SEGMENT NUMÉRO 1 : L’ÉCLOSION. I. L’arrivée du maître sculpteur : Thumon.

SEGMENT NUMÉRO 1 : L’ÉCLOSION.

  1. L’arrivée du maître sculpteur : Thumon.

Trois siècles avant Jésus-Christ.

Assis au sommet du rocher percé, point éminent de la montagnette aux amandiers, un chien et son jeune maître contemplaient le cœur léger, le vaste panorama en contrebas.

Cet instant hors du temps perdit très vite de sa saveur, balayé en un instant par une furieuse plainte agacée.

Les deux amis sursautèrent, troublés dans leur quiétude. Au moment où ils se redressèrent pour chercher une forme en mouvement, responsable de ce bruit, un fragment de l’éminence rocheuse se déroba sous leur poids.

Celle-ci s’écrasa dans les buissons en contrebas dans une tempête de plumes et d’ailes affolées.

-Bon sang ! Chéri, regarde, ils sont là-haut ! s’écria une voix féminine.

-Maman nous a retrouvés, grommela le jeune garçon.

À regrets, il ajusta sa peau de mouton et se laissa glisser sur les fesses au sommet de la mer de buissons étalée dans la pente descendante de la colline jusqu’à sa maison, suivi de près par sa comparse.

Lentement, ils progressèrent, essayant de retarder le plus longtemps possible, l’inéluctable retour au bercail.

Au fur et à mesure qu’ils avançaient, les cris devenaient plus audibles, en un désagréable appel à revenir au calme.

- Encore quelques minutes ! Supplia l’enfant, désormais à quelques centaines de mètres de la demeure familiale, à l’abri dans l’enceinte d’un vieux cabanon abandonné.

- Descend tout de suite ! s’écria-t-elle, au comble du désespoir.

 

Autour de l’édifice, une apparition surprenante, inattendue et bienvenue attira le regard du jeune garçon. Un troupeau de chèvres sauvages se démenait pour offrir à un bosquet de chênes une coupe bien dégagée sur les côtés.

Inspiré par l’idée de prolonger son moment d’insouciance, le garçon se baissa pour ramasser des pierres. À ses côtés, la chienne jappa pour manifester sa joie de participer aux méfaits de son jeune ami. Les chèvres s’éloignèrent pour trouver un endroit plus calme et sécurisé. Il voulut renouveler son geste, mais il renonça très vite. Avec un soupir mêlé de résignation, il quitta la ruine pour retourner à ses responsabilités.

Un impressionnant panache de poussière s’éleva au milieu de la Combe, stigmate notable d’un nouveau méfait à inscrire sur une liste déjà conséquente.

Positionnées à l’entrée d’une ferme fortifiée, vaste propriété édifiée par son grand-père paternel, deux silhouettes commençaient à perdre patience.

Sur la piste qui reliait la demeure aux champs d’oliviers situés en amont du domaine parental, plusieurs attelages tirés par des bœufs s’époumonaient à acheminer d’importantes quantités d’amphores.

Deux jeunes hommes, versions plus âgées du garçon turbulent, menaient la tête du convoi, suivis de près par plusieurs esclaves.

Le garçon essaya en vain de les éviter, intercepté avant même d’avoir pensé au mot « fuite » par une curieuse apparition. Un long bâton orné d’un serpent et d’une fouine ciselés au couteau en guise de pommeau s’abattit en travers de sa route afin de lui bloquer le passage.

 

- Dans un vaste jardin éclairé par le soleil du matin, un garçon et son chien attendent de briser leurs chaînes. Entre les vignes, les arbres fruitiers et autres nénuphars indolents siffle le serpent-fleuve.

Dans la colline de l’enfant résonne à présent le chant du Sculpteur.

-Oncle Thumon ?! s’écria-t-il, la voix hachée par ses récentes prouesses sportives.

- Des responsabilités rejetées au loin et ma demi-sœur contrainte de prendre la place de son fils, voilà qui ne présage rien de bon.

- Tu en penses quoi de mon atelier ? Maman te la montré ?! Demanda le garçon, le cœur battant la chamade, aussi bien sous le coup de la peur que de l’excitation.

- Agité... À mon humble avis, cela sonne à la perfection. J’espère que l’on ne m’a pas menti à ton sujet.

Le chien noir poussa une petite plainte peinée, car elle venait de comprendre le véritable sens de cette apparition surprise. « Pain d’argile », enlaça son amie dans une étreinte empreinte d’appréhension. Le futur qui se profilait annonçait non seulement le vent du changement, mais aussi la fin de l’insouciance.

 

- J’ai peur de te quitter, toi et notre vaste terrain de jeu.

Aussi imperturbable qu’un vénérable chêne, Thumon posa ses mains sur les épaules du garçon en un geste qui témoignait de sa force et de sa douceur de caractère.

- Il paraît qu’il y a des hommes venus du Nord ! Ils arrivent tous en grand nombre et ils font fuir les peuples qui vivent près de la rivière, obligés de partir vers le Sud.

À cause de ça, la route où passaient les marchands devient de plus en plus vide. Mais moi, je m’imagine comme un héros magnifique, avec plein d’or, d’ambre et de bronze. Comme un Prince des temps anciens, je serais là pour sauver notre peuple.

C’est juste un rêve, bien sûr. Mais je sais que j’ai un avenir. Une fois que j’aurai fini mon apprentissage, je pourrai subvenir aux besoins de ma famille. Tu te souviens comment tout a commencé pour notre chère Sīli-bonā ? C’était à cause de l’assèchement de plusieurs étangs et marais.

Thumon laissa s’échapper un soupir. Le garçon releva la tête, légèrement surpris, et se dépêcha de terminer ce qu’il voulait exprimer. Son amie fidèle lui donna un doux coup de truffe contre le torse pour lui apporter son soutien.

-Les gens de la citadelle voisine, Benno-brigā, doivent vraiment regretter leur décision. Ils ont donné à mon grand-père, qui était un noble un peu encombrant, un immense domaine qui ne valait pas grand-chose.

Mais à la surprise de tous, aujourd’hui, de magnifiques arbres fruitiers poussent à profusion sur ces terres qui étaient considérées comme mauvaises. Il y en a des centaines !

Tu te souviens comment tout a commencé pour notre chère Sīli-bonā ? C’était à cause de l’assèchement de plusieurs étangs et marais.

Mon père se moque du pouvoir et préfère plutôt une cohabitation pacifique. Il possède un territoire aussi vaste que nos chers voisins, mais il ne se soucie pas de ça. Ce qui compte, c’est de vivre ensemble dans le respect et la tranquillité.

Et toi ? Dix ans vont passer et tu es déjà si vieille...

 

L’inquiétude engendrée par l’apparition soudaine du sculpteur se dissipa, et l’enfant serra le chien contre son torse, tête contre tête. Ils restèrent ainsi, dans une étreinte silencieuse, avant que ne survienne l’inévitable : le premier adieu d’une longue et difficile série.

- Viens petit, ajouta Thumon d’une voix douce.

Puis, d’une tape entre les épaules il l’invita à vivre un dernier moment propre à l’enfance.

Le jeune maître et l’animal se précipitèrent à toute vitesse sur le long chemin du retour. Les mètres engloutis cédèrent très vite la place à la vaste ferme entourée de dépendances.

À l’entrée du domaine patientaient les parents du garçon. Plusieurs serviteurs les dépassèrent avec entre les bras une statue-colonne surmontée d’un buste en l’honneur d’un héros de jadis au visage fier avec un impressionnant casque de cuir aux larges bords. Ce lointain ancêtre de la lignée familiale, hérité d’une époque où la norme se trouvait au semi-nomadisme, veillait depuis plusieurs siècles sur la lignée patrilinéaire.

La vénérable œuvre de bois aux subtilités primales oubliées, réduite avec les années au statut de talisman protecteur, veillait à la pointe nord du terrain.

Les bénéfices impressionnants, dégagés par la florissante culture d’arbres fruitiers, offraient à présent aux maîtres de la ferme l’occasion d’entamer la sauvegarde de l’œuvre vermoulue à l’excès.

Thumon s’occuperait de sa renaissance. Une seconde version, toute de pierre allait bientôt voir le jour.

L’enfant apprendrait par la même occasion les bases du métier ainsi que les coutumes habituelles associées à un pareil acte.

Une fois la sculpture achevée, le sculpteur et les commanditaires, assistés par un gardien des croyances, procéderaient à une pieuse inhumation.

Au-dessus du pilier décédé, sa version de pierre prendrait le relais, laissant à la terre le choix de sauvegarder ou non la statue de bois. Cette étape accomplie, l’apprentissage véritable verrait enfin le jour.

Les parents tremblaient de colère, secoués par la honte de la recherche du petit laissée aux soins de Thumon.

Outre son activité de sculpteur, l’artisan possédait un talent à la limite du surnaturel : Trouver les disparus et apparaître par surprise.

L’activité complémentaire à son travail habituel lui apportait, outre une coquette rentrée de monnaies massaliotes, une immense satisfaction.

La plupart du temps, il employait cette compétence pour effrayer ses apprentis un peu trop au ralenti.

La demie-sœur de Thumon, fruit métissé de la celtique et de l’opulente massalia poussa un soupir de soulagement, ravie d’échapper à ses fantaisies.

Dressé sur les pattes arrière, la langue pendante sur le côté droit, le chien noir s’amusait à attirer l’attention.

Son objectif ? Simple à l’évidence, maintenir le plus longtemps possible sa position.

- Nous avions besoin de toi ce matin ! Tu devais participer à la vente d’huile d’olive pour un important acheteur et surtout ?!

Le ton agacé de la maîtresse du domaine fit chuter l’animal. Plusieurs plaintes canines décontenancées s’ensuivirent.

- Allons voir ces fameuses créations, du moins si vous le permettez ? coupa Thumon d’une voix douce.

La tête baissée, le garçon s’efforça de dominer ses émotions, le ventre noué et les larmes au bord des paupières, les joues rougies par une intense gène.

- Des responsabilités oubliées ? Voilà un mauvais prémice pour un début d’apprentissage... Dois-je m’attendre à subir autant de déceptions une fois sous ma direction ?

- Vous ne serez pas déçu mon oncle ! s’écria « pain d’argile », déclenchant en réponse un large sourire de Thumon.

Son éclat de voix terminé, l’infatigable garçon fila entre les serviteurs et les esclaves occupés au chargement des chars de marchandises.

D’autres encore s’attelaient aux déchargements de nouveaux dolia et maies de pressage. Fidèle à ses habitudes attendrissantes, le garçon salua à toute vitesse les obstacles sur sa route, qu’ils soient animés ou inanimés.

Dans son sillage, sa vieille amie le suivait de près.

Adossé au cabanon s’agitait un vénérable cyprès planté par le grand-père paternel en l’honneur de sa compagne partie trop tôt. Avant de pénétrer en son sanctuaire, le petit s’inclina avec révérence devant l’arbre.

La porte grinça pour finir par battre contre les parois de torchis sous le joug du vent, entité naturelle aussi habituelle qu’agaçante.

En toute hâte, « pain d’argile » camoufla au plus vite le désordre apparent. À l’arrivée, des adultes essoufflés, le nuage de poussière soulevé par son passage achevait à peine de retomber.

En maints endroits s’élevaient de petits tertres d’argile et de copeaux de bois, ultimes vestiges de son faible attrait pour le rangement.

Le buste incliné vers l’avant, le front en sueur, le garçon invita les nouveaux venus à s’avancer.

- J’ai vu tout ça plutôt dans la journée. Sacrée affaire. J’éprouve toujours beaucoup de peine à y croire.

- Un incorrigible feu-follet, soupira le père, qui venait tout juste de les rejoindre.

- De la peinture à l’ocre, des dessins au charbon, des modelages et des petites sculptures en pierre ainsi qu’en bois tendre, la liste est longue ! À contempler tes ardeurs comiques, on pourrait t’imaginer sans peine en tueur d’ouvrages, mais il n’en est rien.

Que faire de toi ? La réponse est simple, tu as déjà tout au fond de tes tripes, à moi de t’aider et de te pousser vers l’avant.

Deux cratères de nervosité commencèrent à prendre forme autour des pieds de l’enfant. La tête inclinée vers celle du Sculpteur, « pain d’argile » trouvait à son impressionnant interlocuteur l’air sauvage d’un loup. Le visage dur, les cheveux gris ramenés vers l’arrière, un bouc taillé en pointe, tout convergeait en ce sens.

Pourtant, en cet instant la sévérité s’inclina pour laisser la place à la curiosité ainsi qu’à l’exigence et à une profonde gentillesse.

- Et le Dieu sculpté ?

- Dis-moi, répondit-il avec douceur.

- Il est notre père à tous et encore plus celui des sculpteurs. Est-ce qu’il m’accordera un véritable avenir ?

- Tu devras travailler dur pour y arriver. Sache que pour moi la vie a commencé d’une manière relativement proche de la tienne. J’étais un apprenti charpentier, plus intéressé par la sculpture que par mon métier. Mon premier maître me disputait sans arrêt jusqu’à ce qu’il finisse un jour par trouver ma cachette. Honteux de mes tentatives créatives, je dissimulais mon ouvrage dans une planque connue de moi seule. Il ne disait rien, me gardant dans le secret autant que possible.

Je me sentais en permanence observé, mais je continuais. Un matin est arrivé à un colosse au crâne dégarni et à la peau tannée par le soleil. À ses côtés venaient deux apprentis.

Terrifié par cette saisissante apparition, j’ai filé me cacher derrière un tas de planches. Assurément, je m’imaginais enfoui dans le plus invisible des terriers, moi, naïf ? Si peu !

En quelques minutes, le maître charpentier et le nouveau venu me débusquèrent. En une journée ma vie changea, d’un maitre à l’autre en quelques instants.

À force de persévérance, je devins talentueux et me spécialisait dans la réalisation de hauts et de bas relief avec un penchant tout particulier pour les motifs animaliers et funéraires.

Pour finir dans mon atelier, tu devras te plier à une dizaine de règles, veux-tu connaître la première ?

L’enfant acquiesça, les pupilles dilatées par la fascination.

- Jamais tu ne parleras de ma soi-disant fougue polychromique. Entendu ?!

Un moment de gêne s’installa, rapidement brisé par la mère du garçon, un rire nerveux au bord des lèvres.

Thumon s’agenouilla et fit basculer sur la terre battue une épaisse sacoche de cuir avant d’en sortir deux tablettes d’argile.

- Un contrat d’apprentissage !

- Pour moi ?!

- Regarde-moi droit dans les yeux et réponds. Souhaites-tu rester pour toujours à aider sur les terres du domaine ou devenir un sculpteur ?

L’enfant prit un instant pour réfléchir et se perdre dans la contemplation du magnifique tablier d’artisan couleur rouille et de ses épaisses mains abîmées. Il s’imaginait découvrir mille secrets, gestes et chaînes opératoires porteuses d’incroyables promesses.

- Un sculpteur maitre Thumon !

- Magnifique, tu m’en vois ravi ! Passons un court moment à ta première leçon : Le ménage derrière chaque création est le meilleur ami de l’artisan. Une fois le travail de la journée achevée, l’établi, le sol, les caisses de rangement doivent être propres et rangés à la perfection.

Le Sculpteur s’abandonna ensuite à une profonde réflexion, un mince sourire amusé sur le visage conscient en cet instant de son pouvoir sur le temps.

Une figurine d’argile aux traits encore hésitants attira son attention. Celle-ci représentait l’amie de toujours, l’espiègle chien noir. L’enfant et l’animal poussèrent un cri propre à leurs espèces respectives. L’un s’inquiétait pour l’artefact et le second, s’amusait de se reconnaître.

- Doucement petit, tu as passé l’entretien avec succès. L’heure du départ approche, dix ans nous attendent, file te préparer.

- Mon vieux chien ! Je serais absent pour sa fin...

 

L’artisan au visage de loup se pencha pour saisir les épaules du petit. Tous deux s’observèrent pendant de longues minutes, respirant de manière synchronisée. Enfin, le calme revint. La mère s’approcha à son tour pour réconforter son enfant.

- Mon fils, tout change. Si tu oublies un instant de t’adapter, tu te tiendras sur le côté, forcé par ta propre faute à regarder les autres avancer.

Maintenant, nous allons annoncer les préparatifs du grand repas de ce soir. Appelle tes frères, cours t’amuser en leur compagnie. Une vie merveilleuse s’offre à toi.

- Maman, tu ne m’as jamais vraiment expliqué l’origine de mon prénom d’enfant.

- Pourquoi tu portes le même que celui du grand Magalos ?

-Oui ! Le héros à la tête d’une armée d’argile ! renchérit-il.

- Nous avons trouvé dans les bras d’une femme...

« Pain d’argile » lâcha les pans de la robe, frappé de stupeur, il s’effondra à terre.

Le père et l’oncle, jusqu’ici silencieux, s’éloignèrent pour laisser mère et fils à l’heure des révélations.

- On ne parvenait plus à donner naissance à un enfant et chaque nuit, je pleurais à l’idée de voir s’éloigner mon mari. Privé de nouvelles de ma part depuis plusieurs jours, mon demi-frère nous a rendu visite. Il portait entre ces mains un nourrisson sculpté dans de l’argile, emmailloté avec soin.

Le lendemain, Thumon m’a emmené au nemeton dédié au dieu sculpté le plus proche pour y déposer l’incarnation physique de mon vœu. De nouveau, j’ai attendu et mon ventre restait toujours vide d’une vie à chérir.

- En quoi je suis comme Magalos ? coupa-t-il.

-Un matin, je l’ai trouvée, étendue contre le buste pilier, la relique de notre lignée. Une jeune femme à demi vivante. Elle tenait d’une main une sacoche remplie d’outils et de l’autre un petit bébé couvert de terre argileuse.

- Mes outils ?! Je pensais qu’ils venaient de mon oncle ?

- Cette dame exerçait en dépit des règles, le métier de sculptrice. L’infamie suprême… Une prêtresse d’un ordre inconnu reconverti en artisane.

- Tu veux dire qu’on l’a rejeté pour cette simple raison ? s’écria le petit, médusé par les révélations.

La curiosité animait à présent le visage enfantin désormais vierge de la moindre trace de colère. Cette émotion se trouvait maintenant sur les traits d’ordinaire si doux de la mère, partagée entre la jalousie et la reconnaissance. La boule au ventre, elle se força à conclure le récit difficile de ses origines.

- Avant de rendre son dernier souffle, elle m’a imploré de te raconter, le jour venu, une histoire célèbre racontée d’un curieux point de vue. Selon ces dires, le Dieu sculpté ainsi que la dame des eaux posséderaient une origine plus qu’étrange. À présent, imagine-toi deux pantins divins animés par les mots du Dieu conteur, le véritable créateur de toutes choses en ce monde. Ainsi, dans l’ombre, s’amuse l’Albumen, soucieux de pouvoir contempler à loisir ses créations favorites s’entre-déchirer.

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The Pighead
Posté le 17/09/2023
Alors, j'avoue que c'est intéressant et j'ai bien aimé ce que j'ai lu mais j'ai eu aussi quelques difficultés à comprendre l'histoire. Par exemple, les liens entre le prélude et ce chapitre en général, je n'ai pas vraiment bien capté.

Aussi, au sujet de la malédiction évoquée dans le synopsis, est-ce quelque chose qui va arriver dans le futur ou est-ce que c'est déjà arrivé ? Et quelle est la place de l'apprenti de Trumion dans tout ça ?

Bon, après, le fait que je lise ça le soir, ça aide pas. Mais malgré mes incompréhensions, ça reste sympa comme lecture !
Jean Zolad
Posté le 20/09/2023
Bonsoir, et bien l'histoire commence réellement avec ce chapitre. La malédiction n'arrive pas tout de suite, elle va éclore plus tard. Le prélude se passe à notre époque, une statue vivante raconte son existence sous terre, au moment de sa redécouverte elle raconte comment elle est arrivée à cet etat. Un jeune sculpteur parti en apprentissage rentre au pays honorer une commande et c'est à ce moment que l'histoire décolle. Elle ne commence pas pile à ce moment-là. Thumon est le formateur du personnage principal.
Jean Zolad
Posté le 20/09/2023
Pain d'argile c'est son nom d'enfant, Dunzio c'est son nom d'adulte. Le prénom est donné une fois passé la phase de mortalité infantile. Était ce vrai chez les gaulois ? Je l'ignore, mais dans le cadre de ce récit ça concorde avec de multiples peuples étudiés par l'anthropologie, du coup ça s'intègre bien dans le récit. Il est tard et dans mon premier message j'ai spoilé le prénom du perso principal haha la suite arrive demain
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