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Le bâtiment de la gare était vide hormis pour le guichetier.

L’homme jeta un drôle de regard à Dimitri, ce qu’il ne l’empêcha pas pour autant de lui vendre un ticket.

Le quai de la gare était désespérément vide, pas que Dimitri s’en plaigne.

Il savait pourquoi le train n’avait pas de succès, au point ou même l’employé trouvait étrange de vendre ne serait-ce qu’un ticket. À moins qu’il est quelque chose contre les hommes-grenouilles ou les demi-humains, mais c’était sûrement plutôt à cause du ticket.

Les premiers essais avaient fini par des accidents avec de nombreux morts. Et si six mois plus tard TM avait publié un passionnant article technique avec tous leurs correctifs pour prouver qu’ils avaient enfin réussi, personne n’avait suffisamment confiance.

Il pouvait voir la plaine enneigée s’étendre à perte de vue. Le paysage d’une beauté glaçante fut soudain brisé par l’apparition du train au loin. Pour lui, c’était cela la vraie beauté. Il regarda la grande Horloge trônant sur le quai, le train devrait arriver dans deux minutes.

Il se sentait fébrile, parcourir cette distance en si peu de temps… Pourtant, deux minutes plus tard, le train s’arrêta au quai, parfaitement à l’heure.

Comment les gents pouvaient-ils rester de marbre face à cela ou préférer l’électroménager ?

Une femme avec un long manteau le dépassa, une peluche lafloe sur les talons traînant une valise.

Il sortit de sa transe.

Dimitri se précipita à la suite de la femme et monta dans le train juste avant que les portes ne se referment.

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