Pablo avait l’œil vitreux et un moral qui empestait la mélancolie tandis que son haleine sentait fort la charogne. Dieu que les cuisses de canard confites à l’amaretto de Madame Carlotta lui manquaient. Le confit, l’huile et le beurre avaient été la trinité sublime sur laquelle il avait longtemps pu compter. Mais un soir d’avril, sous une chaleur presque estivale, elle avait disparu pour ne jamais reparaître. Quand il avait vu les brancardiers franchir la grille de la résidence traînant le corps inerte de sa maîtresse, Pablo s’était précipité sur le balcon, et à travers les rambardes métalliques, il avait fait glisser son corps agile, avant de sauter dans le vide. Deux étages plus bas, il s’était relevé à peine sonné. Les muscles gorgés d’une adrénaline puissante, il avait bondi à la poursuite de l’ambulance. Réalisant un incroyable kilomètre, il était revenu à la hauteur du véhicule, et au moment où il allait planter ses crocs dans le pare-choc, l’ambulance accéléra en prévision de son entrée imminente sur la voix rapide et le laissa sur place. C’est ici qu’il perdit définitivement la trace de Madame Carlotta. En vérité, c’était de toute son existence ou à peu près qu’il venait de perdre la trace. Le cœur battant à tout rompre, il s’était couché le long de la bretelle d’autoroute. Des voitures, des camions, des motos, des caravanes mêmes passèrent près de lui, mais le chien resta stoïque. Il sentait bien que la vie venait de lui jouer un de ses tours cochons, et pour ne pas lui donner raison, Pablo voulait se montrer digne et il resta coi. Il repensa avec délice aux odeurs pittoresques de la cuisine moitié toulousaine moitié napolitaine de Madame Carlotta, il se rappela les siestes qu’il faisait à l’ombre de la table basse sur la terrasse au soleil de midi, et il lui sembla entendre à nouveau les voix des animateurs qui le berçaient à travers le poste de télévision invariablement allumé. Et il sentit même les caresses maladroites et les mains froides et rêches de Madame Carlotta sur son museau. Il était resté là sans bouger un long moment, ne se laissant perturber ni par les klaxons des automobilistes ni par les rires des goélands qui se gaussaient de ce griffon au poil clair échoué au bord de l’autoroute. Pablo savait bien qu’il n’avait rien à faire là, mais il avait bien dû mal à imaginer une suite loin de Madame Carlotta et de ses tiramisus au foie gras.
Deux mois passèrent tant bien que mal. Alors qu’il pissait sur le pneu arrière d’une Land Rover presque entièrement recouverte d’épines de pin et de poussière après deux mois d’immobilité, il se disait qu’il n’y avait aucune chance pour qu’il se fit à la rue. Il n’avait ni l’âge ni le pedigree pour cela. Non, il n’était pas un clébard de boulevard, c’était un chien d’appartement point barre. Ses manières délicates de renifler la merde le trahiraient toujours. Avant de coller sa truffe sur l’étron, il ne pouvait s’empêchait d’en humer le fumet comme s’il était agit d’un de ses plats parfumés de sa regrettée maîtresse comme ses fameuses lasagnes de gésier. Ce faisant, il ne s’attirait pas les bonnes grâces des autres de sa race, qui le considéraient comme un chien chien à sa mémère et se méfiaient de ce congénère précieux aux manières d’humain. Hier au soir, il avait encore dû se résoudre à béqueter du pigeon mort. Pour en finir vite avec ce repas de misère, il avait voulu avaler deux pattes d’un coup, manquant ainsi de s’éventrer la trachée. Il avait réussi à faire passer les pieds du volatile en gobant quelques cailloux qui traînaient par terre. Ce matin, il avait le ventre dur et salement gonflé, et la bouche pierreuse. Et c’était cahincaha qu’il déambulait sur le Boulevard de Cimiez. Derrière le Musée Chagall, il s’allongea sous un banc vide, qui attendait patiemment que les visiteurs reviennent un jour. Le gardien qui continuait d’entretenir le parc, dans l’espoir lui aussi d’une réouverture prochaine, avait pris l’habitude de laisser traîner son journal précisément sur ce banc. Après l’avoir parcouru rapidement – car il ne lisait que les pages sportives et les petites annonces, et encore uniquement celles du vendredi car elles avaient la réputation d’être croustillantes, il laissait là son journal jusqu’à la fin de l’après-midi où il venait le récupérer pour le donner ensuite à sa voisine, l’imposante Madame Lily. À la lecture des gros titres, Pablo comprit ce qu’il était arrivé à Madame Carlotta. Elle était probablement morte emportée par cette maladie respiratoire venue de Chine. Par les les airs très probablement. Ce qui pour une maladie respiratoire ne manquait pas de cohérence comme le soulignait une caricature du journal. Celle-ci amusa Pablo car elle mettait en scène un homme assis en classe affaire d’un vol intercontinental, portant une veste à col Mao et affublé d’une tête en forme de virus. On le voyait faire le baisemain à sa voisine italienne et lui dire avec un air fourbe derrière ces lunettes de soleil, qu’il voyageait incognito et qu’il comptait bien sur sa discrétion. Le chien prit le temps de lire le journal de fond en comble, car il cherchait une réponse à une autre question qui le taraudait terriblement Pourquoi subitement les humains s’étaient-ils mis à amasser des montagnes de papier-toilette ? C’était d’autant plus incompréhensible qu’il venait d’apprendre qu’il s’agissait d’une malade des voies respiratoires et non des voies digestives. Il y avait là quelque chose d’étrange, un mystère étonnant qu’il lui fallait comprendre à tout prix. Se postant près du Leader Price de l’Avenue Comboul, il observait les allers et venues des humains du supermarché. Tout le monde semblait mû par une fièvre croissante, poussant chacun à se ruer sur le rayons hygiène, faisant fi des recommandations sanitaires. On nageait en plein paradoxe se dit Pablo : pour réchapper à cette crise, les humains semblaient devoir se doter de réserves de papier toilette et pour y parvenir, ils devaient prendre le risque d’un contagion en se ruant collectivement dans des endroits aussi confinés que des supérettes ou des rayons d’hypermarchés. En temps normal, les chiens aimaient à se moquer du manque total de goût des humains : les restes de merde autour de l’anus c’était précisément ce qu’il convenait de ne surtout pas essuyer. Les humains aimaient gâcher la merde – c’était un fait avéré, même lorsqu’ils s’entassaient dans de petites niches appelées studio ou studette, ils conservaient une pièce entière dédiée à l’anéantissement de leurs excréments. Mais là, cela prenait des proportions inédites. La réponse à la question ne lui venant pas, Pablo passa tout bonnement à autre chose. Il décida de se consacrer pour un temps à l’observation méticuleuse du cou des gens, il salivait devant ceux qui avaient un appendice bien dodu, un tronc bien large sur lequel reposé des têtes bien grasses. Madame Carlotta - paix à son âme - possédait un remarquable embonpoint cervical. Chez elle, on aurait dit que sa tête était piquée sur une juteuse saucisse de Toulouse. C’est parce qu’il était plongé tout entier dans ses réflexions que Pablo ne vit pas venir le coup. L’électricité provoquée par la douleur parcourut tout son corps n’épargnant aucune de ses terminaisons sensibles. Il eut mal simultanément aux côtes, aux oreilles, à l’arrière du crâne et bien entendu aux testicules, épicentre du cataclysme qui se répandait en lui. Par pur réflexe de défense, il se jeta sur la route pour échapper à son assaillant ou à son assaillante. Il ne vit pas dans sa précipitation le camion pizza qui passait par là. Le dernier bruit qu’il entendit fut la plainte stridente de la gomme écorchée par le bitume. Puis, ce fut le grand noir, l’extinction des feux en quelque sorte.
La reine débarqua sur la Riviera un dimanche. Elle avait changé ses plans quand elle eut appris que le roi de Prusse et sa cour prévoyaient de séjourner à Nice durant l’été. Hors de question qu’elle partageât son hôtel collinaire avec ses métèques venus des steppes, ces faces de yacks rougis par la vodka. Sa décision fut rapide, il lui fallait quitter Buckingham au plus vite pour prendre possession de ses suites. C’est sous le nom de Lady Balmoral qu’elle voyageât comme à son habitude. Plus par fantaisie que par volonté de voyager en tapinois. Comment la Reine Victoria, souveraine du Royaume Uni mais aussi du Canada et de l’Australie aurait-elle pu seulement espérer se déplacer incognito ? Elle qui traînait dans son sillage une suite impressionnante de soixante-dix sujets : sa fille, un général, son médecin personnel, un herboriste afghan, des serviteurs indiens, un cuisinier français et un âne fétiche. Ce dernier fut tenté de donner un coup de sabot à ce chien moribond aux yeux dépeuplés. Il se retint en souvenir des coups qui pleuvaient sur ses flancs avant que la Reine ne se prit d’affection pour lui. Il se contenta de lui tapoter l’omoplate pour le stimuler en douceur. Le chien réagit et lui demanda ce qu’il faisait là, car un âne à cet endroit en plein ville c’était tout de même assez farfelu. L’âne lui retourna la pareille avec un accent marseillais à couper au couteau : “que fais-tu là toi le clébard perdu au beau milieu des collines ?“ Le chien ne releva pas, il se sentait vaseux, comme s’il avait mangé trop de panacotta à la graisse d’oie de Madame Carlotta. Il se remit à grand peine sur ses quatre pattes. L’âne lui conseilla de déguerpir avant que les serviteurs de la reine ne le voient. “Tu vas finir au court bouillon malheureux !“ Le chien nullement impressionné par ces fariboles, demanda à l’âne s’il était bien traité car celui-ci était paré d’une cape opulente, sertie de pierres précieuses et ornée de motif orientaux d’une élégance inouïe. “Dis-donc, tu as trouvé une sacrée planque“ lui donna-t-il avec un air de fin connaisseur. L’âne lui sourit à grandes dents, qu’il avait au passage plus blanches que la plupart des humains que Pablo avait côtoyés jusqu’ici. Ce devait être quelque chose d’être l’âne de la reine. “Tu n’a pas idée clébard, c’est magistral cette vie, tu t’imagines peuchère moi qui tirais des barriques d’olive sur le port de Marseille ! Toi aussi tu devrais te trouver une bienfaitrice au lieu de fumasser dans les collines !“ Au moment où Pablo s’apprêtait à lui répondre, il fut stoppé dans son élan par un premier rouleau de papier toilette qui lui heurta la truffe avant de rouler en contrebas. Un autre rouleau vint se ficher entre ses pattes avant. Médusé, il assistait à une véritable avalanche de rouleaux de papier toilettes. De partout, il fusait des rouleaux comme s’il en pleuvait. Des dizaines de milliers de rouleaux de papier toilette envahissaient le boulevard de Cimiez. Arrivé à un point, ils furent si nombreux qu’ils emportèrent la Reine Victoria et son imposant cortège. Ils furent littéralement balayés, submergés par une vague rose et blanche. Le Reine essaya bien un instant de se cramponner à la roue boueuse de sa voiture, mais sous la pression du flux inouï des rouleaux hygiéniques qui continuaient d’affluer sans cesse, ses mains finirent par lâcher et elle disparut dans un magma cotonneux qui fila en direction de la mer. La dernière sensation de Pablo fut de sentir son corps propulsé vers l’avant à une vitesse prodigieuse, et son ultime pensée fut pour Madame Carlotta, elle qui trouvait que le vieil ascenseur de l’immeuble allait beaucoup trop vite entre les étages, qu’aurait-elle donc penser de cette descente infernale ?
Il faisait à demi sombre. Quand Pablo rouvrit les yeux, l’espace d’un court instant, il se demanda s’il faisait nuit et cela le surprit car la journée avait passé en un clin d’oeil. Comment cela était-il possible ? Soudain, il prit conscience que ce n’était pas une obscurité nocturne, il était revenu dans un appartement. Ça sentait bon le vieux, un mélange d’eau de Cologne et de lavande séchée, une odeur épaisse agrémenté d’une pointe vive d’urine chargée en sucrerie. Pablo était heureux. Il se serait cru revenu au temps de Madame Carlotta, il ne manquait que les parfums de sa savoureuse cuisine. “Te voilà enfin revenu à toi… euh… le chien. Comment t’appelles-tu mon mignon d’ailleurs ?“ La vieille dame le regarda dans l’attente d’une réponse. Elle gloussa, et en s’approchant du buffet rustique qui trônait au milieu d’un salon où l’encombrement régnait, elle posa la regard sur le portrait de son défunt mari. “Tu t’appelleras Henri comme mon mari. Il aimait beaucoup les chiens tu sais. Il en a eu 7 tout au long de sa vie. Je m’étais juré qu’après lui c’était fini. Mais il ne faut jamais dire jamais hein et puis quand je t’ai vu sur le trottoir avec ton air hagard et ton poil sale, j’ai su qu’il fallait que je fasse quelque chose pour toi. Bienvenue mon cher Henri, tu es ici chez toi maintenant, j’espère que tu plairas avec moi. Tu dois avoir faim à présent. Viens, je vais te cuisiner un bon petit plat bien de chez moi. Je suis algérienne tu sais. Mais j’ai grandi en Alsace. Toute mon enfance je l’ai passé à Ribeauvillé, c’était charmant. Mon père travaillait chez Peugeot et maman ne travaillait pas. À l’époque c’était monnaie courante. Les maris au turbin et les bonnes femmes à la maison. Moi j’ai toujours aimé m’occuper de mon intérieur, Henri on ne peut pas dire que ça le passionnait la propreté. Il mettait un de ces bazars celui-là. Enfin, c’est fini tout ça. Mon Henri est allé rejoindre la terre sacré de ses ancêtres, quelque part dans la banlieue de Lille, là où maintenant il y a cet hypermarché Carrefour, le plus grand de France paraît-il. Même que, ça le rendait un peu maussade mon Henri car avant disait-il c’était la plus belle exploitation de choux de Bruxelles de la région. Des choux à perte de vue c’est quand même plus joli que des rangées de caddies, il me disait mon Henri avec son œil triste. Mais pourquoi je raconte tout ça moi hein ? Ah oui j’étais parti pour te préparer quelque chose de bon. Je vais te faire le plat préféré d’Henri, j’espère que tu aimeras. C’est une choucroute aux moules. Tu vas voir c’est fameux“ Pablo qui avait écouté le long monologue de la vieille dame sans ciller, se demandait si c’était un chauffage au gaz ou une climatisation réversible. Il penchait plutôt pour le chauffage centrale par le sol, car il sentait à travers ses coussinets la chaleur qui remontait de la pierre. Il avait chaud. Et quand Pablo avait chaud, c’était presque mathématique chez lui, comme un plus un égal deux, au-delà de vingt degrés Celsius, il avait une envie pressante de faire ses besoins. Il essaya de le faire comprendre à sa nouvelle maîtresse. Avec Madame Carlotta, ils avaient établi un code, il aboyait un coup bref, mais suffisamment fort, pour que la vieille dame qui était un peu dure de la feuille l’entendît. Peut-être était-ce également le cas de cette vieille dame puisqu’elle ne réagissait pas. Il ouvrit grand la gueule et libéra un puissant cri qui malheureusement n’eut pas la conséquence qu’il espérait. “Oh mais c’est que tu as faim dis-moi, Fatma va bien s’occuper de toi tu vas voir.“ Et elle s’absenta.
Un quart d’heure s’écoula. En temps chien, évidemment le temps avait paru beaucoup plus long à Pablo. N’y tenant plus, il avait déposé trois petites crottes sur le tapis persan usé jusqu’à la corde de Madame Fatma. “Oh mais alors Henri, tu t’es oublié mon pauvre. Décidément, vous vous seriez bien entendus tous les deux. Lui aussi tu sais à la fin, il avait des petits soucis pour… enfin tu me comprends pour faire sa crotte à l’endroit habituel. Pauvre Henri, lui qui était si soigneux de sa personne. Le voir comme ça, si honteux, parce qu’il ne savait plus qu’il ne fallait pas chier partout.. Ah le pauvre, le pauvre... Madame Fatma s’absenta à nouveau. Henri Pablo s’étonna que sa merde ait un parfum aussi subtil malgré le pigeon mort. Il la reniflait toujours quand la veille dame fit son apparition avec un rouleau de papier toilette à la main. Viens mon grand, je vais te nettoyer ton petit derrière. Estomaqué, Henri Pablo ne réagit pas. Madame Fatma joignant le geste à la parole, l’attrapa et l’attira à elle tandis qu’elle se laissait tomber dans un fauteuil crapaud, au velours lustré et dont la couleur écrue était devenu inégale avec le temps. Elle posa le chien sur ses genoux, comme s’il était s’agit d’un plaid ou d’un enfant, et elle entreprit tout bonnement de le torcher.
Henri Pablo n’en crut pas ses longues oreilles tombantes. Il y avait forcément quelque chose qui clochait. Tandis que Madame Fatma lui frottait vigoureusement l’anus, il ferma les yeux et réfléchit à la situation. Il savait que c’était trop beau pour être vrai. Retrouver un appartement bourgeois comme celui-ci alors que la veille il dormait la faim au ventre sur un trottoir glacé, il y avait forcément quelque chose qui clochait. “Voilà mon mignon, ton cucul est propre comme un sou neuf, on va pouvoir passer à table“. C’est tout à fait inapproprié pensait-il avec fureur. Je suis un chien et personne n’a le droit de me traiter autrement. C’est une insulte à ma race bon sang. Il sentit la rage monter en lui. Il eut envie de mordre la main qui l’humiliait. Et sans doute l’aurait-il fait, bondissant les dents en avant, s’il n’avait pas été troublé par l’image glaçante du pigeon aux cailloux qui lui revint en mémoire. Jamais il ne pourrait supporter cette maudite pitance à nouveau : c’était une question de survie. Il se laissa faire sans broncher. Et puis cette choucroute aux moules ça valait certainement le coup de rester indifférent aux gestes déplacés de Madame Fatma.
Les jours se ressemblèrent par la suite et les gestes se répétèrent. À chaque fois qu’il se soulageait, Madame Fatma n’était pas loin. Marchant nerveusement comme à son habitude, elle allait chercher le papier aux toilettes et revenait astiquer tout aussi nerveusement le derrière d’Henri. Au bout de quelques temps, le chien en vint même à aller chercher lui-même le rouleau. Il se faisait parfois encore honte d’endurer ceci sans chercher à lui échapper, ni même aboyer un petit peu pour la forme. En général, le titillement s’arrêtait quand la vieille dame lui apportait son assiette. Une fois repu, après avoir dégusté une vraie merveille de couscroute, plat typique de Madame Fatma moitié choucroute moitié couscous, Henri s’endormait la truffe le ventre ronronnant de bonheur.
Une interrogation : quel est donc ce Carrefour si grand de la banlieue de Lille... qui n'existe pas (du moins pas à ma connaissance -- enfin il a fallu quand même que j'aille vérifier sur un site bien informé) ? (Je constate que les Carrefours de la banlieue lilloise deviennent des sources d'inspiration presque majeures...).
- "Tout le monde semblait mû par une fièvre croissante" (un accent circonflexe sur le u de mu),
- "Ses manières délicates de renifler la merde le trahiraient toujours. " (on fait sauter la virgule qui n'a rien à faire dans cette phrase, et on met aient à la fin de trahirait).
- " t’imagines peuchère moi qui tirais des barriques d’olive" (peuchère en un seul mot - non ?- et un s à la fin de tirais),
- "Des dizaines de milliers de rouleaux de papier toilette envahissaient le boulevard de Cimiez." (un s à la fin de dizaine, mais pas à la fin de toilettes),
- "La vieille dame le regarda dans l’attente d’une réponse." (i manquant dans veille),
- "parce qu’il ne savait plus qu’il ne fallait pas chier partout." (chier est à l'infinitif),
- "pour que la veille dame qui était un peu dure de la feuille l’entendît." (le dernier verbe est au subjonctif et se pare donc d'un accent circonflexe).
- "le plus grand de France paraît-il." (accent circonflexe sur parait)
- "au velours lustré et dont la couleur écru était devenu inégal avec le temps." ( e à la fin d'écrue et inégale)
... et le verbe traîner s'écrit la plupart du temps avec un accent circonflexe (il y en a plusieurs dans le texte).
- "Il l’a reniflé toujours" --> il la reniflait toujours...
Ah, une dernière chose. "Ce faisant, il ne s’attirait pas les bonnes grâces des autres de sa race, qui le considéraient comme un chien chien à sa mémère et se méfiaient de ce chien précieux aux manières d’humain. " Il y a un peu trop de chiens dans cette phrase ! Un petit dégraissage s'impose, à mon avis (qui n'est pas très humble, j'en conviens)...
Merci pour ton message, et grand merci pour l'attentive lecture qui fut la tienne. Ton sabre laser auto correcteur ou stylo blanco n'a rien perdu de sa précision!
J'ai donc nettoyé et dégraissé, et c'est presque brillant (là c'est moi qui ne suis plus très humble).
Je te laisse, je vais aller jeter un oeil aux aventures bagnolesques (rien à voir avec Pagnol) de tes improbables personnages.
A tout de suite donc!
"pour que la veille dame qui était un peu dure de la feuille l’entendît." --> manque un i dans veille !
Et puis ceci, encore :
"quand Pablo avait chaud, c’était presque mathématique chez lui, comme un plus un égal deux, au-delà de vingt-degrés Celsius" : j'enlèverais le trait d'union entre le vingt et les degrés...
Après ça, ce devrait être tout à fait brillant...