et me laissai porter divaguant dans l'océan. Au fur et à mesure que j'avançais, le sable laissait place à la roche et l'eau s'obscurcit. Je m'engoufrai dans une petite ouverture tout juste assez large pour que nous puissions passer. Puis le tunnel encore plus étroit de droite, puis celui de gauche et enfin, dans l'ombre, un autre a peine perceptible...
Dans les profondeurs notre royaume se détacha, apparaissant dans la pénombre. A l'abri des regards, abrité dans une immense cavité. Les quelques ouvertures au plafond laissaient passer des rayons de lumière.
Notre village, forgé dans la roche pouvait abriter tout notre peuple. Nous vivons paisiblement en prenant garde à ce que les humains ne découvre notre existence.
Malheureusement, il y a peu, un enfant trop impatient, était imprudemment sortit sans surveillance.
En effet, ce n'était qu'à l'âge de 15 ans que les jeunes sirènes pouvaient sortir sans accompagnement vers la surface.
Je me précipitai directement vers le monument le plus imposant de notre cité: le palais de la sage Ormeau.
Mais quelque chose me troublais, la ville d'habitude si bruyante et animée était vide, d'un calme sinistre...
Un frisson me parcourut le dos, je me sentais seule, mais observée de derrière chaque colonne de la ville. J'accélèrai l'allure et nageai le plus rapidement possible.
J'arrivai sur la place principale et poussai un soupir de soulagement lorsque j' aperçu quelques passants.Mais celui ci s'évanouit lorsque je vis leur mine apeurée.
Une sirène avec une couronne de perles, ferma un rideau dans sa maison, disparaissant après m'avoir jeté un coup d'œil terrorisé.
Mais que se passait-il ?
Je pris de la hauteur et atteignis le palais, situé sur une colline aux rochers acérés. Le monument imposant sa splendeur et sa force m'en coupait le souffle à chaque fois: les grandes colonnes soutenait la coupole colossale servant de toit et des vitraux dans toutes les couleurs de bleus imaginables scintillait dans l'eau rendant le lieu magique.
C'était le monument le plus ancien de toute la citée, des immenses algues recouvraient les murs abîmés par le temps.
Je me faufilai par une fenêtre ouverte.
Le palais de la sage Ormeau était grouillant de monde. Une énorme foule se déplaçait dans les étroits couloirs et il m'était impossible de passer.
-Je souhaite parler au messager de la sage Ormeau ! C'est urgent s'il vous plaît !
Mais j'eus beau crier, personne ne semblait m' entendre.
En temps normal, le palais était la partie la plus calme de la ville et jamais la sage n'aurait supporté un vacarme aussi assourdissant !
Quelque chose ne tournait pas rond...
-S'il vous plaît le messager, je souhaite m'entretenir avec lui c'est urgent !
Je perdis tout espoir et m'attaquai à la foule afin de me frayer un passage lorsqu'une main me retint par le bras.
-Clam !On t'a cherché toute la journée! Il faut absolument que tu viennes! La sage Ormeau a eu une vision te concernant, elle souhaite s'entretenir avec toi.
Je restai immobile n'en revenant pas, je devais avoir mal entendu.
-La... La sage Ormeau en personne?
Oursin ne me répondit pas et se fraya un chemin dans la foule en vitesse.
Les sirènes s'écartèrent de son passage à sa vue: il est une personne très importante dans la cité et sans doute la moitié de la population rêve de devenir aussi fort et bienveillant que lui.
Encore à moitié assommée par ce qu'il venait de me dire je le suivis rapidement.
Je ne le connaissais que très peu, mais nous étions meilleurs amis étant petits. Seulement, pour poursuivre son rêve de devenir le prochain chef de l'armée afin de protéger la cité, il dut se plonger dans les études et déménager à l'autre bout de la ville.
Depuis je ne le voyais que rarement.
Avec ses airs majestueux, sa cape d'émeraude et sa couronne de coquillages, je me sentais bien petite à côté de lui.
Tout le monde se retournait et chuchotait à son passage.
Il jeta un coup d'œil derrière lui pour s'assurer que je l'avais bien suivi.
-Par ici.
Il bifurqua dans un couloir encore plus étroit.
-Oursin ...pourquoi demande-t'elle à me voir en personne?
Mais il ne m'entendit pas et déjà, il tournait dans un énième passage.
Si je ne le rattrapais pas, je me perdrais; alors laissant de côté ma question, j'accélèrai l'allure.
Il s'arrêta sans prévenir et je faillis lui rentrer dedans.
Oursin, mit un doigt sur sa bouche pour me dire de ne pas faire de bruit.
-La sage Ormeau est une personne très sensible, et ne supporte pas la présence de trop de personnes, tu iras donc seule. Et n'oublie pas: tout ce dont vous allez parler est sans doute confidentiel et tu devras garder certaines choses secrètes.
Oursin se décala pour que je puisse accéder à une petite porte de bois derrière lui.
Il hocha la tête et pris une grande inspiration, finalement, il déclara:
-Bon courage.
Et il entrouvrit la porte pour me laisser passer.
J'ai du mal à suivre tes écrits, ton chapitre est prenant mais la conjugaison ne suit pas ; tu passes du présent au passé simple et après à l'imparfait, et ça rend la lecture peu fluide et c'est vraiment dommage car j'aime bien ton histoire.
Merci pour ce partage
Au plaisir
Merci encore pour ton commentaire,
C'est vrai que je n'y avais pas pensé! Merci encore je le noterai (peut-être pour une réécriture !)
En tout cas, c'est une très belle histoire qui donne envie de lire la suite ! 😀
Une question qui n'a pas de rapport : Savez-vous si on doit cliquer sur "Marquer comme lu" à la fin des chapitres pour qu'on voit que j'ai lu ce chapitre ?
Albane
Il me semble que le " marquer comme lu"permet de se retrouver pour savoir à quel chapitre on est mais ce n'est pas une obligation!
Alors honnêtement l’idée que tu as eu pour ton histoire est très bonne ! 😉
Mais j’ai une petite question ? Le narrateur interne est-il le même pour le prologue et le chapitre 1 ?
Autre bon point, j’aime bien tes descriptions. On visualise plutôt bien. 😁
Pour finir, j’ai une petite remarque à faire niveau cohérence.
À un moment, Clam demande à Oursin s’il sait ce que lui veut Ormeau, et il réponds que non.
Sauf que plus tôt, il lui dit que c’est à propos d’une vision… ^^
Voilà après tu fais ce que tu veux de mes remarques.
Mais de mon côté, je lirai la suite. 🙂
Non le narrateur n'est pas le même: au prologue c'est une humaine qui a causé sans le vouloir la découverte du peuple des sirènes. Puis durant la suite de l'histoire le personnage principal sera une sirène!
Merci pour tes remarques ! Je vais changer cela désolé pour la réponse tardive !