Le directoire de la septième caste se compose des membres suivants par importance décroissante :
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un amiral représentant les gens de l’eau au conseil du roi ;
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un vice-amiral suppléant celui-ci en cas d’indisponibilité ou vacance du poste d’amiral ;
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un ingénieur des ponts chargé de la surveillance et l’entretien des ouvrages d’art
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un ingénieur des canaux chargé de la surveillance et l’entretien des canaux ;
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un directeur des halls chargé de l’administration des halls et marchés, tant sur l’entretien des infrastructures que la répartition des emplacements ;
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un organisateur des grands dragages chargé des grands travaux de la septième caste ;
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un premier, un deuxième et un troisième secrétaire, chargés de compulser les décisions du directoire.
Afin d’éviter les conflits et les luttes intestines, les différents postes du directoire sont attribués aux familles des marchands de l’eau en fonction de leur chiffre d’affaires. Chaque maisonnée ne peut tenir qu’un seul poste pour éviter tout risque de monopole. Lorsqu’un poste est vacant, il est attribué à la famille la plus florissante au moment de la nomination, ce qui engendrerait théoriquement une réorganisation de tout le directoire. Néanmoins, les familles des marchands de l’eau sont des lignages qui trouvent leurs sources à l’aube des temps et qui présentent une stabilité durable. Il n’y a guère que les familles du grand méandre et de la grande confluence qui s’échangent les postes de l’amirauté et de la vice-amirauté au grès des conjonctures économiques.
Le directoire de la septième caste des gens de l’eau.
extrait du Traité sur les sociétés de l’échiquier monde
du maître architecte Vinci
Le conseil du roi terminé, le grand chambellan n’en avait pas encore fini avec ses machinations. Il ne voulait pas perdre l‘appui de la septième caste. La famille du grand méandre, à laquelle appartenait Octavia n’était pas à l’origine la plus puissante des marchands de l’eau. C’était autrefois l’appui d’Ugmar qui avait permis à Auguste, le père de l’amirale revêche d’obtenir la charge de représentant de la septième caste et de connaître la prospérité en parvenant au sommet. A la mort de celui-ci, pendant la guerre des centaures, le grand chambellan avait trouvé logique de prolonger sa confiance à ce lignage. Mais cette petite écervelée d’Octavia ne manifestait aucune reconnaissance ! Il était donc temps de reprendre la main pour le baron. Cependant, il devait agir avec précaution. En effet, la vice-amirauté était détenue par Surcouff, de la famille de la grande confluence, favorable au maire du palais Otto.
Cela faisait deux jours que Ugmar étudiait le rapport de Slymock sur les grandes familles de la septième caste et son choix se portait à présent sur la maisonnée des sablons dorés. Autrefois puissante, celle-ci souffrait de la concurrence des Grand Méandre et des derniers-nés qu’ils employaient. La famille se trouvait économiquement aux abois. C’était donc une bête mourante facile à corrompre. Et deux garanties valant mieux qu’une, Ugmar possédait également d’autres moyens de pression. Chaque lignage possédait ses propres secrets. Slymock était un expert pour les débusquer. Une pensée angoissa soudainement le baron. Et si son maître espion avait découvert le secret de sa naissance ? Non, c’était impossible. Seuls lui et la fidèle Cléandre le connaissait. De plus, hormis la vénérable servante, nul ne manifestait plus de dévouement pour lui que son éminence grise.
Le grand chambellan décida donc de quitter son bureau pour se rendre à la halle aux poissons. Il demanda à Louvois, son secrétaire particulier de l’accompagner car, pour ne pas attirer l’attention, le machiavélique dignitaire désirait masquer son approche par une banale visite logistique. Ainsi, pendant une partie de la matinée, le baron multiplia les commandes chez les plus grands marchands de l’eau. Il était de coutume pour les trois premières castes de répartir leur consommation de poissons entre différents vendeurs pour favoriser la concurrence. Ne pas mettre ses œufs dans le même panier demeurait le plus sage des adages en politique. Et le commerce n’était-il pas une des facettes du jeu du pouvoir ? Ainsi, Louvois notait au grès des déambulations du grand chambellan, les volumes d’achat que son maître distribuait comme des bons points aux différentes familles. Les marchands multipliaient les révérences mais leur mine enjouée ou déçue trahissait leur évolution dans l’échiquier politique des gens de l’eau.
Puis Ugmar s’arrêta dans la boutique des Sablons Dorés, le véritable but de son escapade. Il renvoya son secrétaire, Louvois afin de ne pas avoir de témoin de la transaction qui allait se dérouler. L’échoppe souffrait d’un défraîchissement avancée, mais les dorures de la devanture et la dimension conséquente des rayonnages permettaient d’imaginer l’opulence passée du lieu. La volcanique Jolly dirigeait la famille des sablons dorés depuis son comptoir. Heren, son mari garnissait les étales tandis que leur fils, Roger passait nonchalamment la serpillière. L’entrée du haut dignitaire du royaume provoqua un mouvement de panique.
« Bien le bonjour, Sir Ugmar, grand chambellan du royaume de Batumia ! » déclama la harengère dans une révérence obséquieuse comme Ugmar en rencontrait à longueur de journée. « Que pouvons-nous pour votre service ? »
« Bonjour à vous, respectable famille des sablons dorés ! » Ugmar planta son regard hypnotique teinté d’or dans celui de chacun des membres de la famille, marquant chaque arrêt d’un geste du menton en signe de salut. « Heren ! Jolly ! Roger ! Je suis ravi d’enfin pouvoir m’entretenir avec vous concernant les commandes de poissons de ma maison. Il me faudrait des mets de qualité, en grande quantité pour les nombreuses réceptions que j’organise. Votre établissement en a-t-il la capacité ? »
« Mais bien entendu, Sir ! » répliqua d’un ton mielleux la grosse Jolly. « A quels produits va la préférence de votre seigneurie ? »
« Il me faut tout ce qu’il y a de plus cher ! Je me contrefiche du goût ! Je veux afficher ma puissance, alors je veux des montagnes de caviar, des bataillons de homards et des rivières de saumons ! » Ugmar marqua une pause théâtrale afin d’attirer encore plus l’attention de ses interlocuteurs. « Et si vous me donnez satisfaction, il y aura peut-être plus... »
« Plus comme les commandes de la maison du roi ? » demanda le vieux Heren.
« Entre autres possibilités... » minauda le grand chambellan.
« Plus comme toutes les commandes de la première caste ? » renchérit Roger.
« Il est possible d’envisager encore plus. » indiqua Ugmar en baissant le ton. « Mais j’aurais besoin de plus ...d’intimité pour aller plus avant. »
D’un regard ferme, Jolly ordonna à son époux et son mari de fermer l’échoppe. Les deux bougres obtempérèrent en un éclair. Puis les trois marchands de l’eau se rapprochèrent autour du comptoir, invitant le grand chambellan à faire de même. Lorsque le cercle fut formé, la tenancière reprit à voix basse.
« J’imagine, seigneur Ugmar, que de telles commandes demandent contreparties. »
« Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert. » flatta le haut dignitaire. « Néanmoins, n’aillez nulle crainte. Je ne requiers de vous rien d’illégal, seulement un soutien indéfectible. »
« Oufti ! Sachez que la fidélité de notre lignage vous est déjà toute acquise, Sir ! C’est le soutien de votre seigneurie qui a permis à notre maison de conserver son rang au sein de la guilde des marchands de l’eau. »
Ugmar était frappé par la faculté de la marchande Jolly à mentir comme une arracheuse de dents. Le grand chambellan avait réduit ses achats à la famille des sablons dorés à une portion congrue pour favoriser l’ascension du grand méandre. Ou bien alors, cette mégère s’avérait tellement stupide qu’elle ne s’était jamais rendu compte des manœuvres politiques qu’il avait réalisées.
« Si j’ai pensé aux grands Sablons Dorés, c’est avant tout en connaissance de votre probité et de votre neutralité sur l’échiquier politique de la septième caste. »
Ugmar aussi savait mentir. La neutralité des Sablons Dorés leur était imposée par leur absence au sein du directoire, tandis que leur probité était discutable. Le grand chambellan disposait d’un rapport de Slymock prouvant que Heren et Roger s’adonnaient à des pratiques déviantes auprès de prostituées dernières nées. De plus, Anémo, le maître questeur, représentant de la quatrième caste, s’interrogeait sur la véracité des comptes présentés par cette famille soi-disant irréprochable. Jolly l’ignorait, mais elle était déjà prise au piège avant même de s’être engagée. Une fois associés, la famille des Sablons Dorés ne serait plus qu’un jouet de plus dans les griffes du perfide manipulateur. Comme d’habitude, le baron avait toujours un coup d’avance. Jolly se pencha un peu plus vers Ugmar et baissa encore d’un ton.
« Qu’attendez-vous de nous, honorable grand chambellan ? »
« Rien de plus que votre soutien en échange du mien. Savez-vous que Surcouff, le vice-amiral, est sous le coup d’une enquête ? Il pourrait bientôt être destitué. » Les trois marchands de l’eau se rapprochèrent encore un peu plus. L’odeur de leur transpiration âcre mêlée à celle de leur haleine révulsa Ugmar même s’il n’en laissa rien paraître. « Cette place vacante, si je désire qu’elle devienne vacante, va imposer une réorganisation du directoire. »
« Votre seigneurie, vous savez aussi bien que nous que les postes vacants sont attribués en fonction du chiffre d’affaires de chaque maison ! Pour le simple poste de secrétaire adjoint en troisième, cela nécessiterait déjà d’augmenter drastiquement vos volumes de commande ! »
« Et quel chiffre d’affaires faudrait-il briguer pour la vice-amirauté ? » demanda nonchalamment le baron. Ses trois interlocuteurs semblaient sous le choc de la question, totalement incrédules. Ugmar jugea donc bon de préciser son intention. « Avec mon soutien, vous pourriez briguer ce poste prestigieux ! Je suis en capacité de vous fournir la totalité des commandes de ma maison, plus une grande partie de mes affiliés de la première caste. De plus, vous obtiendrez la majorité des commandes de la deuxième caste des gens de la foi, très gros consommateurs de poissons. Le général Ull, chef de la troisième caste des gens d’armes connaît des besoins sans cesse croissant avec l’augmentation de ses légions. Il s’engagerait à passer la totalité de ses commandes auprès de la maison des sablons dorés. Quant aux gens du commerce de la quatrième caste, ils vont au meilleur prix. Avec de tels volumes, je ne doute pas que vous pratiqueriez des tarifs concurrentiels. »
« Seigneur Ugmar… Pourquoi nous ? Pourquoi maintenant ? » bredouilla le pauvre Heren aussitôt rabroué par son épouse.
« Je ne vois pas d’un bon œil l’affaire de mœurs qui va bouleverser la vice-amirauté. Je veux remplacer au plus vite Surcouff par une personne irréprochable. Je pense que votre famille présente toutes les caractéristiques requises. Pas d’antécédent judiciaire ! Neutralité ! Des comptoirs présents sur l’ensemble du territoire ! Une capacité certaine à manipuler les comptes...ne mentez pas, je le tiens du maître questeur Anémo. Dame Jolly, vous sentez-vous capables de répondre à un tel volume de commandes et d’assumer le titre de vice-amirale de la septième caste ? »
« Oufti ! Ma foi ! Je n’aurais jamais assez de gens dans ma maisonnée pour répondre aux commandes ! Comment pêcher de tels volumes ? »
« Sous-traiter à la neuvième caste des servants ! Ils emploient des armées de proscrits derniers nés pour une bouchée de pain ! Il me semble que vous êtes suffisamment douée en jeux d’écritures pour camoufler un tel subterfuge ! » dit le grand chambellan sur un ton sec. L’indécision et la prudence insupportait le haut dirigeant. C’était un elfe d’action qui aimait aller droit au but. « Ne vous inquiétez pas, le maître questeur Anémo est de mes amis. Il récusera toute famille qui aurait l’outrecuidance de remettre en cause votre activité. D’ailleurs, aucune maison ne verrait d’un bon œil un contrôle fiscal approfondi ! » En deux phrases, Ugmar étalait sa puissance. Il ne se plaçait pas au-dessus de la loi, il l’incarnait. Ainsi, il pouvait faire ou défaire les réputations au grès de son bon vouloir.
« Votre seigneurie, c’est bien trop d’honneurs pour notre modeste famille ! Nous ferons de notre mieux pour répondre à vos commandes. »
« Je n’ai que faire de vos remerciements et de votre bonne volonté ! Je veux de la fidélité et de l’efficacité ! Soutenez-moi en toute circonstance et je ferais votre carrière politique et votre richesse ! Décevez-moi, et je serais sans pitié ! »
La brutalité des propos du grand chambellan choquèrent les trois acolytes. Au garde à vous autour du comptoir, ils finirent finalement par acquiescer. Se rendaient-ils compte qu’ils signaient un pacte avec un démon digne d’Abath-Khal le maudit ? Ugmar venait d’avancer un nouveau pion dans son contrôle du pouvoir, et il s’appelait les Sablons Dorés.
Et me revoilà plongée dans les manipulations d’Ugmar 😊
Je le trouve un peu direct dans les négociations avec ces marchands. J’ai eu l’impression qu’il leur révèlait tous ses plans. Qu’a-t-il en tête ?
J’ai vu que tu avais ajouté de nombreux chapitres avant celui-ci. J’avais du coup l’impression de découvrir de nouveaux personnages. Faudrait que je les lise avant de continuer ou je risque d’être perdue.
Mes notes :
« pendant la guerre des centaures”
> Je me pose toujours la question si ton monde est une grande partie d’échec pour les dieux, partie sans cesse reboutée, ou s’il a eu une longue histoire avant. Ici tu suggères le second choix : il y a eu des guerres, autres que les guerres lemniscates.
« Il était donc temps de reprendre la main pour le baron. »
> Tu peux ôter « pour le baron », c’est sous-entendu.
« la vice-amirauté était détenue par Surcouff, de la famille de la grande confluence, favorable au maire du palais Otto. »
> Tu nous introduis de nouveaux persos
« Il demanda à Louvois, son secrétaire particulier »
> Attends voir, lui aussi, c’est un nouveau personnage non ?
« Il renvoya son secrétaire, Louvois”
> Il renvoya Louvois, car tu as déjà dit plus haut que c’était son secrétaire ?
« Plus comme les commandes de la maison du roi ? »
> Plus que ?
« Sir”
> sans -e, c’est en anglais : Sire en français
« Il me semble que vous êtes suffisamment douée en jeux d’écritures pour camoufler un tel subterfuge »
> Plus tôt, il leur disait qu’il ne leur demanderait rien d’illégal, mais en fait si !
Surtout lorsqu'on sait comme tu dois être occupée par ailleurs! Je suis tes avancées sur JE et lorsque j'aurai enfin trouvé la motivation de créer un compte Insta, j'irais tout de suite m'abonner à tes productions pour te faire un retour.
Il faut donc que je reprécise quelque part mon concept. Le bouclier-monde est un échiquier sur lequel les dieux s'affrontent. Chaque guerre représente une partie. La guerre du centaure date de l'époque où les centaures sont apparues. A présent, c'est la guerre des hommes (des humains?) qui devrait commencée après la trêve séculaire.
C'est vrai que Ugmar dévoile peut-être un peu trop ses plans. Mon objectif sur ce premier jet, c'était de suivre mon plan. Je suis conscient qu'il y a des détails comme celui-ci à retravailler. D'ailleurs, comme pour ton Darrain, actuellement je n'arrête pas de reprendre mon récit. Et à chaque fois que je pense faire une retouche mineur, je me retrouve à écrire trois chapitres et modifier plein de chose sur ce qui est déjà écrit.
Ca t'étonnes que le grand chambellan ment? Je trouve que ça appui son coté manipulateur.
J'ai intégré les remarques de Plume d'Argent, celles des jurys des Murmures Littéraires auquel j'ai participé (le roman a été finaliste et ça a joué à un poil qu'il soit lauréat) et évidemment celles des éditrices. Plus les miennes, car j'avais aussi des trucs à revoir comme les noms par exemple. Je me suis retrouvée avec une liste longue comme deux bras !
Je voulais absolument faire des cartes aussi. J’en avais sous le coude mais qui n’étais pas actualisées. Et je viens d'envoyer quelques idées de visuel pour la couv. Pour instagram, c'est vraiment quelque chose que je ne maîtrise pas, donc je fais de petits posts pour rigoler. Je parle fantasy, livres, trucs en lien avec le roman, mais je ne me prends pas la tête avec ça. Je suis l’écrivaine du roman, pas une publicitaire (et dans l’absolu, mon rôle est d’arriver à un bon récit qui plaise, pas de le vendre, d’autant que je ne vis pas de ma plume et je ne compte pas vivre de ma plume).
"D'ailleurs, comme pour ton Darrain, actuellement je n'arrête pas de reprendre mon récit. Et à chaque fois que je pense faire une retouche mineur, je me retrouve à écrire trois chapitres et modifier plein de chose sur ce qui est déjà écrit."
> Haha attention, c'est un vrai piège. Je trouve qu'écrire un roman de fantasy, c'est comme jouer à un bon jeu vidéo sur lequel tu aurais la maîtrise sur tout. Y replonger a toujours été un plaisir pour moi. C’est comme te retrouver dans un monde SF et fantasy que tu aimes (en vrai, je suis une pure geek !). À tel point que je me retrouve bête maintenant que j'ai fini. Je réfléchis à écrire une nouvelle. Ça me permettra de répondre à certaines remarques reçues ici qui ne sont pas adressées dans le roman (est-ce que les Elfes peuvent devenir Darrain faite par Nathalie😊, entre autres. Elle se passera avant la guerre des Ulynes du Darrain).
Ça fait presque 6 ans que je travaille sur le Darrain, mais en vrai, c’est passé vite ! Ça ne m'étonnerait pas que tu plonges dans l'écriture pendant des années avec les Guerres Lemniscates. Surtout qu’il y a matière à faire quelque chose de bien.
« Le bouclier-monde est un échiquier sur lequel les dieux s'affrontent. Chaque guerre représente une partie. La guerre du centaure date de l'époque où les centaures sont apparues. A présent, c'est la guerre des hommes (des humains?) qui devrait commencée après la trêve séculaire. »
Ce point pourrait être plus clair. Est-ce que le nom de devrait pas resté le même ? Et surtout, est-ce que les habitants de ce monde ont conscience du jeu des Dieux ou non ? C’est pour moi la pierre angulaire du roman. Le point de vue des dieux serait un plus, juste un ou deux chapitres. Le rôle de Gal pourrait être un pivot pour le découvrir (si les peuples ne savent pas qu’ils sont des pièces d’échec). Idem pour Nomrad qui pourrait trouver quelque chose en fouillant l’infra-monde. La quête de tous les persos pourrait tourner autour de ça au bout d’un moment. Perséphone pourrait découvrir les limites du monde (les cascades que tu avais décrites qui se jettent dans le néant), ce qui lui mettrait la puce à l’oreille que c’est un monde fini, différent de ce qu’ils croivent ? Ce serait original et ça te permettrait une quête tournée autour de l’exploration du monde au lieu des objets magiques ?
D'ailleurs, le grand chambellan pourrait être allié des dieux ?
Non, c'est bien qu'il mente, mais il faudrait une incise pour bien l'appuyer non ?
(oui, je réfléchissais à ton histoire entre temps 😊)
J'ai pas envie d'en dire trop. J'ai glissé des indices. Par exemple, tu m'as fait des remarques sur le druide Nicéphore (père de Hector) pendant sa fuite avec Epiphone. Il paraissait surnaturel par moment. Ça frisait l'incohérence. Mais c'était volontaire.
Je me disais que tu pourrais caser davantage de champs lexical lié au jeu, pour semer des indices ?
Voire de faire du roman une sorte de jeu sans s'en rendre compte ? Y aurait moyen de jouer avec les codes et la forme, comme l'a fait Damasio dans la Horde du Contrevent. Je pense notamment aux petits symboles qui rappellent le jeu de rôle. Quelque chose dans l'idée serait amusant pour ton roman.
Mais franchement, ça serait pas une mauvaise idée de réfléchir à des trucs comme dans la Horde pour faire écho au jeu.
Le tome 2 s'arrête avec l'officialisation du clan des Marteaux d'Airain.
Et le tome 3 traite de l’émancipation de Ome et bien sûr la conclusion.
Ce qui est pénible, c'est que tes suggestions me donnent de la matière pour poursuivre. Je pensais à un deuxième cycle Ome contre les Sept et ton idée de révéler le jeu divin rentrerait parfaitement dedans. Du coup, j'envisage certains personnages différemment...Je vais prendre des notes, mais j'y réfléchirai après avoir fini mon histoire!