Ce fut donc sur les toits que Julius connut véritablement Danaé. Ils échangèrent en réalité qu'une guirlande de banalités, que l'allumeuse de réverbères s'amusait à ponctuer de « Raah la vie, j'vous jure...» chagrinés, mais cette soirée fut en somme un moment très doux à passer. Doux comme cette immense voûte étoilée, si un jour quelqu'un trouvera le moyen de l'attraper.
Julius fana tout de même une grande partie de son temps à tousser et éternuer, pour finalement s'enrouler dans un plaid, Loupiote autour du cou, comme une écharpe improvisée. Et Danaé, tranquillement de son côté, causait, crachait, jurait, racontait, riait, plaisantait, moralisait ce monde cruel, qu'elle qualifiait d'« en profond manque de chocolat ».
Vaccinée contre la discrétion, elle abordait des sujets plus complexes, farfelus et évités les uns que les autres, les critiquant avec une telle franchise que beaucoup en aurait été outré.
Julius, lui, se contentait alors de hocher bêtement la tête – un hochement vague qui ne signifie ni oui, ni non, seulement un bref consentement, une invitation à poursuivre. Cependant, ce que l'antiquaire appréciait dans ce mouvement de tête, c'était sa légèreté. En effet, il lui semblait que son esprit était aussi léger que ce geste – cette nuit – un peu comme cette brise matinale qui gonflât les rideaux sans les brusquer dans leur sommeil.
Il lui semblait couler l'un des plus beaux jours de sa vie.
- … mais Danaé reste quand même une sacrée gamine, qu'il se certifia une fois de retour dans son lit.
Durant leur discussion nocturne, la jeune femme lui avait appris être issue d'une famille plutôt aisée, qu'elle avait quitté tellement les robes, les fanfreluches, les cigarettes à la myrtille et les heures dédiées au thé l' insupportaient.
« Pourquoi donc s'évertuer à se modeler une apparence élégante et raffinée si votre cœur, au contraire, n'est qu'un ravin égaré ? Cela s'appelle mentir, monsieur l'antiquaire Julius ! Mentir ! »
Julius avait alors eu recourt à son incliné de tête préféré, dont il glorifiait intérieurement l'inventeur de sens. Jamais lui n'avait eu l'audace de se poser de telles questions, d'en tirer d'aussi claires convictions. Une fois de plus, il s'était senti tout étroit en présence de la jeune femme, écrasé par sa flamboyante personnalité, qui débordait plus que toutes autres.
Son silence était une parole comme sa parole, à lui, était silence.
Elle était le feu ; lui était la larme.
Oui, son caractère était humide – humide comme un cauchemar au goût salé. Comme son front strié de quelques froissures, actuellement.
Julius se retourna dans ses draps, arrachant un miaulement à la Loupiote qui s'était réfugiée sur son épaule. Lâchant un soupir à fendre l'âme, il mit à profit cette intense expiration par une nouvelle et conséquente goulée d'air, qu'il dépensa en une avalanche d'excuses :
- Pardon, le chat... Pardon ! Oui, c'est ça... Pard... ! Non, Loupiote, rendors-toi...
Il finit par la suite par trouver une position confortable, les mains en coussin derrière son crâne. Ainsi installé, le chat maintenant en équilibre sur son ventre, il écouta les doux bruits de la nuit qui se déchirât, qui s'en va. Or il dut mettre beaucoup de concentration en cet acte, car dès l'aube, son voisin, le vieux Auguste, allumait son gramophone sur un petit air d'opéra. Le chant en recouvrait complètement celui de la nuit.
Et puis il y avait aussi le ronflement constant de la fumantière, au rez-de-chaussée, les gargouillis du poêle, le goutte-à-goutte de la rosée contre le carreau et tout les petits bruits habituels de la demeure qui faisait d'elle un lieu attachant, au cœur duquel on aimât vivre, évoluer.
Julius s'imprégna de l'atmosphère particulière qui régnait en maître dans son domaine. Les fausses notes du voisin ; la clarté naissante filtrant à travers les rideaux ; les craquements ensommeillés des poutres ; l'écoulement continu de l'eau dans les gouttières...
Peu à peu, la maison se réveillait.
Et lui aussi, il ne devrait plus tarder, au fait.
Délogeant soigneusement Loupiote de son perchoir, l'antiquaire s'étira de toute sa longueur, dans un craquement d'articulations semblable à celui des poutres. Danaé s'était vraiment mis pour objectif de creuser des poches sous ses yeux. En invitant chaque nuit son impressionnante personne dans le sens de ses priorités, il allait finir par ne plus jamais dormir !
Julius s'emmitoufla bien rapidement dans son peignoir, suspendu à côté du lit. Il faisait tellement froid dans la pièce qu'il ne serait pas étonné de voir s'échapper un petit jet de fumée de ses narines, comme aux dragons assoupis. Ce nouvel hiver invité chez lui n'était toutefois pas sans raison : Julius avait oublié de refermer sa lucarne.
- Je... je deviens vraiment la dernière des spatules ! s'exclama-t-il en refermant la fenêtre d'un coup sec.
L'antiquaire, fidèle à ses habitudes, s'activa ensuite auprès de sa modeste garde-robe, hésita entre les rayures et les carreaux, boutonna finalement une chemise toute unie de bleu jusqu'au col ; s'admira longuement et avec perplexité devant sa glace. Tandis donc qu'il bondissait de pièces en pièces, se débarbouillant la tête au savon dans l'une, se recoiffant dans l'autre, Loupiote le suivait du regard.
Loupiote était somme toute un chat assez immobile et inexpressif, mais quand ses yeux se posaient sur Julius, ils se mettaient à pétiller comme du cidre.
Julius fronça aussitôt les sourcils devant ce détail impromptu :
- N'allonge pas cette tête-là, Loupiote ! Suis-je vraiment si ridicule que ça ?
Le chat, bien évidemment, n'était pas en capacité de répondre. Le cœur tout de même plein d'espérance, Julius tendit l'oreille. Or, à la place d'un miaulement ou d'un ronronnement ou qu'importe ce qu'il attendait réellement, ce qu'il entendit lui glaça le sang.
Un bruit de fiacre qui se garât.
Puis le carillon de sa boutique.
On venait !
- Par la moustache du Père Métal ! Dites-moi que ce n'est là qu'une mauvaise plaisanterie !
Malheureusement, non. De là où il était, il pouvait distinctement apercevoir l'ombre élancée du personnage devant sa porte d'entrée. Et il y avait effectivement un somptueux fiacre au bois verni dont les roues, un peu plus loin, se stabilisaient enfin.
Avec une précipitation lui étant toute étrangère, Julius dévala ses escaliers, brancha cafetière, fumantière, et son esprit à la conscience professionnelle. Un doux ronflement emplit bien vite la boutique, un ronflement tel qu'il réussit à tirer un sourire à Julius... qui traversa ses lèvres avec la vitesse d'une étoile filante.
A la porte, le tapement persistait.
- Oh toi, ne me regarde pas comme ça ! s'écria-t-il en pointant un index accusateur sur Loupiote, qui venait de le rejoindre, en équilibre sur la dernière marche d'escalier.
Le colimaçon, entortillé sur lui-même comme un serpent autour de sa proie, n'avait même pas juré sous son pas de velours. Ni même gémi. Lui qui était si grincheux, si capricieux, d'ordinaire !
Julius reprit pourtant promptement son souffle et allongea, coula une marche d'une assurance neuve vers l'entrée. Il redressa ses bésicles de guingois sur son nez, épousseta son pantalon de tulle, rectifia la pliure de son col et déverrouilla finalement la porte.
Un suave parfum de rose se glissa alors jusqu'à ses narines.
- Vous en avez mis, du temps, lui susurra une voix inconnue.
- Veuillez m'excuser. J'ai eu un problème avec... avec... avec mon chat.
Julius s'effaça.
Entra alors une fleur à la délicatesse d'aquarelle, rose et dorée comme un fruit trop mûr. Peut-être que de ses lèvres jaillirait-t-il des paroles épineuses ? Peut-être que de son âme s'écoulerait un jus plein d'amertume ? Peut-être bien mais devant telle beauté, Julius ne put s'empêcher de demeurer subjugué, un peu comme un enfant face à son tout premier coquillage.
Elle arborait la toilette des femmes à marier, une robe au complexe mécanique, enroulée de nœuds pourpres et d'horloges miniatures, lacée d'un corset de cuir qui lui remontait jusqu'à la poitrine, l'étreignant dans un entrelacs de dentelles, de boutons et de minuscules rouages brodés. Le lait de son teint aspergé d'un nuage roux, la cliente possédait en plus une parure de bijoux tout rutilants, des lèvres tracées comme au pinceau et une paire de cils fournis qui, de toutes leurs forces, s'évertuaient à cacher le désastre de son regard.
De son regard perdu, cassé.
Un peu comme un jouet trop usé, effiloché, qu'on contemple une dernière fois avant de jeter. Un jouet qui a autrefois servi, sous diverses manières, diverses angles, mais qui, à force d'usage, s'est brouillé, dispersé.
Les yeux de cette femme étaient une immensité grise, un nuage méchant, une grisaille malvenue. Ils avaient en effet l'exacte couleur d'un rond de fumée de pipe sur lesquelles les vieillards finassent par s'endormir, tellement ces couleurs sont mornes et un tantinet déprimantes.
Elles évoquaient la nostalgie.
Julius ne put s'empêcher d'adapter une figure paternelle, et fronça ses sourcils jusqu'à ce qu'une larme noire se creusât à l'arête de son nez. Comme il voudrait aider cette femme ! Chasser le ciel nuageux de son regard pour entrecroiser le soleil, le vrai soleil de cette personne, ou du moins l'un de ses rayons... «Tout le monde a un soleil au fond du cœur », se persuada-t-il en se glissant derrière son comptoir. « Néanmoins, tout le monde n'était peut-être pas en capacité de le dévoiler à travers les iris... »
L'antiquaire retira ses bésicles pour bien en récurer les verres. S'il voulait apercevoir de la lumière dans cette femme, il allait lui falloir une bonne paire d'yeux.
- Voulez-vous vous asseoir ? Désirez-vous une boisson chaude ? C'est qu'il fait froid dehors, la brume me semble plus épaisse encore que les murs de la maison, c'est dire !
Julius avait voulu plaisanter, mais il ne tira de cette femme qu'un mince sourire crispé, calculé. La courbe que ses pommettes ne s'en accentua à peine.
- Auriez-vous des réserves d'infusion à la camomille ? qu'elle répondit en lissant le tissu de sa toilette, imprimé de tulipes au niveau des cuisses.
Ce sourire semblait contagieux, en plus.
- Je regrette, mais non, s'excusa Julius en sautillant d'un pied sur l'autre. Je possède en revanche quelques thés, cafés ou cacaos. Renoncer à ses habitudes est parfois une bonne chose, ajouta-t-il en remarquant le froncement de nez répugné de sa cliente. Cela permet d'en enclencher des nouvelles.
Tout en parlant, Julius se dit que ce serait peut-être bien que parfois, lui-même suive ses propres conseils. Pourtant, ce qu'il désirait surtout à cet instant, c'était se servir sa propre tasse de café. Avec trois sucres et une pincée de sel. Mais pour cela, il lui fallait se saisir de la bonne opportunité. Chose bien laborieuse.
L'antiquaire en était à là de ses réflexions quand un rire fort les tarirent – un rire sans doute un peu forcé, cristallin, cotonneux, ganté dans une gorge d'où s'aiment normalement s'échapper que quelques mots sucrés.
La cliente riait, en se tamponnant les yeux à l'aide d'un mouchoir blanc.
- Je vais donc m'essayer à un café. Cela dit, Monsieur, je n'ai guère tout mon temps devant moi ; en vérité, même, je suis un peu pressée. C'est d'ailleurs pour cette raison que je vins si tôt, je déteste avoir à me coller le regard envieux et jaloux des passants.
Comme en écho à ses paroles, son claquement de langue évoquait celui d'une montre à gousset. Après un saut dans la cuisine, Julius revint donc avec deux tasses pleines d'un café crémeux, odorant, un café dans lequel navigue nos plus jolis souvenirs d'enfant. La porcelaine heurta sourdement le bois du comptoir en se posant ; Julius tira une chaise à madame, déplia à nouveau son minuscule tabouret ; et Loupiote vint se frotter à leurs chevilles.
Le rythme de l'entretien s'était bellement accéléré.
Julius ne demandait en fait pas mieux. La jeune femme avait des plis soucieux sur le front – les plis de ceux qui cachent la vérité pour en fabriquer une autre. En réalité, l'antiquaire avait un peu peur qu'elle fût-ce comme bien d'autres bourgeois avant elle : aussi désagréable qu'une craie fâchée contre son ardoise.
- Comment me dois-je de vous appeler ? demanda-t-il en remuant doucement sa cuillère dans son récipient.
- Colombine de Romarin.
Colombine hésita puis, de sa main toute gantée de dentelle, plongea ses doigts dans la fourrure de Loupiote. Julius était secrètement très satisfait de cette nouvelle compagnie : le chat renforçait l’atmosphère poussiéreuse de sa boutique. Et il donnait confiance au client.
- Je ne devrais pas être ici, commença-t-elle en saisissant son couvert entre l'index et le majeur, dans un subtil mouvement gracieux. Voyez-vous Monsieur, dans moins d'une semaine, je vais me marier... avec le plus total des inconnus. Je ne connais que le nom. Je me sens donc... extrêmement nerveuse, si je puis dire. Et d'un autre côté, coûte que coûte, je voudrais plaire à mon fiancé.
Tout en parlant, elle triturait une bague en onyx, qu'elle avait enfilé à son doigt par-dessus son gant blanc. Une bague de fiançailles, songea aussitôt Julius, et il avait vu juste :
- Ce bijou, c'est lui qui me l'a offert. Il l'a glissé dans l'une de ses lettres envoyées, exactement sous le poids du papier, pour que je trouve le parchemin avant l'offrande.
- Et à travers ses lettres, questionna le binoclard en revêtant son rôle de psychologue – celui qu'il détestait. Vous paraît-t-il... sympathique ? Aimant, du moins ?
Le regard de Colombine se fit plus triste encore, et elle s'empressa de le précipiter dans sa tasse de café. Lors de son arrivée, Julius n'avait pas remarqué à quel point cette femme était jeune – en plus d'être absolument charmante. Il s'était trop fié à ses yeux mélancoliques et aux plis fatigués sur son front. Or, en dehors de ces embryons de froissures, le visage de Colombine était aussi lisse qu'un parchemin odorant ou qu'une nuit d'été.
- Les mots peuvent mentir, Monsieur, lui apprit-elle après une longue gorgée. Évidemment qu'il va se montrer doux, extravaguant et lettré sur l'encre, qu'il va tenter de me séduire par sa suavité et son intelligence... ! Mais rien ne prouve véritablement son amour – si quelque amour existe. Comme toutes les femmes, je veux un mari gentil et compréhensif qui me transportera dans des promenades fleuries et des pique-niques sur de grandes nappes à carreaux rouge et blanc. Mais plus loin que dans mes rêves, vit-il sur Terre un seul homme qui, même noyé dans l'anonymat, pourrait faire un bel époux ?
- Je... j'espère que oui.
- Eh bien moi aussi, soupira Colombine. Mais les racines d'un mariage arrangé sont toujours soit le secret, soit le mensonge, soit les deux condensés. Je n'ai jamais osé le dire à qui que se soit, Monsieur, mais...
Elle s'agrippa au pelage de Loupiote, les lèvres tremblantes.
- … J'ai peur.
Avec un petit hoquet qu'elle tarit contre son gant, Colombine guetta le visage de Julius, frémissante et à l'affût de la moindre réaction excessive. L'antiquaire n'en fit rien, et coinça son nez dans sa tasse dont le café commençait à refroidir. Il reposa ensuite la porcelaine, réajusta les branches de ses bésicles derrière ses oreilles. Il ne savait pas trop se que sa cliente attendait de lui. Un sourire ? Une remontrance ? Une pression à l'épaule ? Non, ce geste était exclusivement réservé aux hommes. Et quelle émotion pourrait-t-il lui vendre, en revenant aux bases ?
Julius étouffa ce qui allait s'évader de sa bouche : peut-être un soupir, ou bien un juron. Il déposa son menton entre ses mains, en pleine réflexion. Ses pensées n'eurent néanmoins pas besoin de s'intensifier : une réponse pulsait dans son esprit comme le cœur de l'évidence.
Il savait quelle émotion prescrire à Colombine.
- Avoir peur est humain, Mademoiselle Colombine de Romarin.
La jeune femme qui, de toute évidence, patientait encore une réaction exagérée, Loupiote sur les genoux, se crispa comme au cri d'une chouette.
Julius se pencha vers l'avant, avec le craquement d'articulations de ceux à qui les fourmis dansent déjà dans les jambes :
- Je ne vous garantis ni les promenades fleuries, ni les pique-niques sur une nappe rouge à carreaux blancs. Ni même un époux aimant, d'ailleurs. Seulement, ayez confiance en l'avenir. L'anxiété est un poison qui ronge et qui détruit ; j'en vends peut-être dans ma boutique mais ne l’utilise que pour extrême nécessité. Ayez confiance en l'avenir, et en vous surtout, Mademoiselle Colombine de Romarin.
Colombine demeura d'abord de marbre, puis doucement, soupira, un long soupir habillé d'un drôle de sourire qui lui donnait un air encore plus juvénile, innocent.
- Je vais essayer, Monsieur, fit-t-elle en se relevant, Loupiote éternellement dans ses bras, et plus bruyante qu'une locomotive. Mais moi non plus, je ne vous garantis rien.
- Oh si, vous pouvez même me le promettre, mademoiselle. Les yeux fermés.
D'une déglutition, Julius vida sa tasse ; d'un sursaut, il se retrouva derrière son comptoir. Ses doigts clopinèrent de flacons en flacons, comme traditionnellement, puis s'arrêtèrent enfin sur une minuscule bouteille écailleuse, étiquetée du mot « confiance » rédigé d'une encre baveuse.
- La Confiance se constitue d'une poignée de poussières de fées, déclara-t-il après avoir humé l'échantillon. D'une pincée de sucre, de trois gouttes de jouvence, d'une bouillie d'écailles de dragon. D'un rayon de soleil fondu - aussi – de myrtilles et de sueur de mésange. Prenez-en une lampée chaque matin, jusqu'à votre mariage. Mais si un jour vous rechutez dans le noir de l’Anxiété, ressortez l'échantillon. Ou revenez. Je vous accueillerez toujours avec plaisir.
Et soudain, Julius le vit, le soleil dans le regard de Colombine ; si clair et éblouissant. Il s'enferma alors dans un sourire béat pour le reste de la journée, encore aveuglé par cet astre de bonheur.
Trop de choses à dire, si bien que je ne me souviens plus quoi dire xD Il y a beaucoup de choses que j'ai adoré, d'émotions par lesquelles je suis passée aux côtés de tes personnages....
La relation que noue Julius avec Danaé est très intrigante. On observe le va-et-vient du cœur de Julius, on s'attache à lui d'autant plus ! Et Danaé... ce phénomène xD
« Pourquoi donc s'évertuer à se modeler une apparence élégante et raffinée si votre cœur, au contraire, n'est qu'un ravin égaré ? Cela s'appelle mentir, monsieur l'antiquaire Julius ! Mentir ! » --> j'adore ce passage =), on sent vraiment sa force de caractère ici.
J'ai remarqué que tu décrivais Danaé par des adjectifs pour insister sur son caractère fort et singulier. Par exemple tu parles de sa "flamboyante personnalité", etc. Je trouve qu'ils ne sont pas nécessaires, car tu nous le montres déjà super bien dans ses dialogues. C'est ce "surplus" d'adjectifs qui racontent au lieu de montrer qui me dérangeait à la lecture... parce qu'on le sait déjà. Tu insistes, je pense, très bien en la faisant parler ou en montrant ses gestes, ses réactions, etc.
"Tout en parlant, Julius se dit que ce serait peut-être bien que parfois, lui-même suive ses propres conseils." --> cette phrase m'a fait rire. Julius est vraiment touchant, je trouve. Maladroit, tête en l'air, sensible. (non ?)
Colombine est bien intrigante, je me demande si on va recroiser tous les clients de Julius par la suite. J'ai hâte de découvrir l'intrigue et où tu nous emmènes !
Quelques coquilles, les vilaines xD :
* Julius avait voulu plaisant[ER]
* - Les mots peuvent mentir, Monsieur, lui apprit-t-elle --> lui apprit-elle, plutôt ?
* "Mademoiselle Colombine de Romarin"--> elle se présentait sous le nom de Colombine DU Romarin plus haut.
Que le ciel te souffle toute son inspiration !
J'aime tellement m'étendre sur les adjectifs que je dois parfois en abuser, c'est vrai... XD Ravie que Julius et Danaé te plaisent, en tout cas !
DE Romarin ou DU Romarin : quel est le nom qui sonne le mieux tu trouves ?
A très bientôt, j'espère ! :D
Pluma.
Tout aussi ravie de pouvoir t'aider ! <3
A très bientôt ;-)
"Pourquoi donc s'évertuer à se modeler une apparence élégante et raffinée si votre cœur, au contraire, n'est qu'un ravin égaré ?" ah <3
"il écouta les doux bruits de la nuit qui se déchirât, qui s'en va" J'aime bien l'idée, mais je ne comprends pas trop les temps que tu as utilisés ?
"Cet hiver nouveau invité chez lui n'était toutefois pas sans raison" C'est une suggestion bien sûr, mais "Ce nouvel hiver invité chez lui" ?
"N'allonges pas cette tête-là, Loupiote !" et "Oh toi, ne me regardes pas comme ça !" N'allonge* et regarde* (pas de -s à l'impératif pour les verbes en -er :) )
Il y a une petite incohérence je crois : ne serait-ce pas tous les jours que Colombine devrait prendre de la Confiance, si elle se marie "dans moins d'une semaine" ?
J'ai bien aimé cette rencontre avec Colombine. Que des hasards s'invitent à la boutique de Julius et fassent résonner ses émotions à lui me semble vraiment jouer un équilibre intéressant à agréable à lire. Et en même temps, ces hasards se pointent de nouveau petit à petit : on a déjà pensé à Castor après son passage... Oui, j'ai hâte de les revoir surgir petit à petit !
Merci pour ces chapitres et au plaisir de lire la suite de cette histoire si bien écrite <3
"il écouta les doux bruits de la nuit qui se déchirât, qui s'en va" Je serais bien embarrassée de te dire de quel temps il s'agit, je ne m'en souviens plus moi-même… J'avais trouvé cette manière de tourner les phrases dans un roman, je crois, et ça m'avait séduite. Peut-être en revanche que je ne sais pas encore très bien l'utiliser, ce mystérieux temps…
(Et pour la remarque juste en-dessous, hum, je crois bien qu'il s'agit d'une incohérence…)
Tes messages me font infiniment plaisir. J'espère grandement que la suite te plaira tout autant <3
Pluma.
La deuxième partie met en scène un personnage dont on se demande bien ce qu'il fait ici... Mais je te fais confiance pour qu'il prenne tout son sens par la suite. Dans un sens, ce personnage proche d'un mariage parle d'amour et fait encore écho aux pensées du Julius du moment. Très bon personnage, mystérieux, qui alterne entre dureté et fragilité. C'est très bien vu.
Tu utilises très bien la présence du chat comme révélateur des sentiments ou pensées des humains, en fait ton texte est bourré de petits détails très judicieux qui font merveille ensemble.
Pour faire court, j'ai dégusté encore ce chapitre avec intérêt et plaisir !
--ce monde cruel, qu'elle qualifiait d'« en profond manque de chocolat ».-- Je ne peux qu'applaudir, j'essaye de convaincre le monde entier de ses bienfaits, mais les gens restent souvent rétifs à mes arguments... Peur de revenir vers l'enfance?
J'ai bien souri au pantalon de tulle de Julius: je l'imagine sexy dans le tissu transparent.