Tout a commencé le jour de la rentrée. Je suis en classe de 6e, du moins je viens d'y entrer. L'année dernière, j'étais en classe de cm2, en école primaire. Ceci dit, je trouve ça complètement débile d'employer le groupe nominal (et oui, j'use de mot technique, je suis intelligent, moi !) "l'année dernière" dans la mesure où c'était il y a à peine 2 mois. Mais bref. A l'école, j'étais le king de la cour de recréation. Tout le monde était à mon service et je dois bien reconnaître que c'était très plaisant. Tout le monde voulait être mon copain, alors je pouvais taxer tout le monde en billes, en cartes Pokémon et en petites voitures. À la cantine, j'avais une table réservée où j'y invitais qui je voulais. La plupart du temps, c'était Matt - mon ex-serviteur-devoué - qui avait cet honneur. Mais quand il était absent ou qu'on se disputait, j'y conviais d'autres camarades. J'ai oublié de préciser une chose. Ce n'est pas les gens qui me demande l'autorisation de prendre place à mes côtés. Bien sûr que non, c'est moi, et seulement moi qui convit les personnes qui m'ont l'air le plus cools et avec qui il fait bon de traîner pour préserver une réputation du feu de dieu. Une seule à la fois, évidemment. Il serait impensable qu'une ridicule tierce personne s'amène et me vole la vedette. Seulement voilà, comme j'étais un très bon élève, qui ressemblait à un ange devant ma maîtresse - madame Doublier -, celle ci a envoyé, mes autres petits collègues et moi-même dans un endroit appelé collège. Il paraît que c'est l'école où on apprend le latin et où on fait beaucoup de sport. En plus, les plus grand élève de l'école ont au moins 15 ans ! C'est énorme quand on pense que nous avions que 11 ans. Quand elle en a parlé la première fois, j'ai tout de suite songé à la manière dont j'allais reprendre le pouvoir. Car oui, nouvelle école, nouvelle réputation. Je serai vu comme un nouveau-né et mon dur labeur de 5 ans, pour être le king de la récréation serait effondré. Il fallait y remédier ! Alors quand dans mon bulletin de notes, la maitresse a bien noté avec sa ronde écriture "Jonathan est admis en classe de 6e", dans ma tête ça a fait "BOOM" et je me suis empressé d'aller faire-part de mes doutes à Matt. Or, sa famille sont partis sans rien dire en vacances à la plage. J'étais furieux car il aurait pu au moins me prévenir ! J'étais condamnée à rester sous le soleil brûlant de Paris encore une petite semaine le temps que ma sœur finisse son semestre pour aller profiter de la mer et des glaces, dans le sud. Matt avait commis un affront et il devait aller lui-même me présenter, sans que je n'ai rien à lui dire, ses plus plates excuses, pour que je réfléchisse à lui pardonner ou pas. Nous sommes donc partis après l'arrivée de mon insupportable sœur qui m'a snobé, ce qui ne change pas de d'habitude.
Ainsi, j'ai pu goûter à deux mois de paix et de tranquillité. Par exemple, j'ai essayé de m'arranger un coup avec Alice, une fille que j'ai rencontré et qui m'a semblé parfaite pour moi, en lui achetant une glace chaque soir quand nous nous baladions sur le port. J'ai gaspillé toute mes économies alors que je prévoyais d'acheter mon jeux Zelda, j'étais ruiné, plus un rond mais mes efforts ont été récompensés car à la fin du mois d'août, elle m'a embrassé sur les lèvres et là, j'ai compris que j'étais devenu un homme. Mais les bonnes choses ont une fin et elle m'a quitté pour rentrer chez elle à La Rochelle. L'avantage est qu'elle m'a donné le numéro de téléphone de sa maison pour que je l'appelle mais aussitôt, je l'ai jeté à la poubelle car je me suis rappelé que les filles du collège serait nettement plus jolies. En plus, le grand frère de Matt dit que plus on fait le gars pas intéressé plus ça marche. Joseph le grand frère de Matt est un type très intelligent et observateur. Inutile de dire que je prends exemple sur lui pour être un véritable king légitime, détesté mais craint de tous. Lui aussi, c'était le king de la maternelle. Mais jamais Matt ne l'a été. Je me demande bien pourquoi ces mecs sont frères. C'est le mien qu'il aurait dû être. On est toujours sur la même longueur d'onde. D'ailleurs, cet incompétent est venu me voir comme une fleur le jour de la rentrée. J'étais avec maman qui me mettait vraiment la honte à me faire manger de force son gâteau en me couvrant de bisous. Bon d'accord, tout le monde était avec sa mère mais depuis quand je suis monsieur-tout-le-monde, moi d'abord ? Je suis Jonathan, le Jonathan. En plus, elle me gratifiait du stupide surnom "Jojo". Quelle honte... si j'avais pour ambition de retrouver ma place de king du bahut, je devais absolument donner une bonne impression. Avoir une maman poule était très mauvais. Alors j'ai baissé les yeux pour éviter le regard des autres pour me sauver la mise. Mais cet imbécile de Matt est arrivé en criant mon prénom joyeusement. Il était accompagné de sa mère aussi, un sourire aussi stupide que lui collé au visage. Il portait des sacs de bonbons et courait vers moi. J'étais paniqué sauf que je ne devais rien montrer. Alors j'ai fait mine de l'ignorer. Après tout, il y a des tonnes de Jonathan, j'en étais sur. Ca me tuait de le dire, c'était une salissure à l'égard de mon magnifique prénom mais je savais d'expérience que je devais accepter les petites imperfections de la vie. C'est vrai, j'étais le seule à maîtriser la perfection à merveille. Ensuite, Matt s'est approché et m'a salué. Heureusement, il savait comment m'adresser les salutations dû à mon rang alors je lui ai répondu vaguement pour lui faire comprendre que je ne voulais pas qu'il poursuive son pathétique numéro d'ami. Je n'étais pas son pote. J'étais son vénérable maître. Sa mère est arrivé et la mienne s'est mise à lui parler et très vite, elles nous ont ignorés pour se raconter leur vie. Matt me tendit un sac et je le prends sans le remercier pour l'entamer. Il se mit à me raconter ses vacances mais qu'est-ce que j'en avais à faire ? Il ne s'est même pas excusé. Je continuais donc à manger ses bonbons vraiment pas bons que je faisais semblant de digérer pour faire plaisir à sa pauvre petite personne, tentant de ne pas m'endormir. N'empêche. Que c'est dur parfois d'avoir du pouvoir. Soudain, il a dit :
- D'ailleurs, Jojo, je suis désolée de ne pas t'avoir prévenu que je partais mais on était partie en catastrophe tu vois. Et là où j'étais, je n'ai pas pu t'appeler...
Ah bah quand même ! Matt s'est excusé sans que je ne touche un mot sur l'affront qu'il m'avait fait. J'étais fier et j'ai décidé qu'il était finalement un bon garde du corps. Je lui ai alors fait l'honneur de lui raconter mon été avec Alice. Il était impressionné parce que j'avais embrassé quelqu'un tandis que lui ne s'était testé qu'à un oreiller. Je me suis sentie très fort et j'ai compris que la première chose je devais faire était m'incruster dans des conversations pour y ramener ma fraise, qui laisserait les gens sans voix. J'ai noté cela dans un coin de ma tête et ma toute-puissance a duré encore 10 minutes jusqu'à ce qu'un surveillant arrive pour ouvrir le grille et nous faire entrer.
"Bienvenue au collège, mon jojo", je me suis dis.
Toujours des petites fautes mais franchement, en général c'est très bien.
Une petite astuce pour faire des Ç (ç en majuscule) : alt (rester appuyé) + 128 (sur le pad numérique, si tu en as un).
Je vais continuer à lire !
D'accord, je note, merci du conseil ;)
Bonne lecture ^^
Ce chapitre est amusant.
Jonathan a l'air d'avoir un sacré caractère, mais ce qui le rend attachant et drôle.
J'aime bien ton style d'écriture, ça s'adapte très bien à cette histoire.
Je vais allez lire le chapitre suivant.
Bonne continuation.
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire, oui il est spécial et singulier le Jonathan mais pas méchant ^^
Merci encore :)