La vallée s’éloigne et devient minuscule tandis que le château se rapproche.
- Ils arrivent !! Ils arrivent. Ouvrez les portes ! Vite !
Devant les portes, les gardes sont figés, impassible. Tandis que dans le château et ses habitants reprennent vie, cours dans les couloirs en direction de la salle de réunion. Le roi Ronald déjà installé sur sa chaise d’or vêtue, toise d’un regard désapprobateur les allées et venues de ses sujets. Il leva la main et imposa de sa voix très grave de cesser ce brouhaha.
- Sortez tous !!
Personne ne bougea, les yeux fixés sur leur roi qui semble perdre la tête.
- Sortez tous !!!! MAINTENANT !!
Enfin seul, au calme, il réfléchit tourné vers la fenêtre exposée au jardin. Je sais. Tu t’es enfuie. Ils n’ont pas pu t’attraper. Cette course effrénée s'arrêtera-t-elle un jour, mon ange ? murmura-t-il. Alors que le roi allait se laisser aller à sa peine, les portes de la salle s’ouvrent en trombe. Voilà de retour ses soldats revenus de leur mission. Après avoir, dans un mouvement commun, effectué une révérence le chef de guerre s'avança et prit la parole.
- Sir, nous avons fait notre possible mais nous avons échoué. Expliqua-t-il à son supérieur.
- Je m’en doutais ! Vous avez lamentablement échoué à votre mission.
- Nous avons cependant quelque chose à vous rapporter.
Les soldats s'agitent. Le chef de guerre se retourna et attrapa ce qui du point de vue du roi ressemble à un tas de linge. Edouard présenta alors au roi un bébé emmitouflé dans du linge, paisiblement endormi.
- Qu’est-ce que cela veut dire ?
- Votre majesté, nous avons trouvé cet enfant sur les lieux quand nous sommes arrivés, plus aucune trace de sa majesté.
Ronald ne sait comment réagir car dans sa tête tous les événements passés reviennent en trombe, il se remémore tout. Si il en suit sa logique et la chronologie Maria, sa femme, ne peut être enceinte. Tout du moins pas de lui.
- Très bien donnez-le-moi et tâchez d’engager une nourrice de renommée au plus vite.
Les soldats une foi congédiés sortis tous de la salle et le roi se retrouva seul en compagnie du petit être dans ses bras.
***
Ils sont semés, elle le sait. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle se détend. En effet, Maria a commis une terrible erreur sous la panique. Le bébé ! Elle a laissé le bébé ! Le soleil part se coucher et il est temps pour elle de trouver refuge au chaud pour la nuit. C’est finalement dans l'unique manoir au sommet de la colline qu’elle n’eut le choix de s'arrêter, la nuit déjà installée. Très haute et imposante, la bâtisse donne l’impression d’observer attentivement la femme se présentant à son porche.
Un bruit caractéristique d’un coup à la porte résonna jusqu’au salon, dans lequel un homme au peignoir de velours vert émeraude admirait le feu de la cheminée. Il fallut attendre deux nouveau coups à la porte pour que l’homme comprît que quelqu'un frappait réellement à l’entrée, chose habituellement rare. La porte imposante tout de bois s'ouvrit timidement.
- Excusez-moi de vous déranger à une heure aussi tardive mais…
Maria s'interrompit aussitôt, l’homme sortit de la pénombre. Une vision d’épouvante s’imposa au iris de la femme.
- Qui êtes-vous ? demanda froidement l’homme de l’autre côté de la porte.
- Je m’appelle Maria.
C’est alors qu’elle aperçut son regard changer, il se radoucit brusquement.
- Que voulez-vous ?
- Je n’ai pas vu le temps passé et je me rends compte qu’il fait déjà nuit, je cherche un endroit où passer la nuit.
- Entrez ! Installez-vous. lança-t-il montrant d’un geste du bras le salon.
L’homme lui fit la conversation tout en la conduisant vers une chambre. Maria fait semblant d'être à l’aise pour ne pas éveiller les soupçons de l’homme. Mais au fond son cœur bat trop vite. L’ambiance est pesante et l’homme trop étrange. Son imagination lui joue-t-elle des tours, ou est-ce bien du sang qu’elle aperçoit à présent sur le rebord d’un fauteuil ? Perdue dans un scénario digne de film d’horreur, elle finit par s’apercevoir un peu tard qu’ils sont arrivés à destination.
- Merci.
Elle se força à sourire naturellement et faire bonne figure.
- Quel est votre nom ?
- Appelez-moi Peez.
- Bonne nuit, Peez.
Et il disparut tel une ombre dans le couloir.
***
Figé, ce petit être vivant dans ses bras, Ronald ne sait pas quoi faire.
- Peut-être es-tu un bâtard et te voilà dans mes bras. Qu’elle drôle de situation ! Ce n’est pas de ma faute, petit. Ne me regarde pas de cette manière, il te faudra t’expliquer avec ta génitrice si j’arrive à remettre la main dessus.
Il sourit de cette situation improbable et ridicule. Malgré sa réticence par rapport aux origines du petit, Ronald se prit au jeu et commença a apprécié communiquer au petit.
- Mais une chose est sûre, tu as les yeux de ta mère.
***
Coups ! Frappée ! Bloquée ! Ne fait rien ! Si ! Bouge ! Non !
Je me réveille d’un cauchemar. Je suis habituée à revivre ce moment encore et encore, une fois endormie. Tout ça est devenu comme une routine, je ne ressens plus rien au réveil, pas de peine, pas de colère. Je suis simplement éreintée, en sueur dans mon lit. Il me faut quelque secondes pour que je porte attention au décor autour de moi qui est toujours aussi pesant. Et que je me rappelle avoir frappé à la porte de cette bâtisse, il y a quelques heures de cela. Je devais être épuisée pour ne pas avoir pris mes jambes à mon cou, une fois seule dans la chambre. Je regarde par la fenêtre pour avoir une idée de l’heure qu’il est. Mais le soleil est toujours couché. Mon regard se perd et reconnaît la forêt dans laquelle je me suis fait courser par la garde royale, plus tôt dans la journée. Je m’en veux d’avoir laissé cet enfant, je sais qu’il est arrivé jusqu’au roi. Je ne voulais pas être sa mère mais néanmoins j’ai fait une erreur. Maintenant qu’il sait que cet enfant est le mien et pas le sien, il a donné la permission à ses hommes de me blesser si cela leur facilite la tâche lors de ma capture. J'en suis certaine. Ronald doit être touché dans son égo d’homme.
Inspire !
Expire !
Calme toi, pour l’instant tout va bien.
Portée par le besoin de marcher pour calmer mon imagination, je décide d’examiner la chambre et ses alentours, ce que je n’ai pas du tout pris la peine de faire en arrivant. Les couloirs se ressemblent. Je tourne à gauche, à droite et je me persuade de n'être jamais passer par ici. Et pourtant, les mêmes cadres aux murs, les mêmes fenêtres et cette même fichue statue, au centre, qui me hante. La panique prend le dessus, ma respiration s'accélère, je m’y perds. M'apprêtant, dramatiquement, a succombé à la panique, je sens qu’on attrape violemment mon bras. Je ne saurais dire combien de temps après mais je me réveille dans une salle sombre, assise et enchaînée sur une chaise.
- Laissez-moi sortir ! Cria Maria.
Elle aperçut un bruit près d’elle. C’est alors qu’elle se rend compte de la présence de Peez dans la pièce.
- Vous voilà réveillée votre majesté ! Dit-il faisant une révérence. Vous devriez faire davantage attention lorsque vous êtes en cavale. Parce que le roi réserve une belle liasse d’argent à celui qui ramènera la reine au palais.
Conquérant il regarda Maria
- A voir votre tête, vous n’étiez pas au courant.
- C’est bien joué de votre part, je m’incline dit-elle.
- Ne soyez pas si sarcastique.
Peez la force a avalé un cachet.
- Ne vous inquiétez pas, ce n’est qu’un calmant.
Un deuxième chapitre un brin chaotique quoique fort intéressant. Je vais d'abord te dire ce qui me perturbe, puis je te dirai ce que j'aime :
- la première chose, c'est le changement intempestif de temps. D'abord tu utilises le présent et pfuiit, d'un seul coup, tu emploies le passé. Pourquoi ?
- ensuite tu utilises deux voix de narration : le narrateur anonyme qui raconte sans prendre part à l'action et le narrateur personnage qui est acteur du récit (emploi du je). Il me semble que tu devrais choisir. Les deux à la fois ça ne fonctionne pas.
- dans l'emploi du je, justement, fais attention car un coup tu l'utilises pour le roi, un autre tu l'utilises pour Maria.
- quelques formules maladroites : "Personne ne bougea, les yeux fixés sur leur roi qui semble perdre la tête " > ça pourrait être : "Personne ne bougea, les yeux fixés sur le roi qui semblait perdre la tête."; "Enfin seul, au calme, il réfléchit tourné vers la fenêtre exposée au jardin."> peut être : "Enfin seul, au calme, le roi réfléchit, tourné vers la fenêtre qui donnait sur le jardin ."; "Voilà de retour ses soldats revenus de leur mission." > " Voilà ses soldats revenus de leur mission.";
Maintenant, ce qui me plaît :
- l'histoire. Tes personnages, ce qui leur arrive, ce qu'ils éprouvent, tout cela est très bien rendu.
- la force de ton récit c'est Maria ; c'est elle que tu as choisi de mettre en avant dans ton premier chapitre. Il faut continuer, je pense. J'ai beaucoup aimé la dernière partie où ton heroîne parle à la première personne. Là, on est vraiment à ses côtés, on sent ce qu'elle ressent !
Dans tous les cas je t'encourage à continuer car il y a de la matière ! Je ne manquerai pas de lire la suite. À bientôt !
j'espère que la suite te plaira :)