Quelle prose absurde !

Par Yaya95

Je me scrute dans le miroir,
Je n'y vois que le reflet de mirages, de faux espoirs,
Je ne me reconnais pas moi-même,
Une inconnue au visage blême.
Pourquoi me perds-je de cette façon ?
Je commence à regretter cette vie de perdition,
Mais je ne connais que ça, alors comment faire ?
Pourquoi me taire ?
Quand même l'air a des relents de tiédeur doucereuse et amère,
Je suis juste une particule volatile,
Un brin fébrile, un peu labile,
Je marche sous ce soleil béni,
Alors pourquoi ne croise-je que les visages peu amènes de ces monstres honnis ?
Je me sens fatiguée,
D'être une petite chose effrayée,
En questionnement perpétuel de mon identité,
Qui s'est elle aussi perdue, entre ciel et terre.
Quelle est la pire affliction ?
C'est de n'avoir aucune maison,
Où se réfugier sitôt la nuit et les masques tombés.
Je suis un tel cataclysme,
Vous ne trouverez en moi nul lyrisme,
Juste une partition désaccordée.
Pourquoi me sentir si infime,
Quand la vie est une vaste étendue qui se jette dans cet abîme ?
Moi, je veux des rimes,
Et non ce simulacre de prose absurde et insensée.
Je déambule sur mille lames aiguisées,
Chaque pas est une torture plus atroce que la seconde précédente.
À l'horizon, ne se découpe aucune fin rassurante.

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