Prêcheur et les femmes

        La nuit étant déjà bien entamée la plupart des membres de l'équipage se sont déjà endormis et le Puant s'avance vers le Prêcheur pour lui parler. Il s'assoit.

 

Le Puant : — Alors comme ça il parait que tu vas bientôt te marier.

 

Prêcheur : — Les nouvelles se propagent bien vite ici, en effet c'est la vérité.

 

— C'est comme on dit, le coup de foudre ?

 

— Pas vraiment, mais j'ai déjà connu plusieurs fois ce sentiment amoureux qui me fait perdre la tête et m'a aveuglé plus que n'importe quel homme.

 

— Ça a l'air charmant tout ça, tu peux me raconter ton histoire cela m'aidera peut-être à m'endormir.

 

— Comme tu veux, je parle souvent de moi, j'ai certainement dû te parler un peu de ma vie, je me demande même si je ne t'ai pas déjà raconté d'où je viens, enfin peu importe quand on veut raconter une bonne histoire on commence par le début, alors tout cela date en fait de mon plus jeune âge mes parents étaient des aristocrates fortunés de bonne famille il me nommèrent comme mon fameux arrière grand-père Archibald Desmond, mais tout le monde m'appeler Archie à l'époque. Mes parents ne désiraient pas traîner  vraiment avec moi, ils aimaient sortir voir des spectacles s'amusaient et je n'étais franchement pas leur priorité numéro un, j'étais donc confié aux soins de gouvernantes et de tuteurs qui prirent grand soin de moi en comparaison de mes parents, grâce à eux, j'appris très jeune à lire, écrire et compter et comme j'étais souvent seul, je me plongeais dans la vaste bibliothèque de mon grand père, sa grande fierté, que j'allais voir une fois par semaine, c'était plus un rituel qu'un plaisir pour lui, il ne faisait pas plus attention à moi que mes parents mais il me laissait volontiers consulter et emprunter ses livres, je devais seulement les traiter avec le plus grand des respects, ce que je fis naturellement, dans sa bibliothèque il y avait pas mal de romances que je lus et qui finissent à peu près tous de la même façon, des fins heureuses et je croyais que c'était un peu pareil dans la vie de tout les jours. Quelques années plus tard, j'avais emmagasiné dans mon cerveau de grandes connaissances dans des domaines divers et variés grâce à cette source d'information immense qu'étaient les livres et c'est à peu près à cette époque que j'ai rencontré une merveilleuse petite fille du nom d'Amalia, elle me retourna complètement le cerveau, d'abord je n'osais pas l'approcher, je me contentais de la suivre de loin, je la suivais partout où elle allait, j'y allais, je restais derrière elle, la suivre devenait une seconde nature chez moi, certains diraient une mauvaise habitude je me faufilais comme une ombre pour la suivre, je ne pouvais pas me passer d'elle, son regard envoûtant, ses cheveux longs flottants dans le vent, son parfum au goût fruité, elle était la parfaite petite fille douce et charmante à la fois, j'étais comme hypnotisé par elle, je passais des heures à la regarder sans la quitter un instant, bien sûr parfois je me séparais d'elle pour rentrer chez moi pour dormir ou suivre mes cours, mais même pendant ces moments, je ne pensais qu'à elle, je rêvais d'elle nuit après nuit, elle était devenu mon obsession.

 

— T'étais un vrai harceleur!

 

— Non,  ce n'était pas cela, j'étais un être transi d'amour et laisse moi te raconter mon histoire jusqu'à la fin après tu pourras commenter, je reprend mon récit, j'arrive à un moment clé, le jour où le destin cruel nous sépara, ses parents partirent dans une autre ville avec elle et je ne la vis plus jamais de ma vie, ma tristesse était incommensurable, je repensais à elle sans arrêt dans mes rêves, je me replongeais alors dans mes études pour l'oublier mais mon pauvre petit cœur était bel et bien brisé. J'ai fait aussi pas mal de sport, on me considérait comme un vrai athlète, j'adorais me battre, j'étais déjà un guerrier au plus profond de moi, un escrimeur de premier ordre, je lancer des balles comme personne et j'étais d'une très grande précision sans vouloir me jeter des fleurs. Mais mon coeur était vide sans elle, puis un jour, je vis Sarah, c'était une brune au regard de feu et avec un esprit maléfique, elle aimait voir les autres souffrir et elle commença par me frapper dés qu'elle me croisait, elle ne me faisait aucun mal évidemment je ne lui rendit jamais ses coups on m'avait bien éduqué, je n'aurais jamais pu toucher une femme et je finis par apprécier sa violence cela me changea les idées, qu'elle s'acharne sur moi, me rendait heureux, j'essayais de lui parler de tout et de rien, d'apprendre ce qui l'intéressait, mais son seul but dans la vie était de faire souffrir son prochain, elle aimait faire des croches pieds aux gens, donner des coups, voler leurs argent et au bout d'un moment elle compris que ses maltraitance à mon égard n'avait aucun effet sur moi, elle se lassa assez vite de moi et ma tristesse repris le dessus toutefois cela ne dura pas longtemps je fis ensuite la connaissance d'une certaine Charlotte, elle, elle était gentille et elle me traita comme son ami, elle me confiait ses secrets, ses rêves et ses désires et finalement je m'attachais à Charlotte, j'étais son bon copain mais je ressentais des sentiments plus fort pour elle que ce que devrait ressentir un bon copain, mais ce qui me brisa le cœur, c'est quand elle commença à sortir avec des garçons qu'elle me présentait, grâce à elle je me fis un tas d'amis cela commença avec Édouard, puis Marc, puis Jason, elle sortait avec un gars en général pas plus de dix jours, puis elle le quittait quelques jours plus tard et elle passait au suivant, ce qui est marrant c'est que tout ces gars sont devenus des amis et surtout mes amis, les seuls fois où il y avait une embrouille entre eux, c'était quand Charlotte redonner sa chance à un de ses ex, je n'ai jamais tenté ma chance avec Charlotte, je ne voulais pas faire de peine à un de mes nouveaux amis, en plus Marc nous avait raconté sa règle des vrais amis, on ne sort pas avec une fille qui plaît à l'un de ses potes et malgré mon envie de sortir avec Charlotte j'ai toujours respecté cette règle pour mon pote Marc, je restais donc le bon ami de Charlotte, toujours là pour la consoler après une rupture difficile. Même si cette ordure de Marc ne respecta pas plus tard sa propre règle mais ça c'est encore une autre histoire. Quelques temps plus tard Marc sortait avec des filles plus jeunes que nous, il me présenta à l'amie de son amie, elle s'appelait Valérie, elle avait trois ans de moins que moi et n'arrêtait pas de me sourire dés qu'elle me croisait cette relation aurait peut-être pu marcher, c'était une jolie fille quand j'y repense, mais elle avait une façon étrange de me regarder qui me faisait froid dans le dos, je me sentais mal à l'aise en sa présence et je l'évitais gentiment en lui faisant quelques signes de bras pour la saluer quand je tombais sur elle par mégarde, son regard extatique quand j'y repense me fait toujours ce drôle d'effet, l'envie de fuir. Il y eu aussi mon coup de foudre avec la fille sans nom, une fille qui n'était pas du coin me croisa et elle me demanda son chemin, je ne sais pas ce qui se passait en moi mais mon cœur se mis à battre plus fort et plus vite à la minute où mon regard rencontra le sien, je me sentais revivre, je lui fis la conversation et l'accompagnais jusqu'à sa destination pour qu'elle arrive à la bonne adresse, j'étais sur un petit nuage, je rêvais d'une vie futur avec elle, j'étais dans un état second, j'étais encore tout guilleret deux heures plus tard en rentrant chez moi, je lui avais parlé de moi, de ma vie, de mes espoirs elle m'avait aussi un peu parlé de ces études mais nous n'avions pas parlé du plus important un moyen de se revoir, pendant deux semaines je gardais encore l'espoir de la retrouver, je refaisais plusieurs fois le chemin que nous avions fait ensemble mais je ne la revue jamais et comme cette fille ne m'a jamais donné son prénom, elle restera à jamais pour moi la fille sans nom. Une année plus tard une nouvelle élève arriva, je fut un des premiers à lui parler du genre chasse gardé, elle me parla de danse, je lui parlais un peu de tout, de ce que je savais sur la danse, je lui fis même une petite démonstration, elle ria et je riais avec elle, nous traînions de plus en plus ensemble, elle s'appelait Nathalie, je l'appelais Nati, je l'aider pour ses études, parlais avec elle pendant des heures, je croyais enfin avoir trouvé le bonheur, elle me montra quelques preuves de son affection, mais je n'avais pas remarqué une chose, certaines personnes parlaient dans mon dos, on se moquait de moi derrière mon dos, j'avoue n'y avoir pas beaucoup prêter attention, j'avais même l'intention de présenter Nati à mes parents ce que je fis un peu plus tard, ma mère ne l'appréciait guère mais cela n'avait aucune importance pour moi, je connaissais enfin le bonheur enfin c'est ce que je croyais jusqu'au jour où je quittais Nati pour rentrer chez moi et qu'après dix minutes de marche je me rendis compte que j'avais oublié mon livre, je fis donc demi-tour et quel ne fut pas ma surprise quand je vus Nati entrain d'embrasser un autre, elle s'était moquée de moi et tout le monde le savait, je hurlais en moi-même, je voulais tuer ce gars mais je me retenais j'étais un gentleman et je croisais ma bande de potes qui pour me consoler m'amenèrent dans une taverne, Marc m'appris qu'ils étaient tous au courant depuis pas mal de temps mais qu'ils n'avaient rien osé me dire, étant donné que ces histoires entre jeunes personnes ne sont jamais vraiment sérieuses, elles ne durent qu'un temps, ce sont des histoires de cœur, un jour tu gagnes le jour suivant tu perds. Quelle phrase débile, pensais-je. Mais pour moi, tout ceci me tenait réellement à cœur, j'avais été humilié dans mon honneur, une bagarre commença dans la taverne et je pris part à la bagarre avec joie, j'en avait bien besoin, un coup à droite, un coup à gauche, j'évitais pas mal de coups et au final je démolis ce jour-là au moins une quinzaine de gars et après cette bagarre je fis la connaissance du Capitaine Mac, il me dit qu'il avait apprécié mon aisance au combat et me proposa de rejoindre son équipage de pirate à ce moment je ne voulais plus retourner à ma vie pour rien au monde, mes parents, mes amis je ne me sentais nullement attaché à eux, l'endroit où je vivais été devenu un enfer pour moi, ce qui facilita ma décision, j'envoyais tout balader et accepter l'offre du Capitaine, tu connais le reste de l'histoire.

Non mais je le crois pas, il s'est endormi, quel type puant! Il porte franchement bien son surnom. Tiens, tu étais là Mona?

 

Mona : — Et j'ai écouté toute ton histoire depuis le tout début , t'as un peu un coeur d'artichaut et si on se marie, tu n'as pas intérêt à en regarder une autre.

 

— Cela va de soit, mais tu es d'accord pour m'épouser ?

 

— C'est un peu rapide mais tu me plais bien, tu as du charme, physiquement t'es plutôt pas mal, j'avoue avoir aussi eu une vie amoureuse un peu chaotique et puis je suis la seule femme sur ce navire, j'ai besoin d'un protecteur et j'ai confiance en toi.

 

— Si tu veux vraiment de moi, je m'engage à mourir pour toi.

 

— Tu sais séduire une femme, Archibald avec tes déclarations.

 

        Ils s'embrassent.

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