Phoebus.
J’avais vu sa colère, pourtant. Il était brisé. Il était parfait.
« Vous n’avez plus aucun moyen d’y accéder. À l’heure où nous parlons, vos soldats sont hors d’état de nuire. Un feu marque l’entrée de la grotte, les troupes impériales ne tarderont plus. C’était une mauvaise idée, que d’envisager de vous en prendre à tant d’innocents. »
Que faire maintenant ?
Fuir ?
Où ?
« Vous aviez tort. D’autres solutions existent. »
Il ne fanfaronne pas. Il constate.
« J’ai eu tort, moi aussi. Avant de vous rencontrer, j’ai passé des années à attendre que le temps passe. Je refusais de croire ou d’espérer un miracle. La réponse était pourtant juste sous mes yeux. Pendant tout ce temps, mais je n’ai jamais eu le courage de lui parler. Je suis aussi coupable que vous dans cette histoire. »
Je reconnais que quelque chose chez lui m’a rapidement envoûté. Il avait le calme d’un ciel d’orage, juste avant que le déluge ne s’abatte. J’admirai sa résilience. Je l’ai laissé pénétrer mes défenses.
« Le garçon aux yeux vairons… Il a réussi là où vous et moi avions échoué. Je reprendrai le flambeau à présent. Je la guiderai si elle en ressent un jour le besoin, mais je sais désormais qu’elle est capable de rendre ce monde meilleur. J’espère que cela vous consolera… »
Sa voix est posée. Rassurante. Je serais presque tenté de le croire.
Je coupe la conversation.
Je savais, pourtant, qu’un risque subsistait. Que peut-être Tobias Torch n’était pas pleinement acquis à ma cause. Je me suis laissé berner. Je le savais intelligent, mais je l’ai cru faible et inoffensif. Et c’est lui qui m’a vaincu. Lui, et ce garçon que j’avais jugé trop vite. Il y a de quoi en rire.
Plus de bombes. Plus d’espoir.
Une brève manipulation sur ma radio-page…
Voilà.
Chacun est désormais libre de s’échapper.
Fuyez pour vos vies, c’est tout ce qu’il reste.
Vingt-cinq années de travail, réduites à néant.
Mère, j’ai échoué.
Alors là, je ne m'y attendais pas. La menace Phoebus dissipée dans un interlude ? C'est pas illogique au vu du peu de temps restant mais surprenant. C'est pas une mauvais surprise du tout car tu l'amènes de manière très intelligente. Tobias est définitivement le big boss de Delos xD C'est hyper chouette et intense de voir Phoebus découvrir la portée de ce personnage, la complexité qu'il avait sous-estimée. J'adore ce passage :
"J’avais vu sa colère, pourtant. Il était brisé. Il était parfait."
J'aime beaucoup que tu laisses planer un flou au cours des premiers paragraphes.
Excellent !
Je fonce au 30 !!
Je suis contente que l'effet Schrödinger sur l'avenir de Phoebus t'ait plu ! J'y tenais beaucoup :D
Parce qu'il en faut bien une :
Que peut-être, Tobias Torch -> Que, peut-être, (ou pas de virgule du tout)