J'avais froid et je ne voyais rien. Je tirai doucement la couverture sur mes épaules dénudées et ramenai mes genoux contre mon torse. De la fumée s’échappait de ma bouche, accompagnant mon souffle. Un frisson me parcourait et je me mis à trembloter. Tous mes muscles étaient contractés. Mes orteils se crispaient sur le carrelage glacé. Je tentai tant bien que mal de les recouvrir d'un bout de la couverture. Ma petite lampe avait cessé de fonctionner depuis quelques instant, c'était ce qui m’embêtait le plus : j'étais dans le noir complet. Je ne pouvais plus dire depuis combien de temps j'étais dans cette pièce froide. J'avais arrêté de compter. J'avais fait quelque chose qui ne Lui avait pas plu et je m'étais retrouvée là, dans le noir, dans le froid et dans un silence dérangeant. Je me repassais encore et encore la scène dans ma tête mais je ne comprenais pas. J'étais certaine que ce n'était pas moi. Un grand froid me traversa la poitrine. Mes poumons se serraient et mes yeux me picotaient. Je m'efforçai de reprendre mon calme et soufflai un grand coup. Je me levai avec peine en prenant appui sur le mur contre lequel j'étais adossée. Ma tête me tournai et je me cramponnais au mur pour ne pas tomber. Mes yeux s'écarquillaient autant que possible mais j'étais toujours plongée dans l'obscurité totale. Les ténèbres semblaient me dévorer et bientôt mon esprit commencerait à imaginer la pièce se rétrécir. Je clignais plusieurs fois des paupières mais mes yeux ne s'habituaient pas encore à la noirceur ambiante. A cet instant, j'enviai les chats et leur vision nyctalope. Une faible lueur lunaire perça une seconde à travers une fenêtre vitrée, me laissant apercevoir une partie de la chambre avant de disparaître derrière un épais nuage noir.Le silence régnait en maître. Je pouvais entendre mon cœur battre et l'air froid entrer et sortir de mes poumons. J'avançai un pied prudent devant moi, tenant le mur comme s'il allait se dérober et me laisser, livrée à moi même, aveugle, au milieu de la pièce. Pas après pas, je me hasardai à la rencontre de quelque objet qui remplissait la pièce. Le mur changea, révélant des reliefs verticaux et une poignée se dessinait à proximité. La porte. J'actionnais le pommeau de celle-ci mais rien ne bougea. Je tambourinai pendant plusieurs minutes en hurlant.- Laisse-moi sortir ! S'il te plait ! J'ai peur du noir ! Mon cœur se serrait et mes yeux se remplissaient de larmes. Mes points commençaient à me faire mal et aucune réaction ne se faisait sentir de l'autre coté de la porte. Après plusieurs minutes infructueuses, je laissai tomber et allai à la rencontre d'endroits moins exposés aux ombres de la nuit. J'avais des bouffées de chaleur et tentai toujours de distinguer le tangible des projections de mon esprit dans l'obscurité.Quelques pas plus loin, je me heurtais à quelque chose et poussai un cri de douleur. J'aurais un bleu au tibia, c'était certain. Ma main se décolla lentement du mur pour tâter l'objet. Il était moelleux sur le dessus, long et large et reposait sur des planches en bois que ma jambe avait rencontré un peu plus tôt. Le lit. Je m'y assis en tremblant. De peur ou de froid, je ne faisais plus la différence.Alors que je souffrais de ma blessure au tibia, j'entendis des pas s'approcher près de la porte de la chambre. Mon pouls s'accélérait et je me figeai. Soudain, les pas s'arrêtèrent. Un moment passa et les ténèbres m'enveloppaient toujours.Quelqu'un frappa à la porte, manquant de l'enfoncer. Je cru mourir d'un arrêt cardiaque. La porte était épaisse mais j'eus peur qu'il la démolisse et se jette sur moi. Il me hurlait de me taire, d'arrêter de geindre et que si je ne me calmais pas... Il laissa sa phrase en suspend. Un autre moment passa et je l'entendis s'éloigner. Lorsqu'il n'y eut plus aucun bruit, je m'allongeai sur le lit. Je pensais finir par m'endormir mais l'obscurité gardait mes yeux grand ouverts sur le vide. J'essayais de me rappeler de ce que j'avais fait mais mon esprit divaguait et, dans mes pensées, je fuyais les ombres qui voulaient m'attraper et me dévorer.
Quelques instants passèrent et de lointains murmures me parvenaient du dehors. Il approcha de nouveau. Je me repliai sur moi-même et mon cœur battait la chamade. Cette fois-ci, il toqua calmement. Je ne répondis rien et il entra, faisant pénétrer enfin la lumière aveuglante du couloir dans la petite pièce. Je me retournai vivement. Je lui en voulais et je ne souhaitais pas qu'il voit les larmes séchées sur mes joues. Il s'assit sur le lit près de moi. Les ressorts grinçaient et ce son me rassurait, me rappelant les soirs d'histoire avant de dormir.- Allez, c'est fini. Avec maman, on lève la punition. Je m'excuse d'avoir crié et j'espère que tu as compris maintenant.
Donc je l'avoue, cette bestiole est un peu difforme et j'aurais du revoir ces incoherences là. (Sur un malentendu, je me suis dit que ça passerait x) )<br />Et pour le mot nyctalope... j'aime juste bien ce mot là :p (c'est vrai qu'il ne va pas du tout dans le reste)
<br />Merci beaucoup pour tes critiques (j'aime aussi les critiques, ne t'en prive pas :) juste pas les tomates pourries :o ) Repasse quand tu veux ! (enfin quand y'aura du nouveau peut-etre...) <br /><br />A tout bientôt !!