Je roule pour oublier, pour t’oublier, pour m’oublier. L'existence est un miracle, on ne vit pas par accident, on nargue les oracles tous les jours un peu plus souvent. Qui avons-nous rendu envieux parmi les dieux ? Sans cesse je revois nos esprits dans l’espace et les larmes sur tes joues salées, je dépose encore ces baisers sur ton corps dénudé puis hisse du bout des doigts tes yeux dans les cieux. Avec toi j'étais une fenêtre sur le monde, un phare sur mon ombre. J'étais celui qui t’aimait, celui qui te détestait, celui qui adorait tes contours et tout autour, celui qui te regardait avec amour et sans détours. Je te désirais pour la vie et jusque dans la mort, mais hier je t’ai ouvert la porte au fond du corridor.