Secrets et manipulations

Par Sebours
Notes de l’auteur : En écrivant ce chapitre, je me rends compte que le grand chambellan Ugmar est le personnage le plus difficile et le plus intéressant à écrire. Il ne pense pas comme moi! Par conséquent une question me taraude. Mes autres personnages, Ome, Nomrad, Epiphone et Gal ne sont-ils pas des Mary-Sue? J'aurais certainement une phase de réécriture avec cet angle d'analyse...et je vais m'efforcer de mieux les caractériser.

Sur ordre de son éminence, le baron Ugmar, grand chambellan de la couronne et représentant de l’ordre au sein du royaume de Alfheim, l’arrestation des individus ci-dessous est ordonnée. Il s’agit de criminels notoires, membres plus ou moins importants de la ligue des ombres. L’opération sera coordonnée par le général Ull et son armée. L’arrestation de tous les contrevenants aura lieu à la sixième heure du sixième jour du mois de Fladalfi. Vous disposez ainsi de quatre semaines pour identifier et localiser les personnes visées par le futur arrêté royal. Afin d’éviter toute fuite, les informations du présent document ne doivent pas être divulguées au moindre dernier né de Nunn.

Liste des criminels à arrêter :

  • Barabbas, supposé roi rouge de Zulla, chef de la ligue des ombres.Loge rue des carcasses

  • Galibert dit le fourbe, lieutenant du roi rouge de Zulla. Loge rue des carcasses

  • Fanchonne dite la gouailleuse, mère maquerelle favorisant l’accouplement contre nature des derniers nés de Nunn avec les autres espèces. Loge rue des carcasses

  • Saburo dit l’estocade, chef de la guilde des assassins. Loge rue des martyrs

  • etc.

    Lettre de mission envoyé aux différents commissariats de Zulla

 

« C’est parfait mon bon Slymock ! Bien entendu, nous attendrons le moment opportun pour diffuser cette missive. Je m’occupe de fournir un mobile pour lancer la vague d’arrestation. Il faudrait bien distinguer les peines des différents prisonniers. Ainsi, Ome et le prince Hector pourraient être aussi emprisonnés puis libérés. Il s’agit de ne pas condamner à mort notre meilleur et seul agent ainsi qu’un invité diplomatique.De plus, après une telle opération, la ligue des ombres recherchera les traîtres. Il faut offrir une relative virginité à nos seuls agents infiltrés. »

« Mais ne contiez-vous pas faire porter le chapeau au prince Hector et la bannière de Génoas-Khal ? »

« Si, mon bon Slymock. Mais avant cela, les deux garçons pourraient nous permettre de placer nos espions dans la ligue des ombres. Ne me disais-tu pas qu’aucun de tes agents ne parvenait à infiltrer cette organisation ? »

« Effectivement, je n’y avais pas songé. Décidément, mon seigneur, votre faculté d’anticipation m’étonnera toujours. »

« Pour garder ma position, je dois toujours avoir un coup d’avance, comme aux échecs. » Le baron, assis derrière son bureau ne regardait déjà plus son fidèle maître espion. Il élaborait déjà sa prochaine machination. « Je vais commencer à distiller des informations sur la ligue des ombres au conseil du roi. Je te dirais quand agir et diffuser la lettre. Sinon, toujours pas de nouvelle du sac microcosmique ? »

« Non, mon maître ! C’est incompréhensible. J’ai fouillé toute la salle du trésor et la bourse de Batum-Khal s’est volatilisée ! »

« Ce n’est pas très grave. Nous aurons bientôt une prison à Bordura pour remplacer cet artefact. Mène néanmoins toujours discrètement on enquête. Il est inquiétant que quelqu’un puisse s’introduire dans la salle des coffres et voler le royaume en toute impunité ! A présent, tu peux disposer mon bon Slymock. »

Oui, Ugmar comme à son habitude cherchait à avoir toujours un coup d’avance. Avant même de lancer une vague d’arrestation au sein de la ligue des ombres, il en connaissait l’organigramme. Il devait maintenant trouver un mobile. Ceci n’était qu’une formalité. Ce serait bientôt chose faite. Le grand chambellan réfléchissait à présent à optimiser les profits qu’il pourrait tirer des évènements qu’il provoquerait lui-même bientôt. Quel pion devait-il déplacer pour dominer encore plus le jeu politique ? Actuellement, l’effritement de sa position au sein du conseil l’obnubilait. Certes, son adversaire le plus véhément, le maire du palais restait en minorité, mais l’attitude de plus en plus indépendante de l’amirale Octavia l’inquiétait. Le baron venait à peine de rallier à son camp le maître architecte Vinci, chef de la sixième caste des gens de la manufacture. Cela lui avait pris des siècles. Il était hors de question que cette petite poissonnière effrontée d’Octavia remette en question l’ordre établi et lui fasse perdre le soutien de la septième caste des gens de l’eau !

Sentant un nouvel accès de colère monter en lui, Ugmar saisit la petite fiole sur le coin de son bureau, bien rangée dans l’ordonnancement de son espace de travail. Il en avala une rasade. Le goût de cette décoction au bromure le dégoûtait chaque jour un peu plus mais c’était sa seule alternative. Sans ce puissant anaphrodisiaque, il aurait été capable de déferler dans les appartements de l’amirale pour la posséder, comme il avait possédé Fame. Pour oublier ces femelles et leurs équivoques courbes langoureuses, le baron savait qu’il devait répondre à son obsession de la lutte pour le pouvoir. Se concentrer sur le coup d’après l’empêchait d’avoir des pensées lubriques. Ce sont déjà ses mêmes pulsions qui avaient failli briser son inéluctable ascension vers les plus hautes sphères du pouvoir. Il pensait avoir réfréné à jamais ces pensées malsaines, refoulés à jamais les cauchemars, jugulé à jamais le brasier intérieur qui le consumait.

Ugmar, l’elfe qui ne regardait jamais en arrière, avait presque oublié ces crimes passés. Lui, l’unique héritier d’une famille de petite noblesse était parvenu à s’extirper de sa condition en épousant Gertrude, une baronne puînée de la famille royale au dixième degré. Il était parvenu à conserver le lourd secret de sa naissance. Ainsi il avait pu s’approcher progressivement du trône. Il n’avait jamais réellement aimé Gertrude. Elle n’était qu’un marchepied pour lui. Et il se souvenait à nouveau de la première et seule nuit où il l’avait honoré afin d’assurer la descendance. Il se souvenait de la rage animale qui pour la première fois montait en lui. Il se souvenait de son accès de folie furieuse. C’était il y a presque un siècle. Il revoyait le visage de Gertrude tuméfié, écarlate et suintant de sang suite à sa tentative d’étranglement. Ce jour-là aurait pu être le denier de son irrésistible ascension. Oui, ce fut l’unique nuit avec Gertrude. Elle aurait pu s’avérer funeste, mais fort heureusement, son épouse avait survécu, certes dans un état cataleptique, mais elle avait survécu ! Et comble du miracle, elle était grosse. Le baron l’avait fécondé. Grâce aux soins prodigués par Cléandre, la bonne et serviable Cléandre et grâce au voile de mystère tissé par Slymock durant les dix années de gestations, Ugmar était parvenu à maquiller son crime. Il avait persuadé tous les courtisans de la mort en couche de son épouse. A présent, sa fille Victoire constituait son nouveau marchepied vers le pouvoir. Il la marierait bientôt à Sirius, le grand dauphin et il se rapprocherait encore un peu plus du trône. Ugmar avait toujours un coup d’avance et c’est comme ça qu’il avait évité tous les chausses-trappes disséminés sur son parcours.

Et pour anticiper, toujours avoir un coup d’avance, le grand chambellan devait déjà planter les graines de ses futures manipulations. Il était donc temps de se rendre à la salle du conseil du roi. La marche à travers les couloirs du palais permit au dignitaire de reprendre complètement son flegme. Une fois dans la salle des cartes, il effectua une révérence au roi Roll et un salut courtois aux représentants déjà présents avant de prendre place. Le baron Otto, l’incapable maire du palais affichait sa mine des mauvais jours. Avait-il pris connaissance la défection définitive du maître architecte Vinci ? Le représentant de la sixième caste des gens de la manufacture venait effectivement de rallier officiellement le camp du grand chambellan. Tout allait parfaitement bien.

Et soudain, l’insolente amirale fit son entrée. Toute la sérénité que Ugmar s’était évertué à retrouver fut balayé d’un revers de main. Le baron avait refoulé toute sa tragique histoire avec Gertrude. Et cette maudite Fame avait explosé d’un seul regard, d’un simple mouvement de hanche la chape de plomb que le grand chambellan avait posé sur son secret. Et cette effrontée d’Octavia attisait à présent le feu en lui. Il la voulait, comme il voulait toutes les autres femelles, et cela menaçait l’avantageuse position qu’il avait laborieusement gagnée. Agir avec calme et pondération ! Avancer un pion à la fois ! se répéta l’impétueux elfe en son for intérieur. Solennellement, le roi Roll ouvrit la séance du conseil. Après avoir traité les affaires courantes, le maire du palais tenta de prendre à partie le maître architecte Vinci.

« Maître architecte Vinci, pouvez-vous expliquer les raisons de l’explosion du budget prit par le chantier du pénitencier de Bordura ? »

« Ma foi, le chantier a pris énormément de retard, noble maire du palais. » répondit le représentant des gens de la manufacture sans se démonter. « Et la main d’œuvre coûte cher à Bordura ! Il est difficile de recruter des membres de la sixième caste pour travailler dans cette jeune colonie. »

« En sollicitant les serviteurs de neuvième caste, vous trouveriez de la main d’œuvre abondante et bon marché ! » fit remarquer Célestine, la représentante de cette caste.

« C’est hors de question ! » fulmina Vinci. « La neuvième caste affame toutes castes grâce à votre monopole sur l’embauche des proscrits ! Il est inenvisageable que je vous sous-traite le seul chantier d’envergure dévolu actuellement aux gens de la manufacture ! »

La plupart des membres du conseil soutinrent les propos du maître architecte dans un brouhaha résonnant jusque dans les couloirs. Comme cela se répétait souvent, le maladroit baron Otto venait de préparer le bâton pour se faire battre. Il pensait prendre à partie Vinci suite à sa défection, mais voilà qu’il provoquait une nouvelle montée de boucliers contre son alliée de très longue date, la représentante de la neuvième caste des seviteurs. Lorsque le calme s’installa de nouveau, Anémo proposa une solution.

« Le coût des matières premières s’avère également extrêmement élevée, notamment du fait de taxes prohibitives à l’importation ! Ne pourriez-vous pas les baisser les droits de douane de port de sable, voir les supprimer, baron Otto ? »

« D’autant que la cinquième caste des gens de l’ordre brille par son absence à Bordura ! » renchérit Vinci.

« Mais pourquoi importer ces matériaux ? » questionna Otto sur le reculoir. « Le centre du bouclier-monde regorge de ressources naturelles ! »

« Il regorge également de dragons ! Vous le sauriez si votre caste assurait enfin son devoir de présence en ces lieux ! » brocarda le grand chambellan, toujours à l’affût du bon mot. « Il nous est impossible d’exploiter correctement ces ressources. »

« Même le meilleur acier nain revient moins cher que le métal de Bordura ! » reprit Anémo. « Pourtant, rien que le coût du transport à travers la mer de sable, de Port de sable à Bordura triple son prix ! »

« Estimez-vous que le service rendu par la septième caste des gens de l’eau ne justifie pas ce prix, maître questeur Anémo ? Dans ce cas, expliquez-moi pourquoi les gens du commerce prélèvent de telles commissions sur chaque transaction ! Maître questeur Anémo, abaissez vos marges ! Baron Otto, réduisez les taxes ! Je pense qu’ainsi, nous aurons fait un grand pas vers la résolution du problème du coût des matières premières ! »

« Amirale Octavia, voilà qui est parler ! » trancha le roi Roll. « Messieurs, je compte sur vous pour faire rapidement un effort en ce sens ! »

La cinglante intervention de l’amirale Octavia toucha Ugmar en plein cœur. Cette arrogante et langoureuse elfe faisait définitivement cavalier seule en renvoyant dos à dos quatrième et cinquième caste. Le grand chambellan rencontra toutes les peines du monde à se contenir. Il voulait se précipiter sur cette petite poissonnière pour la gifler, lui arracher son corsage et lui montrer qui était le vrai maître ! Non, c’était impossible ! Déjà par deux fois il avait failli. Il ne le devait plus. Octavia était un caillou dans sa chausse qui le freinait dans sa marche vers le trône. Il faillait donc le supprimer. Heureusement, le baron avait toujours un coup d’avance. Il savait déjà comment s’y prendre. Il avait juste besoin d’un peu de temps. Ugmar esquiva le conflit qui s’amorçait pour aborder la problématique de la ligue des ombres.

« Votre majesté, avant de clore le conseil, j’aimerais aborder un sujet de la plus haute importance. Il se murmure que la ligue des ombres commanditerait un assassinat sur votre personne, mon roi ! »

« En êtes-vous certain chambellan ? Pourquoi les derniers nés s’en prendraient-ils à leur roi ? Je fais tout mon possible pour eux, comme pour l’ensemble des peuples de notre bon royaume de Batumia ! »

« La ligue des ombres n’est pas le peuple des derniers nés de Nunn, mon roi ! C’est une organisation criminelle. Et pour l’instant, ce n’est qu’une suspicion, une rumeur. Mais un crime de lèse-majesté est une affaire trop grave pour qu’on l’ignore ! Baron Otto, je vous propose que nous affections de concert nos gens sur l’enquête ! »

« Bien entendu, baron Ugmar ! Nous ferons un point régulier à chaque conseil sur l’avancée des investigations ! »

« Et bien sur ce dernier sujet, je vous propose de clore la séance. » conclut le roi Roll. « Très chers représentants des neufs premières castes, la séance est levée ! »

Le grand chambellan venait de planter une nouvelle graine. Bientôt il récolterait en le fruit.

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Peridotite
Posté le 13/12/2023
Coucou Sébours,

Perso j'aime bien le personnage de Ugmar qui est affreux ! Comme tu sais, j'aime bien les méchants ! (enfin, en fiction, on s'entend ! 😅). Il est manipulateur, raciste envers les Derniers Nés et a un sérieux problème avec les femmes.

Je me demande s'il ne faudrait pas trouver à Ugmar une raison qui explique son drôle de rapport avec les femmes ? Je pensais à la base que c'était spécifique à Fame, mais on apprend dans ce chapitre qu'il a été comme ça avec sa femme (qu'il a tué au final ??) et maintenant avec la conseillère Octavia. Est-ce à cause de sa religion ? D'un dégout des femmes du genre rapport amour/haine ? Une addiction au sexe ? De quelque chose qui lui est arrivé un moment avec une femme ?
Une raison serait cool sinon on se dit mais pourquoi ne va-t-il pas au bordel ? Pourquoi ne pas s'offrir les services de Fame ? Pourquoi ne pas prendre une amante ? Il pourrait à priori.

Et comment est-il physiquement ? Super moche ? Ou plutôt séduisant ? Je l'imagine pas sexy sinon il aurait pas tant de soucis avec les femmes ?

J'ai l'impression de découvrir le perso d'Octavia ici. Je te suggère de l'introduire plus tôt si elle est importante à l'histoire ?

Pourquoi veulent-ils arrêter Ome et pire encore Hector ? Ome, pourquoi pas, du moins s'ils souhaitent s'en débarrasser (?). Il devient encombrant ? Mais Hector ? L'arrêter les foutrait mal non seulement avec les dryades mais aussi avec le royaume de Nomrad qui est puissant. Sans compter les autres races avec qui les dryades sont alliées. Les conseillers devraient en parler au conseil non ? Ça me paraît bizarre qu'ils ne le mentionner même pas. Ou alors ils arrêtent Hector sans savoir que c'est lui, ce qui créera un scandale diplomatique ? J'ai du mal à trouver une raison de pourquoi attaquer les dryades maintenant ?

Mes notes :

"Ainsi, Ome et le prince Hector pourraient être aussi emprisonnés puis libérés."
> Pourquoi les emprisonner ? Et c'est eux qui ont donné les infos sur la mafia non ?

"Mais ne contiez-vous pas faire porter le chapeau au prince Hector"
> Pourquoi ? Ne reflechit-il pas en terme d'alliances ? S'il s'en prend à Hector, il a les dryades sur le dos et par effet domino les Nains de Nomrad.

"Il devait maintenant trouver un mobile."
> Ils ont dû tuer à max. Rien qu'Ome et Hector ont tué 2 personnes en une nuit. Ome et Hector qui sont infiltrés peuvent leur trouver max de preuves à mon avis.

"mais l’attitude de plus en plus indépendante de l’amirale Octavia l’inquiétait."
> Qui ça ?

"Pour oublier ces femelles"
> Pourquoi ne va-t-il pas au bordel ? Ou je prend-il pas une amante ? Il y a des raisons religieuses qui l'y poussent ou quelque chose comme ça ? Ou alors les femmes le dégoûte quand bien même il les désire (truc psychologique chelou ?) Fame est une prostituée, qu'est-ce qui l'empêcherait d'utiliser ses services ? Je ne comprends pas bien.

PS : je termine les corrections (de fond) du Darrain ce week-end. Tu veux que je t'envoie la suite pour continuer les co-lectures ?
Sebours
Posté le 13/12/2023
Salut Perdiotite!

Merci pour ton retour. C'est vrai que j'ai trouvé de plus en plus intéressant (pour ne pas dire jouissif) d'écrire le personnage d'Ugmar. Un pourri de première. Comme c'est ma première histoire et que je n'ai pas fait de fiches de personnages, le grand chambellan c'est construit au court du récit.
Il y a des choses que j'ai pensé faire mais que je n'ai finalement pas mises pour ne pas alourdir le récit. Comme je l'ai déjà dit, il y a trop de truc dans mon machin! A un moment, je voulais faire de Ugmar un serial killer. Mais rajouter une intrigue policière à mon bazar ça ferait trop. (Je garde l'idée pour une nouvelle.)

Tu te poses des questions sur le passé de Ugmar et tu auras des réponses dans le chapitre, "Le secret du Grand Chambellan". Par la suite, je fais lutter Ugmar entre sa partie rationnelle et sa partie animale (attention spoiler : qu'il est le seule à posséder parmi les elfes).

Pour Octavia, oui, il faut que je la mette plus en avant sur le début du récit. Ce n'est qu'au moment de l'agression de Fame que j'ai pensé au sadisme et la volonté de domination totale de Ugmar. Tu penses qu'il devrais seulement se consumer pour Fame pour ne pas en faire un salop fini?

Concernant Hector, je pense bouger un peu les chapitres. Et Hector va vraiment lié des contacts avec les peuples alliés des elfes. Ugmar et Slymock vont tenté de s'en débarrasser.


Un tueur en série, de l'espionnage ... j'ai vraiment trop de trucs dans mon machin! Il me faut épurer! Je pense supprimer la pseudo romance de Ome avec la fille de Ugmar qui me parait inutile et totalement secondaire, voir tertiaire. Écrire les chapitres complémentaires m'a permis d'identifier pas mal d'incohérences de structure et de lourdeurs dans mon récit. Et tes conseils alimentent à fonds ma réflexion! Donc merci encore de continuer à m'accompagner ainsi.

Sinon, je profite de mon arrêt (j'ai du temps) pour tenter de me mettre sur le discord de Plume d'Argent. J'ai créé un compte mais derrière j'ai rien compris! Je suis vraiment un vieux boomer!
Peridotite
Posté le 14/12/2023
T'as vu, c'est rigolo d'écrire les méchants ! Ce sont de bons persos. Ils font toujours des trucs tordus. J'aime bien les écrire aussi.

"Il a trop de truc dans mon machin"
> Franchement oui, c'est dense et encore trop touffu. Or, il y a un truc que j'ai appris en écrivant : il faut souvent répéter les infos, ça permet de caractériser un personnage en fait (sa démarche, sa gestuelle, son but, ce qu'il veut et ce pourquoi il s'anime), mais d'autres infos non. Il est donc important de faire le tri. Par exemple, les enjeux sont toujours ramenés en avant. La difficulté est de le faire subtilement, par petites touches, pour ne pas créer ce ressenti chez le lecteur. Dans ton récit ça manque. Donc je ferais des coupes, mais aussi des ajouts ! Je ressererais le récit sur l'essentiel (je virerais les axes narratifs inutiles, les chemins de traverse et les persos duplicats) et je rappellerais plus souvent les désirs des persos (en jouant sur ce qu'ils veulent chacun mais aussi désir sur leur désir caché, celui que le perso lui-même ignore).

Ainsi, pour moi, si tous se préparent à une sorte de Ragnarok, une bataille finale qui engloutit le monde, avant sa renaissance (sans savoir s'il va réellement avoir lieu ou non, ce doute peut être intéressant et donc travaillé), il faut vraiment que ça se ressente plus. Parfois, on oublie où tu vas. Tout ce qui ne résonne pas avec l'intrigue et tes thèmes peut donc être coupé (et pour ne pas perdre le worldbuilding en cours de route, écrit en nouvelles par exemple).

L'importance du religieux est mis de côté chez tes persos, c'est dommage. Je pense notamment à Ugmar qui pourrait être plus religieux ou à Gal qui est oniromancien et donc croyant. De même pour Épiphone qui respecte la nature etc. Ce serait important de relever ce point à mes yeux, car ta fin, c'est une sorte de Ragnarok et donc quelque chose associée au religieux. Pour l'instant, je ne le ressens pas.

Il y a des persos qui ne sont là qu'une fois, comme le chevalier qui accompagne Ugmar pour chercher Ome ou encore Octavia pour ne citer qu'eux. Il est nécessaire pour le lecteur de les connaître vite, dès le début ou alors ils poperont dans nos têtes plus tard. Ou alors de les supprimer tout simplement, s'ils n'apportent rien et s'ils ne font pas avancer l'histoire de façon intéressante.

Il y a aussi peut-être quelque chose à creuser du coté du temps qui passe. C'est le problème de l'axe d'Ome. Tout semble se passer sur plusieurs siècles mais pas pour les derniers nés, donc pas pour Ome dont les chapitres sont pourtant mixés autres.

Enfin bref, c'est que des réflexions comme ça, histoire de réfléchir à l'histoire. Je te soulevés quelques idèes, tu en fais ce que tu veux évidemment.

Pour Ugmar, j'attends de lire le chaptque tu m'as dit pour te répondre. 🙂

PS : je suis aussi sur le Discord et il y a peu, c'était aussi la première fois pour moi d'y accéder 😅 Je suis trop nulle en réseau social ! Faut bientôt que j'ouvre un canal Instagram à la demande des éditeurs, ça va être quelque chose cette affaire, je le sens !
Sebours
Posté le 14/12/2023
On est vraiment pareil pour les réseaux. Je connais pas Instagram mais tu vas pouvoir posté de jolies photos du Japon!

J'avais totalement oublié le chevalier de la Huchette! Tu as raison, il va sauter lui!

Sur les enjeux, je m'applique dessus dans les chapitres ajoutés! Par contre, je dois rendre la religion plus présente. Ugmar, je le mettrais bien athé.

La temporalité, j'ai déjà évolué en écrivant les ancêtres de Ome. Je pense même à modifier tout ça et couper l'arc de Ome en deux entre lui puis son fils. Les hommes opposeraient la Lignée face à l'immortalité des elfes. Je réfléchis beaucoup actuellement. Mes problèmes de cohérence viennent de l'arc de Ome qui était mon intrigue principale avant que le projet se transforme.

Je te réponds en étant en visio, pardon pour la forme du message. En tout cas, ton projet éditorial avance et c'est cool!
Peridotite
Posté le 15/12/2023
Je ne connais pas vraiment Instagram moi non plus. J'ai récemment commencé à fureter sur ce réseau pour voir quel contenu postaient les auteurs, comment ils présentaient leur projet et faisaient la promotion de leur roman. Je vais bientôt me créer un compte et je compte préparer des posts en avance pendant Noel. Je vais présenter mon worldbuilding, mes inspirations etc. Je fais des dessins de mes persos, ce genre de trucs.

Le chevalier de la Huchette me parait en effet inutile. Mais il doit y avoir d'autres persos comme ça, à checker.

Pour ma part, je trove l'axe d Ome étrange (mais c'est peut-être juste moi après tout ?). Peut-être est-il trop détaillé comparé aux autres persos ? À mon avis, tu peux faire des coupes chez lui.

Par exemple (attention je m'enflamme), pourquoi ne pas le faire direct être membre de la ligue des ombres. Ugmar pourrait s'intéresser à lui pour une raison spécifique, voire parce que c'est le fils qu'il a eu avec Fame après une passe ? Ça te permettrait d'aller plus rapidement au but. Ome serait un petit effronté, un enfant des rues qui a un lien avec la pègre et qui s'installe au palais. Il pourrait être vulgaire, aimer la boisson ou que sais-je ? Pas être un petit gars en sucre comme il est en ce moment ? Ça pourrait être plus amusant. Dans ce cas précis, Ugmar aurait une relation amour/haine spécifiquement avec Fame dont il est fou. Mais elle le rejette ? Et Ome adulte pourrait ensuite devenir ce leader des derniers nes pour les conduire loin de la misère, sans que ce soit le dessein d'Ugmar. Au contraire, celui-ci pourrait lui mettre des batons dans les roues et essayer de s'en débarrasser ? Les deux deviendraient ennemis. Bref, je m'emballe. C'est juste une idée qui m'est venue pour resserrer le texte. Tu es évidemment seul juge.
Sebours
Posté le 15/12/2023
Salut Péridotite!

Sur Instagram, tu as décidé du nom que tu mettrais? Ton vrai nom ou celui que tu utilise sur les réseaux? Je te conseille d'écouter deux-trois podcast sur la gestion des réseaux (Licares, J'écris un roman...).

Je viens de finir m deuxième salve de chapitre et j'essaie d'identifier ce que je dois supprimer. Le chapitre sur les dragons au début est long et inutile pour cette histoire. Le matériaux peut servir pour une nouvelle ou un autre roman. Pareil pour le recrutement. Pas besoin d'envoyer Ugmar en personne. Pas de chevalier de la Huchette. Pas de création d'un réseau d'espionnage...pareil, c'est une autre histoire.
Sur la formation de Ome, il y a aussi pas mal de gras! Mais là il faut que je réécrive. Igor le boiteux, c'est son oncle Sauveur. L'importance de la Lignée doit primé. Ome doit avoir des cousins/cousines. Il doit réfléchir à la transmission...Là, je vais me poser cinq minutes pour voir si je dois pas tous réécrire à par l'idée du candidat choisi par Ugmar qui se retourne contre lui.
Tu ne l'as pas encore lu, mais toute la partie sur la chasse à cours, l'épée, ça dois disparaitre aussi. C'est une autre histoire. En fait, celle qui m'a fait commencer ce projet. sauf que j'ai commencé cent ans avant et que c'est parti dans tous les sens!
Sur l'arc de Ome, je pense devoir supprimer 50% de mon premier jet. Après, c'était important d'aller au bout, sinon tu t'arrêtes et puis tu ranges ça dans un fichier qui ne servira plus jamais.
Encore merci pour tes propositions, mais pour moi Ome ne peux pas être le fils de Ugmar. Sinon c'est un hybride, donc il est stérile et la Lignée s'arrête. En plus, ça fait vraiment cliché, Ome découvre que le grand méchant est son père, tout ça. Je vais quand même réfléchir sur le sujet.
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