Raids et enlèvements

Par Sebours
  • Les orcs sont regroupés sous la bannière d’Abath-Khal le dieu de la guerre. Les spécimens mesurent de deux mètres à deux mètres cinquante et ils pèsent entre 150 et 250 kg. Leur maturité sexuelle se situe au environ de 35 ans et leur gestation dure seulement trois années. Nunn leur a sûrement donné cet avantage pour compenser leur faible espérance de vie d’à peine 60 000 cycles. Puissants, sauvages, quasi insensibles à la douleur, bons pisteurs, possédant un odorat sur développé, les orcs sont l’espèce qui se rapproche le plus de l’animal.

  • Les elfes sont regroupés sous la bannière de Batum-Khal, le dieu de la sagesse et des sciences. Les spécimens mesurent de un mètre cinquante à deux mètres et ils pèsent entre 40 et 80 kg. Leur maturité sexuelle se situe au environ de 100 ans et leur gestation dure dix années. Nunn a sûrement limité la fécondité des elfes pour compenser leur espérance de vie presque infinie. Certains scientifiques les estiment même immortels. Agiles, adroits, résistant, doués de compétences techniques indéniables, les elfes apparaissent aussi civilisés que les orcs sont sauvages.

  • Les satyres sont regroupés sous la bannière de Cess-Khal, le dieu du temps, des saisons et de l’agriculture. Les spécimens mesurent de un mètre trente à un mètre soixante et ils pèsent entre 50 et 80 kg. Leur maturité sexuelle se situe au environ de 30 ans et leur gestation dure deux années. Nunn a conféré aux satyres une espérance de vie d’un million de cycles se situant dans la moyenne. Le peuple de Cess-Khal parle aux animaux, possède un savoir encyclopédique en matière de botanique et est en capacité de se reproduire avec les dryades, même si ces hybrides demeurent stériles.

  • Les nains sont regroupés sous la bannière de Dmor-Khal, le dieu des sous-sols et des morts. Les spécimens mesurent de un mètre à un mètre trente et ils pèsent entre 60 et 80 kg. Leur maturité sexuelle se situe au environ de 200 ans et leur gestation dure trois années. Nunn a conféré aux nains une espérance de vie de seulement 250 000 de cycles pour stimuler leur esprit d’entreprise. Par ce fait, les nains sont un peuple de mineurs et d’artisans dur au mal et bénéficiant d’une résistance à l’effort supérieur à quiconque sur le bouclier-monde.

  • Les es sont regroupées sous la bannière dElduir-Khal, la déesse du vent et des orages. Les spécimens mesurent de un mètre trente à un mètre soixante et ils pèsent entre 30 et 50 kg. Leur maturité sexuelle se situe au environ de 75 ans et leur gestation dure douze années. Nunn a conféré aux es une espérance de vie d’un million de cycles se situant dans la moyenne. Leur faible fécondité se trouve compenser par leur célérité et la capacité à voler qui les rendent insaisissables.

  • Les gnomes sont regroupés sous la bannière dFaldalf-Khal, le dieu du commerce et des transports. Les spécimens mesurent de soixante à quatre-vingt centimètres et ils pèsent entre 30 et 50 kg. Leur maturité sexuelle se situe au environ de 150 ans et leur gestation dure huit années. Nunn a conféré aux gnomes une espérance de vie quasiment illimitée. Afin de compenser leur physique peu adapté aux champs de bataille, l’espèce des gnomes se trouve doter d’une faculté de négociation bien supérieure à la normale qui se traduit notamment par une capacité de concentration extraordinaire et un besoin de sommeil très faible.

  • Les dryades sont regroupées sous la bannière de Génoas-Khal, la déesse de la mer et de l’eau. Les spécimens mesurent de un mètre quarante à un mètre soixante-dix et ils pèsent entre 40 et 70 kg. Leur maturité sexuelle se situe au environ de 150 ans et leur gestation dure au moins dix années. Nunn a conféré aux dryades une espérance de vie d’un million de cycles se situant dans la moyenne. Les dryades sont amphibies et commandent l’élément liquide. Elles sont également en capacité de se reproduire avec les satyres, même si ces hybrides demeurent stériles.

 

« Caractéristiques des peuples des Sept » extrait du Traité sur les sociétés de l’échiquier monde du maître architecte Vinci

 

Cela faisait quarante longues années que Gal n’avait plus rencontré le Maître. Il s’attachait néanmoins à respecter ses directives. Avec l’assistance de ses fidèles lieutenants, il était parvenu à transformer Udgog en une base militaire exemplaire sans nul autre pareil dans tout Orcania. Depuis deux décennies, Borg réalisait des travaux remarquables, s’affirmant comme un ingénieur militaire de premier ordre. Il justifiait totalement le choix du géniteur royal. A présent, comme exigé par Gal, le village se trouvait doté d’une triple enceinte de protection et d’un fortin en pierre. La première enceinte avait été compliquée à construire, les orcs préférant la guerre et la destruction à l’ingénierie et la construction. Mais une fois l’enclos à esclaves achevé, les travaux avaient pu avancer bien plus rapidement. Quelques raids seulement avaient suffi pour trouver la main d’œuvre nécessaire. En capturant des elfes et des gnomes, Borg avait également bénéficié d’une aide technique. Les créatures un tant soit peu compétentes se battaient pour assister l’orc dans son bureau d’études improvisé. Les conditions de travail y étaient nettement meilleures et le risque d’être vendu était moindre. La découverte de la technologie des autres espèces participait à la montée en compétences de Borg et celui-ci commençait à développer une certaine renommée. Gal craignait par-dessus tout de se retrouver dépourvu en cas de départ son ingénieur militaire suite à une sollicitation du roi Orokko. C’est pourquoi le chef de guerre avait insisté pour que Borg prenne sous son aile trois apprentis.

A présent, Udgog, au sommet de son promontoire, possédait à ses pieds une triple palissade de protection confectionnée avec des troncs du bois le plus dur effilés en leur sommet. Des lanières de cuirs presque aussi solides que des chaînes d’acier reliaient les pieux entre eux. A intervalles réguliers, des crânes des ennemis vaincus trônaient au sommet des plus grands troncs. La couleur rouge vermillon des fortifications provenait du sang des esclaves. La puanteur exhalée par les matières organiques en décomposition renforçait l’aspect effrayant du bastion orc. Un fossé avait été creusé entre chaque enceinte et grâce au génie hydraulique enseigner par un elfe, une douve avait été placée sur la bordure extérieure. A l’intérieur des murs, le bétail paissait tranquillement sur de vastes prairies. Au fur et à mesure que la pente augmentait, des habitations occupaient le terrain, se densifiant avec l’altitude. A mi-pente, au milieu du village, se situait l’enclos aux esclaves. Au sommet de l’éperon rocheux, le fortin de pierre renvoyait également un aspect lugubre et terrifiant. Hérissé de pics et orné de crânes, Borg avait conçu ce bâtiment sur un plan carré purement fonctionnel. Le prestige que le capitaine Gal parvenait à en tirer de Udgog tenait plus au symbole que représentait à présent l’ensemble architectural que la forteresse en elle-même.

Le chef de guerre pouvait également s’enorgueillir d’être à la tête d’une petite armée redoutable. L’instruction aux nouveaux soldats que dispensait Vlad permettait à la horde de Udgog de déferler dans les territoires ennemis avec une sauvagerie et une efficacité peu commune même pour un peuple aussi guerrier que les orcs. La particularité des troupes de Gal résultait d’un savant mariage entre un instinct animal et une discipline de fer qui se traduisait sur le champ de bataille par une fureur au combat sans limite mise au service d’une stratégie militaire implacable. Sur ma base de l’obéissance sans borne de ses soldats, le capitaine parvenait à limiter le nombre des pertes ennemis au strict minimum et ainsi donc de maximiser le volume d’esclaves capturés. A présent Udgog prospérait. Grâce à l’or versé par les nains, Gal renforçait chaque jour son armée en enrôlant des mercenaires d’autres espèces. A présent, en plus de ses trois mille orcs, dont quatre cents cavaliers ; il dirigeait aussi deux cents minotaures, trois cents harpies, cinq cents loups-garous, près de deux mille gobelins et même un Troll.

Pour payer la solde de sa petite armée, le capitaine écarlate s’engageait tous les jours un peu plus dans une fuite en avant. Il lui fallait toujours plus d’esclaves pour payer ses troupes et toujours plus de troupes pour kidnapper de nouveaux esclaves. Aujourd’hui, malgré la trêve de Nunn imposée à l’ensemble du bouclier-monde, Gal se décidait donc de ne plus se contenter de rafles sur de petits villages frontaliers. Aujourd’hui serait un grand jour pour Udgog. Aujourd’hui ils attaqueraient la ville elfe de Nelnabelle. Aujourd’hui ses soldats pourraient enfin se laisser aller à leur sauvagerie naturelle et trucider une partie de ces maudits partisans de Batum-Khal.

Le choix de l’objectif avait été facile à déterminer. La cité n’était pas fortifiée car de taille encore modeste. Néanmoins, cette fois-ci, la proie apparaissait en capacité de se défendre. Pour Gal, ce serait le baptême du feu. Avec ce nouveau raid, il pouvait enfin faire montre de ses compétences de chef de guerre. Le capitaine d’Udgog avait préparé avec minutie la stratégie d’attaque. Dès l’assaut lancé, les harpies se mirent à tournoyer au-dessus de la cité, leurs cris stridents semant la terreur au sein parmi les habitants. La cavalerie lança sa charge dans un vacarme assourdissant ! Les chevaux-tonnerre tiraient leur nom du bruit assourdissant de leur cavalcade qui effrayait les pleutres avant même le début des combats. A la suite des troupes montées, les fantassins n’étaient pas en reste. Ils se précipitaient sur l’objectif en brandissant leurs armes et en errcutant des borborygmes inquiétants. Avec sa horde, Gal déferla dans les rues de Nelnabelle. Ses guerriers commencèrent à se jeter sur les elfes mâles armés avec une sauvagerie animale. Les têtes coupées et les membres arrachées générèrent un flot de sang inondant le pavé. Cette attaque sauvage sema une peur panique dans la population. Certaines victimes tentèrent de trouver une cachette de fortune, mais les soldats de Gal fouillaient méticuleusement chaque maison et la plupart des proies étaient débusquées. D’autres essayèrent de fuir en quittant la cité, mais Vlad, à la tête des bataillons de loups-garous à sa gauche et des minotaures à sa droite avait encerclé la ville, rabattant la population affolée sur la forêt. Les habitants se précipitaient en direction des bois lorsque les harpies fondirent dans leurs rangs, saisissant au hasard à pleine serres des victimes en poussant leurs cris stridents. Soudain, la course des fuyards fut stoppée par des salves de flèches. Gal avait confié à Borg le commandement des archers gobelins placé en lisière de la forêt jouxtant la cité elfe. Avec son tempérament mesuré sur le champ de bataille, les risques de voir l’ingénieur militaire se faire griser par la fureur des combats étaient faibles. Et effectivement, il avait su garder la tête froide pour effectuer les bons choix et empêcher toute fuite dans les bois en envoyant des salves de flèches au bon moment. Les habitants de Nelnabelle se figèrent après avoir compris qu’ils étaient pris au piège. A gauche et à droite, les minotaures et les loups-garous formaient un étau infranchissable. Face aux prisonniers, les gobelins les tenaient en joue et marchaient en ligne. Derrière eux, les orcs avançaient calmement, certains traînant les cadavres de leurs victimes dans leur sillage. Lorsque les victimes se retrouvèrent concentrée, Gal émergea de sa horde sur son cheval de guerre et proféra de sa voix rocailleuse un discours dans son elfique impeccable.

« Peuple de Nelnabelle, vous êtes à présent nos prisonniers ! Je vous ordonne de nous suivre sans discuter. Si vous tentez de fuir, nos loups-garous vous traqueront et vous arracheront la tête. Et nous tueront dix d’entre vous au hasard en guise de représailles. De plus, je vous signale que nos harpies vous surveillent depuis les cieux et elles ont toujours faim ! A présent, en route ! »

Puis le chef de guerre mit cap vers l’est sans ne plus adresser un seul regard aux vaincus. La victoire avait été rapide et totle ! C’était plus qu’une victoire, c’était un triomphe ! Un immense cortège se développa sur plusieurs kilomètres se déplaçant à un rythme fort lent. En effet, nul besoin de pratiquer une marche forcée. Celle-ci épuiserait autant les soldats que les esclaves. Il aurait été stupide de tuer par l’effort la moitié de ces prisonniers après avoir fait tant d’effort pour les capturer vivants. La prise de guerre dépassait toutes les espérances de Gal. Abath-Khal soit loué, les nouveaux asservis paraissaient au moins deux fois plus nombreux que dans les estimations les plus optimistes. La procession avança jusqu’au crépuscule et fit halte au pied des montagnes. Demain soir, si tout allait bien, ils seraient à Udgog. Les troupes montèrent un enclos de fortune accolé à un python rocheux. Les harpies prirent place sur le promontoire tandis que les loups garous encerclèrent le camp, à l’affût de tout mouvement suspect. Un grand feu fut allumé et dans un concert de grognements de satisfaction, les orcs commencèrent à dévorer cru les cadavres des vaincus qu’ils avaient pris le soin d’emporter avec eux. Pour la boisson, des tonneaux de vins volés au cours du raid accompagnèrent le repas.

Soudain, Borg rejoint son capitaine en tirant par la main un esclave. L’ingénieur militaire semblait pour le moins circonspect. « Gal, pardon de t’interrompre dans ton festin, mais je viens de constater un phénomène étrange. Regarde cette créature. Il ressemble à un elfe, mais il est plus grossier. Pourtant, il est plus grand et moins rustaud qu’un nain ! »

Désagréablement surpris de se faire déranger pendant son repas, le géniteur royal rabroua son fidèle compagnon d’un grognement. « C’est sans doute enfin un de ces derniers nés de Nunn dont on a tant entendu parler. Ces créatures font pour l’instant partie de la bannière de Batum-Khal. En quoi serait-ce étrange d’en trouver un tel spécimen dans une cité elfe ? »

« Ce qui est stupéfiant, c’est qu’il n’est pas le seul ! Ces créatures constituent la moitié des esclaves capturés ! Tu imagines, en à peine quarante ans ! » Borg écarquillait les yeux manifestant ainsi sa stupeur.

Cette intervention aiguisa l’intérêt du capitaine. Il posa la cuisse dans laquelle il était en train de dévorer. « La moitié de la population ? Comment cela pourrait-il être ? » Il s’adressa au prisonnier en elfique. « Toi, approche plus prêt que je te regarde. »

L’esclave obtempéra. Gal le saisit par la mâchoire et l’évalua, tel un cheval qu ‘on désire acheter. Aussi incroyable que cela puisse être, certaines de ses dents se gâtaient déjà ! Comment était-ce possible pour un être si jeune ! Ses canines peu développées montraient qu’il n’était pas un simple carnivore. Effectivement, jusqu’au régime alimentaire, cette créature ressemblait à un elfe tout en étant bien différente. D’une taille similaire, il affichait des épaules plus larges et une ossature moins délicate. Le sommet de ses oreilles s’arrondissait, là où celles des elfes terminaient en pointe. Le prisonnier arborait une barbe courte, certes bien moins impressionnante que celles des nains, mais cela signifiait qu’il n’était donc pas glabre contrairement à la majorité des races du bouclier-monde. Et ces cheveux grisonnaient déjà ! A à peine quarante ans, ce dernier né de Nunn présentait des signes de vieillissement que l’on ne rencontrait que chez les orcs les plus vénérables approchant les soixante-mille cycles. En le repoussant brutalement, Gal constata qu’il manquait de vigueur musculaire en comparaison d’un elfe. Le pauvre hère s’affala sous la puissance et la brusquerie du mouvement.

Le géniteur royal poursuivit alors son investigation. Comment une telle quantité de derniers nés de Nunn se retrouvait-elle à Nelnabelle ? « Tu n’es pas un elfe ! Comment toi et tes semblables êtes-vous arrivés à Nelnabelle ? » Le prisonnier puait la peur. La faiblesse de cette créature dégouttait le chef de guerre.

D’une voix chevrotante, l’individu répondit. « La vie est trop dure pour un proscrit dans les grandes villes du royaume. Nous, les derniers nés de Nunn, devenons si nombreux qu’il est à présent impossible de trouver un travail ou un logement dans les grandes cités de Zulla, Baroma, Muil ou Panamantra. C’est pourquoi certains d’entre nous tentent leur chance dans des territoires plus reculés. Ma foi, la fortune ne m’a pas souri car me voici sous votre joug. »

Stupéfait, Gal voulait entendre une confirmation de ce qu’il supposait avoir compris. « Tu veux dire que vous n’avez pas été déporté en masse dans la cité de Nelnabelle ? Mais alors, à combien s’élève le nombre de tes semblables ? »

« Je ne puis le dire seigneur ! » Le prisonnier accompagna sa réponse d’une révérence pour tenter d’amadouer son tortionnaire.

Jusqu’alors observateur silencieux, Borg, comprenant quelles interrogations perturbaient son chef mit une grande claque dans le dos du frêle informateur pour appuyer sa question. « On ne te demande pas un chiffre mais un ordre de grandeur, stupide pourceau ! Tu ne vas pas nous faire croire qu’en moins de quarante ans vous êtes à présent aussi nombreux que les elfes ! »

L’individu effectua deux pas en avant pour ne pas choir sous l’impact de la claque puis répondit. « Messires, nous sommes déjà cinq à dix fois plus nombreux que la nation elfe et tous les autres peuples alliés réunis! C’est pour cela que la vie est si dure pour nous dans les grandes cités. »

Gal reprit la direction de l’interrogatoire. « Par la fureur d’Abath-Khal, comment est-ce possible ? »

L’esclave tenta une explication. « Et bien, d’après ce que j’ai compris, seigneur, notre cycle de reproduction est bien plus court que celui des elfes. Et nous sommes bien plus fertiles. Nos femelles portent leur progéniture pendant neuf mois, contre dix ans pour une elfe et huit cents pour une géante. »

En bon scientifique, Borg échafauda immédiatement une théorie et posa une nouvelle question pour approfondir son hypothèse. « Et à partir de quel âge vos femelles enfantent-elles ? »

« Je ne sais pas, mais ma sœur a eu sa première fille à quinze ans. »

L’ingénieur militaire assembla alors les pièces du puzzle. « Un temps de gestation presque trois fois inférieur à celui d’un orc. Une maturité sexuelle extrêmement juvénile. Une fécondité galoppante. Des signes de vieillissement précoces. Gal, regarde cette créature. Elle a à peine quarante ans et elle se trouve déjà aux portes de la sénilité ! Nunn a engendré des lapins ressemblant à des elfes, tout juste bons à se reproduire avant de mourir ! »

En fin stratège, le capitaine d’Udgog analysa les bénéfices qu’il pouvait obtenir de cet état de faits. Il s’adressa en langue orque à son acolyte d’un ton réjoui. « Borg, mon fidèle ami, c’est un grand jour pour notre entreprise. Le royaume elfe va nous fournir des esclaves à profusion ! Et Nunn nous offre des créatures semblables à des lapins. C’est une bénédiction ! Tu vas développer un système d’élevage, comme les gnomes le font pour vendre leurs lapins. Nous ferons pareil avec ces nouveaux esclaves. Calcule-moi des projections et propose-moi une solution technique dès que tu le pourras. »

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Edouard PArle
Posté le 23/11/2023
Coucou Sebours !
Comme Péri, j'ai trouvé la bataille un peu rapide. Dommage que la ville ne résiste pas plus, cela aurait pu en effet montrer ce que valait vraiment l'armée orc, là c'est juste un pillage / massacre. Mais on comprend bien que ce n'est pas le coeur du chapitre, qui se concentre davantage sur les derniers-nés de Dunn. Bon là, on ne peut plus douter qu'il s'agisse des humains avec cette discussion, mais l'intérêt c'est plutôt de voir comment les orcs imaginent les exploiter et à quel point ils détonnent dans ton univers. Maintenant, je suis curieux de voir l'histoire que tu vas raconter avec les derniers nés (=
Je dois aussi dire que j'ai beaucoup apprécié la citation du début, très pertinente au vu du sujet du chapitre. C'est très fort de m'intéresser à des détails aussi techniques sur un univers, ça montre que tu as réussi à m'accrocher au tien, grâce à sa richesse et ses personnages.
Mes remarques :
"Les orcs sont regroupés sous la bannière d’Abath-Khal le dieu de la guerre" virgule après Khal ?
"Leur faible fécondité se trouve compenser par leur célérité" -> compensée
"et grâce au génie hydraulique enseigner par un elfe," -> enseigné
"Le prestige que le capitaine Gal parvenait à en tirer de Udgog" tu peux couper le "en" je pense
"L’instruction aux nouveaux soldats que dispensait Vlad" -> L'instruction que dispensait Vlad aux nouveaux soldats
"Sur ma base de l’obéissance sans borne de ses soldats," -> la base ?
"La victoire avait été rapide et totle !" -> totale
"Soudain, Borg rejoint son capitaine en tirant" -> rejoignit ?
"La faiblesse de cette créature dégouttait le chef de guerre." -> dégoûtait
Un plaisir,
A bientôt !
Sebours
Posté le 25/11/2023
Merci pour ton commentaire Edouard.

C'est vrai que je pourrais montrer la supériorité orc au combat. Mais ça ferait encore un chapitre et je sais déjà que je vais devoir supprimer une montagne de chose (à part si je fais une trilogie).

La citation en italique au début des chapitres, ça vient de mes lectures. On retrouve ça dans deux œuvres qui m'ont marquées. Fondation de Asimov et L'assassin royal de Robin Hobb.
Bien sûr, je ne prétends pas être de leur niveau, mais c'est quelques chose que j'ai toujours apprécier. Je trouve que ça donne un peu plus de profondeur au lore sans tout intégrer au forceps dans le récit.
Peridotite
Posté le 07/12/2022
Gal attaque une cité elfe pour se procurer des esclaves. Ils obtiennent la victoire, mais sont surpris par leurs prisonniers, bien différents des Elfes auxquels ils s'attendaient.

Je trouve que la bataille est allée un peu vite. Et je n'ai pas reconnu l'architecture circulaire d'une ville elfe, comme décrite précédemment. Après au contraire, tu donnes beaucoup d'explications, concernant la fertilité etc et j'ai trouvé que l'esclave était au courant de tout, ce qui est surprenant. Je ne suis même pas sûr que si on interroge des gens au hasard dans la rue de nos jours, ils puissent donner des explications aussi précises sur la démographie, la fertilité, la proportion de personnes agées en France etc.

C'est intéressant de présenter les humains de la sorte et on comprend bien la surprise de Gal.

Les orcs combattent avec toute une faune, loups garous, harpies etc, est-ce que c'est des esclaves eux-aussi ou juste leurs alliés ?

Mes notes de lecture :

"scientifiques"
> Pour moi scientifique sonne trop moderne. Savant ?

"Gal craignait par-dessus tout de se retrouver dépourvu en cas de départ son ingénieur militaire suite à une sollicitation du roi Orokko."
> Longue phrase ! Même en relisant, c'est dur à suivre

"Des lanières de cuirs presque aussi solides que des chaînes d’acier reliaient les pieux entre eux. A intervalles réguliers, des crânes des ennemis vaincus trônaient au sommet des plus grands troncs. La couleur rouge vermillon des fortifications provenait du sang des esclaves."
> Cette description me paraît bizarre : si c'est du cuir, c'est pas de l'acier, qu'est-ce qui rend ce cuir si solide ? Un truc magique ? Je mettrais "les crânes des vaincus" et enfin "vermillon" ne va pas, car après peu de temps, le sang coagule et devient brunâtre. Désolé pour ces pinaillages :-)

"A l’intérieur des murs"
"Au fur et à mesure que"
"A mi-pente"
"Au sommet de l’éperon rocheux"
> Attention : ces 4 phrases qui se suivent ont le même rythme. "À machin, tatata..." Je te conseille de revoir et diversifier les tournures.

"semant la terreur au sein parmi les habitants"
> Phrase bizarre

"dans un vacarme assourdissant ! Les chevaux-tonnerre tiraient leur nom du bruit assourdissant"
> 2 fois assourdissant qui se suivent

"proféra de sa voix rocailleuse un discours dans son elfique impeccable."
> Il parle vraiment un elfique parfait sans accent ni rien ?

"mit cap vers l’est sans ne plus adresser un seul regard aux vaincus"
> Un "ne" qui traîne

"rapide et totle"
> Typo

"Borg rejoint son capitaine"
> Verbe au présent

Je trouve que l'esclave humain (car c'est un humain non ?) parle vraiment en mode soutenu et semble bien au courant de la démographie, fertilité etc Est-ce un savant, un intellectuel ?
Sebours
Posté le 07/12/2022
Merci pour cette analyse Peridotite!

J'aurais une relecture/réécriture spécifique pour les dialogues. C'est une partie que je trouve la plus difficile comme les descriptions. Ce qui m'intéresse depuis le début, c'est avancer l'intrigue. Et en progressant dans mon premier jet, j'ai essayé d'améliorer les points négatifs que j'ai réussi à identifier. Par exemple, je me suis forcé à écrire de scènes quasiment uniquement basé sur des dialogues en tentant de caractériser tous les personnages. Mais cela a certainement générer d'autres problèmes dans mon récit. Donc il y aura des relectures et réécritures chaque fois avec une focal précise (cohérence, dialogues, caractérisation des personnages, descriptions, orthographe et grammaire...). Je suis fatigué par avance!
Par contre rien ne vaut le regard d'un avis extérieur. Je te remercie donc encore pour la précision et la pertinence de tes commentaires.

Par exemple, du cuir solide comme de l'acier... ouais, j'aurais du trouver mieux! Voilà typiquement une phrase qui va être totalement revue!
Et pareil pour l'exposition de la nature des "derniers nés". Je me souviens, c'est à ce moment de mon histoire que j'ai compris que je pouvais exposer des informations à travers des dialogues. Alors c'est maladroit et artificiel. Bref c'est à reprendre entièrement. Mais l'idée de fond est là. J'ai déjà une base de travail!
Sebours
Posté le 07/12/2022
Et je galère pour les appeler "derniers nés de Nunn" et pas hommes. Mais c'est un exercice intéressant de bannir tout un champ sémantique (homme, femme, humanité, humain...). Les soldats que je commande ne sont pas mes hommes. L'esclavage ne peut pas être le commerce de la chair humaine. Ect...
Sylvain
Posté le 22/11/2021
Bien vu l'introduction des humains! J'aime beaucoup la façon dont tu fais deviner le lecteur de ce qu'ils sont sans jamais le confirmer. Je n'avais pas du tout fait le rapprochement lors de leur apparition alors que finalement, tu avais laissé plusieurs indices!

Les orcs n'ont finalement pas réussi à contenir leurs pulsions et ont brisé la trêve. Comment va réagir le roi Roll? Les Elfes vont-ils contre-attaquer?

J'aime les chapitres avec des sauts dans le futur. On gagne 40 ans en quelques pages. Finalement, on est déjà à la moitié de la trêve me semble-t-il. Plus que 50 ans...
Sebours
Posté le 22/11/2021
Alors pour les sauts dans le temps, les chapitres n'arrêtent pas de bouger sur la frise. Là on est à +40 ans. En même temps, les personnages mettent en place des politiques pour leurs territoires, donc il faut un peu de temps pour voir un résultat.
Pour les humains, je galère depuis le début pour pas employer les mots homme et femme. Et du coup, a priori, ça fait son petit effet! Je suis content de ça!
Sylvain
Posté le 22/11/2021
Oui! Je suis juste frustré de m'en être rendu compte qu'à l'évocation des neuf mois de gestation.
Vous lisez