Pluie d'étoiles

Notes de l’auteur : Chers lecteurs,
Je vous présente une autre nouvelle au ton mystérieux que j'ai écrit lorsque j'étais en classe de terminale, il y a déjà plusieurs années. Encore aujourd'hui, je prends toujours plaisir à imaginer des boîtes et ce qu'elle pourrait contenir...
Je vous souhaite une excellente lecture,
Phil.

Il continuait sa route vers le Sud lorsqu'il s'aperçut que le soleil se couchait. Il ne devait pas se laisser surprendre par la nuit. Il s'offrit un petit galop sur Pluie d'étoiles, sa jument, puis se mit en quête de l'endroit idéal pour installer son campement. Quand il l'eut trouvé, il chercha du bois et se fit un bon feu. Il n'installerait pas la tente ce soir. Le ciel était dégagé, il dormirait à la belle étoile, bien au chaud dans son duvet.

Lorsqu'il se réveilla le lendemain matin, il semblait d'étrange humeur. Il se sentait léger comme un souffle. C'était si étrange. Une petite brise passa et il frissonna. L'air était frais. Il allait devoir se couvrir davantage.

Après avoir mangé et préparé Pluie d'étoiles, il se mit en route. Il avait décidé de ce nom pour sa jument à cause de sa robe baie, tachetée d'une multitude de petits points blancs qui étaient en fait dus à sa race : Pluie d'étoiles était une appaloosa.

Peu après son départ, le temps qui promettait pourtant une journée radieuse, s'assombrit. Les nuages cachèrent le soleil et prirent une couleur grise dévoilant la colère du ciel.

Les chemins devinrent peu à peu impraticables sous la pluie battante et l'orage qui se déchaînait. Il posa alors pied à terre, cherchant des yeux avec désespoir un endroit où s'abriter en attendant que la tempête s'arrête. Alors qu'il fouillait les alentours des yeux en quête d'un refuge, une mystérieuse lueur venant de buissons attira son regard. Il fit quelques pas dans leur direction. La lueur devint plus vive, se précisant. Il s'avança jusqu'à ce qu'il puisse discerner clairement ce qu'était cette étrange lumière.

Il s'arrêta. Une boîte large et haute d'au moins deux mètres sur deux mètres se tenait devant lui. Elle était entièrement blanche et diffusait avec force cette blancheur. Sur l'un de ses côtés, une porte avec une poignée noire semblait l'inviter à entrer.  Il fixa la poignée de la porte pendant plusieurs minutes. À rester immobile, le froid glacial de ses vêtements mouillés sur son corps finit par le saisir. La pluie battante, le fracas des éclairs se rapprochant, ce bruit de tempête terrifiant dans son dos finirent par le convaincre d'ouvrir la porte. Il fit un pas en avant et fit un mouvement pour saisir la poignée. La porte s'ouvrit avant même qu'il n'ait pu la toucher.

La boîte semblait ne rien contenir. Tout n'était que noir à l'intérieur. Peu confiant il dut s'armer de tout son courage pour oser faire un pas de plus et...

Entrer.

La dernière chose qu'il entendit en entrant dans la boite fut le hennissement déchirant de son cheval semblant crier de douleur. La tempête, quant à elle, n'était plus qu'un souvenir.

À peine eut-il posé un pied à l'intérieur que tout s'illumina. La blancheur envahit la pièce qui se dessinait à présent sous ses yeux. Des objets apparurent alors. Un lit, une table de nuit, une chaise sur laquelle se trouvaient des vêtements secs, une bibliothèque. C'était exactement ce dont il avait besoin après cette tempête qui l'avait tant fatigué. Avec tous ces livres, il avait de quoi lire pour des années.

Tout semblait plus grand à l'intérieur. Comment cette si petite cabine pouvait-elle contenir une si grande pièce?

Il s'approcha de la bibliothèque et visita des yeux la collection d'ouvrages. Après quelques minutes de voyage visuel, il choisit un livre proposant une réflexion philosophique sur l'inconscient. Pour il ne savait quelle raison, cela lui avait paru particulièrement approprié à la situation. Il était persuadé qu'il y avait un lien direct entre ce livre et ce qui était en train
de lui arriver.

Il s'approcha du lit et s'allongea sous les draps qui lui apportèrent chaleur et réconfort après la tempête.

Il feuilleta l'ouvrage un moment puis, incapable de se concentrer davantage, le mit sur la table de chevet et ferma les yeux. Le sommeil le gagna rapidement et la pièce se plongea dans un noir profond.

Il partit alors sur les chemins du rêve...

Des gens parlaient. Il n'entendait pas ce qu'ils disaient. C'était imperceptible. Puis un sentiment d'urgence s'éveilla en lui, comme si quelqu'un était en danger de mort. Il perçut un hennissement lointain qu'il eut l'impression de reconnaître.

Puis les voix se firent plus proches, jusqu'à ce qu'une unique voix se distingue des autres, qui n'existaient déjà presque plus.

"Nathan..."

Ce prénom... Il résonnait comme si c'était le sien. Il éveillait en lui des souvenirs. Il s'imposait à lui comme une évidence.

"Nathan?!"

La voix se fit plus insistante. Mais que lui voulait-elle donc? Qu'avait-elle à s'acharner sur lui comme cela alors qu'il était si fatigué?

"NATHAN!!"

La voix avait hurlé. Ce prénom qu'elle s'entêtait à répéter depuis plusieurs minutes, à moins que ce ne soient des heures, lui avait explosé à l'oreille. Il se réveilla en sursaut et la lumière lui sauta aux yeux, comme si elle voulait l'agresser. Il reçut alors les couleurs en plein visage. La pièce dans laquelle il se trouvait quelque temps plus tôt, et il n'avait avait absolument aucune idée de quand exactement, avait disparu. Il n'était plus dans le lit dans lequel il s'était endormi et la table de chevet, comme la bibliothèque, n'étaient plus là. Il ne restait de la boîte que les vêtements secs qu'il portait et le livre sur l'inconscient qu'il avait lu avant de sombrer dans le sommeil.

L'environnement autour de lui avait complètement changé. Il se trouvait sur une colline. L'herbe était d'un vert si pur qu'il aurait pu se recoucher pour simplement ressentir le confort qu'elle pourrait lui procurer. Aux alentours, d'autres montagnes, enneigées pour certaines ainsi qu'un village aux allures simples. Il n'y avait que quelques maisons ressemblant à des chaumières médiévales. De la fumée s'échappait de l'une d'entre elles, s'envolant vers le ciel. Nathan ne pouvait pas en distinguer davantage. 

Juste à côté de lui se trouvait un homme. Il avait plutôt l'air jeune. Il ne devait pas avoir plus d'une trentaine d'années. Il tenait par les rênes un étalon noir, tacheté d'une multitude de petits points blancs qui pouvaient faire penser à des étoiles, ainsi qu'une jument blanche dont la croupe était tachetée de points noirs. Une jolie combinaison...

L'homme se mit à parler. Il s'appelait Niven et était ici pour apporter son aide à Nathan.

Il désigna la jument blanche. Elle s'appelait Espoir de Guérison. Elle était probablement la plus brave de toutes les juments qu'il avait pu dresser et aussi certainement la plus belle. Quant à l'étalon noir, c'était Cauchemar. Il était extrêmement difficile à monter. Ce n'était pas qu'il soit méchant, bien au contraire. Il ne croyait pas que l'on puisse qualifier un cheval de méchant, en vérité. Le problème était simplement qu'il n'acceptait pas d'être monté par qui que ce soit. Il lui fallait un cavalier d'expérience. Quelqu'un en qui il pourrait avoir confiance, qu'il écouterait sans crainte. Il aurait alors trouvé son cavalier. Personne d'autre que lui ne pourrait jamais monter sur son dos.

Étrange... Si étrange... Ces deux chevaux semblaient comme liés. Ils ne cessaient de lui rappeler une jument qu'il avait connue. Mais il ne parvenait pas à se souvenir quand.

Ce serait Nathan qui monterait Cauchemar. Il en fut surpris. Il croyait que Niven parlait d'un expert. Mais au fond, n'était-ce pas ce qu'il était? Il ne se souvenait pas. Et il n'avait pas la plus petite idée de pourquoi. Mais que lui arrivait-il donc? Et où était-il?

Niven lui répondit. Il n'était nulle part. Et il était partout. Pourtant, il se souvenait, il... C'était si flou. Il était entré dans la boîte. N'était-il pas quelque part à ce moment-là? Non, il n'était nulle part. Mais comment pouvait-il être partout et nulle part à la fois? C'était simple, mais Niven refusa de lui expliquer. Il devait le découvrir par lui-même. S'il lui disait maintenant, tout serait perdu. Il lui dit alors de monter en selle. Son destin l'attendait. Il voulait voir s'il saurait le déjouer.

Nathan n'avait absolument aucune idée de ce qu'il voulait dire avec toutes ces phrases énigmatiques. Il était simplement intrigué. Il suivit alors Niven qui se retrouvait finalement être sa seule option pour obtenir des réponses. Ne croyant pas aux délires de Niven quant à son expérience des chevaux, qui paraissait magique lorsqu'il en parlait, il fit d'abord un pas vers Espoir de Guérison. Elle était d'un blanc si profond, rien n'aurait pu faire douter de sa pureté sinon les quelques points sur sa croupe qui s'étendaient légèrement sur ses hanches, comme si le mal l'infestait. Comme si Nathan représentait une menace de mort imminente, la jument hennit puis se cabra. Niven l'avait prévenu, il n'insista donc pas.

Il s'approcha alors de Cauchemar. Il était si noir, si majestueux, si puissant. Sa noirceur semblait inébranlable. Seuls les points blancs sur sa robe laissaient entrevoir une lueur d'espoir face à cette obscurité infernale.

Nathan lui fit sentir sa main. Il lui murmura quelques mots à l'oreille. Il lui caressa les naseaux, puis l'encolure. Il était calme, confiant. Cet étalon était certes impressionnant, mais il ne lui faisait pas peur. Il mit alors le pied à l'étrier et se hissa sur la selle. Sans aucune difficulté. Mais Cauchemar n'était pas prêt à se laisser monter par le premier venu évidemment. Il partit au galop, rua, s'arrêta brutalement puis repartit de plus belle. Nathan n'eut d'autre choix que de s'accrocher. Ce n'est qu'après ce qui lui sembla avoir été une éternité que Cauchemar passa au pas, puis s'arrêta. Il vit alors du respect dans ses yeux noirs. Cauchemar avait trouvé son maître.

Niven et Nathan prirent alors la direction du village qu'ils ne tardèrent pas à atteindre puisqu'il n'était pas très loin. En arrivant, Nathan découvrit avec stupéfaction ce qu'il avait pris de loin pour un village. Il n'y avait que deux maisons. L'une était un grand et vieux chalet très bien entretenu. Seule une fenêtre du deuxième étage était complètement brûlée. La deuxième maison n'était quant à elle qu'une vieille cabane délabrée, tombant en ruine.

Nathan et Niven se dirigèrent vers la cabane. Niven montrerait sa maison à Nathan lorsque le soir serait venu. Il n'était pas encore temps. Nathan poussa la porte et...

Ce qu'il vit le stupéfia. C'était impossible! Cette cabane était minuscule et minable! Elle était prête à s'écrouler! Comment l'intérieur pouvait donc être si éblouissant? 

C'était un véritable palace. En le comparant à son aspect extérieur, on ne pouvait pas y croire. Il semblait irréel. C'était pourtant bien là, devant ses yeux. Le hall d'entrée était grand et large comme un salon. Des meubles en bois de chêne étaient disposés dans certains coins. Un grand tapis rouge et un lustre de cristal rayonnant au plafond éclairaient la pièce d'une puissance phénoménale. Nathan s'avança dans la lumière. Il avait le choix entre deux portes et un escalier gigantesque avec une rampe d'argent et des marches recouvertes de ce tapis rouge déjà présent dans l'entrée. Il fit quelques pas, commençant l'ascension vers le deuxième étage. Il n'alla pas bien loin. Une personne venait de sortir de l'une des chambres se trouvant à l'étage. Une ravissante jeune femme apparut. Elle devait avoir son âge. Elle était somptueuse, d'une beauté extraordinaire. Ses cheveux étaient d'un châtain clair flamboyant, mettant son visage en valeur. Ils n'étaient pas attachés, flottant dans l'air, libres et sauvages. Sa peau était blanche, légèrement bronzée. Ses yeux étaient verts avec quelques nuances de gris. Sa taille était moyenne, sa démarche souple. La bague en argent qu'elle portait au doigt marquait certainement son appartenance à quelque chose. Peut-être les chevaux... Sa robe de velours noir enfin, ne la rendait que plus élégante, se dessinant parfaitement autour des courbes de son corps. Elle était resplendissante, tout simplement.

Lorsqu'elle vit Nathan, elle parut le reconnaître instantanément, comme si elle le connaissait depuis des années. Il ne la connaissait pourtant pas. Pas dans ses souvenirs. Elle lui rappelait vaguement quelqu'un qu'il avait déjà rencontré mais il ne parvenait pas à savoir où ni qui. Cela lui reviendrait probablement après une bonne nuit de sommeil. Il était si fatigué.

Elle s'appelait Suzanne. Un prénom sublime pour une femme sublime. Il aurait certainement posé un genou à terre pour lui déclarer un amour éternel s'il ne s'était pas senti si épuisé.

Elle parlait. A toute allure. Elle semblait paniquée. Mais Nathan ne s'en rendait pas compte. Il ne comprenait pas la gravité de la situation. Ses paupières se faisaient lourdes et il n'avait pas la force d'écouter Suzanne, qui criait presque à présent.

Nathan sortit de la maison. Il n'en pouvait plus. Il peinait à tenir debout.

Il sentit un souffle dans son cou. C'était Espoir de Guérison. Cette jument qu'il pensait n'avoir aucune chance d'approcher un jour venait finalement le voir d'elle-même, réclamant des caresses. Les animaux sont parfois si imprévisibles. Cette présence réconfortante redonna de la force à Nathan. Tout irait bien maintenant. Il avait retrouvé l'espoir.

La jument s’éloigna, ayant accompli sa mission.

Il rentra alors dans ce superbe chalet dont la beauté promettait mille et une merveilles. Il poussa la porte et...

Ne découvrit que des ruines. Il n'y avait qu'une seule pièce, très peu meublée. Les rats l'avaient envahie. La poussière et les toiles d'araignées étaient omniprésentes, comme si aucun entretien n'avait été fait pendant des années. La maison mourait de l'intérieur. Elle n'était désormais plus qu'obscurité et désespoir. Nathan ne supporta pas ce tableau morbide qui lui aspirait ses forces.

Il sortit.

Il faisait nuit à présent. La lumière du soleil avait cédé sa place à un ciel dégagé illuminé par des milliards d'étoiles.

Le spectacle était prodigieux, inoubliable. C’est alors que Nathan se souvint. Il était trop tard.

Mais il était prêt.

Lorsqu’il tomba, le hurlement d'une femme déchira l'univers de toute sa souffrance.

* * *

A côté du lit d'hôpital, hautement affligé, Niven regardait son ami sombrer progressivement dans la mort. Il était dans le coma depuis plusieurs heures à présent. Comment diable une chose pareille avait-elle pu survenir? Et pourquoi fallait-il que cela arrive à son meilleur ami?

Ce concours de saut d'obstacles se passait à merveille. La probabilité d'un accident n'était qu'infime, presque inexistante. Mais cela s'était produit.

Nathan enchaînait les obstacles avec aisance, malgré leur hauteur. Avant le concours, il lui avait dit qu'il ne sauterait probablement pas plus d'un mètre trente. Niven s'était esclaffé. Un mètre trente! Son ami devait être complètement fou pour aimer sauter des barres de cette hauteur. L'accident avait eu lieu vers les trois-quarts du parcours. La jument répondait bien, comme à son habitude. Elle sautait avec souplesse, comme s'il n'y avait aucune difficulté. Puis Nathan s'était engagé dans une ligne de trois obstacles d'une hauteur extraordinaire. Pluie d'étoiles avait passé le premier et le deuxième correctement mais... le troisième lui avait été fatal. Elle avait raté sa réception et s'était blessée au membre antérieur droit. Blessure malheureuse qui ne pouvait être guérie. Il avait alors fallu abattre la pauvre jument.

Niven n'avait jamais rien compris à cette discipline qu'il trouvait trop dangereuse. Il avait d'ailleurs fait part de ses inquiétudes à son ami de nombreuses fois. Il faut toutefois croire qu'une amitié vieille de vingt ans ayant commencé à l'école primaire ne faisait pas le poids face à une telle passion. Passion qui brûlait en lui autant que celle qu'il avait pour Suzanne.

Elle était là, elle aussi, agenouillée près du lit, tenant les mains de Nathan entre ses propres mains, priant. Elle était impuissante face à ce malheureux accident qui avait frappé son mari, alors qu'il aurait pu frapper n'importe qui d'autre. Des larmes coulaient sur ses joues. Elle aimait tant Nathan. Elle ne pourrait probablement pas supporter de le perdre. Elle ne serait plus jamais la même. Il fallait absolument qu'il revienne. Il était la seule personne sur cette terre qu'elle voulait aimer. S'il partait, elle ne pourrait plus jamais faire preuve d'amour. Elle s'enfermerait dans un mutisme qui ne prendrait fin que lorsque la mort viendrait la délivrer de sa souffrance. Elle irait alors rejoindre son âme soeur dans les cieux, où ils pourraient s'aimer pour l'éternité.

Elle se demandait pourquoi. Pourquoi la vie était-elle si injuste? Car c'était ainsi : injuste. Cette passion qu'avait Nathan pour l'équitation, que l'on parle de cross ou de saut d'obstacles dans une carrière, cet amour qu'il avait pour les chevaux, comment cela pouvait-il se retourner contre lui? Cette flamme qui était en réalité un véritable incendie, comment osait-elle le
consumer?

Suzanne était sur le point de perdre l'homme de sa vie. Car l'amour qu'éprouvait Nathan pour Suzanne était aussi passionnel que son amour des chevaux. Il l'avait aimée au premier regard et s'était donné beaucoup de peine pour la séduire. Même si secrètement elle savait déjà que son coeur appartenait à cet homme, elle s'était laissée prendre au jeu de la séduction. Il ne fallait pas que ce soit trop facile. Et il semblait si déterminé. Elle était la seule à avoir jamais compris cet amour infini qu'il avait pour les équidés. Elle était elle-même cavalière après tout et c'était à cheval qu'ils s'étaient rencontrés. C'était à cheval que la magie avait opéré...
 

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Nataciel
Posté le 15/05/2021
Bonsoir,
Merci pour ces nouvelles que j'ai lues avec plaisir. Comme un voyage dans ce pays inconnu qui appartient à l'auteur, où se dessinent ses passions, ses questions, ses ...
C'est la nouvelle qui m'a le plus touchée. Je l'ai trouvée plus intime parce qu'elle ne me parle pas. Elle m'entraîne.
Le rythme est plus lent. On a le temps de s'installer dans l'histoire, d'être emmené ailleurs. On pense être dans une réalité qui bascule dans le fantastique avec l'apparition de la boîte. Puis on découvre que depuis le début, comme Nathan, on est spectateur de son inconscient. Mais lui y est enfermé. Attaché aux apparences trompeuses comme Morphée sur le quai de la gare.
Alors on relit le début... forcément.
Merci pour les points de suspension à la fin qui n'enferment pas l'histoire, qui lui permettent d'échapper à son auteur et de garder l'espoir d'un retour. Comme Morphée.
C'est toujours une belle émotion de découvrir un auteur.
Mais ici, en plus, on peut le remercier.
Phil Wayne
Posté le 23/05/2021
Bonjour Nataciel,
Je te remercie du fond du cœur pour avoir partagé ton ressenti sur ce texte (et les autres). Je suis vraiment très touché et heureux qu'il t'ait plu.
Merci :)
Nataciel
Posté le 24/05/2021
Ce fut un vrai plaisir.
A bientôt.
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