En rentrant, Gabriel surprend son copain en grande conversation avec Hugo. Caché derrière la porte, il l'observe.
- Et avec moi tu dors pas, hein ! Tu gardes ça pour Gabriel ! Ouais, ouais, fais pas style : Je suis un bébé, je comprends pas ! Moi j'y crois pas à ton jeu de petit chameau ! T'as raison, regarde ailleurs, fait comme si...
- Ça t'arrive souvent de causer avec les mecs de quelques semaines ?
Uzu sursaute.
- Putain ! Tu m'as fais peur, souffle-t-il la main sur le cœur.
Il ne l'a pas entendu rentrer et a tant tressailli au son de sa voix, que le bébé également.
- Ch‘uis désolé ! J'pensais pas t'surprendre avec un mec plus jeune que moi, s'excuse Gabriel souriant, le prenant par la taille.
- T'es con toi ! Tu rentres tard dis donc ! Il est trempé, il dormait depuis dix sept heures, tu as envie de le faire ?
- Non, vas-y continue...
Il reprend sa surveillance, mine de rien, en silence, sans rien dire.
- Tu me fixes depuis tout à l'heure. Y'a un souci ?
Uzu se retourne pour tenter de saisir l'expression de son amant qui soupire, morose, pour toute réponse.
- Alors ? Il y a bien quelque chose ?
- Je vais faire le r'pas, dit-il simplement en quittant la chambre.
- Tu n'as pas mangé au resto ? lui crie Uzu sans recevoir de réponse. Il est bizarre ton oncle tu sais ? s'adressant au bébé.
Quand il apparait dans la cuisine avec l'enfant dans les bras, il le surprend en train de pleurer au-dessus de sa casserole de pâtes.
- Gabriel ? Est-ce...
- Laisse...
Il essaie de faire bonne figure malgré ses yeux rouges.
- J'ai préparé l'biberon. Désolé j'reviens, j'vais m'moucher, ajoute-t-il tout bas.
Le bébé s'endort au milieu de la tétée. Avoir conscience de la présence de ce jeune corps chaud assoupi sur son bras, si calme, si confiant, sa respiration légère, les battements de son cœur, apaisent chaque fois le japonais. Il caresse la petite tête, il a presque oublié Gabriel quand il flaire une odeur de brûlé provenant de la cuisine. Il se lève, avec Hugo et se dirige de suite vers la chambre où il le trouve éteint, à genoux sur le sol, le regard perdu.
- J'ai le bébé, j'ai pas osé aller dans la cuisine, je crois que ça brûle !
- Merde ! Putain !
Uzu couche l'enfant puis rejoint son petit ami sur le lieu de la catastrophe.
- Un peu d'pâtes cramées ? demande ce dernier maussade.
- J'ai déjà mangé. Est-ce que tu vas me dire ce qui ne va pas ?
Le goth baisse la tête. Les mains dans les poches, le dos contre le mur, il se lance.
- Est-ce que tu m'aimes ?
Uzu est surpris par la demande, en vérité, il ne voit pas l'intérêt d'une telle question.
- C'est pour ça que tu n'es pas bien ?
- S'te plaît, ne dis pas qu'tu n'sais pas.
- Alors, je ne le dirai pas.
Mal à l'aise, il le laisse là sans autre explication. Gabriel qui refuse cette pirouette, le suit.
- J'ai besoin d'savoir ! se plaint-il le poursuivant dans le salon.
- Je suis là, non ?
- Et ? J'essaye d'lire dans tes yeux, j'y vois rien ! Répond-moi ! crie-t-il finalement en l'attrapant par le bras. Est-ce que tu m'aimes ?
Uzu, à présent plaqué contre le mur, maintenu par les poignets, le dévisage.
- Tu ne vois rien dans mes yeux ? Et arrêtes tu me fais mal ! Lâches-moi !
- Répond-moi ! insiste le goth sans desserrer les mains.
- Je ne répondrais rien si tu continues ! Tu me fais peur.
Il relâche son étreinte et l'autre se frotte nerveusement les poignets.
- Qu'est-ce qui te prend ?
Gabriel fait deux pas en arrière, baisse la tête et la remue nerveusement.
- Rien n'est sûr. J'comprends que t'aies pas d'réponse pour moi, sur ta décision et tout, j'ai besoin d'savoir au moins ça !
- Quoi ? Qu'être au lit avec toi me fait jouir ? Que ton corps, ta bouche, ton visage et tout le reste me rend dingue ? Que ta personnalité, ta façon d'être et la personne que tu es avec moi me séduit chaque jour un peu plus ? Ta façon de manger la moitié de tes mots, ton caractère emporté, ta gentillesse, ta douceur... Je m'habitue à toi !
Il soupire.
- Tu me manques quand tu quittes la pièce, mon cœur bat lorsque je pense à toi. Ta tristesse me touche, tes sourires aussi. Est-ce que je t'aime ? Est-ce que c'est ça aimer ? Je n'ai jamais ressenti ça, alors non, je n'en suis pas certain. Ce mot n'est-il pas trop petit pour dire autant de choses ? J'ai pas envie de m'avancer en sortant un mot dont j'ignore la vraie résonnance, juste parce que tu as envie de l'entendre. Même si je comprends ce que tu ressens. Gabriel, pardon si la situation te fait souffrir, est-ce que ça te rassure un peu si je te dis que j'ai mal aussi ?
- Qu'est c'qui t'fais mal ? C'est moi ?
- Non voyons, la situation, ne pas être sûr de moi, me rendre compte que je te fais souffrir ! J'ai pris ma décision au moment où Yann m'a demandé si j'aurais préféré ne jamais te rencontrer ou bien que mon père ne m'ait jamais fait cette proposition et je te l'ai dit déjà.
- Et ? Ça doit me rassurer ? Juste de savoir que tu l'as prise ? Mais qu'elle est t'elle bordel ?! C'est quoi ta putain de réponse ! ?
Gabriel relève la tête et le scrute, la peur au ventre. Il attend fébrile le verdict, le cœur battant.
- Ça a été si simple de répondre à cette question, que mes doutes se sont envolés sur le coup. Si facile... En réalité, même si Yann m'a aidé à y voir clair, je n'ai aucune idée sur comment notre relation va évoluer demain. J'ai donné un mois à ma réflexion et si rien n'a changé dans ma réponse, j'appellerai mon père. Pour rien au monde je n'aurais voulu passer à côté de toi sans te connaître. La proposition de mon père me fait comme d'habitude l'impression d'un poison, uniquement là pour me pourrir la vie, lui avoue Uzu tout doucement et très bas.
Gabriel sourit enfin, il a même un petit rire nerveux.
- Je ne veux pas foncer sans réfléchir tu comprends ? ajoute-t-il.
Gabriel essuie quelques larmes et le prend dans ses bras...
- Oui... Oui je comprends. Un jour tu m'diras qu'tu m'aimes. Parc'que ch'uis certain qu'tu m'aimes. Tu m'le diras, j'attendrai. Merci, ch'uis désolé.
*
- Moi aussi je suis désolé, se dit Uzu qui ressasse tout ça sans arrêt. Cette conversation lui a noué l'estomac toute la nuit.
- Il est certain que je l'aime, comment ? Qu'est-ce qu'il a compris et pas moi ? Est-ce que je l'aime ? Si c'était vrai, je ne me poserais pas la question si ? Si je l'aimais vraiment j'aurais dit merde à mon père tout de suite. Ça changera quoi dans un mois ? Est-ce que je serai vraiment plus sûr de moi ? Et si on se sépare dans six mois ? Je ne vais pas attendre indéfiniment, si ? Pourquoi est ce que j'ai si peur ? De quoi est ce que j'ai peur ? J'ai pas confiance, mais en qui, en quoi ? Est-ce que c'est en moi ? Est-ce que c'est en lui ? Est-ce que c'est en nos sentiments ? Est-ce que c'est en la situation ?
Il en est là, à se retourner la tête sans pour autant avoir davantage de réponse. Lorsqu'il pénètre dans les locaux de l'association ATAC, il se sent de suite oppressé et, bien qu'il souhaite ne rencontrer personne le connaissant en dehors de son ex, il se doute que ça ne loupera pas. Et c'est le cas, quasiment de suite, Marc sort de son bureau, pile lorsqu'il s'approche de l'accueil.
- Youzeu ? Quelle surprise ! Un souci ? Ou bien tu t'es enfin décidé à venir nous aider ?
- Non, je viens voir Liam, il est là ?
- Heu... Oui dans son bureau, qu'est-ce que tu lui veux ? Je doute qu'il ait envie de te voir, à moins que tu n'acceptes de lui consacrer...
- Non, je ne suis pas là pour ça non plus, c'est personnel.
- Il est au courant que tu viens ?
- Non, écoutes ça ne durera pas longtemps, je n'ai pas l'intention de le perturber dans son travail, je n'ai que quelques questions à lui poser.
Liam... Sans doute le seul mec à avoir été amoureux de lui jusqu'ici, et ce, malgré la façon impitoyable dont Uzu l'a maltraité. Liam était un lycéen très mignon, gentil, trop gentil, tel une cuillère de miel douce heureuse, un tantinet écœurante à la longue, un peu trop mièvre.
Il avait le don de l'énerver, même sexuellement. C'était un bon coup, mais tellement... Uzu ne saurait dire en fait ce qu'il lui reproche vraiment.
Il l'observe un instant par la porte entrouverte avant d'entrer dans le bureau spartiate. Sa touffe blonde bouclée n'a pas changée, son teint blanc de lait, ses yeux bleu fades, ses lèvres rose clair, cette tête de bébé sans expression. C'est bien lui, le Liam qui a tout tenté pour rester auprès de lui, l'a suivi partout pendant une année scolaire entière comme un petit chien affectueux et collant, malgré les mensonges, malgré les tromperies. Uzu n'a jamais vraiment compris ce qui le motivait. Il malmenait sans arrêt ce garçon. La seule excuse de Liam, aurait été l'amour justement.
- Puisqu'il disait être amoureux de moi, il saura sûrement éclairer ma lanterne.
- Youd'zeu ?
- Liam...
Le malaise l'envahit de suite, déjà Liam a les joues qui rosissent. En fait, à bien y réfléchir, face à lui le japonais éprouve la même chose qu'auprès des filles qui lui courent après. Il a presque envie de partir en courant devant cet étalage d'émois douçâtres non partagés.
- Ha ! Entre assieds-toi ! Je suis content de te voir, ça fait longtemps !
- Oui...
- Que me vaut ta visite ? Ho ! J'ai entendu parler de ce qui t'es arrivé cette semaine ! Décidément toi... Ha ! Tu es peut-être venu pour en parler, l'article tu y as réfléchi finalement c'est ça ? A force de se faire agresser on finit par...
- Non, je ne suis pas venu pour l'article.
Uzu déteste sa façon de parler, passant d'un sujet à l'autre, d'une phrase à l'autre, finissant rarement celles-ci, n'allant jamais au bout de ses idées.
- Ha, non ?
Un silence pesant s'infiltre dans la pièce. Un volet grince, des pigeons s'envolent, le téléphone sonne dans une pièce à côté. Uzu s'assoit au bureau sans trop savoir par quoi commencer.
- Je doute que ce soit la simple envie de me voir. Même si j'en suis très heureux. J'ai... j'ai appris que tu avais quelqu'un.
A cette affirmation Uzu tique et détaille son expression, il y lit un mélange de tristesse et de contrariété.
- En fait, c'est un peu à son sujet que je suis venu te voir.
- Si tu voulais me l'annoncer toi-même c'est trop tard, mais j'apprécie la démarche, même si ça m'étonne de toi.
- Non c'est pas exactement ça.
Il prend une grande inspiration.
- J'aurais besoin de ton aide pour comprendre certains sentiments qui m'animent.
Liam qui reste perplexe quant à la réaction à avoir, préfère ne rien dire.
- Tu t'occupes bien de ce genre de questions lors de l'émission de l'asso à la radio, non ?
- En effet, ce genre de choses et d'autres. C'est une émission pour les ados gay en difficulté, tu sais.
- Il... Il est amoureux de moi et heu... Je suis désolé de venir t'embêter avec ça.
Baissant la tête, il hausse les épaules, visiblement gêné.
- Je trouve ta démarche un peu, disons, étrange, mais je suis dans cette asso aussi pour aider les gens en leur parlant.
- Je ne viens pas te voir seulement parce que tu travailles ici ! En fait, tu étais amoureux de moi aussi, non ?
- J'étais...
Liam affiche un air défait, mais poursuit.
- Oui, en effet, je l'étais... Il t'aime et ça te fait... Heu quoi ? Toi qui as toujours fuis l'attachement comme si tu avais eu un chien enragé aux fesses.
- ...
Uzu se sent un peu honteux, la conversation s'annonce plus délicate qu'il ne l'aurait supposée.
- Liam, je suis désolé.
- Laisse tomber ! C'est de... l'histoire ancienne n'est-ce pas ? Tu as besoin que je t'apprenne quoi ? Comment fuir sans le faire souffrir ?
- Non, je crois que c'est réciproque. Je suis un peu perdu, je ne voudrais pas me tromper. La situation est compliquée car je ne suis pas le seul impliqué dans l'histoire et...
- Tu l'aimes ? Toi ? Toi tu aimes ?
A voir son expression, on comprend qu'il s'agit autant d'une question que de l'étonnement. Liam n'y croit pas.
- Je n'sais pas.
L'autre s'enfonce au fond de son fauteuil, fronce les sourcils et se gratte le menton. Il tente de décrypter son comportement et la raison de sa venue.
- Vu ta tête... Je présume que tu n'es pas venu me voir en m'annonçant, à moi qui t'ai aimé à la folie pendant des années, sans rien recevoir en retour, qu'enfin tu as trouvé l'amour, dans l'unique but de me faire du mal. C'est quoi le problème exactement ?
A l'instant, Uzu donnerait n'importe quoi pour rapetisser et trouver un trou, afin de s'y cacher de honte.
-Pardon, je n'aurais pas dû venir, j'ai pensé qu'il n'y avait que toi qui...
- Nan, tu t'en fiches ! Et alors quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Tu as peur ?
- Je n'ai jamais aimé.
Le malaise s'accentue.
- Et je ne suis pas sûr d'en être capable. Ce que je ressens, j'ignore d'où ça vient. Ce qui m'est arrivé l'explique peut-être. Mais voilà, mon père me propose un poste à Tokyo. Gabriel m'aime, il a un enfant, un ex envahissant, je vis chez lui. Ma mère et moi on est en froid. Je suis un peu perdu. J'ai pas envie de faire d'erreur.
- Quel sac de nœuds ton histoire ! Tu as le don de compliquer les choses ! Youd'zeu, quand on aime, on le sait, on le sent. Après, comment l'amour arrive, c'est une autre histoire. Peut-être que ton agression t'as rendu vulnérable, ou peut-être que le temps a guéris tes blessures, ton manque de confiance. La situation de rapprochement, vu le fait que tu vives chez lui, la facilité...
- Je ne veux pas que ce soit du mensonge, je n'ai pas envie de profiter de la situation et j'ai peur de faire souffrir si je me trompe.
- On fait tous des erreurs, l'amour c'est se mettre en danger, tu sais. C'est un risque à prendre. Si tu n'oses pas, il ne t'arrivera jamais rien de bien. À trop te protéger, tu évites peut-être la douleur mais tu passes aussi à côté du bonheur. Ton copain fait le choix de t'aimer, il prend un risque, c'est son problème.
- Je ne suis pas sûr de l'aimer.
- Et tu deviendrais philanthrope ? Écoute, je veux bien croire que tu te révèles d'un coup avoir un cœur, mais faut pas pousser non plus ! Si tu t'inquiètes du mal que tu pourrais lui faire c'est que tu dois avoir une sacrée inclinaison pour lui, vu comment tu étais égoïste avant. Et encore aujourd'hui du reste. Sans ça, comme pour moi, tu n'en aurais rien à faire !
Un coup bas de la part de son ex, c'est de bonne guerre après tout ! Uzu s’enfonce un peu plus la tête dans ses épaules.
- Je m'aperçois que je t'ai réellement fait beaucoup de mal.
- Ta sollicitude me touche. Mais merci, c'est pas la peine ! Peu importe la raison pour laquelle tu éprouves ça, c'est un fait, point ! Dans ces conditions, va jusqu'au bout, sinon tu le regretteras forcément !
- Mon père, c'est une chance pour ma vie professionnelle et je ...
- Et tu t'en tapes ! Tu veux vraiment revivre ça ? A force de faire une croix sur l'attachement tu avais fini par transformer ton cœur en pierre ! En pierre Youdzeuu ! Rien, tu ne ressentais rien. Même là devant moi, je devine le changement. J'avais l'impression de sortir avec une façade et rien derrière ! Merde ! Tu as la chance de retrouver enfin un côté humain, est-ce que tu vas de nouveau laisser la peur t'empêcher de ressentir ?
Liam se penche par-dessus son bureau et le regarde sous le nez.
- Est-ce que tu vas laisser tes parents porter la responsabilité de ce vide affectif éternellement ?
Liam lui prend une de ses mains bandées. Uzu, qui d'ordinaire déteste ce contact et cette façon précieuse que son ex a de se comporter, apprécie presque sa prévenance un peu forcée.
- Aujourd'hui tu as le choix, ça n'a pas toujours été le cas, si tu pars maintenant, tu n'auras plus d'excuses.
Il retire doucement la main des siennes et se recule.
- En admettant que je l'aime, ça ne doit pas être pour de mauvaises raisons. Je n'ose pas lui dire car j'ai l'impression que c'est un mensonge.
- Il n'y a pas de mauvaises raisons d'aimer.
Nouveau silence, très court, un battement de cil à peine, avant que Uzu ne se décide à poser une autre question qui lui trotte depuis pas mal de temps dans sa tête.
-Qu'est-ce que tu aimais en moi ?
- Ha haha ! Ça c'est une question que je me pose souvent ! Qu'est-ce qui m'a pris de tomber amoureux de cet égoïste sans cœur ? En dehors de l'attirance physique, on va dire que j'ai su voir ce que tu te cachais à toi-même et que j'ai trouvé ça beau. Ça n'a jamais été pour moi, je l'ai bien compris. Je crois que même si je t'avais rencontré aujourd'hui, et que tu n'avais pas eu la même indifférence qu'à l'époque où on s'est connu, jamais je ne t'aurais plu, en dehors du sexe et même là...
- J'ai bien fait d'aller lui parler, se dit-il.
Il regrette la façon dont il a traité Liam. La première fois, sans doute, que des remords lui viennent le concernant. Même s'il continue de le trouver très lourd.
Liam... bah tu sais quoi ? Je ne le trouve pas si antipathique que ça. À sa place, je l'aurais renvoyé d'où il venait sans même écouter ce qu'il avait à me dire. C'est quelqu'un d'intelligent, de visiblement très adulte, qui sait juste faire pour que Uzu se sente à la fois mal et qu'il ait ses réponses quand même. Non, vraiment, c'est très honorable de sa part. Uzu, lui, est devenu lourdeau et maladroit comme c'est pas permis. Mais qu'est-ce qui lui est passé par la tête ?!!! Bon, c'est carrément évident désormais, il n'a pas confiance en lui, ses parents l'ont un peu enterré aussi dans une insensibilité salvatrice. Sauf que maintenant, cette protection n'est plus utile, pire, c'est devenu une entrave. L'amour qu'il ressent, il ne sait pas l'identifier et il ne sait pas non plus comment faire avec ce sentiment qu'il ne connaît pas. Je trouve que Liam l'aiguille très bien en lui disant qu'il lui faut prendre des risques pour aimer.
Tout ça est bien dit. Par contre, on a très peu de description physique de Liam. Je ne sais pas si c'est un oubli, pas utile ou tout simplement pas venu dans l'écriture, mais je m'interroge à quoi il peut bien ressembler à part le fait qu'il soit un homme engagé socialement.
Ha mais personne ne trouve Liam antipathique, les qualificatifs qui sont venue jusqu'à moi étaient plutôt : sans caractère, mou, sans intérêt, idiot et même : un peu trop parfait !
On dit que l'amour rend bête c'est un peu ce qui arrive à Uzu et pour Liam c'est un juste retour de bâton, et peut être la première fois qu'il arrive plus ou moins à se "venger" de son ex par la parole. Encore que non, Liam n'est pas un mec qui se venge, disons qu'il profite du fait que Uzu se rend compte à présent et qu'il appuie juste un peu dessus. Je pense que c'est un peu malgré lui en plus.
Liam est très adulte sur pas mal de choses et surtout il est foncièrement gentil, de trop. Je souhaitais mettre sa fiche de personnage aujourd'hui sur le forum malheureusement ça bug j'arrive pas à accéder au forum T_T
Pour la description de Liam bha elle est lège, c'est un peu normal car ce sont les yeux de mes persos qui racontent un peu, là Uzu s'en fou, en dehors de sortir : "Sa touffe blonde bouclée n'a pas changée, son teint blanc de lait, ses yeux bleu fades, ses lèvres rose clair, cette tête de bébé sans expression" On sait donc qu'il est blond bouclé aux yeux bleu clair et à la peau clair.
On ne sait pas grand-chose de lui, mais patience :) ça vient ^^
On va le découvrir seul à seul et ensuite on le verra par les yeux de Yann (tout un programme). Et si j'arrive à accéder au forum il aura sa fiche comme tout les autres :)