[p][a]rad[i]s[X]

Un cauchemar me réveille. Un serpent géant avalait Port-Orange, puis moi, puis Hylia. Et je ne pouvais rien faire.  

Je sors de mon lit, j’hésite. Quel heure ? Je sais pas ce que j’ai dit, mais l'histoire avec Violaine m'a foutue dans la merde. 

Envie de Sexe sans fart ? Pas besoin d’en faire tout un chart ! Contraceptifs Sens-saX. Sens-saX ! Pour une première fois SENS-saX !

Je cherche ma tablette pour la quatrième fois depuis hier soir, pour encore une fois ne rien trouver. J’attends le cliquet de mon chauffe-lait qui ne vient pas. C’est pas le Sir qui le gère, mais l’IA de l’orphelinat, et je crois qu’elle est encore en puzzle, forcement, y’a rien qui fonctionne. Je prends cinq bonnes minutes avant de retrouver comment faire pour l’activer manuellement. 

Et heu… ensuite ?

« Mlle XV-568, veuillez vous rendre au bureau du directeur. » 

Je mets quelques secondes avant de me rendre compte que c’est pas un message corpo. Ils ont rebranché une IA ? Chais pas, mais je sais que ça, c’est généré par une console, j’ai déjà vu le panel du dirlo, il a juste à appuyer sur un bouton pour convoquer gamin, ça envoie un signal vocal parce que la plupart des gosses ici sont trop jeunes pour porter des montres. Je sors de ma chambre pour aller jusqu’au bureau de Tafani. Il est pas loin. Je suis installée au premier, Tafani au deuxième. L’ascenseur est à deux pas. 

La porte de la pièce est restée ouverte, dedans, c’est le bordel. Des exécuteurs en uniforme finissent de tout ranger dans des cartons. L’un près de l’entrée, m’indique celui qui semble gérer tout ce bon monde. Il a les pieds sur l’ancien bureau du dirlo, une console en vrai marbre qui à dû coller la peau du cul. Il se contente de jouer sur sa tablette et d’aboyer des ordres aux autres. Je pose les yeux sur lui, recule. J’ai envie de me tirer. Y a des gens comme ça, qui vous balancent tout ce qu’ils ont à la gueule. Lui, il en fait partie. Et ce qui me jette schlingue. J’hésite, retiens un haut-le-cœur, avance. Je n’aime pas les exécuteurs. Dans leur profil psy, les exec’ doivent être capables de violence. En tout cas, c’était le cas il y a huit ans. C’est d’ailleurs pour ça que Hylia ne pourrait jamais en devenir une, même si je la charrie. Et quand j’en croise un comme lui, c’est horrible, il est tellement en colère que j’en tremble. 

Au bout d’un moment, comme je reste immobile face à son bureau, il me remarque et me demande quel est mon problème. 

— Je… On… On m’a appelé. 

Il me détaille de haut en bas. J’aurais peut-être dû prendre une douche avant de venir, ou juste mettre une paire de sandales au pied. Pas besoin d’être psy pour comprendre qu’il me juge. 

— J’attendais XV-568, celle inscrite au lycée Niffug du centre, aboie-t-il sans lever les yeux de son jeu. 

Oh, il s’espérait peut-être à une fille en corset. Désolée, c’est seulement moi et mon pyjama taché de sauce curry-coco.

— C’est m…

Il me coupe pour gueuler quelque chose à un autre exec’, qui transporte une pile de livres dans un équilibre douteux. Surpris, il en fait tomber quelques-uns. Devaient être des livres de mauvaises qualités, le type qu’achètent ceux qui veulent paraître riches parce que quand ils touchent le sol, la reliure se casse pour laisser s’échapper des feuillets. C’est triste, mais ce n’est pas grave. Il n’y a aucun vieux titre là-dedans, juste des romans contemporains. Mais je crois que ça, le petit chef exec’ ne l’a pas compris. Il se lève d’un bon pour gueuler de plus belle :

 

— Sam, espèce de gros con ! T’as idée de combien ce bordel coûte ? Tu vas payer ça comment ? Fais-moi plaisir, fais comme Niffug, démissionne et suicide-toi. 

La pièce reste silencieuse, Sam se freeze. C’était savage. Clairement, ce gars ne va pas faire carrière dans l’exécution. On le nommera comme agent de sécurité, avec un patron qui sera un plus gros connard que lui. Comme il doit se rendre compte qu’il a merdé, il se tourne vers moi.

— Et qui est ce qu’elle fait encore là elle !

Sam sort, les poings serrés, un de ses collègues, le suit et un autre, qui n’essaye même pas caché son mépris, lui lance :

— C’est elle !

Le « connard » qui suit n’est pas prononcé, mais très fortement sous-entendu. Et parce qu’il comprend qui je suis, l’atmosphère change, devient rose et moite. Je connais ça, c’était pareil avec le Dirlo quand j’ai été accepté au lycée du centre. Je suis devenue l’élite de la nation d’un coup, quelqu’un qu’il vaut mieux avoir comme amie, alors qu’en vrai, il y a toujours des taches de sauce sur mon pyj. Ah, s’ils savaient qui j’étais vraiment, comment réagiraient-ils ? Peut-être qu’il irait jusqu’à enlever sa chemise pour m’en faire un tapis ? 

 Il cherche dans un tiroir, en sort une tablette et une montre. Des modèles milieux de gamme, bien meilleurs que ceux que j’avais. Je ne cache pas que ça me fait du bien de les récupérer. La première fois que j’en ai mis une, j’avais onze ans, on n’en a jamais avant et je n’ai pas aimé. Ça m’avait rappelé comment ma mère nous chopait le poignet quand on devait partir et qu’elle était pressée. Mais maintenant, je peux plus m’en passer, je me sens à poil sans. Je récupère mon matériel et allume la tablette. Ils ont dû retrouver Sir Potipoter parce qu’elle me salue et se met à jour. 

— Autre chose ? 

Je fais non de la tête et je sors. J’ai bien envie d’écrire un report pour conduite inappropriée, mais je me dis qu’il en a déjà au moins dix.

La voix du Sir m’informe de la fin de la maj lorsque la porte de l’ascenseur s’ouvre à mon étage. 

« Bonjour dame Reynia ! J’ai été déconnectée 735 min. Ai-je rencontré un problème avec mon core ? »

— Non, j’ai euh… cassé ma tablette. 

« Je comprends. Vous avez 182 messages non lus. » 

L’écran s’ouvre sur une messagerie instantanée qu’on utilise Hylia et moi. C’est d’elle qu’ils viennent : 

 

Reyality : KOIN KOIN 

Reyality : Hey, genre y a une descente d’exec' chez toi ? 

Reyality : Genre, t’es en prison ?

 

La suite, ce ne sont que des micromessages, des « pouet » et des « koin koin » pour attirer mon attention. Elle s’est arrêtée vers une heure du matin. Je lui réponds :

 

Hyllusion : désolée j’ai cassé/perdu ma tablette, longue histoire, je te raconterai.

Elle me réplique quasi immédiatement :

 

Reyality : OK, viens chez moi. 

Hyllusion : Quoi ? Mais on va être en retard !

Reyality : Qui t’a dit que je comptais aller en cour ? Je suis malade et tu subis le stress de l’arrestation du Dirlo.

 

Pendant deux minutes, j’étais trop énervée pour me rappeler à quel point je suis dans la merde. J’ai perdu ma tune, ils vont installer des détecteurs psy ici et je pourrai dire adieu à mon havre.

J’étouffe. De l’air. Il me faut de l’air. Je…

Reyality : Ne t’inquiète pas, j’ai un plan.

 

J’ouvre une fenêtre et y passe la tête. Ne t’inquiète pas, je ne dois pas m’inquiéter. Hylia à un plan. 

 

« Dame Reynia ! Dame Hylia m’envoie une commande ! » 

 

Hylia, en tant que programmeuse de Popipoter, à des droits d’administrateur et le programme s’exécute sans mon autorisation, juste l’application « Tout doux », qu’elle lance quand elle devine que je suis paumée. Sir Potipoter énonce lentement les étapes que je dois suivre : ouvrir ma tablette, remplir une demande d’absence pour le lycée, prendre une douche et m’habiller en attendant la réponse… 

Ce mail arrive, alors me bat contre mon t-shirt. J’ordonne au Sir de me le lire :

« Mlle XV-568.

Au vu des circonstances, nous vous informons que votre demande d’absence, renouvelable trois fois, à été acceptée. 

Nous vous faisons également savoir que le programme de counselling de notre établissement, Troy-D, disponible si vous en faites la demande.

 

Cordialement, 

La vie scolaire, Lycée Niffug »

Habillée, je récupère ma tablette, toujours sur mon lit. Je cherche ma besace des yeux avant de me rappeler que je l’ai laissée sur un trottoir du port. 

 

« Hey, Reynia ? »

 

La voix du Sir me fait sursauter. Même si le timbre reste le même, sa façon de parler est beaucoup moins formelle que d’habitude. 

–... Oui ? Je réponds, prudente.

Le Sir demeure longtemps silencieux. S’il était humain, je dirais qu’il réfléchit à sa prochaine réplique.

« Tu sais ce que ça fait, d’être sacrifié pour le plus grand nombre ?»

–... Quoi ? 

«Pardon, ma question ne voulait rien dire. Oublie chérie. Et courage.»

— Sir, effectue un self diagnostic s’il te plait. 

L’IA répond immédiatement à ma commande. Je fous ma tablette dans ma poche avant de partir chez Hylia. D’ici à ce que j’arrive chez elle, l’analyse sera terminée et elle pourra voir déterminer la nature problème. Le Sir est l’une de ses premières IA, il n’est pas toujours stable.

L’entrée de la tour où vit Hylia est juste derrière l’orphelinat, mais comme il n’y a pas de chemin direct, ‘faut faire le tour du bloc. 

L’IA, une M.E 4 matérialisée par une boule bleue, accompagne les petits vieux et les gamins qui occupent le hall et les couloirs de la centaine d’étages de l’immeuble. C’est toujours le bordel ici, mais moins que dans le marché du vingtième.

Mme Miyagi du vingt-cinquième, assise avec son gros chat sur les genoux attend que son adversaire, Mme Bellange du trente-deuxième, joue son coup. La console mobile installée entre elles, projette un échiquier et indique que la deuxième arrive presque à la fin de son chronomètre. 

Elles m’accueillent d’un geste de la main. 

 

— Qui gagne ? Je leur demande après l’avoir saluée à mon tour.

 

— Tu me connais, I play to kill ! lance Mme Miyagi, avant de se perdre dans son rire sarcastique. 

 

Depuis qu’elle a été guérie d’Alzheimer, elle est devenue plus impitoyable aux échecs. Avant elle laissait Mme Bellange l’emporter de temps en temps. Cette dernière joue son coup et son adversaire réplique par un mât. Imperturbable, la vaincue sort une boite en fer du panier en osier synthétique et me la place dans les mains. 

 

— Mange-les avec Hylia, chérie, me dit-elle de sa voix sucrée. Et n’en laisse pas une miette ! 

 

Quand j’étais petite, elle me pinçait souvent les joues après ça. Je suis contente qu’elle ait arrêté, parce que ça me faisait mal. Je les quitte d’un signe de la main. L’ascenseur grince toujours un peu lorsqu’il monte au-dessus du cinquantième, c’est inquiétant les premières fois… Puis on s’habitue. Et puis si l’IA ne juge pas les réparations nécessaires, donc, c’est safe. J’évite deux enfants qui jouent à la balle à la sortie au soixante-huitième, passe la chèvre de Mr Seguin, pour me diriger droit vers l’appartement tout au fond du couloir central.

 

Veni santo spiritus ? me demande une voix amusée de l’autre côté de l’interphone. 

 

— Hyl…

 

VENI. SANTO. SPIRITUS.

 

Been a while Major. Je fais en roulant des yeux.

 

La porte s’ouvre et Hylia, habillée pour sortir, m’accueille d’un sourire 

 

— Toi ici ? Quelle surprise !  

 

Elle me lance cette réplique avec un grand sourire amusé, comme si elle l’était réellement.

 

L’appartement d’Hylia ressemble à un hôpital. Tout y est parfaitement rangé, étiqueté, d’une propriété chirurgicale pour protéger son équipement informatique qui obstrue son salon. Il fait toujours un peu froid, pour ça d’ailleurs. L’isolateur sonique fait un travail formidable. Les voisins doivent faire un bordel formidable, mais on n’entend rien. Elle l’a fabriqué grâce à des blueprint open source, y a quatre ans. Tout ce qu’on entend c’est la musique d’un haut-parleur, posé à côté de sa 0130 R.O.S elle aussi, codé par ses soins.

 

American Prez’

 

Hylia acquiesce. 

 

— C’était quelle marque déjà ? 

 

—Harley Davidson. Tu te souviens pas du clip avec Abeli, G-Wash et Franky Roose sur leurs motos bleu ciel ? J’dois avoir le making of quelque part...

 

— Oui ! Ça me revient ! C’était quoi les paroles ? Je n’ai besoin de personne en Harley Davidson…

 

— T’as soif ? J’ai du Fo-t goût café si tu veux. 

 

Je fais non de la tête et en réponse, elle rit fort. Est-ce que le kawa a le même goût ? Déjà la différence entre le Fo-t et le vrai…

 

— Mme Bellange nous a préparé ses biscuits à la cardamome. 

 

Elle les récupère, ouvre la boîte. Le parfum des gâteaux m’arrive aux narines, Mme Bellance a toujours eu la main lourde sur les épices. Hylia se sert avant de la tendre. 

 

«Dame Reynia ? Mon diagnostic est terminé.»

 

Hylia hausse un sourcil dans ma direction alors que je croque un biscuit. 

 

— Le Sir disait des choses bizarres, j’explique la bouche pleine. 

 

Elle pose la boîte sur une table basse, récupère un autre biscuit, et réclame ma tablette de la main. Lorsque je la lui remets, elle lit le rapport qui doit s’afficher à l’écran et me demande :

 

— Définis ‘Chose bizarre’ ?

 

— Il ne m’a pas appelée Dame et il fait une remarque sur le sacrifice… Ou un truc dans le genre.

 

Elle chope un dernier biscuit avant de brancher ma tablette à l’une des machines de son salon, puis la sienne.

 

— Je m’en occupe, mon diagnostic devrait durer quatre ou cinq heures minimum. Ça te dit qu’on aille quelque part en attendant ?

 

Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, mais Hylia a déjà pris sa décision et m’entraîne hors de l’appartement, vers l’ascenseur. 

 

Dans le hall, l’IA nous accoste.
 

«Résidente <Hylia Rodel>, Invité(e) <Reynia XV-568> vous avez oublié vos tablettes dans le lot 68-105.»

 

— Oui, réplique Hylia, on effectue une maintenance. 

 

L’IA accepte cette réponse et nous laisse tranquilles. Je suis Hylia sans trop râler, mais je ne sais pas où on peut vraiment aller. Sans nos tablettes, on ne peut pas prendre le tram ni se poser dans un café… Heck, la plupart des bâtiments ne nous laisseront même pas entrer. 

 

Une fois dehors, on marche. Je me suis jamais trop baladée à pied dans Port-Orange, j’ai toujours pris le tram. Je crois que c’est pour ça que je ne m’étais jamais rendu compte à quel point la ville était bizarre. Dans certaines rues, c’est à peine si l’écartement des murs nous permet d’avancer l’une à côté de l’autre. Puis on rencontre entre quatre tours un champ en friche, un bâtiment abandonné. Après tout, le Port-Orange actuel a été construit à la hâte, au-dessus des ruines de la vieille. Paraît qu’en se baladant dans les égouts, on peut voir des maisons de l’ancienne ville, encore debout. D’ailleurs, au bout d’une demi-heure de marche, lorsqu’on passe à côté d’une sortie d’égout, j’ai presque l’impression que c’est là, qu’elle m’emmène. Ce n’est qu’en bas d’un escalier délabré, que je reconnais l’endroit. 


 

— La vieille usine ? je m’étonne entre deux goulées d’oxygène, le chemin jusqu’ici m’a sérieusement fatiguée. Elle existe encore ?

 

On n’y est pas revenu depuis… nos premières tablettes. À l’époque, on venait en tram ici, comme on était minotes, on nous transportait gratuitement. Mais, une fois équipées, on a arrêté parce que nos IAs de base et nos montres nous auraient vendues. C’est ici qu’on… que j’ai appris à maîtriser mes pouvoirs. Heureusement d’ailleurs, quelques accidents ont failli me trahir. Hylia appelle cet endroit ‘un point mort’, un emplacement que le Système ne regarde pas. J’ai jamais trop compris pourquoi on les laissait, Hylia dit que c’est nécessaire, sinon, les gens paieraient des plombs. Je la crois, mais je ne sais pas comment ça marche. 

 

— Pourquoi tu m’as emmenée ici ? 

 

— T’auras besoin d’un endroit calme, maintenant que le dirlo a été arrêté. 

 

Oh... C’est vrai.

 

— Me... Merci...

 

Dans l’usine, n’a pas vraiment changé. Juste un peu plus pourri et quelques tags en plus. J’aime bien cet endroit en vrai. Ici, c’est la première fois rencontré la Soraya spéciale. D’ailleurs lorsqu’on rentre, des mots écrits à l’encre noire, juste au-dessus d’une flèche, qui désigne un sol sale et noir nous accueillent : 

 

‘Shaka when the walls fell’

[Shaka lorsque les murs s'éffondrent.]

 

Je sais pas trop ce que ça veut dire. À l’époque des technokrates et des memerz, ils employaient pas mal de langage codé, dictature oblige. Certains sont très simples, même moi j’arrive à les décrypter. En vrai, suffit d’avoir la réf. Oh ! D’ailleurs ! Je quitte Hylia pour chercher quelque chose, dans un tas de gravats près d’un mur béant. J’essaye avec mes mains d’abord avant de les soulever toutes avec mon esprit. C’est drôle. Dans les films, lorsqu’on voit des Psi qui manient leurs pouvoirs, ils font toujours de grands gestes, alors qu'en vrai, on bouge pas. Jamais. On n'en a pas besoin, on a juste à penser. Mais du coup, il faut faire gaffe. Quand on est jeune et qu'on ne se contrôles pas bien, un ‘crève’ ou un ‘je te balancerais bien par la fenêtre’, peuvent prendre une toute autre dimension.

 

 Je jette toutes celles inutiles avant de poser devant moi celle que je cherche. Elle a rien d’extraordinaire à première vu, juste une série de chiffres peine de la même encre noire que le message précédent : 

 

777766883066883 33 7777.

 

Hyllia regarde la pierre, puis me demande :

 

— Ça veut dire quoi déjà ? 

 

Send Nudes.

 

Hylia pouffe et je rajoute :

 

— C’était à l’époque de la censure des contenus porno, les gens étaient désespérés. 

 

Elle rit de plus belle. 

 

— Du coup, comment t’as cassé ta tablette ? me demanda-t-elle.

 

Je sursaute à sa question. J’essaye d’expliquer, mais la panique me fait bafouiller. Je m’arrête, recommence, sans succès. J'abandonne et lui envoie mes souvenirs directement dans son esprit. Elle recule, désorientée, s’assoit et retient un haut le cœur. 

 

— La prochaine fois, préviens-moi s’il te plait, fait elle en se massant les tempes. 

 

— Désolée. 

 

Je m’installe en face d’elle. 

 

— Je ne sais pas quoi faire, je lui avoue.

 

Elle hausse les épaules. 

 

— Pourtant c’est simple : soit tu prends le risque de récupérer ton fric. Soit tu t’assois dessus. 

 

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Tac
Posté le 23/11/2022
Yo !
J'ai beaucoup aimé ce chapitre, pour le coup j'ai trouvé ls ambiances archi bien restranscrites dans l'espèce d'immeuble, j'y étais complètement ! J'y étais un peu moins dans la fin du chapitre, je pense que ça manque, selon moi, un peu d'autres descriptions.
Les gens n'ont pas accès à du vrai thé ou café mais à de la cardamome, oui ? J'ai aucune idée d'où vient la cardamome et tout, mais pour moi, vu que c'est dans la catégorie épices, ça me semble difficile à trouver si c'est compliqué de trouver du thé... enfin c'est ma logique perso :')
Plein de bisous !
Pandasama
Posté le 11/12/2022
Salut,

Comme toujours, merci pour ta lecture !
La cardamome... Mince, c'est vrai que j'étais tellement focalisé sur le thé et le café, que j'ai pas réfléchit à la questions des épices., surtout que le hasard à fait que j'ai utilisé une épice qui s'utilise beaucoup dans le thé et le café...

Merci pour cette remarque, je vais y réfléchir et prendre une décision là dessus...
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