Elsa
Lundi 31 Août 2015
Je pose avec circonspection ma valise sur le sol, déterminée à attendre que tous les futurs internes soient arrivés. Notre pré-rentrée s'effectue la veille de celles des externes et demi-pensionnaires afin qu’on puisse se familiariser au règlement et à nos camarades de dortoir. La plupart des amis sont ravis de se retrouver, certains groupes se lancent des regards hostiles. C'est une atmosphère de lycée français banale, de celles où je me sens un peu mal à l'aise quoiqu'un peu grisée par la reprise des cours. Étudier ne m'a jamais dérangée et avec mon passage en première Scientifique, je suis certaine d'y passer de longues heures.
À vrai dire, je n'ai pas exactement choisi ma filière. Il était hors de question de faire L, puisque d'après mes parents, il n'y a aucun débouché, hors de question de faire ES vu comme je me suis ennuyée dans l'option de découverte l'année précédente. Ne restait que S, la filière qui ouvre toutes les portes et à qui, d'après ma mère, on donne les meilleurs professeurs.
Vu que mon lycée est très axé sur les arts, je suis dubitative sur ce point. C'est peut-être vrai ailleurs. Je ne prête aucune attention aux murmures de connivence autour de moi –du moins, j'essaie– et scrute la foule qui se remplit au compte-goutte à la recherche de connaissances. Les Secondes s'observent à la dérobée, un peu craintifs, se demandent quels seront leurs futurs liens d'amitiés ou ceux qui viendront les emmerder. Pour avoir été demi-pensionnaire ici l'année dernière, je devine à peu près à quoi m'attendre. J'ai à peine dû batailler pour être en internat ; avec dix minutes jusqu'à la gare, vingt-minutes de train, puis une demi-heure de bus, je faisais à peu près deux heures de trajet chaque jour. Je partais de chez moi à six-heures trente pour rentrer vers vingt heures, sans avoir pu commencer mes devoirs. Tout le monde a convenu que c'était la meilleure solution, même si j'ai dû m'inscrire en option théâtre pour être sûre d'obtenir la place. C'est eux –nous, désormais– qui sont prioritaires. Ça me saoule un peu. J'aime bien le théâtre, mais de là à passer deux heures par semaine à en jouer... Enfin, au moins il y aura toujours la théorie à potasser, je devrais apprendre tout un tas de nouvelles choses.
Je repère Jonas, qui vient de franchir la grille et se dirige vers le Hall. Il a des habits reconnaissables. Et la façon dont il marche, une sorte de démarche de guerre crispée, peut difficilement être imitée. Nous étions dans la même classe l'année dernière, mais il a choisi Littéraire. Il en a le look, après tout.
Je vais le rejoindre ; ses yeux bleus parcourent l'assemblée sans qu'il ne fasse plus le moindre pas. Il paraît soulagé de me voir.
— Salut Elsa.
Il n'a pas le temps de dire grand chose de plus : le Proviseur nous accueille avec emphase, déclame un discours sur la rentrée, puis invite les trois CPE à nous guider à travers l'internat et à nous expliquer les règles.
Les Secondes ont une heure d'étude obligatoire jusqu'au repas, puis une heure après (quoique plus relaxe, peu importent les discours de rentrée, je me suis renseignée). Les Premières et Terminales ont simplement pour consigne de rester calmes. Passé vingt-deux heures, interdiction de sortir de sa chambre autre que pour les toilettes, interdiction d'utiliser les douches.
Interdiction de se rendre dans le dortoir du sexe opposé.
Interdiction de faire le mur.
Obligation de prévenir en cas d'absence.
Toutes ces règles rigides et logiques s'appliquent à une vie en communauté. Les Surveillants passent à vingt-deux heures trente pour demander l'extinction des feux. Les épaules de Jonas se relaxent. Il vit dans un foyer en ville et a obtenu une dérogation pour l'établissement. Je soupçonne qu'il se soit passé des choses assez craignos pour lui, au foyer et en famille d'accueil.
On avance ensemble. Certains internes envoient des messages à leurs parents ; j'ai dit au revoir aux miens ce matin afin de pouvoir être tranquille avec ma gorge serrée et mes larmes sans que personne ne soit gêné d'être spectateur ou participant. Bientôt, nous découvrirons nos dortoirs, où nous pourrons enfin poser nos valises. Mon cœur bat un peu trop vite à mon goût. J'hésite à proposer à Jonas de nous retrouver dans le foyer de l'internat d'ici une heure. Je ne veux pas m'imposer à lui, empiéter sur sa vie privée, même si je devine à ses sourcils froncés qu'il s'interroge sur ses compagnons de dortoir.
Un rire résonne.
C'est un son chaud et agréable. Je lève les yeux, déconcertée, puis retourne à mes hésitations.
J'aimerais mieux connaître Jonas ; toute l'année dernière, je suis restée à l'écart, respectant son intimité. Au début de la Seconde, j'étais repoussée par ses cheveux en bataille assez sales ; ses vêtements grunge ; l'insolence insupportable avec laquelle il répondait aux adultes qui, si elle attire les filles dans un roman, est en réalité insupportable lorsqu'il s'agit d'écouter réellement un cours ou de passer une journée sereine.
Dans les mois qui ont suivi, mes préjugés m'ont été renvoyés en pleine figure par mes parents... Et j'ai appris à écouter Jonas. Le langage corporel d'autrui est aussi passionnant que révélateur. Ses limites m'apparaissaient sous la forme de détournements de sujet humoristiques ou de tension soudaine. Je ne les ais jamais outrepassées. J'hésite une ultime seconde, puis je le hèle gentiment. Ses yeux bleus un peu trop écarquillés m'indiquent qu'il est ailleurs, là où je n'irai certainement pas le rejoindre. C'est sa vie privée.
— Est-ce que ça te dit qu'on se retrouve au foyer, dans une heure ? Ou ailleurs, s'il y a trop de monde.
— Plutôt dehors. Je vais fumer. Mais on peut se retrouver après, si tu préfères. Ou au repas.
Glisse-t-il comme une anguille pour rester seul, ou est-ce une réelle proposition ?
— Dehors, répété-je doucement. C'est d'accord.
— A toute à l'heure, Elsa.
Il paraît trop sérieux, trop soulagé d'avoir un but après la découverte de l'Internat. J'arrache la peau de ma lèvre inférieure à l'aide de mes dents, sachant pertinemment que je le regretterai plus tard.
De nouveau, un rire chaud, suivi d'un « arrête, idiote, on va se faire allumer ».
Le propriétaire est un garçon dont je ne vois que la nuque aux courts cheveux auburns, taillés au rasoir. Son amie, à côté de lui, murmure encore. Ils rient ensemble, discrètement. Son coude s'étend pourtant dans un mouvement fluide afin de la faire taire. Il irradie de charisme.
oOo
Je suis séparée de Jonas par la CPE qui nous guide jusqu'à l'étage réservé aux filles de la filière générale. Ma chambre porte le numéro 18, et mon nom est inscrit entre ceux de Marion et d'Océane. Je ne connais la seconde que de vue ; je rencontre la première pour la première fois aujourd'hui. Elle porte ses fins cheveux châtains coupés au carré, le t-shirt fleuri d'une personne n'ayant pas encore renoncé à l'été, des lunettes rectangulaires, et un sourire si lumineux qu'il illumine la pièce entière.
— Salut ! Vous êtes nouvelles à l'internat ?
J'opine silencieusement. Océane fixe le sol sans mot dire.
— C'est sans doute pour ça qu'on s'est retrouvées ensemble. L'administration s'efforce de respecter les vœux d'une année sur l'autre, même si c'est super aléatoire en ce qui concerne les Secondes. Du coup, moi c'est Marion. J'étais en Première S l'année dernière, en internat, et tous mes potes sont en Terminale, dans les chambres 100, 200 et quelques. J'ai demandé une réorientation complète en L. Est-ce que vous avez une préférence, niveau lit ?
— Tout le monde a instinctivement jeté son dévolu sur l'un des lits dès que nous sommes entrées dans la pièce, marmonne Océane.
C’est la vérité. Soit. Le lit qui m'intéresse se trouve contre le mur gauche, loin de la fenêtre, sans doute pour une étrange raison scientifique et cognitive qui m'échappe.
— Sinon on tire au sort, propose Marion en fouillant dans les poches du sweat violet à oreilles de chats qu'elle a posé sur sa valise.
Elle en ressort un minuscule tétraèdre vert d'eau où brillent des chiffes. Océane décide de l'ignorer :
—Tu veux lequel, Elsa ?
C'est la première fois que je risque de ne pas avoir le lit que je désire. En tant que fille unique, j'ai toujours bénéficié du luxe qu'est le choix dans les hôtels, les maisons, les gîtes de vacances. Je me souviens d'une désagréable fête de famille où, enfant, j'ai piqué une crise parce que je devais apprendre les concessions. Je sens mes joues prendre feu.
— Dans l'idéal, celui de gauche mais sinon...
— Sinon ? J'aimais bien celui de gauche, moi aussi.
— Écoutez, intervient Marion. On va vivre ensemble toute l'année. Il va falloir qu'on apprenne à se supporter et croyez moi, dans un mois, nos petites manies respectives nous taperons sur le système. On est presque des adultes. Le dé, c'est équitable et fun.
— Prend celui de gauche, soupiré-je à l'égard d'Océane. Marion, on tire au sort le nôtre ? Celle qui tombe sur un nombre pair en premier prend celui près de la fenêtre ?
Elle paraît intensément contrariée ; je le suis également. J'éprouve la désagréable impression de devoir protéger l'égo de chacune. En définitive, elle inspire profondément, puis ses yeux pétillent.
— Je te préviens, les moustiques ne s'en prennent jamais à moi !
Je ris. Nous lançons. Un, trois, trois, deux. Je gagne le lit près de la fenêtre et contemple la pièce nue, dont les grands placards dans le triangle central vont abriter ma vie et mes affaires personnelles. Je me sens vide. Je n'ai aucune envie de dormir ici ce soir.
— Eh, dit Marion. C'est impersonnel parce qu'on n'a ni fait nos lits, ni décoré. Tu verras, ça ira mieux dès qu'on aura déballé.
Je sors mes draps. J'ai fait l'erreur d'en choisir des neufs, afin d'impressionner mes camarades de dortoir encore étrangères. Maman et moi avons passé une demi-heure au rayon blanc, à déterminer ce qui ferait le plus mature, ne risquerait aucune moquerie, tout en étant joli et plairait aux autres. D'un commun accord, nous avons décidé que les motifs (hors floraux) étaient immatures, le rose trop féminin. J'ai donc des draps vert pomme avec un liseré et une taie d'oreiller plus foncés. Océane termine de lisser des draps blancs à fleurs bleues. Marion ne s'est embarrassée d'aucune contrainte : les Pokémon ajoutent à notre chambre une touche colorée plus qu'appréciable.
— L'avantage des lits une place, c'est que tu trouves de designs super cool, me lance-t-elle avec ravissement.
J'acquiesce d'un hochement de tête sans qu'elle ne se formalise de mon silence ; elle continue de me sourire tout en accrochant photographies, dessins et étranges feuilles imprimées dans son espace. Océane ajoute un poster de Nos Étoiles Contraires, et un de Divergente.
En dehors de stickers WWF, je n'ai que des Encyclopédies diverses et variées à mettre sur les étagères, ainsi qu'un livre concernant les gardes à vue dans le système judiciaire français et l'Histoire du Théâtre Dessinée, que j'ai eu pour mon anniversaire en vue de mon option de l'année. Mes murs semblent nus. Marion dispose d'autres figures géométriques de toutes les couleurs, Océane sort un ordinateur portable. Elles sont accoutumées à l'internat, c'est douloureusement évident. Je vérifie mon portable et décide de rejoindre Jonas le plus vite possible, des larmes coincées au fond de la gorge.
oOo
La fumée de cigarette m'agresse dès que je pose le pied dehors. Je m'efforce de ne pas montrer ma désapprobation afin de ne pas braquer Jonas. Je méprise ceux qui fument, notamment amassés sous le préau du lycée.
Jonas fixe le vide, silencieux. Il lève un bras mou pour me saluer en m'entendant arriver. J'avale ma salive, la bouche sèche. J'ignore quoi lui dire.
A ma grande surprise, il prend la parole, d’humeur étrangement bavarde ce soir.
— Medhi, un gars de mon dortoir, a apporté une peluche. Une foutue peluche. Un singe qu'il accroche autour de son cou ou quoi. La porte était ouverte et personne n'a putain de rien dit. Enfin si. Un mec de Terminale est passé, a dit « Classe le singe. Moi c'est un lapin, excessivement banal comme doudou. ». Medhi a ri avec les deux pouces en l'air. Au foyer, t'es pris avec une peluche, t'es mort. Tu prononces le mot « doudou », t'es mort. Même les éducs te regardent de travers si t'as une taie d'oreiller Harry Potter passé dix ans.
Je hoche la tête avec un pâle sourire. J'enchaîne sur ma propre impression de stupidité. Sur les Pokémons et les dés de Marion, sur la façon dont je pensais que la moindre indication de goûts enfantins signerait une année de moqueries mais qui paraissent en fait marque de maturité. Jonas tire sur sa cigarette roulée, dont l'odeur diffère des industrielles dont j'ai l'habitude.
— Des Pokémons. C'est la fille avec un sweat chat violet ? Elle jouait avec ses dés pendant le discours de bienvenue. Elle se rend pas compte. Ils se rendent pas compte de la chance que c'est, ce sentiment de sécurité, d'invulnérabilité. Ils ont été protégés par leurs parents, et ils ont sans doute jamais douillé au collège. Mes objets persos, ils sont déjà sous clé. Je laisse jamais traîner d'argent. Alors apporter des photos et objets de réconfort...
Un peu de braise et de cendre palpitent au bout de ses doigts. Sous ses longs cils, il m'adresse un regard perçant.
— Tu as l'air sans histoire. Tu es à l'aise au lycée. Sois tu as toujours brillé par tes compétences sociales et tu sais exactement quoi dire à quel moment sauf que récemment tu t'es plantée... Soit le collège a été l'enfer à un moment donné et depuis tu fais très attention.
— En sixième, dans les vestiaires... Je portais des brassières Diddle.
Le visage de Jonas se chiffonne sous la compassion. Je pensais que mes copines s'extasieraient : tu parles. Celles qui avaient suffisamment de poitrine portaient déjà des soutien-gorges et les autres, dans leurs sobres brassières Decathlon, m'ont qualifiée de tout un tas d'adjectifs qui brûlent encore. La classe entière utilisaient ces surnoms, sans que les garçons ne comprennent exactement l'origine. J'ai eu la chance que les professeurs identifient les meneuses et m'écartent d'elles lors des constitutions de classe suivantes.
— Je dois surtout avoir loupé le coche. Ça n’empêche pas que je déteste me sentir comme une gamine qui se soucie de ce que les gens pensent d'elle.
— Ecoute Elsa, tout le monde le fait. En quatrième, t'as pas intérêt à te ramener avec un t-shirt Pokémon ; en première si tu le fais, tout le monde te complimente et c'est si tu juges que tu t'en prends plein la figure. L'école, c'est une jungle pour tout le monde. La plupart des explorateurs ont un bivouac sécurisé à la fin de la journée, c'est tout.
J'aimerai comprendre pourquoi il me parle. Pourquoi je suis soudain digne de ses confidences, quand je n'ai jamais réalisé à quel point j'étais sacrément privilégiée. Je sais qu'il a vécu des choses difficiles, je sais que certains de mes camarades vivent dans des HLM alors que je rentre dans une maison avec jardin, chien et parents aimants formant un couple solide. J'ai toujours refusé de les plaindre : qui suis-je pour déclarer que ma vie est meilleure que la leur, que je suis plus heureuse parce que je ne vis pas en banlieue ? Sauf que soudain, ce ne sont pas les mêmes privilèges qui m'éclatent à la figure. C'est la sécurité affective, que j'avais négligée.
— Allez viens, ils vont servir le repas, lance Jonas. Et peut-être que je pourrais prendre une douche sans qu'on vienne m'y poignarder.
Son sourire en coin indique qu'il se fout ostensiblement de ma pomme. Me prévient que je n'ai pas intérêt à partager la moindre théorie misérabiliste avec lui. J'éclate de rire, et je le suis sous le soleil déclinant de septembre.
oOo
Pour cette première soirée, nous avons droit à des frites, des boulettes de viande ou de poissons, et de la crème brûlée, chocolat ou vanille. Jonas et moi discutons de nos filières respectives, des options que nous avons choisies, de la réforme à venir d'Admission Post-Bac. Seule une partie du réfectoire est ouverte ; la pièce relativement silencieuse bénéficie de l'effectif réduit. Marion, assise en compagnie de Terminales, m'adresse un signe amical.
Je cherche à identifier dans ces internes joyeux le garçon au rire chaud, curieuse de découvrir son visage.
Jonas pose son plateau sur une table pour quatre ; je m'assied en face. Je remarque sa satisfaction. Par pudeur, nous continuons à débattre du rôle joué par l'infâme professeur de Sciences Economiques et Social que nous avons eu l'année précédente dans la proportion inexistante d'élèves de Seconde 4 à s'être dirigés en Section Economique.
Il me semble que c'est la première fois que Jonas s'assied à une table de quatre. Jusqu'alors, il déjeunait sur les tabourets hauts où déjeunent avec joie les binômes, juste à l'endroit où le self est desservi en élèves affamés. Tous les lundis, je l'y rejoignais car nous reprenions tous deux à treize heures.
Tandis que nous débarrassons nos plateaux, j'entends le timbre si particulier m'ayant interpellée tantôt. Je me retourne légèrement afin d'apercevoir enfin un visage : celui-ci est fin, anguleux, agrémenté d'une barbe de trois jours plus brune que les cheveux qui ont été laissés libres sur le devant de son front. Le garçon m'adresse un signe de tête. Je souris, il répond.
J'emboîte le pas à Jonas, puis me dirige jusque dans ma nouvelle, et éphémère, chambre.
Cette année s'annonce agréable et l'internat, à découvrir.
La violente adrénaline que je ressens me désarçonne. Je cherche la raison de son existence. J’en viens à conclure que je suis aussi heureuse parce que Jonas a accepté de nouer un lien avec moi.
Elle aussi, comme Cassidy, j'ai eu envie de la prendre dans mes bras !
Je poursuis !
Ce second chapitre vient confirmer ma bonne impression du premier. Elsa est différente de Cassidy, mais on prend plaisir à découvrir le lycée et Jonas à travers ses yeux. Chacune à leur manière, elles galèrent avec les intéractions sociales et intellectualisent tout leur quotidien, ce qui les rend très intéressantes.
Au plaisir,
Ori'
Je confirme mon coup de coeur, très bon chapitre encore !
Elsa est très très différente de Cassidy, je trouve ça super chouette de découvrir un même établissement par différents yeux. C'est chouette qu'elles soient dans différentss filières et situations (internat, mdph...). On se demande comment ces personnages vont se rassembler. Et en même temps en jouant au jeu des points communs, c'est deux narratrices ont la même tendance à beaucoup intellectualiser et une capacité du prendre du recul sur elles-mêmes. Et j'aime bien.
J'ai beaucoup apprécié le lien que tu commences à nouer entre Elsa et Jonas. Je ne sais pas ce que ça donnera exactement mais j'aime bien les conversations entre ces deux êtres qu'on imagine pas forcément ensemble, même si ce n'est qu'amis. Tu nous laisses entrevoir la vie difficile de Jonas avec son foyer... Espérons que l'internat lui fera du bien.
Mes remarques :
"C'est eux –nous, désormais– qui sont prioritaires." j'aime bien ce passage, ces subtils tirets montrent l'absence de motivation^^
"mais de là à passer deux heures par semaine à en jouer..." couper le en ?
"Interdiction de se rendre dans le dortoir du sexe opposé. Interdiction de faire le mur. Obligation de prévenir en cas d'absence." encore un joli travail sur la mise en page, pour insister sur la dureté du règlement
"le t-shirt fleuri d'une personne n'ayant pas encore renoncé à l'été, jolie tournure," très visuelle !
"Océane ajoute un poster de Nos Étoiles Contraires, et un de Divergente." oui !! tellement 2015 xD
"La classe entière utilisaient ces surnoms," -> utilisait
Je continue...
Je suis super heureux'e que ton coup de coeur se confirme !
Elsa et Cassidy ont deux background très différents, mais effectivement, quand on se penche un peu plus près, pas mal de points communs. Cassidy a déjà son développement de "prêt" dès le premier chapitre, Elsa ça vient plus lentement... Et c'est un personnage que j'ai appris à aimer de plus en plus, elle me fait toujours l'effet d'une bouffée d'air frais à ses chapitres.
Je suis soulagé'e que tu apprécies Jonas ; comme Elsa, j'ai un petit peu peur du misérabilisme, y compris dans l'écriture^^
Merci pour tes corrections, je les prend en compte !
Et j'aime beaucoup tes réactions en direct ! Yup, bienvenue en 2015. J'ai même une playlist spéciale pour être bien dans l'ambiance ahah
J'espère que la suite te plaira autant !
A bientôt
Encore un chapitre super intéressant !
Décidemment, encore un personnage hyper intellectuel, la façon de penser d'Esla et très analytique elle aussi, comme Cassidy, mais cela correspond bien à son caractère. Et puis elle résonne de façon tout de même différente, donc pas de problème pour les différencier : )
Par contre, dans ton pitch de présentation de ta fiction, concernant Elsa, tu disais "la proximité avec les autres l'angoisse", ça je ne l'ai pas tellement ressenti, elle semble plutôt effrayée de se retrouver seule loin de sa famille, non ? Je ne sais pas, je trouve qu'elle se débrouille très bien, elle fait des propositions, des concessions, elle répond sans trop de problème lorsqu'on lui parle. Elle est même heureuse de nouer un lien avec Jonas. Ou bien c'est une angoisse vraiment légère ?
J'ai trouvé le chapitre plus porté sur sa solitude et le fait de se retrouver loin de sa famille pour la première fois, ce qui est très bien aussi, hein, c'est juste pour te dire ce que j'ai perçu du personnage : )
Peut être que ses angoisses apparaîtrons plus tard aussi. Mais pour un premier jour sans connaître les gens, elle ne semble pas être en si grande difficulté, au contraire.
Pour le reste, tout est bien amené, on se concentre plus sur les ados cette fois, et particulièrement Elsa et Jonas. J'ai beaucoup aimé ce second personnage aussi, il est très intéressant, très mature et complexe, cela forme un duo avec une belle dynamique je trouve.
Pour le détail, presque rien cette fois :
• "Ses limites m'apparaissaient sous la forme de détournements de sujet humoristiques ou de tension soudaine." > je n'ai pas très bien compris cette phrase, surtout pour le détournement, tu veux dire quoi ? Que les limites deviennent visibles lorsqu'il fait du détournement humoristique ? La phrase ne me semble pas hyper claire.
• "si lumineux qu'il illumine" > je trouve que les deux mots, à la même racine, se ressemblent trop, cela fait une répétition peut-être pas hyper élégante.
• "J'opine silencieusement. Océane fixe le sol sans mot dire. — C'est sans doute pour ça qu'on s'est retrouvées ensemble." > Je n'ai pas compris qui reprenait la parole. Comme Océane est le dernier personnage cité, j'ai cru que c'était elle, mais en fait non... donc c'était Esla ? Ce serait peut-être bien d'être parfaitement clair ici : )
Voilà pour mes retours, encore un chapitre qui fonctionne très bien !
J'ai hâte de découvrir le troisième personnage ! : )
Merci beaucoup pour ton retour !
Elsa est effectivement au moins aussi analytique que Cassidy, aussi je suis content'e que tu me dises qu'il n'y a pas de soucis pour les différencier. Elsa est beaucoup plus... scientifique, dirons-nous !
Hmm, tu as raison. Elsa se débrouille bien. Elle développe une sensation de claustrophobie avec l'Internat, à être tout le temps les uns sur les autres, c'est une solitaire, et c'est ce que je voulais faire passer. Le résumé est peut-être à recalibrer, dans ce cas, merci de me donner ton ressenti !
Tu as bien cerné Elsa et Jonas, je suis heureux'e qu'iels te plaisent !
Pour les détails:
°Outch, c'est bien ce que je craignais, malgré mes tentatives de reformulation le passage sur les limites est lourd est confus. Je vais voir comment mieux le faire passer.
°Ah, effectivement, petit problème d'interlocuteur. C'est Marion qui parle en fait, il faut vraiment que je réécrive cet extrait^^
Pour Aurèle, il faudra attendre le chapitre 5 ; j'ai préféré prendre un peu le temps de développer Elsa et Cassidy à leur rentrée^^
Grâce à toi je vais pouvoir améliorer mon texte, et je suis ravi'e que ce chapitre fonctionne ! Merci encore !