Les deux étaient restés figés devant le bijou que tenait Flora, leurs têtes se frôlant, baissées vers l’éclat du pendentif. Elle finit par lever les yeux vers Eric.
— Où as-tu trouvé ça ?
Eric se redressa, percevant l’émotion dans la voix de Flora, croisant dans le regard de la jeune femme un espoir, une question. Des questions, même. Quelque chose dont il ne mesurait pas pleinement l’ampleur.
— Hermès me l’a confié avant de partir. Il l’avait avec lui je suppose. Je ne pense pas qu’il voulait qu’on sache ce qu’il m’avait donné.
Il se tut, et regarda de nouveau la beauté du pendentif. Il reconnaissait bien évidemment le symbole. La signification de celui-ci, dans le contexte actuel, revêtait une importance cruciale pour Flora. Elle ne se doutait encore de rien, mais Eric commençait à comprendre que ce bijou était la clé d’un mystère bien plus vaste qu’il ne l’aurait cru.
Flora manipulait le soleil éclatant, les deux parties s’étant étrangement soudées sans que l’on puisse voir le moindre interstice, au point qu’il sembla impossible de les séparer à nouveau. Comment Eric avait-il pu tomber sur l’autre moitié de ce collier ? Il était invraisemblable que sa mère ait chéri jusqu’au bout ce bijou et que presque dix ans après sa mort, Flora tombe enfin sur la partie manquante. Elle avait toujours su qu’il manquait quelque chose à ce pendentif, qu’il était vide en son centre, incomplet. Eric disait l’avoir reçu discrètement des mains de Hermès. Elle commençait à craindre ce qui pouvait se cacher derrière.
Sa tête lui faisait mal, et elle sentait les coups d’une masse invisible contre ses tempes. Il lui était difficile de garder les yeux bien ouverts, et serrant le collier dans sa main moite, elle retourna s’asseoir sur le canapé. Ses doigts enserrant son crâne, elle se mit à réfléchir. Les évènements étranges semblaient la poursuivre, et Flora devait se forcer à rester logique et cohérente malgré l’invraisemblance de ce qui se passait. Eric, quant à lui, était resté près de la chambre, appuyé contre l’encadrement de la porte. Il regardait Flora sans la voir, perdu dans ses pensées. Il en avait oublié ce qu’on lui avait demandé au départ, de faire passer la jeune réincarnation de Gaïa dans une zone sécurisée. Lui qui pensait avoir pris ses distances avec ceux qui se chargeaient de mener par le bout du nez des hommes et des femmes crédules pour servir leur propre dessein, il se demandait finalement s’il n’était pas lui-même en train d’agir comme ces moutons, réalisant une action qu’il ne mesurait nullement.
Dans cet appartement situé au coeur du passé de la ville, les cloches de Notre-Dame résonnaient non loin, indiquant l’heure tardive. Le Destin semblait jouer aux dés, en laissant le soin au hasard de transformer la vie d’une jeune femme marquée par le temps, par son passé, mais aussi par les pages d’un futur qu’un simple pendentif paraissait capable de présager. Y avait-il un moyen pour Flora d’échapper aux drames qui s’annonçaient, à la complexité des épreuves qui l’attendaient ? Plongés dans leur réflexion, ni l’un ni l’autre ne virent, discrètement appuyé contre le rebord de la fenêtre à l’extérieur, la petite créature noire aux yeux jaunes qui assistait à toute la scène depuis plusieurs heures. Semblant en avoir vu suffisamment pour savoir ce qu’il lui fallait répéter au moment opportun, elle cligna des paupières et s’évapora dans l’obscurité, sans laisser de traces. C’était l’heure.
Flora se leva. Subitement, sans montrer la fatigue qui appuyait sur ses épaules nouées. Depuis combien de temps était-elle avec cet homme dans son salon ? Il ne fallait pas laisser des évènements pareils s’installer dans sa vie. Elle inspira profondément, et se tourna vers lui, décidée. Eric la dévisagea sans comprendre, surpris de ce changement dans son regard.
— Je pars. Je ne suis pas celle que tu crois. J’ai fait un rêve qui n’en était pas un, et d’accord, je veux bien admettre qu’il existe des choses que je ne croyais pas possibles. Mais je ne peux pas te suivre, j’ai une vie ici. Non ! fit-elle en levant les mains, voyant que Eric s’approchait, l’air inquiet. Je te laisse partir. Tu n’as pas besoin de moi, tu trouveras quelqu’un d’autre.
Elle se dirigea vers la porte, récupérant au passage son manteau et glissant ses pieds dans ses bottes fourrées. Eric la retint d’un geste, une lueur de panique dans le regard.
— Mais tu ne peux pas Flora ! Ce que je t’ai expliqué est vrai, tu es en danger !
La jeune femme soutint son regard, l’air décidé.
— Le seul danger qu’il y ait, c’est d’être avec un inconnu chez moi. Je sors, j’ai besoin de prendre l’air. Et je compte sur toi pour être parti avant que je ne revienne.
Elle contourna le jeune homme abasourdi, et ouvrit la porte de son appartement. Eric se retourna dans un dernier espoir, complètement dépassé par le revirement de situation.
— Et le collier Flora ? Le collier ! Tu as reconnu ce que je t’ai apporté, il doit bien y avoir quelque chose à régler avec ça, tu ne penses pas ?
Flora se figea sur le bas de la porte, le bras tendu contre le chambranle. Son sang ne fit qu’un tour. Le pendentif. Sa mère, peut-être son père. Une bouffée de rage l’envahit, et elle ouvrit la main qui retenait depuis de longues minutes le pendentif. Il tomba au sol en un cliquetis dramatique.
— Rends-le à son propriétaire. Je n’en veux pas.
Et elle s’engouffra dans l’escalier en colimaçon. Le choc avait été rude pour Eric. Désemparé, il reprit son souffle, réfléchissant le plus vite possible pour trouver une solution à la situation qui lui avait parfaitement échappée. Lui qui pensait pouvoir s’en sortir, que Flora était réceptive ! Il fit un tour sur lui-même, cherchant un soutien inexistant dans l’appartement à présent vide. Il entendit le fracas de la porte palière quatre étages plus bas, et sursauta. Il fallait réagir.
— Merde ! lança-t-il d’un air rageur.
Il attrapa son manteau, et s’en fut à la suite de la jeune femme.
La buée du souffle excédé de Flora la suivait comme la vapeur d’une locomotive lancée à toute allure. La jeune femme trépignait à l’intérieur. Elle réalisait qu’elle était partie trop vite de son appartement, sans être certaine que le gars qui y était sûrement encore ne lui vole le peu de bien intéressant qu’elle possédait. Elle regrettait presque d’avoir lâché le pendentif. Sa main humide se resserrait à présent sur le vide, le même que son coeur avait cherché à combler en découvrant le collier.
Elle marcha rapidement sur le boulevard Saint Germain, et longea les murs des immeubles qui précédaient la Seine. Elle emprunta la rue des Bernardins, avant de traverser enfin le pont de l’Archevêché. Les rues étaient désertes, le square Jean XXIII regorgeait de son lot de démunis, attendant que la nuit froide s’évanouisse. Elle continua jusqu’à la rue du Cloître de Notre-Dame, et ralentit la cadence quand elle commença à apercevoir la place du parvis. Un vertige la saisit, et elle se retint de justesse contre le mur de la cathédrale. La force de la pierre, la puissance des voeux et des prières cachées entre ses murs semblèrent lui donner un regain d’énergie, et Flora reprit sa marche jusqu’à se tenir au centre de la place Jean Paul II, devant la gigantesque oeuvre que les Hommes avaient offerts à leur foi.
La rosace semblait l’observer telle une mère souriante et compréhensive, tandis que les beffrois l’effrayaient presque de part leur posture autoritaire. Qu’était-elle venue chercher en ce lieu si emprunt de beauté et de croyance ? Les rois côte à côte le long de leur galerie l’observaient avec dédain, les portes noires et closes en disaient longs sur ce qu’elle ne pouvait obtenir ici. Le Jugement Dernier représenté sembla la juger trop vite, trop tôt. Personne ne viendrait l’aider à remonter le temps et à fuir les derniers événements.
Son regard se perdit dans les hauteurs, vers les gargouilles si célèbres de Notre-Dame. Le bruit d’une péniche passant sur l’eau à sa droite lui offrit quelque réconfort, se rassurant de ne pas être si seule devant une telle oeuvre. Mais un mouvement dans les hauteurs retint son attention. Quelque chose avait bougé dans les remparts.
Flora fronça les sourcils, plus très sûre de ce qu’elle avait vu. Elle secoua la tête, eu de nouveau un souvenir de son rêve, et sursauta lorsqu’elle sentit une main sur son épaule. Elle se retourna vivement, reculant de quelques pas. Mais ce n’était qu’un vieil homme, fatigué et édenté. Il lui sourit néanmoins.
— Que fais-tu là gamine ? Tu sais qu’il est tard. Ce n’est pas le moment d’être ici.
Flora chercha son souffle, son coeur désirant à tout prix à sortir de sa poitrine. Elle parla par-dessus le tambourinement du sang contre ses tympans.
— Merci monsieur, désolée… Je me baladais, je vais rentrer chez moi.
Il hocha la tête, mâchant sa langue et remontant sur ses épaules son manteau trois fois trop large.
— D’accord, rentre vite. Et puis si tu as une petite pièce pour moi, je …
Mais il se tut, les yeux grands ouverts sur un point derrière Flora, vers la cathédrale. Une terreur se lisait dans son regard. La jeune femme se sentit fondre sous une peur primitive, et elle du se forcer à se retourner. Une silhouette se redressait, se relevait sur des jambes longues, très longues, trop longues, comme si elle s’était réceptionnée après un saut de plusieurs mètres.
Le vieillard derrière elle émit un son inintelligible, qui se transforma en un gargouillis. Il agrippa néanmoins l’épaule de Flora et la tira vers lui. Elle sentait les effluves de la mauvaise haleine, de l’absence d’hygiène, de la vie dans la rue, et se maudit de penser à cela dans une situation pareille.
— Petite, il a sauté, je l’ai vu, il a sauté ! Il a sauté d’en haut, de tout là-haut, je l’ai vu petite ! Pars, vite ! Viens, pars !
Flora le regarda un instant, mais ne voulait pas perdre de vue la silhouette qui tranquillement se rapprochait. Elle n’était qu’à quelques mètres. On pouvait apercevoir une peau brune sous les éclats des réverbères, cachée par une combinaison en tissu noir. C’était un homme, c’était certain. Elle percevait les muscles et le torse bombé d’une masse surhumaine. Il allait les dominer d’au moins un mètre. Flora eu enfin le réflexe de reculer de quelques pas, et buta contre le vieil homme qui ne l’avait pas lâché et qui murmurait « vite petite, vite ! » sans s’arrêter.
N’y tenant plus, l’homme lâcha l’épaule de Flora et s’en fut en trébuchant. Il tomba une première fois, se releva et fonça vers l’Hôtel Dieu, ses frusques le suivant comme une trainée de voiles déchirées. Flora ne savait plus où regarder, craignant de tourner le dos à l’inconnu qui semblait avoir sauté du haut des galeries. Et ce qui devait arriver arriva. Le vieil homme s’effondra une dernière fois dans un râle, et ne se releva pas.
La nuit était redevenue silencieuse. Tétanisée par la scène, par le corps du vieillard secoué de tremblements, par la taille gigantesque de l’homme qui lui faisait face à présent. Flora savait qu’elle n’était pas bien grande, mais près de l’inconnu, même Notre-Dame semblait vouloir se faire oublier. Le géant s’accroupit, posa un genou à terre, et retira la capuche sombre qui recouvrait ses cheveux et le haut de son visage. De longs tatouages bleus fusaient sur sa peau, finissant de la terrifier. Le cri qu’elle retenait depuis longtemps s’évanouit dans sa gorge, et elle contempla l’homme qui se tenait face à elle, son nez tordu, ses pommettes saillantes et sa carrure de géant.
— Bonsoir Flora.
Même sa voix semblait vouloir forcer les entrailles de la Terre à lui obéir. Les jambes fléchissantes, Flora se fit violence pour se ressaisir. Elle était sûre que le pauvre homme gisait mort à quelques mètres d’elle, mais elle-même n’avait pas encore été tuée. Le colosse la regardait à présent avec un sourire qui aurait pu être aguicheur, mais semblait surtout vouloir montrer un dédain immense pour la petite créature qu’il avait sous les yeux.
— Je m’appelle Granyel. Et je suis venu t’aider.
Tous les signaux d’alertes possibles que Flora possédaient en elle semblaient hurler en même temps. Non il ne venait pas l’aider, et non, il n’avait rien à voir avec un homme quelconque. Pas avec cette taille, pas avec cette voix, pas avec ce corps, pas avec ses tatouages. Elle sentit la nausée la gagner, déglutit et releva la tête, inspirant autant d’air qui lui était possible.
— Qu’est-ce que vous me voulez ?
Elle avait voulu paraitre confiante, mais elle fut tout de même surprise par la puissance que recelait sa voix. Le dénommé Granyel haussa un sourcil, surpris lui aussi. Il sourit et montra deux canines longues, trop longues pour être celles d’un type qui viendrait l’aider.
— Je te l’ai dit. Je suis venu à ton secours. Tu es très importante pour nous, tu le sais ? Te voir comme ça en plein milieu de la nuit, avec ce gars puant derrière toi me fend le coeur.
Flora doutait même qu’il exista un coeur assez grand pour alimenter un corps aussi imposant, mais serra les poings à l’idée que le pauvre vieux était mort, et que lui avait vraiment voulu lui venir en aide. Comment avait-il pu mourir aussi vite ?
— Est-ce que vous l’avez tué ?
Le colosse fronça les sourcils imperceptiblement, mais ne bougea pas d’un iota sa musculature.
— Je ne l’ai pas tué, annonça-t-il calmement. J’ai juste précipité sa fin. On meurt tous un jour tu sais, et son jour était arrivé.
Comment avait-il fait ? Il ne l’avait pas touché ! Il n’avait rien lancé, pas tiré avec une arme ! Flora sentait son coeur s’emballer et se sentie fléchir sous un nouvel accès de fatigue. Elle fit un pas vers la droite, vers le fleuve, et le colosse en fit un sur sa gauche. Flora fronça les sourcils. Elle fit un pas en arrière, il fit de même en avant. Elle leva la main droite, et il l’imita encore dans un grossier jeu de mime et dans une précision déconcertante. Il anticipait tous ces gestes, et la stupeur dans le regard de la jeune femme semblait satisfaire la masse qui se tenait devant elle.
— Comment faîtes …
— Tu te demandes comment je sais ce que tu vas faire ? fit Granyel simultanément. Je le sais parce que c’était écrit. Tout est écrit Flora. Je savais que je te retrouverai là, sur cette place miteuse. Je savais que tu me poserais la question. Et je savais que le chérubin allait arriver.
Elle ferma les yeux brièvement, sentit une main sur son épaule et un souffle devant elle. Flora sursauta, et vit Eric se tenir à ses côtés, essoufflé, le manteau ouvert et les cheveux en bataille. Le géant avait reculé, comme s’il s’était approché trop près d’une source chaude. Il observait Eric avec des petits yeux mauvais, la tension dans ses bras semblait menacer les coutures de sa combinaison pourtant large. Mais son sourire annonçait des couleurs orageuses. Eric pressa doucement le bras de Flora, la rassurant et la poussant à se reculer. Mais elle ne réagit pas. Eric s’adressa à Granyel.
— Nous n’avons pas tous signé le Livre. Tu ne sais pas tous des évènements à venir, et tu le sais très bien. Tu n’as rien à faire ici, démon. Pars.
La masse s’était dépliée sur toute sa longueur, et trônait à plusieurs tête au-dessus des deux jeunes gens. Eric tira fermement le bras de Flora et se glissa devant elle. Il marmonnait et agitait ses doigts avec frénésie, sans lâcher du regard le colosse devant lui. Il s’était préparé à cela, il n’aurait pu l’éviter. Granyel sourit et montra ses dents, amusé.
— Tu as eu ta chance, mon petit coeur. Laisse-moi élever la gamine au rang qu’elle mérite. Vous n’avez rien à lui offrir, tandis que mon maitre lui servira la gloire !
Sans prévenir, dans une rapidité improbable, il se jeta sur le jeune homme. Eric poussa subitement Flora en arrière qui s’écrasa quelques mètres plus loin. Il leva sa main face à Granyel, qui abattait ses deux poings sur la tête de son rival. Mais le coup ricocha sur une cloche invisible, enfonça Eric dans le sol et broya les pierres du parvis de Notre-Dame.
Le colosse grimaça, se redressa et hurla de toutes ses forces. Les pierres jaillirent du sol et s’élevèrent en un nuage de débris. Flora cru s’évanouir devant la scène si invraisemblable, pressant ses mains contre ses oreilles meurtries. Elle se releva, trébucha et retomba, puis se releva encore et couru jusqu’à l’escalier de la crypte quelques mètres plus loin. Eric la suivit brièvement du regard, tandis que Granyel enrageait de voir sa cible s’enfuir. Le jeune homme leva sa main droite vers le fleuve, derrière les arbres et les statues de la place, sans quitter des yeux le monstre devant lui. Une vague gigantesque, puante de vase, se dressait tel un mur près d’eux. Granyel et Eric échangeait des mots que Flora ne pouvait entendre sous le vacarme des pierres qui s’acharnaient à détruire la protection invisible d’Eric. Une chaleur pesante apparut, fit bouillir l’eau de la Seine qui se changea en un long tourbillon. Flora tentait vainement de se redresser par dessus le muret des escaliers de la crypte, ne croyant pas le spectacle que lui offraient ses yeux. Granyel hurla une dernière menace, couru vers Flora, éclatant au passage des plaques de pierre sur le sol. Mais Eric se tourna vers lui une dernière fois, et abattit l’eau à présent brulante sur son adversaire. Les dernières pierres s’effondrèrent, l’eau gicla sur les rochers et les canalisations éclatées. Flora sentit sur ses pieds l’eau ruisseler dans les escaliers, sans la brûler. Elle reprit son souffle, contemplant Eric qui s’agenouillait près de la silhouette de Granyel, les nuages de vapeur se dispersant autour de lui. Elle entendit son râle profond, qui fit vibrer ses entrailles. Le colosse disparut.
Notre-Dame sonna trois coups.
Un Bon chapitre dans l'ensemble, ça se tient en tout cas, mais j'ai plein de petits détails de relevés. C'est parti !
- J'allais râler parce que ben c'est pas très prudent de dire "je pars, et quand je reviens tu as intérêt à être parti !" à quelqu'un que tu ne connais pas dans ton appart, mais ça va après coup apparaît bien la peur qu'elle se fasse voler. Par contre je présume du meêm coup qu'elle a une de ces portes d'entrées qui se ferment à clef quand elles se ferment ? ou alors elle a bien confiance en ses voisins..
- J'apprécie beaucoup qu'Eric s'paerçoive que peut-^tre il n'est pas si indépendant que ça et du coup en oublie toute sa mission, ça le fait parître très humain !
- Je ne suis pas parisienne, mais j'ai du mal à croire qu'en soirée il y ai personne devant notre dame. je veux dire : c'est au centre de Paris, je pense qu'il y a toujours du passage, surtout en soirée où les gens vont au resto, en reviennent etc.
- "— Merci monsieur, désolée… Je me baladais, je vais rentrer chez moi." : ce n'est définitivement pas ce que je dirais à quelqu'un qui arrive derrière moi, en pleine nuit, sur une place où il y a plein de place, pose sa main sur mon épaule pour me parler. Je lui lancerais plutôt un regard de travers en mode "vous faites pas ça, laissez mon épaule tranquille", et je me casse, au cas où c'est un mec chelou. Voilà, perso je ne remercie pas les gens qui ont des intentions pas clairement identifiables seconde 1 et ça me fait très bizarre que ton héroïne, qui en plus vit à Paris, aka la ville où il y a des milliards de relous, d'ailleurs très probable qu'elle se soit déjà faite embêter dans le métro cette petite, ça me fait très bizarre qu'elle remercie le premier bonhomme venu qui lui pose la main sur l'épaule de façon très invasive et paternaliste.
- Je ne comprends pas pourquoi le mec reste avec elle au lieu de fuir direct. Et s'il reste pour qu'elle fuie, pourquoi il ne lui attrape pas le bras et la force à courir ? je trouve ce passage un peu étrange.
- "Il allait les dominer d’au moins un mètre." : il grandit en marchant ?
- Ah mince ! j'ai cru que le vieil homme avait fait une crise cardiaque en courant ! manifestement, non ?
- "Pas avec cette taille, pas avec cette voix, pas avec ce corps, pas avec ses tatouages." : c'est quoi cette discrimination au faciès pour les personnes grandes et musclées et tatouées ? :p au delà de la blague, il y a vraiment la phrase "les tatouages bleus achevèrent de la terrifier" qui m'a fait tiquer, parce qu'en soit des tatouages bleus c'est pas terrifiant, je pense qu'il faudrait que tu expliques mieux en quoi ils le sont. Parce u'ils ont une forme particulière qui évoque des sensations très fortes en ton héroïne, par exemple, tu parles de peur primitive à un moment, je pense que tu pourrais continuer à travailler cette notion de terreur archaïque.
- Aaaalors le combat. je trouve, pour commencer, que tu répètes beaucoup trop "c'est in vraisemblable", "elle n'en croyait pas ses yeux", toutes les choses de ce genre. En plus, a priori, si tu décris quelqeu chose d'incroyable à tes lecteurs, tu peux insinuer l'idée sans avoir à le dire textuellement que ton héroïne n'en croit pas ses yeux, car a priori, le elcteur a la même réaction que l'héroïne.
Ensuite, il y a la vague qui est tirée de la Seine, si j'ai bien compris ? Si c'est bien cela, alors après le passage de l'eau, il y a des immondices partout devant notre dame, voire même potentiellement un cadavre d'une personne qui a été poussée dans l'eau/qui s'est suicidée. Faut pas oublier que plein de gens jettent leurs déchets dans les cours d'eau, et que nos fleuves sont crados. D'ailleurs, j'ai bien ri parce que quand Eric fait bouillir l'eau de la Seine j'ai direct pensé que si quelqu'un sautait à l'eau ça faisait un petit cadavre rôti. Voilà, faut aimer l'humour noir après 0:-D
Sinon il y a cette question du Livre et ces affaires de signatures qui m'intriguent beaucoup.
Plein de bisouuuus
« - J'allais râler (…) ses voisins.. » -> Comme tu as du le lire après, il s’agit d’une porte sans poignée extérieure (Eric lui prendra les clés des mains à leur retour car il ne peut pas ouvrir la porte sans celles-ci). Flora espérait simplement que le type se barre en claquant la porte, jouvencelle qu’elle est, sachant qu’elle avait les clés dans la poche de sa veste. Je peux perdre du temps à le préciser dans mon texte, mais je n’en ai pas particulièrement envie. Concernant l’idée farfelue qu’elle quitte son appart en y laissant un parfait inconnu, j’ai essayé de me mettre à la place de la personne. Personnellement, et je ne pense pas être la seule à penser comme ça, je serai très mal si cela m’arrivait. Au delà de l’histoire ici, on vient te dire que t’es en danger parce que tu assures la sécurité d’un monde en proie à la guerre, tu retrouves le collier de feu ta mère peut être donné par le daron que t’as jamais vu, t’as l’impression que tu vas mourir tellement ton corps te fait mal, tu as des flashs toutes les 5 minutes d’un rêve bien chelou, et t’as ce type qui soit t’as stalké, soit dit vrai. Dans les films, on aurait peut être une nana badass qui aurait envoyer paitre le gars, appelé les flics, puis finit de regarder sa série sur Netflix avec un pot de Ben&Jerry, mais c’est pas Flora. C’est une jeune femme paumée dans sa tête, entre ce qu’elle veut être et ce qu’elle a toujours du paraitre, qui a réagit selon le moment, comme un gamin. C’est trop dur de réfléchir à la situation ? Ok, je ferme les yeux et dans 10 secondes, POUF ce sera fini. Bref, elle se barre, mais est assez lucide et mature (oh ça oui) pour en avoir des regrets en sortant de son immeuble.
- « Je ne suis pas parisienne, (…)en reviennent etc. » -> Alors sur Paris, il y a toujours du monde, c’est vrai. Surtout que près de Notre Dame, on a l’Hotel Dieu et la préfecture de police dans la rue en face. Il y a des caméras, bien entendu. Il y a une sortie de parking Vinci aussi. Il est près de 3h du matin selon les cloches, et même en semaine, il y aura surement des gens en train de glander dans le coin, touriste ou pas. Peut-Être même que certains ont filmé avec leur téléphone ! Ce serait ouf. Après, par expérience vu que j’y ai passé un sacré paquet de temps, t’as pas grand monde dans le secteur passé 1h du mat’ en semaine. Mais ce serait logique de penser que des caméras aient filmé la scene, identifié les personnes, j’ai déjà écrit l’idée pour un potentiel retour en France, à l’avenir. Mais là, tout de suite, ça ne sert clairement à rien à mon histoire. Et si je devais me baser sur toutes les choses concrètes qui empêcheraient les événements de se passer comme j’en ai envie, ça n’irait pas loin. je crois même qu’aucun bouquin n’aurait vu le jour. T’imagines si t’avais une centaine de personne qui avaient filmé Hagrid sur sa moto quand il est venu déposé Harry chez les Dursley ? Ca aurait été un sacré bordel. Dont Rowling s’est bien passée de créer.
"— Merci (…) de façon très invasive et paternaliste. » —> Alors, oui, si t’as envie d’énerver un mec que tu connais pas, si t’es hyper douée en selfdefense ou que ta gazeuse est prête à sortir de ta poche, réponds lui en mode vénère. Mais l’instinct de survie sympa qu’on a généralement quand on est à Paris (ou ailleurs), c’est de désamorcer la situation, avant qu’elle ne devienne critique. Bien entendu, tu vises les parties génitales si t’es agressé, mais je pense pas qu’on ferait les malines si on était la seule pécore dans un lieu pareil avec un clochard qui pourrait, en effet, se montrer agressif. Le « sil vous plait pardon excusez moi », c’est plus du genre « je m’en vais j’ai rien d’interessant au revoir’. Puis elle est toujours sonnée notre petite Flora, elle atterrit petit à petit de sa soirée mouvementée; Elle n’aurait pas été capable de se défendre si on l’avait attaqué, c’est clair et net. Personnellement, il m’est déjà arrivé de me faire agresser, et à part les deux ceintures que j’ai eu au judo quand j’avais 7 ans, j’ai pas grand chose pour me défendre à part prier et viser les corones.
- "Il allait les dominer d’au moins un mètre." : il grandit en marchant ? —-> Bah, non, mais il se rapproche… Perspective ?
Ah mince ! j'ai cru que le vieil homme avait fait une crise cardiaque en courant ! manifestement, non ? —>, oui, en effet, liée à la consommation excessive d’alcool et peut être au Sida qui s’est choppé en couchant avec la meuf chelou à Quimper quand il avait 23 piges.
"Pas avec cette taille(…) de terreur archaïque. —> Je n’aurai pas parlé de discrimination, ce serait absolument débile venant de moi. Mais je comprends qu’il manque une description supplémentaire, je vais la travailler.
-« Aaaalors le combat. la même réaction que l’héroïne. » —> après recherche, j’ai utilisé en effet deux fois le mot « invraisemblable » dans mon chapitre, dont une fois au début quand elle tient le collier dans sa main. La seconde étant lorsqu’elle était à côté de Granyel. Si tu trouves que j’ai encore mal écrit ici, je vais en parler avec d’autres lecteurs autour de moi que je pourrais soudoyer moyennant de la bouffe.
Ensuite, il y a la vague qui est tirée de la Seine (…) faut aimer l'humour noir après 0:-D —> paradoxalement, j’ai pensé comme toi à faire un petit clin d’œil au bordel qu’il y a dans l’eau, mais pourquoi faire ? Il a extrait l’eau, c’est déjà plutôt fun comme vision. Je peux y parler des poissons mutants qui y seraient, du vélo de mon copain Ben surement en train de croupir dedans, du cadavre de la concierge balancé en 97 par un locataire un peu trop porté sur l’alcool, mais à part quitter l’expérience que je voulais créer où on se focalise sur des faits qui ne devraient pas exister, je ne pense pas que ça servirait à grand chose.
Bref, encore une fois je te remercie pour toutes ces remarques. Visiblement, j’écris toujours à tes yeux une belle boue dégueulasse, mais j’espère m’améliorer avec le temps hein ! Même les plus neuneus peuvent espérer faire quelque chose de leurs 10 doigts, alors y’a plus qu’à !
- Pour le coup de la porte je ne trouve pas ça incohérent, comme tu l’expliques très bien et ce n’est effectivement pas particulièrement nécessaire de préciser pour la porte, je voulais juste vérifier.
- Pour le coup de Notre-Dame, dans ma tête y a toujours des gens partout à Paris haha ! Et clairement je ne pensais pas en termes de filmage avec le téléphone, ça ne m’avait pas traversé l’esprit ! Juste dans la logique de pour moi il y avait du monde, du coup Flora n’était pas seule face au SDF ni il n’y avait pas que deux personnes qui fuyaient le combat. Mais voilà, si tu dis qu’il n’y a personne à Notre-Dame passé 1h du mat, je te fais confiance !
- Je n’imaginais pas que Flora mette aussi sec un coup de boule au SDF :’) ni ne voulais sous-entendre que tous les SDFs sont des gens méchants qu’il faut éviter ! J’avais (mal) interprété la façon dont Flora répondait, j’avais l’impression qu’elle répondait de manière plus qu’aimable et prête à se laisser marcher dessus mais ce n’est manifestement pas ton intention.
- pour le coup de la perspective, vu la taille de la place de notre dame, je pense que la perspective ne change pas grand-chose à la taille de la personne, surtout si elle est extrêmement grande. M’enfin ce n’est que mon avis.
- je n’ai rien contre le mot « invraisemblable », c’est une impression globale que j’ai eu. Peut-être que ça n’a pas dérange tes autres lecteurices les répétitions de « elle n’en croyait pas ces yeux » (pas cette phrase exactement mais la redondance de cette idée), et si ce n’est que moi tu peux tout à fait ignorer cette remarque. Tu n’as pas à sonner le branle bas de combat chaque fois que je fais une remarque, surtout si personne n’est d’accord avec moi :’)
- Hahaha merci d’apprécier mon humour ! sans y passer trois paragraphes à faire l’inventaire des prfondeurs de la Seine, je pense juste une petite phrase sur le mode « l’eau retourne à la seine mais en laissant quelques bouteilles en plastique sur le parvis » ça suffit largement, mais c’est bien sûr selon ta convenance, ce n’est que mon opinion totalement subjective !
Plein de bisous !
Bon par contre ça soulève une question, dont la réponse est à coup sur un spoiler : pourquoi Granyel n'a pas fait à Eric la même chose qu'il avait fait à ce pauvre SDF ??
J'aime beaucoup cette phrase de fin de chapitre : "Notre-Dame sonna trois coups." ça fini le combat à merveille.
J'ai hâte de lire la suite.
Merci pour ton commentaire encourageant, j'étais terrifiée à l'idée d'être abattue parce que je ne respectais pas les codes du combat telles qu'on a l'habitude de les lire.
Tu as raison en citant l'aspect extérieur que j'ai donné volontairement à la lecture. La magie est totalement étrangère à Flora, elle ne se sent pas du tout concernée par ce qui se passe. Aussi, j'ai voulu confiner le lecteur à la vision qu'en avait la jeune femme : quelque chose d'invraisemblable, comme le témoignage que ferait un rescapé d'une situation incroyable. J'avais peur que l'on me juge sur cette distance, mais je suis contente que tu l'aies perçu sans que cela ne te gêne.
Concernant ce cher SDF, je m'en suis servi pour laisser quelques pistes.
"voila ce que ce type est capable de faire, regardez comme il se comporte par rapport à cela. Visez un peu son attitude vis à vis de Flora à présent."
Il est capable de tuer, il peut le faire. Alors en effet, pourquoi n'a t'il ne serait-ce qu'effleuré Flora ?
Il suit ses mouvements, anticipe ses mots, prévoit l'arrivée d'Eric.
Qui d'ailleurs lui parle d'un livre.
Mais de quel livre il parle ? Visiblement, tout le monde ne l'aurait pas signé en plus, ce qui semble limiter les pouvoirs de clairvoyance de Granyel...
Peut-être qu'il avait besoin de quelque chose de la part d'Eric ? Après tout, ils se sont parlés brièvement avant qu'il ne disparaisse...
Et puis, et s'il ne voulait pas sa mort ? Il est bien beau Eric. Mais...
Et si c'était lui, le vilain ?
Hâte de relire tes pensées ;)
Bonne soirée !! :D
Pour ce qui est du Livre, et des prédictions j'aime l'idée que certaines personnes aient pu refuser de donner leur accord à ce qu'on lise le futur (ou leur futur) et que cela brouille le pouvoir de clairvoyance, c'est sympa comme concept.
Merci pour vos réponses.
Il y aura des réponses dans les prochains chapitres, mais pas immédiats. Concernant les mots qu’ils ont échangé, il y aura en effet un intérêt à les connaître. Mais pas tout de suite !
Ah enfin l'un des méchants !!! Ahaha .
Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé cette phrases : La force de la pierre, la puissance des voeux et des prières cachées entre ses murs semblèrent lui donner un regain d’énergie, et Flora reprit sa marche jusqu’à se tenir au centre de la place Jean Paul II, devant la gigantesque oeuvre que les Hommes avaient offerts à leur foi.
Par contre, je n'aime pas spécialement lire le nom des rues ,etc alors j'ai lu vite les passages décrivant son chemin jusqu'à Notre Dame mais ça c'est assez perso.
PAr contre, je sais qu'elle est chamboulée mais d'où tu laisses un inconnu creepy seul chez toi ? Il peut te voler, où t'attendre en rentrant MDR.
Tu as bien décrit le 'méchant', son prénom ressemble à l'un de mes perso et lui non plus ce n'est pas un enfant de cœur ! Cela m'a fait rire . Il m'a fait penser à un félin, à un chat qui veut chopper sa proie et je pense que c'était ce que tu voulais faire passer. Quelqu'un qui t'observe discrètement, qui n'attaque quand il est certain de sa chasse et qui joue un peu avec son adversaire. Ouais, un chat ahaha .
Par contre, au moment du combat avec Eric j'ai eu du mal à comprendre qui faisait quoi, qui allait où. J'ai relu deux fois pour bien comprendre.
Sinon bel entrée de Granyel du coup ! Est il vraiment mort? Je ne pense pas ahaha.
J'ai adoré la fin, Le colosse disparut.
Notre-Dame sonna trois coups..
Aussi rapide et brutale que fût le combat ;). Beau chapitre.
C’est un grooooos matou si c’est un chat ! Je le voyais plus comme le Fléau (perso Comic) mais il a des airs félins, bien joué !
Merci pour ta citation, ça fait plaisir :D concernant le nom des rues, c’est vrai que beaucoup n’apprécient pas :s moi j’aime bien ça me permet de me visualiser dans l’histoire. Genre tout à l’heure j’ai mangé à Cluny et je me disais « tiens, jsuis près de chez Flora » mdr ma vie est si triste
Puis notre chère Flora est en état de choc ! C’est la seule excuse potable que je peux servir quand on me dit qu’elle est chelou de se barrer prendre l’air en laissant un gars dans son salon XD
Je vais le relire pour la Scène de combat dont tu me parles !
Merci again ! As-tu trouvé qu’il était facile à lire ou trop tarabiscoté ?