Quelques poèmes

Par Brook

Mère

L’esprit de ma mère est lourd comme celui d’une gare abandonnée. 

Elle savait que je reviendrais, à chaque fois que je partais. 

Cette fois je suis revenu avec le cœur ailleurs. 

 

 

Les mots

La liberté. 

Les mots sont silencieux. 

Je peux hurler tout ce que je veux sans qu’on m’entende.

C’est bien pour la rage, mais pas pour les appels à l’aide. 

 

 

sans nom 

J’ai peur de l’écrire sur du papier, ça rendrait cette situation trop réelle. Dans les notes de mon téléphone, c’est immatériel, je peux le supprimer à tout moment, sans laisser de trace. Sur du papier, c’est accessible, ça peut être perdu ou disparaître. Même en le brûlant, il y aura après de la fumée, des cendres et une odeur qui me rappelleront que ça a existé.

 

Je ne veux rien laisser de ce que je ne considère pas comme un crime.

 

 

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