I. Recoller les mondes.
Brosella — Veille de Noël
Un brouillard dense s’infiltrait entre les venelles tortueuses de la Vieille Ville, tel un serpent fantomatique, rendant l’atmosphère encore plus oppressante. Et la silhouette effilée émergeant de cette opacité angoissante n’aidait guère à rassurer les quelques retardataires se rendant sur la Grand’Place. Les badauds pressèrent le pas, talonnés par cette brume qui n’avait rien de naturel. L’ombre effrayante s’immobilisa, un sourire sarcastique émergeant de la capuche qui lui recouvrait le visage. En osant s’approcher, il était possible d’entrevoir l’éclat d’argent d’un regard sans vie.
— Est-ce vraiment nécessaire ? questionna une voix rauque, dénuée d’émotion.
La figure encapuchonnée se tourna vers le nouvel arrivant, tandis que ses prunelles viraient au bleu profond.
— Achille ! s’exclama une voix claire comme le cristal. Avec cette purée de pois, je ne t’avais pas vu !
Un rire enfantin dissipa les derniers reliquats du brouillard, révélant ainsi les deux visages qui se faisaient face. Aucune sympathie ne filtrait entre eux.
— Que feras-tu lorsque tu seras en âge de dévoiler ton Don ? Tu finiras au Goulag, avec cette attitude bravache.
C’était récité d’un ton monocorde, où ne perçait guère une réelle inquiétude.
— Je t’en prie, répondit l’adolescente en libérant sa chevelure rousse de la cape grise. Ne sois pas aussi rabat-joie.
Les sourcils noirs de l’interlocuteur se haussèrent au point de ressembler à des accents circonflexes. Mais les traits blêmes restèrent figés, sans expression. Un visage de cire, à peine animé de vie.
— Que cherches-tu en déambulant ainsi entre ces venelles sombres ?
— La même chose que toi, Achille.
— Je ne pense pas, tomba la réponse, telle une bille de plomb. Si tu as reçu l’autorisation de flâner ici, il serait judicieux de te rendre à la lecture publique.
Clémence balaya l’avertissement d’un haussement d’épaule désinvolte.
— Tu es toujours si présomptueux ! Je veux savoir où elle se cache, comme toi.
Le regard pâle s’anima un bref instant, avant de retrouver sa dureté de granit. La réplique fusa avec fiel.
— Elle est morte, petite idiote ! Qu’espères-tu découvrir en furetant dans les ruelles de la Vieille Ville ?
— Son Clan possédait un hôtel particulier dans la rue des Tanneurs : elle s’y cache peut-être…
La rumeur annonçant l’éventuel sauvetage de la dernière des Sloane avait la dent dure, malgré l’absence de preuves : il ne restait que cendres du château familial où l’enfant s’était terrée, à la fin de la guerre. Pourtant, de nombreuses personnes affirmaient que la fillette avait survécu au massacre des siens, aidée d’une vieille nourrice au cœur trop tendre.
— Je ne te pensais guère assez crédule pour prêter foi à ces sornettes de grands-mères, Clémence.
Les boucles flamboyantes semblèrent s’embraser sous l’insulte déguisée. Les cloches de la ville annonçant l’imminence du discours officiel suspendirent la remarque cinglante que la jeune fille allait proférer.
— Nous devrions nous y rendre, suggéra Achille. Si tu as reçu l’autorisation de venir à Brosella, je suppose que ton absence à la lecture publique serait remarquée…
Clémence blêmit. Elle ne tenait pas à attirer l’attention sur elle. Sa loyauté risquait d’être mise en doute, même si elle n’était pas encore une adulte. Après tout, elle était une Sloane de par sa mère, nul ne l’ignorait. Une bâtarde abandonnée à la naissance mais qui gardait néanmoins les traits distinctifs de son Clan. Elle déguerpit rapidement, oubliant soudain qu’elle recherchait un fantôme, un instant plus tôt. Son ombre était talonnée par un faible brouillard persistant.
Lorsque Clémence arriva sur la Grand-Place, une foule importante s’y agglutinait déjà. Elle se fit violence pour ne pas rabattre prestement la capuche sur sa tignasse de feu. Quelques visages se tournèrent vers elle et la reconnurent immédiatement. Toutefois, leur attention fut rapidement reportée au centre de la place, où la présence solennelle et écrasante d’Emilian Oistin se matérialisait. Ainsi, c’était donc à lui qu’on confiait le rôle de transmettre les décisions du gouvernement provisoire. Après tout, il appartenait à l’un des sept Clans dominants qui s’étaient opposés à l’ennemi cruel ayant décimé leur peuple. De ce fait, il avait participé à l’élaboration des nouvelles lois qui seraient entérinées sous peu.
Un homme aux traits fuyants et à la silhouette replète se cachait dans son sillage. Devant lui, Oistin n’en paraissait que plus imposant. De là où elle se trouvait, Clémence parvenait à capter les émanations dantesques de son pouvoir colossal.
— Colporteur, appela-t-il à voix basse.
L’homme déserta son ombre pour approcher. Il s’agissait d’un crieur public : il possédait un Don de moindre importance qui lui permettait de se faire « entendre » par ses pairs, grâce à la pensée. Il s’infiltrait entre les méandres de l’esprit et communiquait de cette façon singulière. Il travaillait pour les différents dirigeants de leur monde depuis sa Proclamation lorsque, à dix-huit ans, il avait dévoilé ses aptitudes au Collège des Érudits. À l’époque, Emilian Oistin en était un jeune membre, déjà influent. Aujourd’hui, vingt ans plus tard, il en était le président incontesté.
— Répète ces mots, ordonna-t-il.
— Oui, Monsieur.
Un curieux grésillement vint chatouiller les tempes de Clémence et une voix inconnue se mélangea à ses propres réflexions.
« L’Assemblée ministérielle, présidée par Wallace VanWinckel, publie l’édit suivant : Chaque Illusionniste est désormais soumis à l’obligation de se fondre parmi les Autres, de les accueillir et de les initier à son Savoir ».
L’annonce déclencha un remous stupéfait et outragé parmi la foule. La rumeur enfla au point de ressembler à un tumulte orageux. La guerre la plus sanglante de leur histoire se terminait à peine et voilà que les rescapés devaient ouvrir les bras à leur ennemi ancestral. Un adversaire qu’ils connaissaient à peine, uniquement à travers les manuels d’histoire. Mais ce qu’ils en savaient les plongeait dans l’horreur. C’était des centaines d’années plus tôt, juste avant la Grande Cassure, lorsqu’ils étaient appelés « sorciers », « serviteurs de Satan ». Ils avaient été persécutés, brûlés. Seule la fuite leur avait permis de subsister. Un Déchireur avait brisé le monde et scindé en deux.
— Notre survie dépend des Autres, désormais, continua Oistin. Sans eux, nous sommes condamnés à disparaitre. Et nous sommes les seuls responsables de cette extinction programmée. Notre soif de pouvoir, nos querelles intestines ont fait de nous nos propres fossoyeurs. Sans les Autres, notre race n’a aucun avenir.
C’était donc cela la solution dont le conclave avait accouché, après vingt jours de huis clos ! Clémence restait abasourdie par cette décision. Subsister, c’était ouvrir les portes de leur monde aux créateurs de l’Inquisition, se mélanger à leur existence étriquée, accueillir leur grisaille et la permuter en couleurs scintillantes. En Magie.
Sans vraiment en avoir conscience, l’œil de l’adolescente recherchait la silhouette maigre et nerveuse d’Achille Esteros. Il n’était nulle part en vue. Où se cachait-il ? Pourquoi furetait-il, lui aussi, dans la Vieille Ville, si ce n’était pour débusquer la dernière des Sloane ? Clémence ne l’aimait pas. C’était un homme arrogant n’appartenant à aucun des Clans dominants et qui, pourtant, s’immisçait avec beaucoup de réussite dans les affaires de l’État. Il avait une ambition démesurée et n’avait pas hésité à écraser d’autres que lui pour atteindre ses objectifs. Son allégeance envers le nouveau gouvernement — les « gentils » — restait très controversée. Certains affirmaient qu’il avait un jour été le bras droit de Victor Sloane ; d’autres assuraient à grands cris qu’il était l’une des pièces maîtresses du Cercle lumineux. Pourtant, aucun ne le défendait avec plus d’âpreté qu’Emilian Oistin.
La voix grésillante du Colporteur s’imposa à nouveau dans les esprits et Clémence s’ébroua. Ce n’était pas une sensation agréable.
« Le vase clos à l’intérieur duquel nous vivions sera éclaté pour permettre une plus grande mixité entre nous et les Autres. Seuls les Hauts Lieux garderont leur indépendance et seront dissimulés : le Parlement, la Clinique, le Goulag et l’Institut. Les ponts entre les différentes villes seront maintenus mais leur utilisation sera désormais régulée. Nous voyagerons le plus possible comme les Autres ».
Clémence frissonna, glacée de l’intérieur. Comme une race animale en voie d’extinction, les Illusionnistes recherchaient des solutions pour allonger leur espérance de vie. Celles-ci incluaient le métissage avec les sans-magie. La dernière fois que c’était arrivé, ils avaient fini par s’entre-tuer, trop différents, trop méfiants les uns envers les autres.
« Cette ouverture sera progressive et quelques Ambassadeurs seront désignés pour permettre une acclimatation en douceur ».
Énoncé de cette façon, cela ressemblait presque à une invasion : d’abord des éclaireurs, suivis par le gros de l’armée…
— Qui pourrait être volontaire d’une telle folie ? lança un homme que Clémence ne pouvait apercevoir.
Quelle impudence d’interrompre ainsi le représentant officiel du Gouvernement ! Cet agitateur risquait, sinon le Goulag, au moins une amende. Pourtant, Emilian Oistin ne se laissa guère émouvoir et répondit calmement, par l’intermédiaire de son crieur public.
— Qui a parlé de volontaires ?
La question — purement rhétorique — jeta un froid sur l’assemblée qui commençait à s’échauffer. Clémence déglutit avec difficulté. Autour d’elle, un instant plus tôt, c’était une émeute qui menaçait. Maintenant, la population ressemblait à un unique bloc de granit. La peur transpirait sur les visages : personne ne désirait être exilé auprès des Autres.
Après cette dernière annonce aux relents de menaces, Emilian Oistin dégringola les marches de l’estrade qui l’avait accueilli et s’engouffra de l’autre côté des grilles protectrices du Parlement. Ce héros de guerre devenait soudainement un ennemi du Peuple.
Une poigne d’acier enserra le coude de Clémence et elle se retint de hurler, alors que la voix rauque d’Achille persiflait au creux de son oreille :
— Il est temps de t’éclipser, fillette. Tu es une coupable toute désignée pour cette populace en colère.
Il avait raison, bien sûr. Les gens n’auraient jamais osé se rebeller ouvertement face au président du Conseil des Érudits mais, elle, la bâtarde des Sloane, les responsables de toute cette tragédie, faisait figure de bouc émissaire parfait. Sa capuche était à peine rabattue sur ses boucles de feu qu’elle était propulsée loin de la Grand’Place.
— Comment… ? s’étonna-t-elle, balbutiante, en regardant autour d’elle avec incrédulité.
Ils étaient de nouveau dans les ruelles pavées de la Vieille Ville.
— Rentre à l’orphelinat, Clémence, lui enjoignit l’homme au regard inexpressif. C’est là qu’est ta place, pour l’instant. Il est dangereux d’errer à l’extérieur.
Clémence frissonna. Elle détestait cet endroit qu’elle n’avait jamais considéré comme sa maison, même si elle y avait vécu toute sa jeune existence. C’était un lieu dépourvu de joie et de couleur, comme si la moindre parcelle de lumière avait été aspirée par la tristesse de ses pensionnaires.
Sans hâte, l’adolescente regagna l’un des ponts qui conduisait aux différentes villes importantes que les Illusionnistes avaient dédoublées lors de la Grande Cassure. Juste avant d’être engloutie par l’éclair du transporteur, Clémence se retourna, la main levée pour saluer cet étrange sauveur mais il avait déjà disparu. Elle était seule.
— Olissipo, claironna-t-elle.
La sensation familière d’être aspirée de l’intérieur lui chatouilla les entrailles et, quelques secondes plus tard, elle se matérialisait devant une immense bâtisse aux allures sinistres de maison hantée. Une plaque de bronze annonçait pompeusement « Orphelinat ». L’adolescente parcourut rapidement la distance qui la séparait de la lourde porte de bois sombre et une sonnette annonça en grésillant : « Clémence Dubois, présente ».
— Mademoiselle, l’accueillit une figure sans grâce qui s’effaça pour qu’elle puisse pénétrer dans le hall mal éclairé.
— Bernadette, répondit Clémence. Je viens de Brosella.
— Je comprends, Mademoiselle. Entrez, maintenant. Monsieur Oistin désire vous parler.
Ce chapitre apporte de nouveaux mystères, de nouvelles questions, ce qui est finalement normal pour un début d’histoire. Au premier abord, j’ai cru que Clémence était la petite fille du prologue et Achille le mercenaire ; ça vient de la manière dont tu les as introduits en mettant en avant les cheveux de la première et la voix, l’inexpressivité et les yeux du second. Mais apparemment, ils cherchent tous deux la petite fille du prologue, qui semble avoir été épargnée, si j’ai bien compris.
Ce renversement de situation est surprenant, voire suspect. Les anciens ennemis, les anciens persécuteurs, après avoir échoué à éradiquer la magie et ceux qui la pratiquent, veulent maintenant la partager avec eux ; ce serait étonnant qu’ils n’aient pas d’idée derrière la tête...
Coquilles et remarques :
Mais les traits blêmes restèrent figés [J’aurais mis « ses traits »]
Les cloches de la ville annonçant l’imminence du discours officiel interrompirent la remarque cinglante que la jeune fille allait proférer. [Le choix du verbe « interrompirent » ne me paraît pas judicieux pour une remarque qu’elle n’a pas faite ; « suspendirent », peut-être ?]
oubliant soudain qu’elle recherchait un fantôme, un instant plus tôt [Je n’aurais pas mis la virgule.]
au Collège des Erudits / face au président du Conseil des Erudits [Érudits]
A l’époque, Emilian Oistin en était un jeune membre [À l’époque]
Sans vraiment en avoir conscience, l’oeil de l’adolescente recherchait la silhouette maigre [l’œil / syntaxe : après « Sans vraiment en avoir conscience », il faudrait continuer avec « l’adolescente » ; je propose : « Sans qu’elle en ait vraiment conscience »]
dans les affaires de l’Etat [l’État]
Enoncé de cette façon [Énoncé]
et une sonnette claironna en grésillant [Pour éviter la répétition du verbe « claironner », je propose « carillonna ».]
— à rassurer les quelques retardataires se rendant sur la Grand’Place [Je propose « qui se rendaient », d’autant plus qu’il y a déjà un participe présent au début de la phrase.]
— questionna une voix rauque, dénuée d’émotion [Je ne mettrais pas la virgule.]
— où ne perçait guère une réelle inquiétude [Je dirais « guère de réelle inquiétude ».]
— Que cherches-tu en déambulant ainsi entre ces venelles sombres ? [Je dirais « par ces venelles ».]
— Après tout, elle était une Sloane de par sa mère [par sa mère ; « de » est de trop]
— de se faire « entendre » par ses pairs, grâce à la pensée [Je ne mettrais pas la virgule.]
— Un Déchireur avait brisé le monde et scindé en deux. [Je propose « avait brisé le monde, le scindant en deux. » ou « avait brisé le monde et l’avait scindé en deux ».]
— et la permuter en couleurs scintillantes [Le verbe « permuter » ne me semble pas adéquat. Je propose « changer », « transformer », « convertir ».]
— et n’avait pas hésité à écraser d’autres que lui [Je propose : « à en écraser d’autres », « à écraser d’autres personnes », « à écraser des concurrents ».]
— Les ponts entre les différentes villes seront maintenus mais leur utilisation sera désormais régulée. [Je mettrais une virgule avant « mais ».]
— Après cette dernière annonce aux relents de menaces [de menace]
— pour saluer cet étrange sauveur mais il avait déjà disparu. [Je mettrais une virgule avant « mais ».]
— Mademoiselle, l’accueillit une figure sans grâce qui s’effaça pour qu’elle puisse pénétrer dans le hall mal éclairé. [À mon avis, cette incise ne fonctionne pas bien. Je te propose d’en faire une phrase de narration. Par exemple : « Une figure sans grâce l’accueillit avec un simple « Mademoiselle », puis s’effaça pour qu’elle puisse pénétrer dans le hall mal éclairé. »]
— Je ne pense pas, tomba la réponse, telle une bille de plomb. [Cette incise ne fonctionne pas. Il faudrait en faire une phrase d’introduction : « La réponse tomba, telle une bille de plomb : » et, à la ligne : « — Je ne pense pas. »]
— Clémence balaya l’avertissement d’un haussement d’épaule désinvolte [d’épaules ; à moins qu’elle n’en hausse qu’une]
— Le regard pâle s’anima un bref instant, avant de retrouver sa dureté de granit. [Je ne mettrais pas la virgule.]
— du château familial où l’enfant s’était terrée, à la fin de la guerre. [Je ne mettrais pas la virgule.]
— Je ne te pensais guère assez crédule pour prêter foi à ces sornettes [pas assez crédule ; ici, « guère » ne convient pas.]
Me revoilà pour le premier chapitre. Tout aussi intriguant que le prologue, il pose les bases de ton univers et la façon dont il s'organise. D'après ce que j'en ai compris, on se trouve en territoire conquis à la fin d'une guerre opposant les mages à des "moldus". Dans ce contexte "l'académie de magie" a négocié un traité de paix incluant l'ingérence des autres dans leur politique. Ce que j'ai moins bien saisi par contre, c'est la différence entre les Sloane et les magiciens. C'est juste les magiciens qui sont divisés en clans, ou c'est l'ensemble de la population du monde qui est divisée en clans et les Sloane sont les seuls magiciens ?
Ensuite, je me demande, dans ce pays de magiciens, il n'y a que des magiciens ou tolèrent-ils aussi des autres ? Parce que finalement avant la guerre, le monde magique devait bien avoir des relations avec l'extérieur ou alors ils vivaient en complète autarcie ? Bref que de questions dont j'espère trouver bientôt les réponses.
Enfin, dernier point, Clémence et Achille, j'ai hésité longuement tout au long du chapitre pour savoir s'il s'agissait ou non de l'assassin et la petite fille du prologue. Si c'est bien le cas, cela signifie qu'il s'est écoulé au moins dix ans entre le prologue et le chapitre 1, or en lisant le prologue, il m'avait semblé que la guerre venait de se terminer, donc en toute logique, Achille ne peut pas être la même personne que l'assassin, parce que sinon ça voudrait dire que les magiciens ont mis dix ans à se mettre d'accord avec les autres, ce qui me parait un peu long. Pareil pour Clémence, tel que tu nous la présentes elle est du clan Sloane, or la petite fille est la dernière représentante de son clan, donc logiquement ce devrait être la même personne du coup encore une fois, ça crée cet étrange sensation de décalage entre le prologue et le chapitre un. Après, c'est peut-être moi qui ai mal lu, mais la temporalité m'a paru un peu nébuleuse au regard de la masse d'informations.
Pour le reste, j'aime beaucoup ta plume, l'ambiance me rappelle Final Fantasy 12, tant dans son contexte que dans son atmosphère, le tout avec ton style très riche et imagé. Bref, exception faite de cette petite impression de décalage, c'est un chouette chapitre qui signe une belle entrée en matière.
A peluche
Shaoˆˆ