En suivant la crête depuis une journée entière, Galabin et Joël avaient pris de la hauteur. Le chemin bordé d’herbe en pente douce propice aux joyeuses allées-venues de Savane avait laissé place à un sentier plus étroit, plus caillouteux, et ils venaient de descendre de cheval pour encadrer au mieux le poulain par sa gauche, où un ravin menait droit sur une falaise. C’est alors qu’ils entendirent pour la première fois un bruit lointain, une sorte de mélodie. Le ciel était dégagé, et en se hissant encore un ou deux mètres plus haut, la cime des derniers arbres ne gênait plus leur vue. Ils entendaient, de plus en plus nettement, un air familier. Et soudain, elle apparût. La longue procession des poursoliens, faite d’une soixantaine de charrettes, de deux cents hommes, femmes et enfants, et d’autant de chevaux. En milieu de cortège, ils devinèrent la présence des trois dragons d’eau, tractés par dix-huit puissants chevaux de traits. Et même s’ils devaient faire un effort d’imagination pour les distinguer, le chant de route qui accompagnait toujours la migration de leur tribu leur parvenait en revanche distinctement. L’immense chœur qui unissait en une seule toutes les voix de leur peuple leur arrivait en plein coeur, faisant vibrer leurs propres poitrines.
Les larmes de Joël furent les premières à sortir, à ce moment du chant où les voix d’hommes s’enfoncent pour former un sol solide et vibrant sur lequel poussent et s’envolent les voix des femmes, hautes et libres. Il aurait juré, à ce moment-là, entendre la complainte que sa mère lui destinait. Galabin, immobile et hébété jusqu’à cet instant, trouva grâce aux larmes de son ami le courage d’affronter sa propre peine. Ils partaient. Les siens partaient, et il n’était pas avec eux.
Les deux garçons s’étreignirent, sans quitter des yeux pour autant le défilé de la troupe, et laissèrent leurs deux peines s’exprimer jusqu’à ce que le dernier char ait complètement disparu à l’horizon, et même un peu après.
Savane avait ainsi eu le temps de téter et de s’endormir, ce qui leur laissa tout le temps de se remettre. Tout en mâchant longuement un morceau de pain rance, ils avalèrent leur derniers sanglots et s’essuyèrent avec leur manches en laissant sur leurs joues quelques traînées marrons comme derniers témoins de leur peine.
Une fois Savane réveillé, ils reprirent leur route le long de la falaise. Ils purent contempler, plusieurs heures durant, par delà une ceinture arborée, la vaste plaine jaunie qui avait accueilli leur tribu ces dernières semaines, et même, encore plus loin, l’ombre bleutée des Monts Épineux, où Galabin avait fait la rencontre d’Amandrille. Une fois le col passé, ils virent avec soulagement que le terrain était moins accidenté de l’autre côté de la crête, où une pente herbeuse douce s’enfonçait dans la forêt, avant de ressurgir, dans les mêmes teintes claires, au bas d’une vallée fertile. Ils avaient d’abord reconnu les alignements caractéristiques des cultures en escalier sur le flanc d’une montagne proche, avant de distinguer un cours d’eau. De leur point de vue si éloigné, il semblait immobile, mais il dégringolait vivement depuis le col voisin avant de s’assagir en pénétrant dans un village d’une centaines de toits.
Comme la veille au soir, ils s’arrêtèrent pour préparer leur camp une bonne heure avant que le soleil ne disparaisse derrière les Monts Épineux. Ils pénétrèrent dans la forêt et avancèrent jusqu’à un clairière herbeuse, à proximité d’un ruisseau fin comme un lacet que Galabin avait cependant entendu de loin. Il connaissait bien ce cours d’eau, et même s’il ne s’y était jamais rendu depuis ce chemin, il le trouva facilement. Ils y firent un petit barrage pour l’élargir, puis descellèrent les chevaux. Ces derniers n’attendirent pas d’être délestés de leurs charges pour commencer à se restaurer, mais pour les garçons, il n’était pas question de manger tant qu’ils n’auraient pas bâti un petit enclos sûr pour le poulain et sa mère. Heureusement, Joël n’en était pas à son coup d’essai, et il menait les opérations avec efficacité et intransigeance.
– Pas assez longue cette bûche, il faut que tu m’en trouves une d’au moins un avant-bras de plus, et si elle pouvait être un peu plus épaisses ce serait bien aussi.
– J’ai vu un tronc abattu pas loin, mais trop lourd pour que je le déplace seul, tu viens cinq minutes ?
– Prends Cama pour t’aider, t’as une corde dans ce sac. Je m’éloigne pas de Savane.
– Pas la peine de le couver autant ton poulain, il a déjà une maman je te rappelle.
– Excuse-moi, tu t’es déjà occupé d’un bébé de trois jours ?
Se cherchant sur le ton de la plaisanterie, les garçons n’en travaillaient pas moins avec beaucoup d’efficacité et de sérieux, Galabin ramenant troncs et grosses branches et Joël les arrimant solidement entre elles et aux arbres alentours à l’aide de quantité de ficelle de grande qualité, qu’il récupérerait scrupuleusement le lendemain. Une faible hauteur de clôture était suffisante pour dissuader le jeune poulain dans ses tentatives de saut désordonnées, et l’affaire aurait pu être bâclée en deux fois moins de temps, mais le perfectionnisme de Joël n’était un secret pour personne. Heureusement, il était au niveau de la patience de son ami, aussi ce dernier respecta-t-il ses directives jusqu’à ce que l’enclot soit digne d’être revendu à bon prix.
– Cette fois c’est bon, tu es satisfait ? se fit confirmer Galabin. Quand je pense qu’on va le démonter demain matin… sans ça il serait encore là dans dix ans.
– N’exagère pas, le repris Joël, tu n’as pas ramené que du chêne ! Dans ce milieu ombragé, je ne donne pas plus de trois ans au noisetier.
Galabin leva les yeux au ciel d’exaspération, et constata par la même occasion qu’ils avaient encore devant eux quelques minutes d’ensoleillement.
– Je vais chercher un peu de petit bois. Avec les bûches dont t’as pas voulu on pourra se faire un bon feu. Ce soir, il faut qu’on parle de la suite du voyage.
– Je viens t’aider, Savane est en sécurité maintenant.
– Tu en es sûr ? provoqua Galabin avec une inquiétude feinte.
– Arrête ça, sinon ton petit bois va servir de renforcement !
La nuit était vite tombée. Joël, assis en bordure de la petite clairière, rangea la pierre à feu de son grand-père, et tendit les mains devant les flammes qui commençaient doucement à s’élever. Face à lui, son ami mangeait en silence, sans chercher à engager la conversation. Il semblait attendre que Joël s’exprime, et ce dernier se faisait prier.
Toute la journée, ils avaient vu s’approcher d’eux une crête caillouteuse, dentelée, qui aurait pu les conduire au col de la Sifflante en une petite journée de marche, pour peu qu’ils se sentent capables d’y mener les chevaux. Pour les deux juments expérimentées, ce n’était pas un problème. Elles avaient déjà marché en montagne, et avec un bon encadrement des garçons, elles pouvaient emprunter cette voie. Mais il aurait fallu attacher Savane à sa mère, ou mieux, à Cama, qui était la seule d’entre eux assez robuste et assez calme pour ne pas risquer de paniquer ou de perdre l’équilibre en cas de dérapage du poulain. Hélas, cela était bien trop prématuré. À cause de lui, ils ne pouvaient d’aucune façon s’engager sur cette nouvelle crête sans danger, et Joël se sentait bien incapable de le formuler ainsi devant son ami, qui avait déjà manifesté son agacement vis-à-vis de ce nouveau-né encombrant. Aussi, il s’en tint à la déclaration suivante :
– On peut pas encore tenir Savane en longe, je ne lui ai même pas encore présenté le licol.
Galabin n’eut pas besoin d’en entendre plus. Il hocha la tête, et décréta :
– Alors c’est décidé, on redescend vers la vallée et on prendra le chemin en lacet qu’on a vu. Les pentes seront bien moins raides, en l’encadrant comme aujourd’hui on devrait bien s’en sortir.
Au lieu de profiter de cette belle réaction, Joël s’enfonça :
– Galabin, ça va nous faire perdre un temps fou. Je sais que tu veux retrouver Ondine au plus vite, alors, si tu veux qu’on se sépare, je peux comprendre. Je passerai par la vallée et toi et Cama prendrez par la crête. On se retrouve de l’autre côté.
– Non ! On voyage ensemble, quoi qu’il arrive.
– Je peux m’en sortir seul.
– Je sais, marmonna Galabin.
Voyant l’embarras de son ami, Joël n’insista pas. Il ajouta juste, en guise de remerciement :
– Désolé d’avoir emmené Savane. Je reconnais que c’était une erreur.
– Non, je suis pas d’accord. Tu es son dresseur, tu ne peux pas l’abandonner.
– Je ne suis pas son dresseur officiel, selon les lois de la tribu.
Galabin sourit en envoyant une tape dans les épaules de son ami, qui venait de s’affaisser de tristesse.
– La tribu, elle est loin maintenant, dit-il. Et Savane est super. Il suit bien, ne s’arrête que quand il a besoin de repos, son équilibre est parfait, il se laisse approcher, caresser, et aujourd’hui, j’ai vraiment senti qu’il comprenait dans quelle direction on allait.
– Plutôt vers où on voulait le diriger, rectifia Joël. Pour ce qui est de la direction, on y est pas encore.
Galabin laissa échapper un éclat de rire. Il retrouvait son Joël.
– Il va apprendre vite, pas vrai ?
Joël acquiesça, en glissant un regard vers le poulain endormi. En le lui destinant, son grand-père l’avait gâté. Issu d’une lignée de leurs chevaux de selle, non pas des plus rapides, mais sans aucun doute des plus dociles et solides, Savane avait tout le potentiel pour devenir un cheval aussi doux et intelligent que sa mère.
Le lendemain matin, Galabin plia seul le camp. Il récupéra jusqu’au dernier bout de ficelle que Joël avait utilisé la veille, tournant autour de son ami qui, tout ce temps, caressait Savane de la tête à la queue, et jusqu’au bout des sabots.
– Ça se passe vraiment bien, admirait-il. Tu es formidable Savane.
Bien que vivant avec leurs chevaux, les poursoliens avaient rarement l’occasion d’assister au travail des dresseurs sur les poulains, et ne les rencontraient souvent que lors de l’étape finale de débourrage. En voyant Joël passer et repasser ses mains sur la croupe, les flancs et l’encolure de Savane, Galabin réalisait la fragilité du lien originel entre homme et cheval. Joël lui fit observer :
– Il bouge un peu encore quand je passe trop près de sa bouche, regarde.
– Il recule d’un pas, c’est pas grand-chose. Comparé à tous les moments où il ne sait pas rester immobile une seconde c’est un exploit.
– C’est une sorte de communication. Il ne bouge pas quand les caresses sont agréables, et quand il est gêné, il bouge. Ce qu’on va chercher, au début, c’est que je puisse le gratouiller où je veux sans que ça le gêne.
Galabin hocha la tête, comprenant que le passage en longe n’était pas pour demain. Il finit d’accrocher sur le flanc de Cama la toile de tente et les quatre piquets de bambou qui leur permettaient de passer la nuit à l’abri du vent et de l’humidité en les sanglant avec la sacoche double, qui était encore pleine d’eau et de vivres. Ils n’avaient attaqué que les provisions transportées par Brousse.
– Voilà, toute la ficelle est dans ton sac, les chevaux de plus de quatre jours sont prêts à partir, on attends plus que vous.
– On peut y aller ! décréta Joël.
– Dès que Savane aura fini de téter, déchantèrent les garçons en chœur.
Ils atteignirent le village de Pacisole en milieu d’après-midi, après trois siestes du poulain et une descente laborieuse entre arbres et broussailles, où il n’avait pas été aisé de mener les chevaux. Galabin avait fini par se souvenir qu’il possédait toujours la machette de la naine et s’en était servi pour leur ouvrir le chemin. Les buissons, sous les coups de lame, tombaient devant eux comme les feuilles en automne, et il n’avait pas cessé de chanter ses louanges jusqu’à ce qu’ils atteignent les premières cultures en escalier qui dominaient le village.
– Merci ! s’exclama Joël en montant sur Brousse pour s’engager au petit trot sur le chemin sécurisé et bien déblayé qui serpentait entre les champs. Tu vas enfin ranger ton nouveau joujou flippant.
– Pas sûr, ça me donne un style sympa quand je l’accroche à ma ceinture tu ne trouve pas ?
La journée était belle, comme les rues de Pacisole. Les façades des maisons étaient ornées de pierres sculptées, de fleurs épanouies et de fer forgé. Les enfants couraient, les oiseaux chantaient, la brise embaumait. Il ne manquait, pour que le tableau soit parfait, que les sourires sur les visages des gens.
– Tu vas enfin ranger cette machette ? siffla Joël entre ses dents.
– Je l’ai fait il y a deux rues, ça ne change rien, répondit Galabin tout bas. Peut-être qu’ils n’ont pas l’habitude de voir des chevaux.
La traversée d’une cour ouverte sur trois écuries, inhabitées à cette heure, leur refusa cette hypothèse.
Savane, qui avait dans un premier temps rechigné à traverser les rues peuplées, et n’avait avancé que flanqué d’une jument de chaque côté, était maintenant excité par les odeurs de chevaux et de foin.
– Tu crois qu’on pourrait laisser les chevaux ici ? demanda Joël. Il y a du foin, des boxes, ils pourraient se reposer jusqu’à demain, ça leur ferait pas de mal.
– Je sais pas, je le sens pas trop, c’est bizarre. On dirait qu’il s’est passé quelque chose ici. Tout à l’air très bien entretenu, les rues dallées sont propres, les treilles bien taillées, chaque maison a des volets repeints, et pourtant j’ai vu que plusieurs d’entre elles avaient des vitres fissurées ou cassées. Et regarde, ici, cet abri est tout défoncé.
En approchant, les garçons constatèrent que la porte d’un des box avait visiblement été arrachée, et que quelque chose avait laissé de profondes entailles dans le bois le long du mur intérieur. Ils passèrent à côté du bâtiment sous une arche et débouchèrent sur la place du village, où régnait une ambiance particulière. Les grands volets des commerces étaient tous tirés, à l’exception de ceux d’un atelier de menuiserie, qui s’ouvraient, béants, sur un amas de meubles et d’outils en tout genre, pour la plupart cassés ou partiellement brûlés, que l’artisan sortaient de sa boutique les uns après les autres.
– Je crois qu’ils ont été attaqués, dit Galabin. Mais je suis d’accord avec toi, cela ferait du bien aux chevaux qu’on fasse une halte ici. Allons voir cet homme.
L’homme en question s’avisa de leur venue en leur jetant le même regard en biais que ses congénères, sans cesser de travailler, même lorsqu’ils furent arrêtés devant lui. Galabin dut l’interpeller pour qu’il daigne s’interrompre et l’écouter.
– Bonjour, nous voudrions faire halte dans votre village jusqu’à demain. Voudriez-vous nous offrir le gîte en échange d’un coup de main ? Je peux porter des charges lourdes, et mon camarade est doué avec le bois.
Joël adressa un petit signe de main à l’homme, dont l’expression demeurait glaciale. Il eut un grommellement difficile à interpréter, et retourna dans son atelier.
– Ça promet d’être sympa, le séjour ici, chuchota Galabin à son ami.
Mais Joël ne l’écoutait pas. Il était captivé par une sorte de morceau de plancher abîmé à ses pieds. Lorsque le menuisier réapparu, il lui demanda de claire voix, son intérêt ayant chassé sa timidité naturelle :
– C’est un plateau de charrette, ici ?
Avec méfiance, l’homme répondit :
– Ou ce qu’il en reste, oui.
– Ça pourrait m’intéresser. Dans quel état sont les roues ?
– Les roues n’ont rien, je les ai juste démontées pour réparer les cornières. Y a du boulot sur le châssis, faut remplacer plusieurs planches, mais il est assez haut pour y adapter une bâche.
Joël hochait la tête avec sérieux, et Galabin comme l’artisan avait compris qu’il envisageait l’achat de cette ruine, ce qui avait manifestement délié la langue de l’artisan. Ils discutèrent encore un moment des travaux à envisager, et Joël finit par conclure :
– Il se peut que cet engin nous soit utile. Je peux vous aider à remettre cette charrette sur roue avant la fin de la journée, si vous me la cédez pour un prix avantageux.
Comme Galabin s’agitait, il ajouta à voix basse, juste à son attention :
– Si nous mettons Savane dans la charrette quand il dort, nous gagnerons beaucoup de temps sur le voyage.
Obligé de lui accorder cela, Galabin s’inquiétait cependant de la largeur et de la pente des chemins de montagne qu’ils seraient amenés à emprunter. Il laissa tout de même les négociations se poursuivre, prêt à intervenir si les choses s’accéléraient trop. L’homme finit par donner son prix :
– En prenant tout ça en compte, je dirais, quatre-cent trente couronnes.
Joël secoua la tête avec déception, constatant tristement :
– C’est beaucoup plus que sa valeur, même si elle était déjà pimpante et bâchée.
– Et qu’est-ce qu’un homme des plaines connaît à la valeur des choses, râla l’artisan, laissant pour la première fois transparaître clairement son hostilité.
– C’est simple, répondit Joël sans s’offenser, ma jument ici présente vaut presque exactement le prix que vous me proposez pour cette charrette en morceaux. Mon grand-père en personne l’a dressée selon la tradition réputée de notre tribu, et le nombre d’heures qu’il y a passé dépasse de très loin les quelques jours qu’ont dû vous demander la fabrication de ce véhicule sommaire. Ce que j’ai devant moi ne doit pas valoir plus de quarante cuivrades, et comme je vous propose mon aide pour la reconstruire, j’aurais apprécié une offre plus proche des trente.
Bouche bée, l’artisan ne disait plus rien, mais il était évident que les estimations de Joël étaient justes.
– Un poursolien connaît toujours la valeur de son cheval, fanfaronna Galabin.
Le menuisier sembla les considérer d’un œil nouveau. Il resta un moment silencieux, puis annonça :
– Finalement, vous pourrez peut-être m’être utile à l’atelier aujourd’hui. Vous tombez plutôt bien, et il se trouve que j’ai une chambre de libre et qu’un ami à moi, qui a emmené ses bêtes paître ailleurs, à laissé un champ inoccupé.
L’arrangement fut donc conclu, au grand soulagement des garçons, qui suivirent leur guide jusqu’à un champ que Joël jugea suffisamment bien clôturé pour qu’il consente à y laisser ses chevaux.
Malgré le fait qu’ils soient accompagnés par un habitant du village, les regards hostiles des gens qu’ils croisaient étaient toujours là. Comme il sentit leur gêne, le menuisier finit par leur dire :
– Il faut les excuser. On n’a pas souvent des poursoliens par ici. Et quand on voit le chaos que ces deux gamines de chez vous ont semé ici avant-hier, on peut comprendre leur méfiance.
Pour les remarques:
jusqu’à un clairière herbeuse --> une
qu’un ami à moi, qui a emmené ses bêtes paître ailleurs, à laissé un champ inoccupé --> a laissé
Cette phrase n'est pas très claire (et il y a deux fois artisan) :
Joël hochait la tête avec sérieux, et Galabin comme l’artisan avait compris qu’il envisageait l’achat de cette ruine, ce qui avait manifestement délié la langue de l’artisan.
Me réjouis de découvrir ce qu'on fait nos deux camarades hahaha ! J'aime bien cette chute !
Beau weekend !