Quand je fais la vaisselle

J'aime sentir sa présence dans mon dos quand je fais la vaisselle.

Il se colle tout doucement à moi et à travers les tissus, je sens son torse se coller contre mes omoplates. Ses mains me prennent d'abord la taille puis glissent pour s'enrouler tout autour de moi. Je sens sa force et sa tendresse m'enlacer. Je suis bien.

Je ralentis mes gestes, l'éponge pleine de mousse frotte les assiettes avec moins de conviction, le temps est comme suspendu. Nos corps se touchent et s'épousent parfaitement, un sentiment d'unité incroyable règne dans la cuisine.

Récupérant l'une de ses mains, il dégage mes cheveux et son nez parcours ma nuque, hume ma peau au niveau des trapèzes. Son souffle se diffuse et répand sa chaleur d'une délicieuse façon. Ses lèvres m'effleurent et je suis parcourue d'un frisson.

J'ouvre le robinet pour faire couler l'eau, ma joie éphémère finit dans le siphon. L'imagination est une maîtresse saugrenue.