Elle ne savait pas pourquoi mais son cou était comme un vase. Un vase ancien et sépulcre, qui tout retenait en son échos. Les rires granuleux chauffaient sa gorge, les pleurs arides agrippaient son larynx, les cris secs enfouissaient son cou sous le sable éraillant ses cordes. Ses mots soufflaient, enroulaient une brise chaude dans sa trachée. Le silence aspirait ses muqueuses jusqu’à la plus douloureuse disparition. Et tout ceci stagnait, se répercutait contre ses chairs, envahissait sa gorge agitant l’air et vibrant le vide. Son gorge gardait tout précieusement et transformait tout en échos. Comme un talisman de mémoire porté tout contre sa voix et son souffle pour que chaque respiration rappelle le parfum de l’autrefois présent.