Après le premier jour, que notre professeur principal, celle de Français, madame Aubry, a passé à nous dire des trucs que madame Doublier, notre maitresse d'école primaire, nous avez déjà appris . Et des choses que mon génie connait naturellement au gré des anecdotes racontées par mon idiote de sœur et de mes lectures passionnantes de romans américains. Oui, je sais ce n'est pas le même pays. Mais c'est du pareil au même. On est tous collégien dans la vie. Et puis, j'ai eu un casier. Ceci dit, pas tout le monde et il est minuscule ! Ca n'a rien à voir avec ce que bénéficient les riquains qu'on tient tous à imiter. Matt n'en a pas eu un et j'étais fier. Cela signifie que je suis supérieur à lui. Donc voilà, statut de collégien acquis, check. Maintenant, je devais analyser l'endroit pour savoir à quoi j'ai à faire. Madame Aubry nous a emmené faire le tour de l'école. C'est un endroit à 4 étages encore plus grand que l'école et j'étais très impressionné de voir ça. Un véritable palais royal dû à mon rang ! Que c'est satisfaisant. A croire que le collège a été créé pour moi. Une fois la visite finie, nous avons récupéré nos sacs et avons quittés le collège. Au début de l'intervention de la prof, nos parents étaient là et maman s'est retenue de me mettre la honte devant tout le monde. Quand elle est partie, elle m'a fait un bisou du bout des doigts que j'ai fait mine d'ignorer pour ne pas qu'on se moque de moi. La mère de Matt, assis à côté de moi - ce pot de colle est vraiment insupportable- s'est mise à l'embrasser sur tout le visage avec émotion et j'entendais ricaner derrière. La mère de mon garde du corps n'avait vraiment aucun sens de la compréhension du développement de l'enfant. J'en suis outrée. Mais encore plus par les individus bêtes comme leur pieds qui osaient rire de Matt ! Je me suis retourne et déclaré d'une voix claire "vos mères ne doivent pas vous aimer et vous combler si vous riez ainsi !". Les deux nigaux sont restés pantois et j'étais heureux de mon coup de maître. Voilà, il faut montrer qui était le chef ici. Deux abrutis qui veulent nous gâcher nos récrés moins.
La recréation... cet endroit où tout se joue au collège. Si je voulais imposer mon règne et me faire apprécier, je devais connaître ce lieu comme ma poche pour conquérir ce territoire.
Nous nous sommes très rapidement mis au travail. J'avais pu constater que les cours ressemblaient énormément à ceux de l'école primaire alors ce fût assez simple. Mais de toute façon, le travail n'avait pas d'importance à. mes yeux. Ce qui comptait, c'était ma réputation. D'ailleurs, très vite, les groupes dans la classe ont commencé à se former. Les filles qui font trop de chichis entre elles, les filles simples entre elles, les garçons racailles entre eux et les mecs qui ne vivent que pour les tableau de chasse entre eux. Ces derniers étaient en chien sur les meufs simples d'ailleurs. Mais elles les snobaient complètement. Matt et moi étions en dehors de tout clan et cela nous convenait. J'étais le roi en compagnie de son écuyer. Tout aurait pu se passer ainsi éternellement. Matt vivrait sa vie comme n'importe quel paysan qui se respectent et moi, je continuerai d'étudier tout ce qui pourrait refaire de moi le king du collège. Sauf qu'un jour, après notre séance de "devoir fait" - qui soit dit en passant je trouvais absolument inutile dans la mesure où je n'avais pas besoin d'un prof pour me dire comment faire mes devoirs, non mais oh, je suis le roi, bordel (j'aime beaucoup ce mot, ma sœur l'utilise régulièrement quand elle est en colère et franchement il sonne bien) ! -, sur le chemin du retour, Matt m'a confié qu'il se sentait très mal ces derniers jours. Avec toute l'empathie d'un ami, je voulais plutôt dire, seigneur, je lui ai demandé pourquoi il se sentait mal. Il m'a répondu qu'il avait un coup de blues dû à une sorte de peur de grandir. Apparemment l'époque de l'école avec une maîtresse hyper gentille où tout était simple lui manquait terriblement. De plus, avec un ton plus grave, il m'a avoué ressentir des changements physiques presque conséquents, et ce depuis une semaine. Nous étions à la mi-octobre et les vacances allaient arriver vendredi. D'abord, après ses confidences trop cucul la praline mais qui avait touché mon âme de roi surtout à cause de sa petite voix tristounette, je me suis retenu de lui demander ce que signifiait "blues". J'ai respiré un bon coup et j'ai rétorqué :
- Les cours ne sont pas si compliqués.
- C'est pas ça le problème.
- Ben c'est quoi alors ?
- J'ai peur.
- Câline ton doudou alors.
- Non, Jonathan... ca va au-delà d'une simple peur du noir. C'est pas ta peur des araignées en maternelle.
Comment a-t-il osé mentionné cette peur ! Il m'avait fait de la peine mais là, je ne passerai pas l'éponge pour une telle insulte !
- J'ai pas peur des araignées, d'abord.
- C'était avant.
- Meme avant.
- Bon, est-ce que je peux parler maintenant !
L'affront m'avait fait oublier ses peines. Que c'est égoïste de ma part. Je ne suis pas égoïste. J'ai un coeur noble moi.
- Oui, pardon. Tu peux parler maintenant.
- Je te disais donc que... en fait j'arrive même pas à expliquer. Mais parfois j'ai une boule au ventre quand je me regarde et j'ai envie de pleurer pour rien.
- Y a que les filles qui pleurent.
Ils me fusilla du regard avant de s'en aller sans demander son reste. J'ai beau crier son nom sans pour autant m'excuser pour qu'il revienne mais en vain. Tss ! Quel petit ingrat. Je ne faisais qu'une petite observation. Qu'il est septique de le prendre pour lui.
Je prends un chemin différent mais un peu plus long pour être sûr de ne pas le croiser. Je croise Joselyne avec une imbécile de sa clique, Rena. Joselyne, c'est la langue de vipère de service. Elle n'est jamais contente, regarde les gens de haut et se maquille trop. Elle est moche et ne ressemble à rien finalement. Elle est même plus hideuse que ma sœur. J'ai voulu la bousculer pour lui signaler que j'étais sur le chemin et que je la méprise mais ça ne serait pas noble de ma part. Je me rétracte donc et poursuis ma route en empruntant encore une fois un autre chemin. Au final, je suis rentrée chez moi avec du retard mais personne n'était à la maison. Tant mieux ! Je pourrais ainsi appeler Matt tranquillement. Je pose mon cartable et me lave les mains (en ces temps pas encore arrivés de pandémie, il est important d'avoir les bons réflexes et de respecter les gestes barrières !). Je m'installe sur mon canapé et compose le numéro écrit sur mon agenda, sur le fixe. J'espère que mes parents vont bientôt m'acheter un téléphone portable. Ainsi, je pourrai appeler et texter mon écuyer plus efficacement et en toute tranquillité. C'est lui justement qui répond et cela m'arrange. Personne aussi ne doit être chez lui.
- Salut, c'est Jonathan.
- J'ai rien à te dire. Au revoir.
- Raccroche pas ! Raccroche pas ! Faut qu'on parle.
- J'ai pas ton temps.
Mais c'est qu'il commence à avoir du caractère le Matt ! Je l'ai mal jugé ! Il me plaît beaucoup ainsi.
- Eh bah Matt, c'est une très bonne réponse. Je suis fière de toi.
- Arrête de te moquer de moi.
- Je me moque pas. Arrête de chouiner et écouter. T'as pas à avoir peur. Ok les choses changent et tout. Mais sois sûr que moi, je reste ton pote même quand on sera deux vieillard. Entre nous rien ne changera jamais. Alors arrête d'avoir les flipetteq et sois un homme. Rassure toi, je vais t'aider.
Punaise mais qu'est-ce que je m'aime ! J'adore ce que je viens de dire, j'en suis vachement fier. J'ai un tel charisme que j'en suis moi-même étonné ! Je devrai vraiment faire orateur comme Cicéron ! Je sais même pas qui est ce type mais c'est bien vu d'utiliser des références. J'ai entendu une ou deux fois mon inutile de sœur en parler.
Enfin bref, si moi j'étais étonné de mes paroles, Matt semblait l'être encore plus et il y a eu soudainement un gros blanc. Enfin non, j'entendais l'insupportable son de respiration de Matt et jai finie par crier "bon le gros porc qui renifle, il peut arrêter !". Contre toute attente, il explose de rire en peinant de s'excuser. Quand ça lui est passé, il balbutie des remerciement et avoue avoir pensé que je n'étais qu'un sale gosse égoïste et suffisant. J'étais bien content qu'il ne le pense plus car sinon, je l'aurai descendu au niveau de simple villageois. Il était mon écuyer personnel tout de même ! Nous nous sommes quittés après qu'il l'ait expliqué qu'il avait en-tête un projet qu'il aimerait qu'on réalise ensemble et qu'il m'en parlera dans les détails demain. J'ai fait semblant de beaucoup m'y intéresser et m'impatienter et nous avons raccrocher. J'étais fier d'avoir récupéré mon ami, pardon je voulais plutôt dire, chevalier servant, aussi rapidement que je croyais l'avoir perdu. Je vais dans ma chambre pour commencer mes devoirs. D'abord les maths. Mais les droites tantôt parallèle, tantôt perpendiculaires, tantôt on sait pas trop m'ont donner une affreuses migraines. J'ai voulu enchaîner avec un peu d'anglais mais mon cerveau a surchauffé alors je n'ai plus rien fait et je n'ai fait que me promener bêtement à la maison jusqu'au retour de ma sœur. On ne se touche pas un mot comme d'habitude et quand papa et maman sont enfin arrivés, nous avons dîné, finie mon travail et je suis allé me coucher, absolument pas impatient de savoir quelle idée avait Matt en-tête. Mais une chose m'est venue en-tête. La photo de classe, c'est dans 3 jours ! Voilà, ça, c'était un des facteurs qui pourrait accroître ma popularité. Je suis vraiment un génie.
Toujours cet aspect bon enfant qui est fort sympathique! C'est vrai qu'on ressent un peu plus l'empathie de Jonathan dans ce chapitre, et tu décris assez bien certains malaises que peuvent avoir les élèves durant les changements (de classe, d'école, dus à l'adolescence etc...)
Attention à certains déroulement de phrase qui vont des fois... nulle part. Exemple le plus flagrant: la première phrase (c'est dommage de commencer là dessus xD) : "Après le premier jour, que notre professeur principal, celle de Français, madame Aubry, a passé à nous dire des trucs que madame Doublier, notre maitresse d'école primaire, nous avez déjà appris "
J'avoue j'ai pas compris ce que tu as voulu dire :')
Mais ça reste plaisant a lire dans tous les cas :)
Alors c'est un petit problème a régler chez moi malheureusement, je fais des phrases trop longues :/
Ce que je voulais dire c'est qu'il trouve ses cours inutiles parce que ce n'est que de la révision de l'an dernier xD
Merci encore ^^
C'est tout aussi bien que les deux chapitres d'avant. Au final, Jonathan à un peu d'empathie ( bien cachée mais quand même ). ^^
Je suis curieuse de voir ce qu'il va faire pour la photo de classe.
Quelques fautes :
<< les flipetteq >> << les flipettes >>
<< jai finie par crier >> << j'ai finie par crier >>
<< il balbutie des remerciement >> << il balbutie des remerciements >>
<< qu'il l'ait expliqué >> << qu'il ait expliqué >>
<< nous avons raccrocher >> << nous avons raccroché >>
<< tantôt parallèle >> << tantôt parallèles >>
<< une affreuses migraines >> << une affreuse migraine >>
<< absolument pas impatient de savoir quelle idée avait Matt en-tête. Mais une chose m'est venue en-tête. >> Je chipote mais tu viens de répéter de fois << en-tête >>. Tu pourrai par exemple remplacer par << Mais une chose m'est venue à l'esprit >>.
Bonne continuation et bonne fin d'année.
Ahah ! Mystère et boule de gomme mais ça promet avec Jonathan XD
Empathie TRÈS cachée meme ;)
Merci pour les fautes, je les corrigé dès que je peux, c'est très gentil de ta part de les avoir repérer je vais essayer de m'améliorer. L'orthographe n'a jamais été ma tasse de thé comme tu l'as remarque x)
Merci et très bonne fin d'année à toi aussi :)