Premier matin

Notes de l’auteur : On rentre doucement dans l'univers de l'internat.
Pas de TW particuliers, excepté si vous avez une intolérance à la Reine des Neiges !

Elsa

 

Mardi 1er Septembre 2015

 

Le réveil d'Océane est le thème Run Boy, Run de Divergente. Deux sons sourds de cloche, puis des instruments secs et saccadés.

Je ne nie pas qu'il soit efficace ; du même coup, il est extrêmement stressant et ce n'est pas ainsi que j'ai envie de commencer ma journée. Les bruissements de vent dans les feuilles auxquels s'ajoutent lentement des pépiements d'oiseaux sont nécessaires à ma bonne humeur matinale.

Depuis son propre lit, Marion grogne et enfouit la tête sous son oreiller Carapuce. Océane éteint son portable d'un glissement de doigt sans faire mine de bouger. Je grogne aussi, puis vérifie l'heure.

Il n'est pas six heures et demie.

Le petit-déjeuner se prend à partir de sept heures trente jusque huit heures. Je soupire, le ventre noué par l'angoisse de la rentrée scolaire. Je comptais dormir jusque sept heures puis me préparer rapidement pour ne pas avoir trop de latence et d'occasion de stresser. À présent qu'un réveil a sonné, je repousse les couvertures puis tâtonne dans le noir afin de trouver mon propre téléphone et d'en allumer la torche. Malencontreusement, celle-ci éblouit Marion, qui proteste.

— Désolée.

Contrite, je glisse mon portable dans ma manche afin que le pyjama atténue la luminosité. Armée de mes chaussons, je sors aussi silencieusement que possible du dortoir.

Les couloirs sont vides. Je me rends aux toilettes, rassurée par les fenêtres sans volets qui diffusent le petit jour. Une fois éveillée, j'ai le noir en horreur ; les corridors et pièces désertes et sans vie dressent les poils de mes bras. À la maison, j'allume systématiquement la lumière là où je me trouve, au point où mes parents ont appris à fermer de façon hermétique leur propre chambre. La trouille l'emporte sur mon sens de l'écologie.

 

Lorsque je reviens, j'entends quelques autres sonneries derrière les portes voisines. Je m'arrête devant la numéro 18, et j'attends. Une surveillante se trouve dans le couloir.

— Euh... Anna ? Non, ne dit rien... Elsa ? C'est ça ?

D'ordinaire, on confond mon prénom avec celui de la chienne, ou Héléna, Elia,... Anna, c'est une première. Et ça me renvoie à la chanson que tout le monde, sans exception, se trouve obligé de me chanter depuis Noël dernier : Je voudrais un bonhomme de neige. Je n'échappe à Libérée, Délivrée que parce que toute personne ayant un enfant entre la maternelle et la primaire ne peut plus encadrer ces paroles entendues en boucle.

— Oui, c'est ça.

— D'accord. Moi, c'est Cindy. Il y a un soucis ? Pourquoi tu restes dehors ?

Mes joues flamboient.

— Je suis réveillée, et les autres non. Je ne voulais pas les déranger.

— D'accord, répète-t-elle gentiment.

Avec ses cheveux roux, sa voix toute douce et sa silhouette menue, elle m'inspire confiance.

— Ça peut être déroutant, les premiers jours, commente-t-elle. Personne n'est encore au point, les décisions du dortoir n'ont pas été prises... Je suis là pour ça. Tu peux venir me voir à la moindre question, à la moindre angoisse.

J'acquiesce, embarrassée. Cindy s'intéresse à ma filière, me parle un peu de l'option théâtre. Je sais ainsi que nous aurons l'intervention de véritables comédiens et metteurs en scènes, une heure de théorie et deux heures de pratique ainsi que des spectacles obligatoires le soir. Les internes concernés bénéficient d'aménagements spéciaux.

— J'ai vu leurs représentations l'année dernière, et toi ?

Non, car j'ignorais que je devrai choisir l'option, lorsqu'elles ont eu lieu. Cindy se mord les lèvres avec un léger sourire. Elle reste à mes côtés afin de me rassurer, afin de m'éviter de me sentir jetée hors de ma chambre et exclue. Je lui en suis reconnaissante.

— Bon, c'était assez spécial. Les choix des intervenants peuvent être, euh, disons porter à confusion. Mais les Terminales ont droit à la scène municipale avec un technicien pro, et c'est généralement grandiose.

Run Boy, Run, retentit. Je grimace. La musique s'éteint de nouveau. Des portes alentours commencent à s'ouvrir, des filles à se diriger vers les douches. Je remercie Cindy, qui me rappelle juste avant que je rentre dans la chambre :

— Si tu veux un conseil… Prendre sa douche le soir est une meilleure idée, et dormir le plus longtemps possible aussi. Les journées peuvent être très longues avec l'internat fermé jusque dix-sept heures.

Je vais être extrêmement irritable ce soir. Mon cycle de sommeil a été chamboulé. Pour autant, je m'efforce de ne pas en vouloir à Océane. Nous aurions dû en discuter toutes les trois.

 

La chambre est toujours plongée dans le noir. Les deux autres, toujours sous leurs couvertures. Je peine à maîtriser mon irritation.

— Ça vous ennuie si j'ouvre un peu les volets pour me préparer ?

Je demande la permission à mi-voix. Océane ne se donne pas la peine de répondre.

— Non, vas-y, souffle Marion.

Avec un soupir, elle aussi se lève, passe ses mains sur son visage encore bouffi de fatigue.

— Six heures quarante-cinq, gémit-elle. Hmm. Tu sais quoi prendre pour ton premier jour ?

— Mes chaussures, plutôt que mes chaussons, plaisanté-je en désignant les pantoufles dont j'ai failli oublier la présence.

Ma camarade étouffe un rire. Les yeux d'Océane s'ouvrent furieusement, elle grogne, se tourne vers le mur, la tête sous son oreiller. J'entrouvre les lèvres pour manifester mon indignation, mais Marion secoue ostensiblement la tête puis déclare :

— Prends : des sous pour le foyer, au cas où tu aurais besoin de jouer au baby-foot ou d'acheter des chips. Tes affaires de cours. Fais exactement comme quand tu vivais encore chez toi : les surveillants acceptent parfois d'ouvrir aux nouveaux internes la première semaine, mais il vaut mieux éviter parce que ça les met systématiquement de mauvaise humeur. Prends ton chargeur, et de quoi t'occuper. Si tu termines à quinze heures, ou que le CDI est fermé pendant tes heures de trou, tu risques de t'ennuyer. Ce serait bien qu'on échange nos numéros. Ne te sens pas obligée de m'envoyer un message, mais tu peux. Je ne te harcèlerai pas non plus, c’est juste qu’on se ravitaille tous le week-end et c'est important qu'on puisse échanger concernant les allergies de chacune. J'ai une amie allergique aux poils d'animaux, on ne pouvait rien ramener sans être certaines qu'ils étaient propres. Pareil niveau alimentaire.

Elle commence à faire son propre sac, tandis que je regrette de n'avoir absolument rien pour m'occuper, cette semaine. Mes encyclopédies sont trop lourdes pour les cours, je n'ai plus de romans policiers neufs, mes livres de non-fiction sont réservés au soir. Je suis entrée à l'internat parce que je n'avais absolument plus aucun temps libre ; soudain, je comprends que je vais en avoir beaucoup trop. Me promener avec ma chienne le mercredi après-midi le long de la rivière ne sera plus possible. Une impression de claustrophobie me prend.

Run Boy, Run retentit encore, à l'exact même moment où mon téléphone vibre sous les bruissements d'arbres. Il est sept heures. Marion fourre dans un sac à bandoulière neuf un immense livre au titre runique, puis attrape différents dés qu'elle place dans ses poches. Après un instant de réflexion, elle ajoute un stylo bic.

— Prête ! Bon, je vais m'habiller. Elsa, tu peux aérer la chambre ?

Son regard s'attarde sur Océane, qui reste enfouie sous sa fichue couette alors qu'elle nous a tirées du lit à une heure pas possible. Marion prend une profonde inspiration, puis file dans la petite annexe où se trouve le lavabo que nous utilisons pour nous brosser les dents. J'ouvre franchement les volets roulants et la fenêtre, puis je contemple les habits que j'ai disposés sur ma chaise du bureau avant d'aller dormir.

Je m'ennuie salement. J'ouvre un chapitre sur les gardés à vue, que j'ai le temps de terminer avant que Marion ne me laisse la place, quinze minutes plus tard. En me voyant encore en pyjama, elle grimace.

— Je suis désolée. J'aurais dû prévoir un peu plus de temps ou te laisser passer avant.

— C'est rien.

Après tout, elle s'excuse. Je m'enferme, bien que cela ne suffise pas à bloquer le son de sa voix et les bruits de l'internat qui s'éveille, fourmille, se découvre. Je suis si habituée au calme de ma chambre, à l'étage d'une maison que je suis la seule à occuper, que je fixe mon reflet un peu hébétée.

— Océane, tu devrais te lever. On t'attend pour descendre.

Je suis impressionnée par sa patience ; qu'importe si je perçois à quel point son calme est aussi forcé que travaillé. Si cela ne tenait qu'à moi, je laisserai notre camarade se dépêtrer seule. Pas à cause du réveil, mais à cause de son attitude. Comme si nous ne méritions aucun effort.

 

Je m'habille rapidement, puis réalise que je ne vais pas avoir le temps de dompter mes boucles. Me coiffer prend très longtemps. Je me sens paniquer. Marion frappe à la porte.

— Il est sept heures trente, dit-elle gentiment. Elsa, tu es là ? Tout va bien ?

— Je...

Puisque les pièces ne ferment pas à clef, elle entre précautionneusement et s'accroupit à ma hauteur. Je n'ai même pas conscience de m'être laissée tomber au sol.

— C'est normal d'être angoissée à la rentrée.

— Je n'ai pas le temps de me coiffer.

Ma voix semble pitoyable, coincée dans ma gorge comme un gémissement. Une main pâle passe par l’entrebâillement de la porte.

— Tiens.

Le ton est incroyablement doux. Au bout des doigts d'Océane, se trouve un élastique. J'entraperçois son visage, lisse.

— S'attacher les cheveux évite qu'on voit qu'ils sont emmêlés. Tu auras le temps de te coiffer dans les toilettes, juste avant la sonnerie. Si tu montes au deuxième étage, il n'y aura sans doute personne.

Ses yeux bleu roi sont graves, sous le marbre de son expression. Je la remercie en suivant ses conseils, embarrassée face à Marion qui se contente de m'offrir sa main pour m'aider à me lever. Nous descendons ensemble en direction du réfectoire. J'ai mal jugé ma camarade ; je me sens stupide et pleine de préjugés.

 

Jonas n'est pas du matin, l'expérience de cours manqués à huit heures l'année dernière me l'a fait comprendre. Il s'est isolé à une table en fond de salle ; j'évite de le rejoindre et je sais qu'il apprécie. Marion est déjà à la table des Terminales, en train de rire et de comparer ses dés. J'amorce un geste vers Océane, qui monte sur l'une des tables en hauteur. Message reçu : elle aussi désire la solitude. De fait, je suis plantée avec mon plateau dans le réfectoire, sans l'avoir choisi. Marion me fait signe. Je ne veux pas du rôle de protectrice qu'elle s'est attribué, pourtant je me dirige vers sa table, parce que manger seule n'a jamais été bon pour mon moral. Mes parents se relayaient tous les matins afin que nous puissions discuter.

Les Terminales sont en pleine discussion de création de personnages, compétences, niveau et histoire. Sans doute ont-ils un projet de roman commun. La fille en face de moi me sourit.

— Je ne comprends pas tout non plus. Quand ils sont en campagne, je préfère prendre un livre et s'ils sont vraiment trop bruyants, je me réfugie dans ma chambre.

Un garçon délaisse un débat concernant la loyauté, le bien, le mal et le chaos pour hausser les sourcils.

— Je penses que tu ne resteras pas aussi souvent dans ta chambre, cette année.

— David, ne commence pas, avertit Marion.

Le jeune homme leur lance un regard meurtrier. Il paraît plus âgé que les autres, avec sa barbe fournie, même taillée courte.

— Je vais être clair : si vous acceptez de manger avec elles ou d'aller en ville ou autre, je me passerai de Jidéair.

Je ne saisis pas le terme. Peu désireuse de rentrer dans des querelles et du drama inintéressant, je cherche le garçon d'hier des yeux. Il discute avec la même fille que la veille, seuls à leur table. Sont-ils en couple ? Ils paraissent dans leur monde.

 

Une fois hors du réfectoire, je me coiffe dans les toilettes puis me dirige vers la salle indiquée sur la liste des Premières S2, où nous rencontrerons notre Prof Principal.

 

Le garçon est là. Pas encore assis, il discute joyeusement avec un autre futur camarade de classe. Je m'approche pour m'asseoir non pas sur l’autre chaise puisque son amie interne arrivera sans doute plus tard, mais devant lui. Je ne connais pas grand monde dans la liste de rentrée accrochée à l'entrée du lycée ; à peine quelques élèves de mon groupe d'Allemand.

Le gel fait briller ses cheveux. Il n'en avait pas tout à l'heure ; comme moi, il a dû profiter de l'interlude entre le petit déjeuner et la sonnerie pour se recoiffer. Je lui adresse un regard amusé, frustrée de ne pas connaître son prénom. Notre professeure de Mathématique rentre. Alors, l'année commence véritablement. Durant l'appel, je retiens l'identité d'Ulysse et note que son amie n'est pas parmi nous. J'aurais peut-être pu prendre place à ses côtés, plutôt que près d'une inconnue.

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Isapass
Posté le 07/12/2024
Oups, je dois avoir des préjugés comme Elsa parce que moi aussi j'avais déjà un peu étiqueté Oceane comme égoïste avec l'histoire des sonneries. Et je n'ai pas l'excuse de son âge ! Plus sérieusement, je pense plutôt que c'est l'empathie de ta plume qui parvient à me placer dans la tête de tes persos.
Je suis ravie d'avoir découvert ton texte grâce aux Histoires d'or, parce que j'évite en général les récits réalistes, en particulier les récits d'ados auxquels je suis particulièrement sensibles (des épisodes non résolus ou mon empathie de mère ? Va savoir), au profit de monde imaginaires pas forcément plus tendres mais plus faciles à mettre à distance, parce que justement ils sont imaginaires...
Et pourtant, c'est passionnant, ta plume est très agréable, c'est émouvant mais sans concession.
Merci beaucoup pour cette lecture, je pense que je reviendrai bientôt
Artichaut
Posté le 07/12/2024
Hello,

Je viens par ici dans le cadre des Histoires d'Or. Et j'ai dévoré les trois premiers chapitres. Tous lus dans la foulée.

L'action se plante de façon fluide, on sent que tu maîtrises ton univers car les ficelles narratives ne se devinent pas, tout est crédible et authentique, et c'est vraiment plaisant.
Les personnages sont par ailleurs attachants (principaux ET secondaires). J'aime beaucoup le trio d'internes. Et Ulysse intrigue.

Un peu frustré que le troisième chapitre soit toujours sur Elsa, j'aurai aimé avoir le point de vue d'un autre élève ou d'un enseignant qui-sait. Je chipote, en vérité j'ai beaucoup aimé.

Ça part en PAL.
À bientôt.
Et merci pour le partage.

Petites notes :
Chapitre 2
"Sois tu as toujours brillé par tes compétences sociales" > Soit
Chapitre 3
"J'ai mal jugé ma camarade ; je me sens stupide et pleine de préjugés."
> J'enlèverai "pleine de préjugés". Outre la redondance lexicale "jugé"/"préjugé", sur la base des éléments dont elle dispose sur Océane, je ne trouve pas qu'elle ait fait preuve de préjugés. Ou alors il faudrait que ce soit plus explicite ?
Dédé
Posté le 04/12/2024
Vraiment chouette, cette multiplicité de points de vue de l'internat. J'ai l'impression que le théâtre va être le lieu de rencontre de Cassidy, Elsa et d'autres personnages présents dans ton résumé et j'ai hâte de lire la suite pour en savoir davantage.

Tes dialogues, les situations que tu décris sonnent vrai. Il y a quelque chose qui m'a happé dans tes chapitres.

Peut-être que j'ai été frustré de n'avoir découvert que Cassidy et Elsa dans ces trois premiers chapitres. Je m'attendais sans doute à avoir un point de vue différent par chapitre pour faire connaissance avec tout le monde. La frustration est surtout liée à la lecture des trois premiers chapitres dans le cadre des Histoires d'Or. Rien de bien grave. J'essaierai de continuer après l'événement (ton histoire est dans ma PAL).

A bientôt !
Saskia
Posté le 02/12/2024
Coucou RedFeather !

J’ai lu les chapitres 2 et 3 et j’ai beaucoup aimé ! On découvre de nouveaux personnages intéressants et c’est très chouette d’avoir un aperçu de l’internat ^^ En plus, ma meilleure amie étant fan de JDR, ça m’a amusée de voir comment Elsa ne comprenait rien à ce que faisaient Marion et ses amis XD

Très hâte de revenir lire la suite après les HO !
Edouard PArle
Posté le 28/11/2024
Coucou Red !
Content de poursuivre avec Elsa, je m'attendais à un autre pdv mais c'était plutôt chouette d'avoir de la continuité après ce chapitre 2.
Ce matin de rentrée permet de mieux découvrir les "colocs" d'Elsa, plus ou moins attachants, mais aussi ton héroïne, on découvre ses peurs et ses doutes un peu plus en profondeur.
Et puis il y a Ulysse, ce mystérieux garçon qui la fascine tant. Tu en parles trop pour qu'il n'aie pas un rôle important, donc je suis curieux d'en apprendre plus à son sujet.
Le personnage de la surveillante est chouette et attachant. Comme quoi tous les adultes ne sont pas des bourreaux^^ Appréciable nuance.
Sinon, je disgresse mais j'ai seulement capté au 3e chapitre que ce serait l'option théâtre qui permettrait de réunir tes personnages principaux. Je trouve que c'est une super idée. Après avoir vu tous les miracles que le théâtre peut faire, toutes les relations qu'il peut faire éclore...., je suis curieux de voir comment tu vas l'exploiter dans ton histoire.
Mes remarques :
"Pas de TW particuliers, excepté si vous avez une intolérance à la Reine des Neiges !" hihi
"parce que toute personne ayant un enfant entre la maternelle et la primaire ne peut plus encadrer ces paroles entendues en boucle." ahah tellement ce que je ressentais à l'époque^^, j'imagine pas en s'appelant Elsa...
"soudain, je comprends que je vais en avoir beaucoup trop." j'aime bien ce moment où tu réalises que tu as du temps et que tu te demandes de quoi en faire, ce passage m'a bien parlé^^
"Il discute avec la même fille que la veille, seuls à leur table. Sont-ils en couple ? Ils paraissent dans leur monde." hmmm tu m'intrigues
Bref, un gros plaisir de lecture sur ces trois premiers chapitres !
A bientôt (=
itchane
Posté le 19/09/2024
Hello RedFeather,

me voici à la fin du chapitre trois et j'accroche toujours autant, le personnage d'Elsa est toujours aussi agréable à suivre, je m'y attache sans problème. Je reconnais ses difficultés à se faire une place tout en ayant peur d'être mal reçue ou mal aimée, elle intellectualise tout mais fait son petit bonhomme de chemin tout de même, l'air de rien elle ne s'en sort pas si mal du tout.

J'apprécie toujours autant que les adultes ne soient pas clichés, une fois de plus Elsa trouve une alliée ici grâce à cette surveillante qui prend bien soin d'elle.
Les camarades de chambre aussi ont leur part de qualités et de défauts, rien n'est tout noir ou tout blanc. Finalement elle trouve des alliés aussi grâce à ces personnes.

Je n'ai pas grand chose à redire sur ce chapitre qui me semble tout à fait réussi : )

Seule mini incompréhension, le passage :
> "Les internes concernés bénéficient d'aménagements spéciaux.
— J'ai vu leurs représentations l'année dernière, et toi ?
Non, car j'ignorais que je devrai choisir l'option, lorsqu'elles ont eu lieu."
Je n'ai pas bien compris en quoi Elsa était obligée de choisir cette option théâtre. Sa réponse est un peu étrange dans la formulation je trouve.

Mais sinon c'est vraiment tout, je n'ai eu aucune autre difficulté de toute ma lecture que j'ai beaucoup appréciée : )

J'ai hâte de découvrir la suite de leur quotidien !

itchane.
RedFeather
Posté le 22/09/2024
Hey Itchane !

Merci beaucoup, je suis ravi'e qu'Elsa continue à te plaire ! Effectivement, ses réflexions ne l'empêchent pas d'avancer, heureusement ! Elle est très cérébrale et analytique, en vue d'être plus efficace -selon son raisonnement.

J'ai plutôt hâte que tu rencontres les autres adultes, y compris les intervenants théâtre et les professeurs. Ils sont nombreux et bien diversifiés !

En ce qui concerne les passages à retravailler :
°Les Spectacles obligatoires ont lieu le soir, les internes doivent partir très tôt à cause des horaires de bus, donc dîner plus tôt, et ensuite... eh bien les grilles de l'internat sont fermées et le couvre-feu activé. Donc ils ont quelques aménagements, ce sont les seuls à pouvoir sortir quelques soirs par an.
°C'est dit dans le chapitre précédent mais je le rappellerai^^ En vue d'avoir une place à l'internat, Elsa a dû choisir l'option théâtre. Sinon elle n'était pas prioritaire sur la liste, parce qu'elle n'est pas "assez" éloignée géographiquement.

Merci pour tes retours, ils sont très efficaces
J'espère que la suite te plaira autant !
RedFeather
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