(IX)
Quand le réveil résonne dans les dortoirs et que les lumières de ma chambre s'allument, je suis déjà réveillé depuis plusieurs minutes. Mon corps me paraît lourd et maladroit quand je m'extirpe de ma couchette pour avancer, guidé par l'habitude, sous la douche. J'en suis à peu près au même point que la veille, ce qui me navre d'avance. Être Déviant me tuera à l'usure si mes supérieurs ou camarades ne le devinent pas avant.
Je me sèche avec soin, arrange mes cheveux blancs pour qu'ils ne barrent pas mon Triva et enfile mon uniforme avec une attention particulière. Après ma négligence de la veille, mon chef d'unité ne laissera passer aucune erreur ce matin.
Je fais mon lit et consulte l'horloge murale. D'un rapide coup d'œil, je vérifie que rien ne traîne – même si je ne vois pas ce qui pourrait traîner vu que je ne possède quasiment rien – puis ouvre mon Triva pour sonder le couloir au-delà du mur et de ma porte close. Mes voisins sont déjà dehors, les bras dans le dos, attendant l'inspection. Je fais couler mon Trigard sur la gauche puis la droite et remarque que tout le monde est presque prêt. Je n'ai plus d'autre choix que de quitter la protection relative de ma chambre. Une inspiration résolue plus tard, je sors, salue mes camarades et imite leur position en guettant l'inspection.
Face à moi, la cité sur le vaisseau s'éveille dans une aube grisâtre. Les premiers rayons du soleil percent néanmoins les nuages oblitérant déjà le ciel et jouent sur les édifices, ricochant sur les arêtes argentées des bâtiments comme une nouvelle variété de constellations. L'habitude me permet même d'oublier les dômes qui nous abritent. Le premier, le plus grand, englobe toute la cité pour protéger les Purs de l'atmosphère terrestre ; le second nous protège nous, soldats, de l'air que les Purs respirent à satiété et qui ne nous convient qu'à moitié. Nous sommes conçus pour vivre dans le milieu à conquérir, mais certains d'entre nous doivent passer une heure par jour – d'autres plus – avec un respirateur des Purs sur le nez. Nous rééquilibrons ainsi notre organisme tanguant entre deux mondes. D'autres, comme moi, n'ont besoin que de quelques minutes pour faire cesser les vertiges et les maux de tête, ce qui nous rend presque « parfaits » aux dires de nos supérieurs.
Nous vivons au cœur de la cité afin de nous sentir intégrés. De jeunes Purs viennent parfois visiter nos structures et nous remercier, ce qui avait tendance à m'emplir de fierté. Je doute que ce sentiment persiste.
Je suis tiré de mes pensées par le pas lent de mon chef d'unité qui remonte le couloir, s'arrêtant devant chaque soldat pour le rituel matinal. Je cille et me redresse imperceptiblement. J'ouvre rapidement mon Triva et retiens un soupir de soulagement : pas de mèche rebelle pour me glisser sur le front. Mon voisin de gauche s'en va pour déjeuner et le chef stoppe devant moi :
Soldat Ayaehl-nahir, bonjour.
Bonjour, monsieur.
Ses deux prunelles sont plantées sur moi tandis que celle de son Triva remonte pour Trigarder ma chambre.
Quelque chose à signaler, soldat ?
Rien, monsieur.
Parfait, bonne journée à vous.
Merci monsieur, bonne journée à vous.
Il continue son chemin et je pars en sens inverse pour aller au réfectoire. Je ne peux m'empêcher de regarder par la baie vitrée jusqu'à atteindre l'élévateur : la météo s'annonce mauvaise. Un crachin tombe déjà et brouille le dôme principal ; je doute que nous ayons à effectuer une nouvelle mission de l'envergure de celle d'hier. C'est un détail qui me rassure. Je n'ai pas hâte de ranimer l'image de la femelle me suppliant de rejoindre son petit.
Je descends au rez-de-chaussée des dortoirs puis sors dans la tiédeur contrôlée pour rallier le bâtiment d'en face, tout aussi gris et blanc que nos uniformes et notre vie. Les seules véritables couleurs de mon monde semblent être celles de nos unités, ornant les uniformes à l'emplacement de notre premier cœur situé au même endroit que celui des terriens. Il a beau avoir l'air de faire froid sur Terre – je devine le vent et la température à la mauvaise mine du ciel – cela doit toujours avoir plus de saveur que sous notre dôme.
Bonjour, Ayaehl-nahir.
Bonjour, Kobholt-malak.
À la fin de notre formation scolaire, seul moment où nous étions mélangés, rares étaient les membres de deux unités à rester en contact, même un contact de pure politesse. Mais Kobholt-malak et moi continuons de discuter de temps à autre, de jouer aux cartes le soir ou de sortir ensemble durant nos congés communs. Pour une raison qui ne s'explique pas, nous oublions assez facilement la couleur respective de nos logos d'unité. D'après lui, m'avoir aidé avec certains devoirs du temps de l'école nous a quelque peu liés, il a sûrement raison.
Aujourd'hui c'est journée initiative, m'annonce-t-il.
Ce n'est pas surprenant, réponds-je en passant le portique. La météo n'est pas des meilleures, et je ne sais pas si d'autres cachettes ont été découvertes ?
Je finis par l'interrogative, conscient de n'avoir pas été très à l'écoute des briefings la veille. Mon unité était descendue sur un village où un nombre conséquent de survivants se cachaient ; celle de Kobholt-malak, ainsi que deux autres, se sont divisées dans la région pour éradiquer d'autres réfugiés. Nous avons encore des émissaires sur le terrain il me semble, mais je ne crois pas qu'ils aient trouvé de nouveaux groupes de terriens. Kobholt-malak me le confirme en secouant la tête de droite à gauche :
Même si c'était le cas, me dit-il en saluant un membre de son unité au passage, je pense qu'ils attendront un peu. Afin de faire d'une pierre plusieurs coups, comme hier.
Je hoche la tête :
Journée initiative donc.
Oui. Tu sais ce que tu vas faire ?
Et toi ?
Nous avançons l'un derrière l'autre pour prendre notre plateau de petit déjeuner. Il me répond en scannant son bracelet :
Je dois commencer par me couper les cheveux, mon chef m'a déjà repris à ce sujet.
Il est vrai que sa frange menace de tomber sur son Triva. Beaucoup de Purs se sont absout de ce problème en rasant leurs cheveux. Nous, nous avons l'ordre sous-entendu de les garder, même très courts : ça nous rend plus humains, je crois, et ils tiennent à ce que nous gardions intactes nos différences.
Ensuite je pense joindre un bataillon, prendre une navette et traquer ailleurs dans le pays. Et toi ?
Il m'attend, debout avec son plateau. Je fuis son regard en faisant mine de me concentrer sur le scan de mon bracelet et le contenu du petit déjeuner : je ne sais pas quoi répondre. Puis l'idée me vient, totalement folle, stupide. Une idée que je ne peux pas confier, alors je la masque derrière un demi-mensonge :
Traque aussi. Seul.
Où ça ?
Sûrement dans le village d'hier, dis-je avec une nonchalance étudiée. Nous n'avons pas dû avoir tout le monde.
Seul, c'est risqué.
Tu ne m'en penses pas capable ?
Nous avançons lentement dans le réfectoire, retardant machinalement le moment où nous nous séparerons pour rejoindre nos tables respectives.
Oh si Ayaehl-nahir, tu en es capable. Mais prends un renfort, au cas où.
Je crois que j'ai envie de prouver un peu ce que je sais faire.
Tu veux leur prouver que ton erreur d'hier ne se reproduira pas, c'est ça ?
Je saute sur l'occasion et confirme :
Oui, mieux vaut que personne ne reste sur cette bévue.
Il me sourit, me souhaite une bonne réussite et s'en va à sa place. Je l'imite, étonnamment calme alors même que je viens de tisser un mensonge éhonté sur mes intentions et mes motivations, mensonge que je vais devoir répéter plusieurs fois et ce jusqu'à mon chef d'unité qui devra valider ma mission.
Je veux retrouver l'enfant de la femelle qu'on m'a garanti avoir abattu. Je me demande si, lui, au moins, a survécu.
Et, je l'avoue, je veux essayer de voir ces terriens de près si je le peux. Vivants.
(X)
Je suis l'un des premiers à me présenter au bureau du chef. Je suis toujours surpris de constater que, si les chambres des soldats sont dépouillées au possible, les bureaux de nos supérieurs sont toujours très personnalisés.
Je fais mine de ne pas détailler les diplômes déroulés et suspendus aux murs, ou les numérisations 3D du Pur lié – marié, diraient les terriens – à mon chef et qui trônent sur son plan de travail. L'imaginer rentrer chez lui – ailleurs dans la cité – pour y retrouver sa famille me perturbe toujours. Ici, il est celui qui a absolument tout droit sur moi. Assis dans son siège, aussi grand que moi qui suis debout, le Triva ouvert et un masque respiratoire sur la partie inférieure de son visage, il attend de m'autoriser ou non la mission que je viens lui réclamer.
Levant mes yeux de l'écran incrusté dans le bureau et sur lequel est ouvert mon dossier, j'expose mon désir de descendre seul avec le plus de clarté et de concision possible. Il m'écoute, hoche la tête de temps à autre, consulte mon dossier des yeux tandis que son Trigard demeure piqué sur moi. Quand j'ai fini, il s'octroie un instant pour faire délicatement glisser ses longs doigts sur l'écran, faisant apparaître ce que je reconnais comme étant mes dernières analyses cliniques.
Selon vos compétences et votre dossier médical, je ne vois pas de raisons de vous refuser cette mission, soldat Ayaehl-nahir, me dit-il finalement.
Je manque de soupirer de soulagement mais me retiens de justesse.
De quoi pensez-vous avoir besoin ?
Je songeais à éventuellement rester une nuit sur place, confessé-je. Peut-être plus si la situation me le permet.
Pourquoi une nuit ?
Je ne me laisse pas déstabiliser. Les questions sont normales, ils ont toujours interrogé la moindre de nos actions, je n'ai pas à m'inquiéter pour si peu. Je m'efforce de garder un ton assuré en expliquant :
Si des terriens cachés tentent une percée en extérieur, je peux peut-être me rapprocher d'eux et être plus efficace. Dans la pénombre, nous nous ressemblons un peu.
Très bien. J'en profite donc pour vous greffer une mission supplémentaire.
Je la connais déjà mais, là encore, qu'on me le répète fait presque partie du protocole.
Si vous trouvez des spécimens en état, jeunes de préférence, veuillez les ramener.
Oui, monsieur.
Votre bras, soldat.
Je tends mon bras droit et mon chef remonte ma manche pour tirer un fil de son bureau informatique et le brancher à mon bracelet. Je tressaille quand la connexion s'établit entre l'écran et l'objet implanté dans ma peau ; ça ne dure que cinq secondes avant que je puisse croiser les mains dans le dos, remercier et saluer mon chef pour sortir.
Mehj-nahir est le suivant. Nous nous saluons d'un hochement de tête, puis je me dirige d'un pas peut-être trop rapide vers la réserve. Je tâche de faire bonne figure et ne manque pas d'adresser un geste à chaque personne de mon unité que je rencontre. Beaucoup sont en groupe et, je le devine, prêts à disparaître dans un autre pays pour une chasse au terrien que j'appréciais avant.
Enfin, est-ce que « apprécier » est le verbe qui correspond ? Je m'exécutais, oui, j'éprouvais une certaine fierté à entendre que nous avions réussi, traquer me procurait une adrénaline bienvenue, mais « aimer » ça ? Je doute en réalité qu'aucun d'entre nous ne sache vraiment ce qu'il aime. Nous ne sommes doués qu'à ça alors, par défaut, nous croyons y prendre plaisir. En réalité nous faisons notre devoir. Je regrette encore de ne plus y arriver, comme si l'horizon s'était brouillé.
Ce qui n'est que justice m'échappe étrangement depuis que je suis Déviant.
Dans la réserve s'activent des soldats novices sous les aboiements de leur instructeur. Ils sont très jeunes, certains doivent avoir deux bonnes têtes de moins que moi, je ne peux m'empêcher de me souvenir de ma propre personne, exécutant la même tâche à leur âge. Ils portent l'uniforme scolaire, qui ne diffère pas tant que ça de ce que sera leur uniforme de soldat : c'est la même coupe près du corps, la même absence de couleur. La différence majeure est qu'à la place de l'écusson de soldat, il y a une bande argentée sur le blanc immaculé de l'ensemble.
Soldat ? m'interpelle une voix encore fluette.
Je présente mon bracelet au scan qu'un jeune tient dans sa main. Les demandes exigées par mon chef – et qu'il a normalement déjà préparées – lui parviennent. Il hoche la tête avec fermeté et disparaît entre deux étagères. J'attends derrière le comptoir mais n'ai pas le temps de m'ennuyer qu'il revient déjà en portant une petite caisse.
Voilà, soldat Ayaehl-nahir, proclame-t-il avec conviction et ce qui me paraît être une pointe de fierté. Bonne mission à vous.
Je le remercie et sors. Heureusement que j'ai fait vite, cet endroit débordera bientôt de soldats impatients de partir. J'étudie le contenu de mon bagage tout en me dirigeant vers ma chambre : nourriture et boissons, une bonne arme, des recharges, une trousse de premiers soins, un masque respiratoire et de quoi dormir. Rien de bien nouveau, mais savoir que j'ai tout me conforte dans l'assurance que mon chef n'a rien remarqué me concernant.
Je ne passe dans ma chambre que le temps de remplir mon sac et me le sangler sur le dos. Je replie la caisse pour la poser contre ma porte afin que les plus jeunes viennent la récupérer plus tard, mais je me fige sur le seuil.
Et si je ne revenais pas ?
Cette éventualité m'apporte une brusque frayeur en même temps qu'un début de soulagement. Ne serait-ce pas la solution, de fuir ? Je ne pourrai pas me cacher éternellement alors peut-être que...
J'aimerais emporter quelque chose d'ici, au cas où, mais je n'ai rien. Pas d'image numérisée de famille ou de proche, pas d'objet récupéré en mission, pas de cadeaux. Je ferme donc le battant sans regret, énervé par ce rien dont je n'arrive plus à me satisfaire.
Mais en avançant dans le couloir pour rallier l'entrepôt, mes cœurs se pincent. Si j'avais pu, en réalité, c'est toute la chambre que j'aurais emmenée.
(XI)
L'astronef est minuscule. Je profite de l'absence de passager supplémentaire pour glisser mon sac sur le siège arrière. Devant moi, une jeune recrue me dit d'attendre avant de me lancer sur la piste.
L'entrepôt, divisé en huit hangars, couvre toute la surface inférieure du vaisseau. La sortie cinq est ouverte, tout au bout, et je vois les piétons lutter contre le vent qui s'engouffre et s'enroule autour des astronefs, à l'allure de pointes de flèche. Ceux qui travaillent près de la porte d'évacuation sont harnachés et portent des bottes lestées pour ne pas risquer de dégringoler sur Terre d'une façon peu recommandable.
Un astronef de bonne taille passe devant le mien – cinq soldats y sont confortablement installés – et j'obtiens l'autorisation de partir juste après eux. Mon bracelet déjà connecté à l'appareil a l'air de vibrer de contentement quand j'enclenche les moteurs. De la main gauche je m'oriente dans la bonne direction, puis commence à rouler doucement sur la piste de départ. L'autre vaisseau rentre les roues, passe en vol stationnaire une seconde avant de prendre de la vitesse et de disparaître à l'extérieur. Je l'imite et ne peux retenir un sourire quand je quitte le vaisseau pour le ciel.
Pas de dôme ici, pas de tension sur mes épaules, personne pour me percer à jour. La matinée est avancée, la pluie tombe plus dru sur la bulle qui me permet une vision à 360 degrés. D'une commande, je m'assure que l'eau n'entrave plus ma visibilité et je prends de la hauteur pour rejoindre mon but sans me faire repérer.
Durant la nuit, nous avons eu le temps de mettre une bonne distance entre le village attaqué la veille et nous. Le vaisseau a beau être immense, il ne couvre qu'une fraction de notre population et se cantonne à un secteur de la Terre. D'autres sont répartis sur le reste de la planète, je n'ai donc pas à quitter le périmètre.
Pas la peine, de toute façon. À la rigueur je songerai à cette option plus tard. Pour l'instant, la seule chose qui m'importe c'est le village que je compte bien atteindre en moins d'une heure terrestre.
La carte m'indique une base au sol, pas très loin, et j'ai le temps de m'inquiéter une nouvelle fois avant de relativiser : le village est trop éloigné pour que des soldats s'y rendent. Je soupire et me concentre sur mon vol.
Dehors le ciel gronde et l'horizon est un amas de nuages sombres. Il me faudra sûrement un abri dès que je me serai posé.
Dans la lignée du chapitre précédent : le ton est beaucoup plus neutre que quand c'est Sloan le narrateur, mais ça sert très bien le propos. Comme Ayaehl-nahir est un individu "programmé", on s'attend bien à ce qu'il s'exprime clairement, factuellement et froidement. Et même quand ses pensées vont vers l'émotionnel (qui doit être pour lui tout nouveau à gérer puisqu'apparu avec sa "déviance"), il est normal qu'il continue à avoir un ton modéré.
Je trouve aussi très interessant le statut que tu as donné aux soldats. Ni intégrés aux humains, bien qu'ils aient été conçus pour leur ressembler, ni aux Purs que leur existence même destine à servir. Et même si ceux-ci ont l'air de faire des démarches pour leur faire croire le contraire. Mais pour Ayaehl-nahir, on perçoit confusément qu'il se sent peu à peu plus proche des humains. Sur la forme, tu as utilisé des "ils" et des "eux" quand ils parlent des purs pour le montrer, et ça marque bien la distance (considérable !) entre eux et lui. En revanche il parle des "Terriens" (et non des "humains" qui marquerait une différence d'espèce), qui n'est après tout qu'une différence géographique...
Encore une fois je trouve ça brillant !
Juste 2 petites remarques :
" il attend de m'autoriser ou non la mission que je viens lui réclamer." : j'enlèverais le m' devant autoriser (plus joli et plus "militaire")
" Je ferme donc le battant sans regret, énervé par ce rien dont je n'arrive plus à me satisfaire." : le sans regret est contredit par les phrases d'avant et d'après. Il a l'air d'en avoir, justement, des regrets.
Encore mille merci pour ta gentillesse et ton enthousiasme Isa ! Juste avant le PaCNo, de tels commentaires tombent à pic ! (c'est la magie de PA ça, y'a toujours un truc qui tombe à pic)
Je suis bien contente que la différence entre les deux te plaisent. Je me doute que c'est moins "fun" ou rythmé du côté d'Ayaehl, mais ça me tenait à coeur d'avoir les deux points de vue, et je pense que c'est important.
Encore merci !!
Ce nouveau chapitre continue à nous montrer le visage de l'envahisseur. Quoique ce Ayaehl-nahir ne semble plus trop savoir s'il est bien de ce côté là. Ses doutes et ses questionnements nous le rendent plus "humain" malgré son apparence différente.
Il prend un grand risque à ainsi vouloir se rendre seul sur une Terre où il sera vu comme hostile. Pourtant, sa démarche, courageuse, prouve son envie de se fixer ainsi qu'une volonté d'aller au fond des choses malgré les risques. Sa rencontre avec la "femelle" l'a marqué, sans doute plus qu'elle n'aurait du et il éprouve de plus en plus de mal à dissimuler qu'il est un Déviant. Il le dit lui-même : a-t-il déjà apprécié la traque ?
Ses questionnements et doutes sont, je trouve, bien amenés.
Un bon chapitre qui continue à nous montrer ces extra-terrestres dans leur camp où je trouve, au final, beaucoup de similitudes avec les armées terriennes (le fait qu'ils jouent aux cartes...).
Je vais aller lire la suite.
Déjà merci d'avoir repris ta lecture ! La suite ne viendra malheureusement pas tout de suite parce que j'ai un travail de correction énorme à fournir sur ce texte, et j'ai été plus tentée par mes autres projets que par celui-ci ces derniers temps.
Tes commentaires me font en tout cas très plaisir ! Il y a effectivement de grosses similitudes (mais je crois que je vais enlever les cartes, on me disait justement que c'était très terrien comme activité)
En tout cas, Ayaehl est paumé, c'est le moins qu'on puisse dire ahaha