(7)
Je ressasse le dernier jour de l'humanité, revenant dans notre cave où, planqués en famille, nous attendions la fin du compte à rebours.
La radio repassait le message des aliens en boucle, rappelait que ce n'était pas un canular, relançait le discours du président qui assurait essayer de rentrer en contact avec les autorités extra-terrestres. Mais comme les stations radios avaient été désertées, laissant juste le message automatique se dérouler, je n'ai jamais su s'il avait réussi.
Nous avons fermé la porte et enclenché le verrou. Autour de nous, il y avait toute la bouffe descendue de la cuisine, quelques vêtements et des objets persos. On a dû tous se dire que ce serait notre trou des prochaines années, tout en essayant de se convaincre du contraire. D'un regard, Maav et moi nous sommes compris : on songeait qu'on allait juste mourir là.
Je ne sais pas ce qui nous avait fait perdre absolument tout espoir comme ça. L'effet de masse je suppose : la peur générale nous a contaminés. Les annonces lugubres de la radio n'aidaient pas, mais aucun d'entre nous n'a proposé qu'on la coupe.
Les heures ont passé tout doucement. J'avais mille choses sur le cœur, mille choses à dire à ma famille, mais aucun mot n'est sorti de ma bouche. Les heures ont continué de passer. Puis la radio s'est tue d'elle-même, et on a compris. On a enfin appuyé sur « off » et on a attendu. Calé contre un mur en essayant d'avoir l'air tranquille, je caressais nerveusement ma gourmette.
Ils ont été putain de ponctuels.
Le sommeil me saisit à la gorge et le souvenir se confond avec un cauchemar.
(8)
« Non... non... »
Je suis traîné hors de la cave. Les larmes floutent ma vision. Quelqu'un beugle à s'en claquer les cordes vocales. Moi. Je hurle mais je ne me défends même pas. Mon ravisseur a la peau froide, il me retient fermement, celui de Maav me fait face.
Ma sœur me fait face, et je devine ses mots au mouvement de ses lèvres. Elle me fixe, égarée. Je la fixe aussi en serrant les dents. Le monde n'est qu'un amas de bruits sourds et de verres explosés. Je ne distingue plus ma maison, je ne vois rien d'autre que des débris d'espaces qui, un jour, ont constitué mon univers. Et Maav. Nous nous étudions d'abord en silence, laissant nos kidnappeurs (écusson bleu) causer dans le tumulte de notre monde en ruines. Je crois qu'ils se disputent.
Celui qui me retient est le plus près de la porte. Pourtant, il ne bouge pas. Ne sort pas.
Ma sœur me regarde à défaut de pouvoir se libérer.
(un écusson bleu)
Dans ses yeux, je revois les cadavres de nos parents restés dans la cave.
Je me suis dégueulé dessus, j'ai un goût acide immonde dans la bouche, je tremble, je chiale mais je ne crie plus.
« Sloan... »
Ils ne vont pas nous tuer. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment je le sais, mais ils ne veulent pas nous flinguer comme ils ont exécuté nos parents, d'une balle dans le crâne. La cervelle a giclé sur les escaliers et les murs. Nous a giclé dessus. Maav a plein de sang sur elle.
« Sloan... Sloan ! »
J'ai du sang sur moi. Maav se débat, tente de me rejoindre. Je devine ses tentatives avortées pour me tendre les bras, pour qu'on se console.
Soudain, je suis relâché. Poussé vers la porte.
Je ne comprends pas. Mon kidnappeur m'a lâché. Les deux aliens gueulent de plus belle. Celui de Maav sort son arme.
Ma sœur est toujours prisonnière. Elle ne perd pas une seconde (« cours ! »), elle ne perd pas une seconde pour hurler (« COURS ») et je la regarde en reculant et ma grande sœur, elle, a tout compris : « COURS SLOAN ! » m'ordonne-t-elle.
(écusson bleu)
Le kidnappeur de Maav tire sur l'alien qui m'avait capturé, et qui se tenait jusque là entre lui et moi.
Alors je cours, franchis la porte restée ouverte, traverse le jardin plus vite que jamais, débarque dans la rue... Y'a plus rien dans ma tête sinon du blanc, du rien. De l'instinct de survie pur et dur. Puis le coup de feu et...
(9)
Ma jambe explose de douleur.
Je me redresse d'un seul coup et m'érafle la tronche sur les branches du buisson. Je me replie aussi sec, la main plaquée sur mon visage qui chauffe sous les éraflures. J'ai la nausée, j'ai mal, j'ai à peine dormi et mon cauchemar continue...
Attends.
Le bruit de mon cauchemar a pas pu me poursuivre jusque là. Ou alors c'est bon, je suis officiellement chtarbé avec des hallu' auditives.
Je m'extirpe avec précaution et me relève sur mes jambes tremblantes. Le ciel s'éclaircit tout juste, pas besoin de vérifier ma montre pour en déduire qu'il est super tôt. Je me masse machinalement le genou et boitille pour atteindre le haut d'une côte, histoire de voir au loin. Mon cœur se serre mais je regarde sans me détourner. Ce n'est pas que mon cauchemar a dégouliné sur mon présent, c'est bêtement la réalité qui s'acharne.
À l'horizon, le Surveillant a stationné, grosse masse auréolée de lumière grâce à ses veilleuses en surabondance. En-dessous je devine une ville (un village) sur une colline. Le Surveillant ne mitraille pas la basse campagne et les déserts, il ne touche pas au paysage : il élimine juste les vivants. Il traque, guette, attend qu'on se regroupe et PAN !
Ou « KABOUM » ou je-ne-sais-quelle onomatopée de destruction utilisée en BD.
Y'a donc un village là-bas. La lande s'illumine brièvement dans un ultime impact, un feu se déclare, puis le Surveillant se casse, sa besogne accomplie.
Ma jambe me fait un mal de chien.
Je clopine pour retourner à mon abri et ne réalise qu'une fois assis que je suis agité de spasmes façon Parkinson. Une sueur froide me coule dans les yeux.
Putain de merde.
Ma voix éraillée me rassure un peu. Mes jurons me rassurent un peu. Un gars qui peut encore insulter à voix basse, même avec la mort aux alentours, un vaisseau alien et une jambe normalement guérie mais qui continue de l'élancer : c'est un gars qui vit. Et c'est cool de réussir à se dire « je suis encore vivant » avec de la conviction et assez de preuves pour l'alimenter. Là-bas, dans le village, y'a plus grand-monde qui doit pouvoir en dire autant.
Je sors ma bouteille d'eau, la secoue machinalement pour faire clapoter le peu qui me reste et la vide d'une traite. Mes autres gourdes sont à sec, je n'ai presque plus de bouffe... Le Surveillant a complètement mis les voiles. S'ils ont bombardé c'est qu'il restait un peu de peuple, s'il restait du peuple c'est qu'il y avait de l'eau et à manger. Voler des cadavres est malheureusement devenu nécessaire en six mois d'errance.
Je n'ai plus sommeil. Je roule mon plaid pour le ranger, balance mon sac à dos sur mes épaules, passe la bandoulière de ma grosse besace par-dessus mon crâne et hardi petit : direction le bourg détruit.
Dans ma caboche, mon cauchemar (souvenir) tourne et retourne à n'en plus finir. Maav mes parents Maav maman papa la cave eux moi Maav le sang mes parents la fuite la douleur mes tympans saturés par le bruit les explosions et les tirs et les battements de mon cœur. Et l'écusson bleu sur l'uniforme des aliens.
J'ai aperçu des écussons verts et rouges depuis. J'en ai déduit qu'ils sont divisés en équipes ou groupes. Si Maav est vivante (elle l'est) quelque part par ici, c'est avec les écussons bleus. J'ai besoin d'une piste de départ, et j'ai choisi celle-là, aussi faible soit-elle. C'est eux qui l'ont enlevée alors qu'on m'a inexplicablement relâché.
Mais bien sûr, le temps que j'en arrive à cette conclusion, j'étais loin, perdu et désespéré. Aucune idée de où se trouve leur putain de base bleue. Mais à force de marcher, je vais bien finir par tomber dessus. Et après... je verrai.
Je te le promets Maav, je n'abandonne pas. Je ne t'abandonne pas. Sinon autant se tirer une balle direct.
(10)
L'odeur de chair cramée me saute à la gorge à quelques mètres des premières maisons. La fumée s'élève avec une certaine majesté dans l'aube humide, elle masque les étoiles qui commencent à s'évanouir pendant que je traîne la patte sur un chemin caillouteux.
Le premier cadavre m'accueille dès mon entrée dans le village. Sa vue éclipse les maisons en grosses pierres noircies par l'incendie, le décor en pente, les arbustes vaillants plantés en temps de paix... Je ne vomis pas, mais je n'en suis pas loin. On ne s'habitue jamais vraiment à ça. À l'expression de souffrance gravée sur la face des morts, à la flaque de sang qui s'obscurcit en coagulant, aux habits déchiquetés, aux bras tendus en vain...
J'inspire par la bouche et détourne le regard. L'église, plus haut, voilà un bon point à atteindre, un but facile. J'avise un escalier et m'y dirige d'un pas lent et maladroit : mon genou me fait toujours aussi mal. Le cauchemar et la pluie à venir n'arrangent rien, je suppose. Je serre les dents et amorce péniblement la montée, une main contractée autour de mon flingue dans la poche de ma veste. C'est stupide, je n'ai jamais tiré de ma vie, pourtant sa présence et son contact m'aident à me détendre. On m'a rapidement expliqué comment m'en servir tout en me rafistolant la guibole. Ce n'est pas sorcier. Ce n'est pas dit que je fasse mouche en cas de danger, par contre (c'est même très peu sûr : j'étais une brêle à la carabine pendant les fêtes foraines) mais au moins, j'ai de quoi essayer de riposter au cas où.
D'autres morts sur ma route. La fumée me pique les yeux, la graisse humaine en train de brûler me colle au palais. Ma nausée se fait violente et régulière. Pour oublier, je pense à Maav. Pas à mes parents, ça fait trop mal, mais elle ça va. Parce que Maav est vivante. Je pense à elle en train de me faire réviser mes cours et je poursuis ma route vers l'église en essayant de ne pas fixer les macchabées.
Les dernières marches m'achèvent la rotule, j'ai l'impression qu'elle danse la samba un peu n'importe comment. Je m'écroule sur un banc face à l'église. Un brouhaha étouffé me parvient. La bâtisse a tenu bon en dépit de l'attaque survenue plus tôt et de celles qui ont dû précéder. Le clocher a été arraché, un bon paquet de tuiles se sont fait la malle (et décorent le parvis en mode miettes), des vitraux ont définitivement disparu et le verre, encore accroché aux montants des fenêtres, forme des gueules béantes hérissées de crocs. Des impacts de balles criblent aussi les façades mais quand même : elle a tenu bon. Et voir une église toujours debout et imposante, voir les vitres dégommées remplacées par des planches ou des cartons pour faire en sorte que le lieu reste un abri, voir cette grosse porte en bois toujours sur ses gonds, bah ça me fait du bien. Je n'ai jamais été croyant, mais j'ai toujours aimé les églises. On a beau dire, c'est un sacré symbole. C'est un peu l'humanité qui tient encore debout, ce que j'ai devant moi.
Okay, je dois avoir de la fièvre pour débiter ces conneries. Je renverse la tête en arrière et ferme les yeux, une légère bruine commence à tomber, ça me rafraichit et je manque de soupirer de bonheur. Ce qui me retient, c'est un crissement léger, genre porte qu'on pousse. Je redresse la tête immédiatement, le cœur dans la gorge et le flingue à moitié sorti de la poche, quand je comprends que je n'ai rien à craindre. Enfin, je crois.
Une femme est apparue sur le pas de l'église et me regarde avec des yeux épuisés, des yeux qui en ont trop vu. Elle entrouvre la bouche mais renonce à parler tout de suite. Elle se cramponne au battant comme si ses jambes ne pouvaient plus la porter, le visage blafard, la silhouette maigre et le cheveu coupé ras. Sa robe sale pend sur ses épaules et elle a l'air si fragile... elle a tellement l'air sur le point de s'écrouler que je lutte contre l'envie d'aller la soutenir.
J'ai beau essayer de jouer les durs, les contacts humains me manquent. C'est en partie pour ça que je les évite : loin des autres j'ai l'impression de mieux me blinder.
La femme finit par se détacher un peu de son amie la porte et amorce un pas qui, en fin de compte, n'est ni tremblant ni malhabile. Elle me jauge de son air morne, pince ses lèvres et finit par se tourner vers l'intérieur de l'église. Sa voix claire me parvient facilement :
Y'a quelqu'un.
Je me relève machinalement. Une seconde femme bouscule la première pour passer : elle est aussi blonde que l'autre est brune, elle est tout aussi sale mais possède toujours des hanches et une belle poitrine. L'autre doit être du genre à se laisser crever de faim : je suis incapable de lui donner un âge alors que la nouvelle doit facile avoir la quarantaine. Elle plante les poings sur ses hanches et m'observe avec dureté. Je me sens presque mal et j'en perds mon mètre soixante-dix sous l'autorité (quasi maternelle) qui se dégage d'elle :
Qui t'es ? D'où tu viens ?
Elle m'étudie de bas en haut sans pudeur et l'idée stupide d'arranger mes cheveux gras à moitié attachés m'effleure. À quoi ça servirait ? Je pue, je colle, je commence à être mouillé par la pluie et j'ai une tronche de zombie qui s'est roulé dans la terre. Je me racle plutôt la gorge et réponds :
Je m'appelle Sloan, je viens de...
Sans trop savoir comment le dire, je désigne la campagne derrière moi. Je n'avais même pas remarqué qu'on la voyait si bien d'ici : les arbres, les terrains auparavant cultivés qui esquissent encore vaguement des dessins colorés. Mon cœur se contracte en réalisant tout le chemin parcouru en vain et au hasard.
Un solitaire ?
Je hausse les épaules. J'ai un peu perdu de mes capacités de socialisation faut croire. La mâchoire de la blonde ne desserre pas et ses sourcils reste froncés. Elle est prudente... même plus que ça, et ça m'intrigue. J'ai pas une gueule d'alien quand même ! Sauf qu'ici, c'est manifestement elle qui fait la loi. Pas la brune sans âge qui continue de nous contempler avec ses yeux de chouette, pas les hommes éventuellement cachés dans les replis de l'église : elle. Si j'ai appris un truc à force de traverser des camps comme ça, c'est que les autorités d'avant ne sont plus en place. Peut-être qu'elle était maire, pour ce que j'en sais, mais quelque chose me dit que non. L'apocalypse donne sa chance aux petites gens.
Je bouge pas mal et je préfère rester seul, avoué-je en courbant imperceptiblement l'échine. J'ai vu le Surveillant cette nuit, j'ai entendu les coups de feu ce matin et...
Et tu t'es dit que t'allais piller les morts.
Et je me suis dis que j'allais pouvoir trouver à manger et à boire, corrigé-je. Je suis soulagé de voir qu'il y a encore des vivants ici.
On s'est planqués. Mais détrompe-toi, on a eu trop de victimes.
J'acquiesce. Y'a toujours trop de victimes de toute façon.
Je reste pas, promets-je prudemment. Mais si y'a moyen que j'aide en échange de quoi bouffer... ?
Elle se mâchouille la langue et je me dis que c'est gagné. Qu'elle ne veut pas, qu'elle n'a pas confiance en moi, qu'elle n'ose pas m'accorder sa confiance en tout cas, mais qu'elle n'a pas le choix parce qu'il y a trop à faire et qu'une personne de plus ça peut marquer la différence.
Tu sais soigner ?
Rapidement, réponds-je en grimaçant. Les bandages, les premiers soins, ça va. J'ai pris des cours dans un camps militaire. Sinon je suis débrouillard pour... enfin pour fouiller les décombres si vous avez des équipes.
T'as l'air de boiter, m'oppose-t-elle rudement.
Je déglutis et ravale une réplique cinglante. Je cesse de bouger même si je me suis déjà trahi.
Ouais, mais ça va.
En fait non, mais je ne tiendrai pas sans leur aide avec ce qui me reste de nourriture et mon absence d'eau.
Commence par les soins... viens.
Je ramasse mon barda et la suis du mieux que je peux. Elle a la démarche énergique et le port altier. Elle est impressionnante et je me mets à l'admirer un peu pour l'aplomb qu'elle s'efforce de montrer.
Quand on passe devant elle, la brune aux yeux de chouette nous suit. Elle m'accorde un sourire rapide, preuve que tout n'est pas encore mort au fond d'elle.
<br />Bon alors je t’avoue que j’ai fait genre une pause d’un mois après le chapitre 1, et là j’ai commencé le chapitre 2 en mode “je sais plus DU TOUT c’qui se passe”. Heureusement, Claquette a tout prévu, Claquette te rappelle que le narrateur est pas bien et qu’il se tape des petits délires dans sa tête (en même temps cet homme est SI SEUL n’as tu donc aucune pitié ?)(t’aurais au moins pu lui donner un cookie).
Et donc je me souvenais très bien de Maav, du coup finalement j’étais plus trop perdue. Voilà. Donc on va jouer carte sur table à partir d’ici, je te l’ai déjà dit, les histoires d’aliens et moi on est pas potes. Déjà parce que les aliens ça a été fait à toutes les sauces en veux-tu en voilà. Ensuite parce que la SF et moi, on est pas copaing. Et surtout parce que tu te retrouves toujours avec un gonz qui parvient à sauver le monde et à buter les aliens. Et je trouve ça triste, tant d’aliens qui meurent OUI VOILA, JE SUIS POUR E.T.
<br />Bon maintenant que ce point est abordé, on passe au suivant : j’adore ton histoire. Je l’ai commencée à reculons, en grognant “gnagnaaliensféchiégnagna”, mais plus je lis, plus je me dis que quand même, je peux faire fi des aliens si c’est pour trouver une narration et une histoire de cette qualité derrière. Parce que ça c’est du très grand Claquette (est-ce que toi aussi tu te vois comme un directeur de cirque là ? “et maintenant APPLAUDISSEZ CLAQUETTE LA MIRIFIQUE”).
<br />Je veux dire, aliens mis à part (OUI J’AI UN PUTAIN DE SOUCI AVEC EUX), cette histoire elle défonce tout. Ça me fait mal de dire ça, mais j’aime ce narrateur plus que je n’aime ceux de Meutes. Ok, ça me fait trop mal de dire ça. On va dire que je l’aime différement, mais que quand même, je l’aime très fort. J’essaie vraiment d’être constructive à ce stade là, je te jure. Je sais, on dirait vraiment pas.
<br />Bref donc j’ai commencé le chapy en râlant, on a eu les aliens qui ne sont pas à poil quand même (ou alors ils sont à poil avec un écusson bleu sur le front, et ce serait très drôle)(est-ce que les aliens ont des cheveux ? Parce qu’en barette ça peut carrément le faire). Mais j’aime bien Maav et ça m’a fait chier là qu’ils s’en prennent à elle. Et j’aime beaucoup le prénom Sloan. BREF.
<br />Là où tout m’a fait chialer, c’est quand on arrive à la partie où les aliens butent les gens du village (tristesse infinie). À partir de ce moment là, j’ai trouvé que la narration gagnait en justesse et en précision. Je crois que c’est ce qui me sidère le plus avec toi Claquette, cette façon que tu as de décrire les sentiments avec des mots très bien choisis, ce qui fait qu’on peut juste ce dire “CETTE ECRIVAINE A FARPAITEMENT RAISON”. J’ai jamais été dans un village en ruine, mais lorsque t’as sorti “Je n'ai jamais été croyant, mais j'ai toujours aimé les églises. On a beau dire, c'est un sacré symbole. C'est un peu l'humanité qui tient encore debout, ce que j'ai devant moi.” mon petit coeur a fondu et crié MAIS OUI, C’EST VRAI, JE PLUSSOIE CES PAROLES.
Il y a énormément de phrases que tu sors comme ça, qui sont intégrées à la narration, qui sont en phase avec ce que ce pauvre mec ressent, mais tu sais qu’elles ont tout autant de sens même sorties de leur contexte. (“ Ce n'est pas que mon cauchemar a dégouliné sur mon présent, c'est bêtement la réalité qui s'acharne.” > petit coeur QUI SAIGNE)
Bref, je promets pas d’être une addicte inconditionnelle pour cette histoire, tout bêtement parce que je préfère le fantastique à la SF, mais je pense que je vais aller zieuter le chapitre 3, car ton histoire m’intrigue vraiment beaucoup, et c’est dommage de se priver de si jolies choses <3 (et de cet homme qui a l’air quand même sexy HEIN BON, JE SAIS QUE TU KIFFES LES PETITES QUEUES DE CHEVAL)(ne lisez pas cette dernière phrase sans avoir pris connaissance du chapitre, sinon ça peut être mal interprété)
<br />Des bisouilles Claquounette !
Hier c'était un peu la fête d'Invasion : retour de BL de Danah, puis celle de Rach puis ton com' ahaha Tu es d'un enthousiasme démesuré mais je dois avouer que c'était drôle et agréable à lire. Merci pour ces compliments Léthé <3 Je pourrais très bien entendre que les histoires d'aliens ne t'accrochent pas et que tu préfèrerais arrêter, hein ? (et puis si ça te fait faire des trahisons aux persos de Meutes... Je sais pas s'ils vont s'en remettre ! (et où vois-tu l'aspect sexy chez Sloan ? xD Son côté sale et barbu t'attire ? (et madame c'est plutôt des chignons ou des catogans qu'il se fait, point de queue de cheval ! (c'est juste Ismael ça, nah :p )))
Je trouve aussi très dommage que les aliens soient toujours les méchants dans les films et qu'on les bute sans état-d'âme. Enfin, faut voir les aliens (dans "Alien" (justement) ils se comportent plutôt comme des animaux, des prédateurs... et la survie des humains dépend clairement de leur extinction) mais parfois, quitte à leur faire une société, je suppose que c'est comme chez nous : y'a des gens avides de destruction et d'autres qui préfère discuter)
Oui les soldats ont des cheveux :p (et des vêtements, ça me semble important de le préciser avec toi ahaha)
C'est vraiment chouette d'avoir relevé ces phrases que t'as aimé, merci ! J'ai jamais été dans un village en ruine non plus, hein :p Mais en ce qui concerne les églises c'est exactement ce que je ressens quand je rentre dans une. Il fait bon et frais et les sons résonnent et c'est beau et fascinant de beauté : c'est agréable <3
J'ai l'impression que ma réponse fait très pauvre, ais-je oublié des choses ?
Merci pour cette... cette énergie Duracell ! Je suis très touchée et j'espère que tu apprécieras la suite si tu poursuis !
Toujours rien à dire de négatif : je kiffe trop ! Tout est oppressant. Depuis le cauchemar jusqu'à la rencontre avec les survivants du village.
Les réflexions sur l'église et sa description sont super bien vues. Idem pour le ressenti de Sloan face aux deux femmes.
Je me laisse totalement porter. J'ai juste un peu peur que la suite me réserve des scènes un peu trop trash pour mes nerfs, mais on verra bien !
Quel bon choix que celui de la narration au présent : ça renforce encore l'impression d'immédiateté et de la seule nécessité du héros : la survie. Plus rien avant, rien encore après.
Je suis faaaaaaaan !
J’aime bien les onomatopées que tu balances pour figurer le bruit de la destruction. Je trouve ça bien vu, car grâce à ça, on visualise la destruction en style BD. (enfin c’est ce que ça m’a fait). Et ça va bien avec la culture de ton héros.
D’ailleurs, côté langage, la façon un peu crue de s’exprimer de Sloan « colle » bien avec l’atmosphère générale de de chaos.
(bon j’arrête de dire que j’aime bien, hein, sinon tu vas finir par prendre la grosse tête...)
La description de l’église m’a bien plu. J’ai juste ressenti une petite contradiction potentielle entre les « gueules hérissées de crocs » et le côté rassurant de l’église. Peut-être qu’il faudrait juste rajouter quelque chose qui souligne que ces gueules peuvent protéger ceux qui sont à l’intérieur. Bon enfin, c’est juste une idée...
Voilà notre solitaire soudain plus solitaire, avec la rencontre des « réfugiés » de l’église. Bien vu là encore la méfiance de tous envers tous.
Je file voir la suite.
Détails
Nous avons fermé la porte et enclenché le verrou : tiré le verrou ? mis le verrou ? tourné le verrou ?
Le sommeil me saisit à la gorge : je vois l’idée, mais quand on te saisit à la gorge, j’aurais tendance à penser que ça réveille, alors l’image ne me semble pas totalement fonctionner.
ses sourcils reste froncés : restent
J'ai pris des cours dans un camps militaire : camp
Houlà, déjà un énorme merci pour ces trois commentaires successifs ! J'ai pris le temps de corriger ce que tu me pointais avant de te répondre !
Tes retours me font extrêmement plaisir, je suis très très heureuse que ce début t'aie plut !
Oui, les cadavres dans le décor, ça aide plutôt "xD Je suis aussi plutôt soulagée que le ton de Sloan fonctionne. C'était une première pour moi, je crois, d'avoir un narrateur aussi cru. J'avais attaqué ce texte sur un coup de tête, à un moment où j'étais moi-même plutôt énervée je crois. Donc je ne réfléchissais pas plus que ça au langage et j'ai essayé de le conserver le plus possible. Ouf, ça marche !
(nan mais ma tête est toute pitite pitite tu sais ? 8D)
Merci encore Rach <3
L'atmosphère de fin du monde est parfaitement retranscrite, j'adore. Le fait, comme tu le dis, que l'apocalypse laisse une chance aux petites gens est, je pense très vrai.
j'aime bien la méfiance de la dame qui n'a aucune confiance en Sloan, mais n'a pas d'autres choix que de l'accepter...
Bon, allez, je me lance sur le troisième chapitre.
Ton enchaînement me va droit au coeur !