Partie I : Hàgiopolis
Chapitre 1 : Trois femmes
Évangile de Portail, chant numéro 2, verset 4
Pour la première fois, 'Iilaaha fut en colère contre certaines de ses créations. Se drapant de vagues, elle quitta l’océan et dit à l’homme :
« Enfant, aujourd’hui encore, tu as ignoré mes enseignements et écouté les mensonges que te murmuraient Manat et ses Djinns. Par deux fois, j’ai chassé la folie de ton cœur et t’ai ramené sur le chemin de lumière, mais une troisième fois tu as désobéi. »
L’homme se jeta à terre en se lamentant pour attendrir le cœur d’Iilaaha, mais son péché était trop grand pour être pardonné. 'Iilaaha leva la main et le frappa de sa fureur lui et ses fils :
« Enfant, à partir d’aujourd’hui ma lumière quittera ton ventre qui restera une terre stérile ne pouvant enfanter et tu seras soumis à la femme, plus sage, qui régira ton existence, utilisant ta beauté pour son plaisir et ta force pour les travaux les plus pénibles, ainsi que l’on fait avec les bêtes de somme. »
*
Il y arrive parfois, quand les nuits sont si noires que j'y retrouve le calme épais des profondeurs d’mon enfance, que j'me surprenne en flagrant délit de nostalgie, à m'souvenir de mon père.
— Quand je pense que ma petite reine sera bientôt une déesse ! signait-il souvent en tressant mes cheveux le soir.
Mon père comprenait jamais rien. Ma mère disait qu'y avait tant d'amour pour nous deux dans sa tête que sa cervelle s'était enfuie par une oreille, par manque de place. Je me retournais alors et esquissais des signes avec mes mains pour qu'il me comprenne :
— Pas une déesse p'pa, la prophétesse de la grande bouche !
Le grand néant, la déesse grande bouche, que le peuple des brunes appellent Manat, m'avait choisie à la naissance pour être sa représentante parmi le peuple pâle, mais à aucun moment, on m'avait demandé c'que j'en pensais. Je suis née de boue, d'algue, d'eau salée et de petits poissons. J'ai grandi au fond de l'océan de tanafas, avec dans les mains un destin beaucoup trop grand pour moi, mais à cette époque, on m'l'avait enrobé avec de bonnes algues de mer et j'en étais fière.
J'savais pas encore que quat' fois je verrais mourir mon père ni que j'passerais deux siècles à attendre que l'on vienne me sauver. Et un jour, Lù est venue.
*
Balthazar peinait à monter la rue principale de Hàgiopolis, ses deux mains couvertes de corne agrippées aux roues de son fauteuil roulant. Il avait beau être en retard, il s’accorda une petite pause en arrivant en haut de la butte pour reprendre son souffle et se permit un coup d’œil vers la ville en contrebas qui se dessinait par touches de bruns, de verts, de bleus et d’ocres rouges avant de s’effacer au bord de la plage. Au-delà, l’océan s’étendait jusqu’à l’infini, seulement interrompu par la dizaine de Bricks et de Brigantins qui avaient jeté l’ancre dans la baie.
Hàgiopolis était une ville insulaire, bordée au sud-ouest par tanafas Almuhit, l’océan qui respire, au nord par Mustanqae, le marais, et au sud-est par Aljibal, la montagne. Compressée par le manque d’espace, la cité s’était développée de façon anarchique en entassant ses masures, ses troquets et ses maisons de tolérance dans la plus joyeuse incohérence, jusqu’à construire certaines de ses cahutes les pieds dans l’eau.
La rue en haut de laquelle se trouvait Balthazar était vide ; l’habituel patchwork de rires, d’insultes et de bavardages avait été remplacé par le cri des goélands et les sifflements du vent qui serpentait dans les ruelles en contournant le linge étendu aux fenêtres et les corps apathiques suspendus au gibet.
Le jeune adolescent soupira et se résigna à reprendre sa route vers l’agora ; au moment où il actionna ses roues et se tourna vers son but, il réalisa que quelqu’un se trouvait juste devant lui. Ses yeux sombres s’écarquillèrent alors que sa roue droite arrêtait sa course sur le cuir épais d’une botte, puis il les leva vers le visage de la femme et son cœur s’emballa. Terrifié, il inclina sa tête et son buste sur ses jambes atrophiées :
— 'Am saghira ! Je suis navré, je ne vous avais pas vue !
Lactae fit une grimace ennuyée et dégagea son pied :
— Qu’est ce que tu fais là, petit ? Tu devrais être déjà à l’intérieur.
— Je suis désolé, j’ai été ralenti par ma condition.
Les yeux bruns clairs de la femme s’attardèrent sur le fauteuil de rotin autour duquel avaient été grossièrement accrochées deux roues de carriole d’enfant ; ses lèvres fines se pincèrent imperceptiblement.
— Je vois.
Balthazar avait le cœur qui battait dans la gorge. Il essayait désespérément de lire quelque chose dans ce visage pur et acéré comme la lame d’un couteau. Il le savait pourtant : à treize ans, on ne pouvait lui accorder la même indulgence que s’il était un enfant. Il se doutait que Lactae n’y prendrait pas plaisir, mais la loi exigeait qu’il soit battu et l’héritière de Portail suivait scrupuleusement la loi.
Celle-ci était visiblement en proie à un dilemme et il prit le temps de la détailler, car c’était la première fois qu’il la voyait d’aussi près : c’était une femme d’âge moyen, longue et agile comme une tige de roseau, avec des mollets bien dessinés. Ses cheveux couleur vert d’eau, comme tout ceux qui vivaient dans le tanafas de l’océan qui respire, étaient grossièrement coupés au bol et rasés courts sur la nuque. Elle portait une chemise de coton léger recouvert d’une broigne et avec son sabre et ses solides bottes de cuir, elle semblait être l’image idéale de la vierge guerrière des contes à laquelle toute petite fille souhaite s’identifier. Seule tache dans ce tableau accompli : la peau de Lactae, naguère de cette belle couleur sombre et dorée qui caractérisait les habitants de Hàgiopolis, se voyait éclaboussée de mouchetures blanches et chaque année, la maladie lui dévorait davantage le visage, les bras, les mains... et bientôt tout son corps serait marqué de cette couleur infâme que l’on ne voit que ceux qui ont la peau blanche, ceux que l'on nomme les pâles.
— C’est bon, tu peux partir. Dépêche-toi avant que le cortège n’arrive ou je ne pourrais rien pour toi.
Il fallut quelques secondes à Balthazar pour mesurer sa chance et s’empresser de déguerpir avant que l’héritière de Portail ne change d’avis. Mais il n'avait pas eu le temps de s'éloigner qu'elle le héla de nouveau :
— Tu habites bien sur le port, petit ?
— Heuh... oui?
— Gaspard est ton tuteur ?
C’était plus une affirmation qu’une question, mais Balthazar hocha la tête lentement et alors qu’il attendait qu’elle poursuive, elle se détourna et conclut sèchement :
— C’est tout.
Il ne se le fit pas dire deux fois.
*
Un rayon de lumière se glissa par l’ouverture du moucharabieh et illumina un iris d’une couleur indéfinissable. De certains orifices, l'on pouvait voir la ville vide, mais de celle-ci, Gaspard avait une vue plongeante sur les gradins de pierres millénaires qui descendaient sur la place de l’agora et son estrade. Là se pressait un nombre incroyable de citoyennes qui pour l’occasion avaient revêtu leurs tenues les moins sales et laissés de côté pour quelques heures les enfants et les hommes. La place de l’agora était encore vide, tout comme l’estrade sur laquelle trois imposants trônes de bois flotté exhibaient leurs ramures.
Il remarqua Murène, la guisarmière, qui avait installé sa carrure de rhinocéros tout en haut des gradins. Bien qu’elle soit la meilleure guerrière de l’île après Lactae, elle n’avait jamais postulé à aucun poste important. Cette femme était l’âme damnée de Dédale et Gaspard ne l’aimait pas, n’osant s’avouer qu’elle le terrifiait autant que sa maîtresse.
Le premier rang était occupé par des vieillardes séniles et à moitié aveugles, à qui Iilaaha n’avait pas encore fait l’honneur de mourir au combat. A leur centre trônait l’irascible Capitaine Cougnette, accompagnée de sa coq Frangipane.
Au milieu, les égrillardes Mouillette et Mangouste échauffaient les équipages dont elles étaient les secondes et qui n’étaient pas des moindres, puisqu’elles naviguaient à bord de Mumit, le bâteau-temple de la mort, dont Spirale était la Capitaine et du Kelpie, le vaisseau de sa petite mère, Larifari.
Le jeune homme recula et inspecta la salle une énième fois depuis qu’il était arrivé : c’était une muraille circulaire qui entourait le cirque, tout en permettant à ses occupants de jeter un œil à ce qui se déroulait dehors. Le sol était couvert de nattes où des hommes et des enfants vêtus de sarouels colorés dégustaient des pâtisseries roulées dans des feuilles de bananier en buvant un café riche en lait ; tous riaient et semblaient passer un excellent moment.
Gaspard essayait de ne pas être trop inquiet de ne pas voir arriver Balthazar, quand ses yeux particuliers s’arrêtèrent sur un inconnu. L’homme observait la foule par un moucharabieh, les mains croisées derrière le dos, vêtu de noir des pieds au col. Ce ne pouvait pas être un esclave, car il y avait dans l’attitude de cet homme une assurance tranquille qui ne correspondait pas à l’image qu’il se faisait d’un serviteur. De plus, sa peau n'était pas assez blanche pour qu'il soit considéré comme un pâle ; son teint d'un brun jaunâtre, ses yeux bridés et sa chevelure d'un rose éteint étaient sans appel : c'était un Grec, un étranger venu tout droit du continent, comme ceux que l'on voyait parfois au port, entassé dans des navires marchands venus acheter l'algue shifa qui poussait dans le tanafas.
Il n’était pas le seul à observer l’homme en noir : assis parmi les hommes sur un tapis, Melchior, le proxénète, sirotait son thé à la menthe à petites gorgées, son baklawas posé sur la table sur un mouchoir immaculé, à présent poisseux de miel. Ses longs cheveux étaient noués négligemment sur son épaule et retombaient sur son cache-coeur de soie turquoise brodée de papillons. Derrière son beau visage grave et calme, Gaspard devinait le regard inquisiteur et malin. L’espace d’un instant les prunelles sombres quittèrent le Grec pour se poser sur lui et les deux hommes se toisèrent en silence.
Un claquement de porte et un grincement de roues tirèrent Gaspard de ce combat puéril : Balthazar venait d’arriver. Le soulagement lui donna le sentiment que dix kilos avaient quitté ses épaules ; il ne put s’empêcher d’aller étreindre le jeune garçon et ne vit bientôt plus que l’épaisse toison bouclée qui lui faisait un véritable halo autour du crâne.
— Gaspard, tu m’étouffes !
En vérité, Gaspard n’avait pas de lien de sang avec Balthazar. Le premier n’avait pas été reconnu à la naissance et le deuxième était arrivé du continent sur un navire marchand, il y a plusieurs années avec pour tout bagage un chien bâtard et les vêtements qu’il portait sur le dos. On l’avait confié comme pupille à Gaspard, parce que nulle n’avait envie d’adopter un vagabond handicapé, qu’un impuissant n’avait pas suffisamment de droits pour pouvoir refuser, et que, Gaspard gênant tout le monde en essayant de faire valoir des droits que nul n’avait jamais réclamés jusqu’alors, certains avaient pensé que la paternité le calmerait ; ces certains avaient tord.
Il gronda :
— Où est-ce que tu étais passé ? Pourquoi tu me fais des frayeurs comme ça ?
— Pour te donner des palpitations, ça vivifie le sang !
Le visage du jeune garçon émergea entre ses bouclettes sombres et comme d’habitude, il y avait quelque chose de clownesque dans son énorme nez surmonté d’une paire d’épais verres grossissants. Il souriait. Ce sourire tordu, qui déformait toujours un peu plus sa joue gauche que la droite, avait un côté étrangement charmant qui suffisait à faire oublier les aspects plus disgracieux de sa physionomie.
— Ne fais pas cette tête, j’rigole...
— Moi pas ! Tu comptes plus que tu ne le crois.
— Oui, oui... Pour être sincère, je crois que j’ai eu chaud.
Gaspard ouvrit la bouche, mais son cadet le coupa :
— On dirait que ça commence.
*
Lactae s’engloutit entre les gradins comme on s’immerge dans un bain. Elle eut terriblement conscience des conversations qui s’étouffaient en un bruit ouaté, des cinq pieds nus accompagnés d’une jambe de bois qui foulaient le sol de l’agora à sa suite ; seul le son de ses bottes et de celles de Larifari brisait celui que produisait derrière elle la démarche des trois Amy kabiras. Sur les bancs de l’amphithéâtre, les cous des plus jeunes se tendaient vers elles et cela n’avait rien d’étonnant, car dix ans étaient passés depuis la dernière fois où les trois grandes mères s’étaient exposées au soleil ensemble : le jour où Dédale était montée sur le trône de bois flotté et où Lulla était devenue son 'Am saghira. En effet, une fois que les petites mères devenaient grandes mères, elles étaient ensuite cantonnées à leurs temples pour le reste de leur vie, sauf pour des exceptions comme celles-ci. C’était le prix du pouvoir.
Les deux petites mères grimpèrent sur l’estrade et Lactae se prosterna tandis que les trois grandes mères prenaient place. Alors que son front traînait dans la poussière, la petite mère se fit la réflexion que le jour où Portail mourrait, elle n’aurait plus jamais besoin de s’incliner devant qui que ce soit.
Ainsi était le système des plus élitiste de la ville sainte de Hàgiopolis :
Trois amy kabiras, ou grandes mères toutes puissantes et représentantes sur terre des trois prophètes du Livre des Vérités : Portail, Dédale et Spirale.
Trois 'am saghiras, ou petites mères, exécutantes soumises, mais respectées du peuple et futures héritières du trône et du titre de grande mère, à la mort de leur supérieure.
Lactae était la petite mère de Portail — la naissance — et au décès de celle-ci, elle abandonnerait son nom pour devenir Portail à son tour, la première prophétesse du Livre des Vérités. Elle se redressa en réalisant que sa voisine ne s’était pas agenouillée, mais cela n’offenserait pas le peuple, car Larifari était l’am saghira de Spirale — la grande mère de la mort — et la mort ne s’incline devant personne. Quant à Lulla, elle avait été l’héritière de Dédale — la vie —, mais elle était morte et c’était pour accueillir une nouvelle héritière que les trois amy kabiras avaient quitté leurs temples respectifs en ce jour.
Maintenant qu’elle était debout, Lactae dominait ses aînées. Bien qu’elle ne put voir leurs visages, car ceux-ci étaient dissimulés sous des masques de cérémonie sacrée, elle les détailla : le crâne rasé un peu dodelinant de la vieille Portail, la montagne de tresses sombres de Dédale, tout entrelacée de perles, de piécettes et de pics en ivoire, et enfin, le tricorne miteux de Spirale, posé en haut d’une interminable chevelure d'un rouge sanguin et d'un corps nonchalant qui laissait traîner sa main à côté de son trône sans lâcher sa bouteille de rhum.
Lactae n’avait aucune illusion concernant cette bouteille : Spirale était sans doute raide ivre... ce qui ne signifiait pas pour autant qu’il fallait la sous-estimer. Son regard s’attarda sur le pouce de l’amy kabira de la mort qui traçait de petits cercles contre le verre fumé. Oui, Spirale était nerveuse, c’était certain.
Devait-elle la considérer comme un suspect ? Spirale était-elle capable de faire assassiner Lulla ? Si oui, pourquoi ? Pour emmouscailler Dédale ? Larifari était-elle sa complice ? Et Portail ? Aurait-elle été capable d’organiser un meurtre sans quitter son temple, sous le nez de Lactae, sa propre héritière ?
Devait-elle suivre également la piste de Gaspard ? Il était le principal problème de Lulla avant que celle-ci ne meure. Cette nouvelle pensée lui remémora Balthazar, le jeune handicapé, et elle en conçut du dépit : elle aurait dû le punir, c’était la loi... mais voilà, elle avait eu pitié... et pire encore, elle avait pensé que si elle devait l’interroger bientôt, il valait mieux l’avoir dans sa poche que le contraire.
Au moment où Lactae en arrivait à la conclusion qu’elle ne pouvait se fier à personne dans cette histoire, Larifari laissa échapper un rot tonitruant qui faillit faire jaillir de leurs orbites ses yeux déjà fort globuleux ; elle sembla en être la première surprise. Sa voisine fronça les narines quand une épaisse haleine de bière et de rhum parvint jusqu’à son système olfactif.
— Oups, désolée…
Dédale se tortilla sur son siège avec réprobation et Spirale fût agité d’un fou rire silencieux, mais heureusement la foule ne s’aperçut de rien, car celle-ci avait commencé à hurler au moment où les concurrentes étaient rentrées dans l’agora, ce qui n’intéressait visiblement pas Larifari qui s’était mise à danser d’une botte sur l’autre.
— J’aurais vraiment dû pisser avant de venir...
— Vertuchou ! Tu penses que c’est bien le moment de picoler ?!
Larifari grogna, tout en rassemblant ses grosses boucles auxquelles le henné avait donné une couleur d'aubergine, en un pastiche hirsute de chignon. Elle y planta deux pics en os gravés de caïmans.
— Y se pourrait bien que Spirale ait évoqué l’idée de passer à la taverne, rapidos. J’aurais pas voulu la contrarier, hein... Elle a pas souvent l’occasion de poser ses pieds sur le plancher des biques. Dis, tu crois que quelqu’un le remarquera si je m’accroupis et que je pissouille ici ?
— Lari...
— Quoi ?
— C’est pas normal...
Larifari se dressa sur le bout des orteils et soudain, sa petite bouche pulpeuse s’étira dans un sourire beaucoup trop grand. Avec ses yeux jaunes et boursouflés, Lactae lui trouvait souvent des airs batraciens.
— Bon, je pissouillerai plus tard.
Une quinzaine de prétendantes s’étaient réunies au centre de l’agora, mais l’une d’entre elles était un homme.
Vraiment, j'ai plongé dans ce début avec un plaisir immense, je trouve que tu as super bien géré l'introduction des composantes de ton univers ! Au moment précis où je me suis dit ah flûte, je vais peut-être me sentir perdue là, hop, est arrivé le passage où tu précises les noms des trois grandes mères, le système dont elles font partie avec les petites mères, la symbolique, tout ça. Bien dosé et judicieusement placé à mon avis !
Très fan de tous les éléments que tu mets en place, que ce soit en terme d'esthétique ou d'intrigue. J'ai vraiment rien à redire sur ce début, c'était juste beaucoup trop plaisant et je sens que je vais boulotter la suite bien rapidement !
Seules remarques un tant soit peu utiles, quelques coquilles à signaler :
- "marqué de cette couleur infâme *que l’on ne voit que ceux* qui ont la peau blanche"
- "je ne pourrais* rien pour toi" pourrai
- "citoyennes qui (...) avaient revêtu leurs tenues les moins sales et laissés* de côté (...) les enfants et les hommes" laissé
- "ces certains avaient tord*" tort
Bisouilles et à très vite !
J'avoue avoir énormément de mal à suivre mais je me laisse porter et je suppose que je finirai par comprendre grâce aux chapitres suivants. Tu nous plonges dans ton univers avec force et puissance. J'aime bien.
Pour le chapitre un, faisons dans l'ordre. J'aime bien Lactae et Larifari, déjà parce qu'on s'y attache vite (surtout à Larifari) et que je trouve leur dynamique vraiment excellente. J'ai bien ri à la scène où Larifari avait envie de pisser, ce décalage entre solennel attendu de la scène et ce qui s'y passe est très efficace. J'aime beaucoup l'univers aussi, ce mélange d'antiquité et de culture arabe ; ça évoque ce à quoi devait ressembler Alexandrie à une époque où la culture égyptienne côtoyait de près la culture grecque. Quant au style, il est agréable, rythmé, ça se lit facilement mais sans perdre en singularité, on sent tes couleurs dans la plume et c'est agréable.
Ce que j'aime moins : les couleurs des cheveux et des yeux parfois trop fantaisistes. Je crois que c'est personnel, mais j'ai du mal à m'imaginer un univers comme le tien avec ce genre de couleurs de cheveux. Ces couleurs me paraissent jurer avec le reste, et je dois souvent faire un effort pour m'imaginer le personnage avec la couleur que tu décris. C'est un détail c'est vrai, mais je le trouve perturbant.
Ce que je ne comprends pas : j'ai bien compris que tu avais décidé d'inverser les codes des sociétés antiques de notre monde dans le tien (hommes/femmes, couleur de peau, etc). Mais j'ai une impression étrange, comme si parfois tu t'y emmêlais les pinceaux. En effet, je remarque que tu décris à plusieurs reprises les hommes comme étant mieux intégrés socialement lorsqu'ils présentent des caractéristiques qu'on qualifierait dans notre monde de « féminines ». Tout comme tu décris à plusieurs reprises qu'une femme est mieux considérée dans ton monde avec des caractéristiques qu'on qualifierait dans notre monde de « masculines », Lactae en est le parfait exemple, Larifari aussi dans un sens. Mais il y a deux moments où je trouve qu'on s'y perd : le premier c'est la description de Lulla. Elle a une beauté « féminine » pour notre monde à nous, et Lactae y voit là quelque chose qui ne correspond pas à son rang. Comme dans notre monde, il existe des hommes et des femmes qui ont des caractéristiques variées, mais le problème, c'est que je trouve que son rang est ici trop important pour qu'elle puisse se permettre pareille chose. C'est peut-être justifié plus tard, mais jusqu'ici rien ne m'indique une raison valable pour la beauté « atypique » de Lulla. Le deuxième moment, c'est dans l'évangile de Portail au début du chapitre, il y est inscrit que les hommes seront utilisés comme des bêtes car ils ont une force physique supérieure. Mais à aucun moment on ne ressent cela dans le chapitre. On voit plutôt les hommes s'occuper des enfants. Vu l'évangile, je m'attendais à voir des hommes utilisés comme ouvrier, comme guerrier mal nourri et non-payé, comme garde du corps, etc. Des tâches physiques ingrates en somme. Après, encore une fois, ce n'est que le premier chapitre, peut-être explores-tu cela par après.
Petit dernier détail, je crois avoir vu une coquille, à ce dialogue :
« Ne fais cette tête, j'rigole... »
Je suppose que c'était plutôt « Ne fais pas cette tête ».
Je continue ma lecture,
Anton
Je suis contente que certains éléments te plaisent.
Quand aux éléments que tu soulignes, je vais essayer de les expliquer, même si le fait que tu les pointes montre qu’il faudra que je retouche si je veux que mon message soit efficace.
Pour la description de Lulla, je suis d’accord avec toi. En fait, pour devenir petite mère, comme tu l’as vu au chapitre suivant, il faut gagner une mêlée. Donc son physique n’est absolument pas un obstacle à ce qu’elle soit petite mère. Mais ça mérite une phrase supplémentaire pour que ça ne sonne pas faux, je suis d’accord.
Quand à la condition masculine, je ne suis pas vraiment d’accord sur le fait que la force physique justifie une domination. Par exemple, pour faire cliché, si tu prends un mafieux avec des gros bras, personne ne trouve ça bizarre que les gros bras ne soient pas les chef.. D’ailleurs, il est tout à fait possible qu’il y ait eu des révoltes, celles-ci ont tout simplement été étouffées. Les hommes et les femmes ne vivant pas dans les même maisons, il parait plus difficile de les égorger la nuit avec un couteau de cuisine. Et personnellement, si je me retrouvait face à une personne plus faible que moi, mais qui possède une épée et qui a été éduquée à s’en servir, tandis que je suis handicapée physiquement, je pense que je me coucherai (n’oublions pas que le courage n’est pas non plus une valeur masculine dans ce monde…).
Mais je pense que je peux préciser davantage sur pas mal de points.
Après, c’est un avis qui personnel, donc potentiellement faux, mais je crois que être inférieur, c’est surtout croire qu’on l’est.
Dans la situation actuelle, les hommes sont pénalisés physiquement (bracelets lourds portés à partir de la puberté, à la fois aux jambes et aux bras), ils ne font pas de sport, n’apprennent pas le maniement des armes et mangent des gâteaux toute la journée. Je ne suis pas sûre que dans ses conditions leur corpulence soit vraiment une aide. (Mais je peux insister sur cette mollesse induite).
La caste qui sert de bête de somme, ce sont les impuissants, les cueilleurs d’algue. Eux, pour le coup, sont mieux bâtis (mais ils sont aussi pénalisés physiquement), mais ils représentent une caste isolées qui est aussi regardée de travers par les autres hommes (mais la suite e l’histoire montrera que cette situation les agace un tantinet, en tout cas pour certains).
Dans notre monde à nous, je crois que la première personne qui limite une petite fille, ce ne sera pas les hommes qui gravitent autour d’elles, mais souvent sa propre mère.
Comme en politique, tu divises les dominés pour mieux régner. Mais c’est vrai que je peux le montrer davantage.
Merci encore pour ces trois commentaires. Ce que tu me dis me fais bien réfléchir car je crois que le personnage le moins abouti de cette histoire est Gaspard et c’est dommage. Je vais pouvoir retoucher tout ce qui l’entoure et rajouter des scènes qui expliquent mieux le fonctionnement de ce monde.
Merci encore !!
Oui je trouve que ton récit gagnerait en force si on savait tout ça, si on avait ces détails plus vite, plus tôt. Comme par exemple, le point de vue d'un homme, son quotidien, sa vision du monde, de sa condition, etc.
Je vais continuer l'histoire bientôt quand j'aurai plus de temps.
Et ne t'en fais pas, ce n'était pas si brouillon que ça, en tout cas j'ai trouvé ton message clair. J'espère que le petit va mieux.
Anton
Je trouve l'apparence physique de Lactae original et même si c'est vrai qu'elle est plutôt inhabituelle, moi je la trouve cool, surtout que ce n'est pas souvent que le vitiligo est représenté dans les livres! D'ailleurs, est-ce que tu l'as appelée Lactae justement parce que son vitiligo pourrait ressembler à des giclures de lait ? Ou alors c'est juste moi qui me fait un film toute seule xD
Maintenant que je sais ce que représentent les trois grandes prophétesses, je comprends mieux d'où viennent leurs prénoms qui sont d'ailleurs très bien trouvés.
Entre Spirale qui est soûle et Larifari qui rote et a oublié de passer aux latrines, moi je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler. Je ne m'attendais pas du tout ça lors d'une cérémonie aussi solennelle xD Bref, je sens qu'avec toute cette équipe, on va bien s'amuser !
Avec la fin, on dirait qu'un homme vient chambouler toute cette organisation féminine. Ça m'intrigue beaucoup et je me réjouis de poursuivre la lecture parce que tu as une plume très agréable qui donne envie de lire, lire, sans s'arrêter !
Remarques :
comme ceux que l'on voyait parfois au port, entassé dans des navires → entassés
Spirale fût agité → fut agitée
à bientôt et bon dimanche!
Jowie
<br />
Alors pour répondre à ta question, Lactae a été crée il y a longtemps mais dans un contexte infiniment différent et elle était surtout extrêmement pâle et n'était pas du tout typée iranienne. Lactae était donc une référence à son teint de lait.
Mais en grandissant, et m'apercevant que tout mes perso était de bons petits caucasiens, j'ai essayé de bouger un peu les choses, mais je voulais garder une référence à ce nom et à sa paleur. De plus, j'ai une amie de la famille qui a le vitiligo et je me suis dit que c'était une bonne occasion de parler de cette maladie ;).
Et merci pour Spirale et Larifari qui font une bien belle équipe de débile en effet XD
C’est nickel au niveau des explications, ni trop ni trop peu : les grandes mères représentent les trois prophètes et gouvernent, d’une façon qui reste à connaître, et elles ont des héritières. J’aime bien le contraste entre la fonction et les personnes, dont on voit tout de suite l’humanité et les faiblesses. Ca démystifie d’entrée !
Donc Lulla est morte (lien avec le chapitre précédent…) t il lui faut une successeure. Mais comment se fait-il qu’il y ait un homme parmi les candidates ? Ce petit cliffhanger nous donne envie d’aller voir la suite, on sent qu’il va se passer des trucs…
J’ai failli oublier Gaspard et Balthazar. Si la rencontre de Balthazar avec Lactae était un hasard, il semblerait que gaspard a un lien avec la morte, si je comprends bien ? Mhm, voilà un mystère de plus…
Côté style, je n’ai vraiment rien à redire, ça se lit facilement, c’est imagé, agréable à lire. Pour chipoter, je n’ai pas trop compris où était Gaspard pour voir les gradins.
Wah, merci de résumer si précisément tout les élément s de ce chapitre. Ca peut sembler ironique mais pas du tout, comme il y a beaucoup d'éléments différents, j'avais peur que ça ne soit pas clair, mais tout à l'air bien en ordre.
Et oui, tu as bien compris pour le lien entre Gaspard et Lulla, c'est bien le cas.
Du coup j'irai jeter un oeil sur la description du bâtiment. Dans l'idée ce sont des gradins de type théatre antique et en haut, il y a des tribunes fermées d'où les hommes peuvent observer, mais pas aprticiper.
Le résumé du Livre des Vérités ainsi que, je dois l'avouer, les magnifiques dessins que tu fais m'ont donné envie de découvrir, et je ne suis pas déçue !
J'aime bien ton style, tu as un vocabulaire riche et cette façon d'instiller de l'humour à chaque coin de phrase est très plaisante. J'aime surtout tes descriptions, elles sont à la fois drôles et concrètes, on imagine tout de suite ton personnage.
J'ai eu plaisir à découvrir le monde d'Hagiopolis et tes personnages, tu ouvres cette histoire par un mystère à résoudre, et là on finit sur cette anomalie lors du choix de la nouvelle héritière, c'est très intriguant !
Je n'ai pas lu les autres commentaires, tu as peut-être déjà donné la réponse, mais d'où viennent certains mots en italique ? Comme amy kabira etc ?
Quelques coquilles :
- la rue en haut de laquelle il se trouvait
- je ne vous avais pas vue
A bientot !
Pour répondre à la question, les mots en italique sont des mots que j'ai piqué dans d'autres langues. Soit arabe, soit grec dans l'idée ^^.
Une dystopie avec une société matriarchale ;) Super ! Tout ce que j'aime !
Le résumé me plaisait beaucoup, alors hop, je passe :)
Je ne suis pas déçue, j'adore ce début et particulièrement ton écriture qui en peu de mots plante le décors :)
J'aime beaucoup aussi l'inspiration arabe, c'est plutôt rare dans les bouquins dystopiques^^ C'est pour ça que j'ai trouvé le mot "agora" un peu hors-propos, un peu trop grec. Pourquoi ne pas utiliser un autre mot arabe pour désigner une place où les gens se rassemblent (souk ? Medhal ?) ou alors des expressions Place des pilliers ou Pavillon du manteau sacré ? (ça ne sort pas de nulle part, ce sont des pièces du Palais de Topkapi que j'adoreeeeeeeeeee^^).
Balthasar me plait déjà par contre Lactaé est pour l'instant difficile à cerner mais c'est parce que l'on pas encore beaucoup d'informations sur elle !
Ah oui, la fin de ton chapitre attise bien la curiosité :)
Bon j'attends la suite maintenant :)
bisous volants
Haha tu as un super timing parce que j'ai fini Derrière les Portes de Néné hier et que j'avais prévu d'aller jeter un oeil à ton histoire aujourd'hui, si le temps me le permet. ;)
Tout d'abord merci beaucoup de passer sur mon histoire, ça me fait vraiment très plaisir ^^.
Je remarque que tu as notée que cette histoire est une dystopie et cela m'amène à me questionner car je pense que du point de vue de certains personnages (principalement les hommes ;p), ce mot conviendrait, mais la plupart des femmes sont plutôt contente et tu verras, il y a aussi une part de démocratie dans cette société, puisque les femmes sont citoyennes, discutent et votent dans l'agora (d'où le choix du terme qui n'a pas vraiment d'équivalent en arabe).
Du coup je reviens sur cette affaire de nom arabes et j'entends ce que tu me dis, mais envisage plutôt de changer le nom de la ville pour mettre un nom plus grecque justement XD.
Je m'explique: pour créer cette société, j'ai fait un patchwork culturel entre la piraterie des caraïbe du XVI-XVIIème, la langue et le physique du proche orient, la politique grecque, la religion juive (ancien testament), la faune et la flore d'afrique du sud, l'architecture Perse...
Bref, difficile de leur donner une identitée calquée surune civilisation en particulier. Mais c'est vrai que l'accent est surtout mis sur la langue arabe dans l'intro et le chapitre 1 donc il faut que je chamboule ça. Merci d'avoir mis le doigt dessus.
Et ça me fait plaisir que Balthazar te plaise, moi aussi, c'est mon chouchou. J'espère que tu t'attacheras aussi à Lactae, je considère que vu sa culture, elle est plutôt une bonne personne ;)
Je te fais des zibous et te dis à bientôt!
Loupette
Me revoilà ^^ Et cela se confirme, j'aime beaucoup ce début, et la société que tu commences à dépeindre. J'ai vraiment aimé ce verset du livre des Vérités un peu en miroir par rapport à ce qu'il y a dans la Bibli, où c'est la femme qui se retrouve soumise à l'homme. Pousser aussi loin dans "l'explication" de la société matriarcale, j'ai vraiment trouvé ça cool ^^ Et puis, ce chapitre a répondu à une question que je m'étais posée, si Portail, Dédale et Spirale étaient immortelles pour être dans le livre (con pour leurs héritières du coup), mais bien un titre qui se transmet ^^ Plus logique comme ça.
Autre truc que j'ai aimé dans ce chapitre, c'est la gallerie de personnage que tu commences à dépeindre, toujours très fort je trouve. Tu sais vraiment bien rendre les persos, avec leurs défauts et leurs spécificité <3 Rien que là la scène avec Lactae et Balthazar, c'était très cool ! Et cette position où c'est aux femmes de corriger les hommes <3 D'ailleurs au passage, j'aime beaucoup comment on déchante très vite sur les grandes mères, qui ne sont absolument pas parfaite x) Je sens que Lactae va souffrir pour résoudre tout ça toute seule :p
Et ce chapitre qui se finit sur l'homme qui est avec les candidates ! Ca sent mauvais tout ça. Bon, ya des chances que du coup, ça soit lui l'héritière sélectionnée, mais je me demande toutes les répercussions que cela peut avoir :/ Pareil, je me demande bien ce que Gaspard a fait pour être mal vu, au premier coup d'oeil il a l'air sympathique.
Bref, je suis curieuse de pleins de choses, et contente de ce que je découvre ^^ Bon courage pour la suite !
Pluchouille zoubouille !
Ca me fait trèsplaisir si le début te plait.
J'avais hyper peur que ce soit trop dense en infos. Ca devrait se décanter à partir de maintenant ^^.
Et oui, j'ai essayé de beaucoup travailler le côté sexiste et religieux. J'ai monté une bonne partie de l'histoire juste après avoir lu l'ancien testament et je pense que ça va se sentir tout du long. Et pareil j'ai essayé de voir comment le sexisme se construisait de notre côté et je vais essayer de montrer ça dans ce monde, même si je ne pourrai pas tout montrer, ça reste une histoire d'aventure/fantaisie et pas un traité social XD.
Et effectivement, Portail, Dédale et Spirale ne sont pas immortelle du tout, ce sont des humaines, presque comme nous :p. Je spoile, je spoile.
Et contente aussi pour les perso, j'avoue qu'il y en a pas mal dans cette histoire qui sont mes petites chouchous XD et Balthazar et Larifari en font partie.
Et tu verras bien qui sera le cadidat/la candidate coisie. Effectivement la présence d'un homme va mettre une couille dans le paté.
Et dernier point: on voit déjà un perso de VN dans ce chapitre, est ce que tu l'as repéré?
Des poutoux et à bientôt!
LOVE
Lou
J'avais relevé des remarques de détails mais tout a été effacé !
De mémoire, il y a une "tache" écrite '"tâche" par erreur.
"illumina l’iris d’une couleur indéfinissable de Gaspard" formule complexe, à formuler autrement, je pense.
"Lactae était la petite mère de Portail, la naissance, et au décès de celle-ci, elle abandonnerait son nom pour devenir Portail à son tour, la première prophétesse du Livre des Vérités. " j'ai mis du temps à comprendre cette info, j'ai compris en lisant la suite que tu n'avais pas fait d'erreur de syntaxe. Peut-être pourrais-tu mettre des tirets autour de "la naissance" pour éviter l'ambiguïté.
Je suis brève mais j'ai lu le commentaire de Flammy et je plussoie à tout ce qu'elle t'écrit!
Alors concernant les suspects, je crois que Lactae dit qu'elle ne peut se fier à personne, mais elle porte tout de suite ces doutes sur certaines personnes parce qu'il y a potentiellement des tensions entre les grandes et les petites mères et ça va se voir très vite ^^. Du coup, c'est juste sa première idée.
Et je regarderai tes commentaires, dès que j'aurai le temps! Il reste certainement d'autres boulettes, je suis une incorrigible tête en l'air!
En tout cas merci beaucoup et à bientôt, que ce sois ici ou sur le fofo!
DEs bisous!