Soirée en terrasse (9) - Terres gaéliques

Par Pouiny
Notes de l’auteur : The foggy dew :
https://youtu.be/UNk2LMlECh0

Le lendemain matin, il se fit tirer du lit beaucoup trop tôt par Charlie, qui l’habilla de son déguisement médiéval durant l’heure qui suivi. Les braies, les chaussures, la large ceinture de cuir avec les bourses et l’épée, le gambison, la cape couverte de fourrure sur les épaules, les canons d’avant bras et les gants… Une fois que le parent eut fini d’équiper sur son fils somnolent la totalité de son équipement, il s’écria :

« Et voilà ! Tu ressembles à un roi comme ça, Alex !

– Tu te trompes, pama, Alexandre, c’est un empereur.

– Oui, mais il n’avait pas le même équipement. Va pavaner auprès d’Harry ! C’est à mon tour de m’habiller… »

Avec un peu de curiosité dissimulée, le jeune homme obéit et s’installa à la table du salon, quand Marie s’installa avec de quoi déjeuner.

« Tu es très beau, comme ça.

– Merci.

– C’est la première fois que tu fais ce genre de jeu ?

– Oui…

– Tu vas voir, assura Marie en lui tendant une assiette, une fois que tu en as fait, tu ne veux plus jamais arrêter !

– Vous, vous ne venez pas ?

– Non, malheureusement, je ne peux pas pour cet évènement…. Vous me raconterez !

– Bien sûr ! »

S’installa alors un silence qui mettait Alexandre mal à l’aise. Marie s’était levée pour préparer des œufs et même s’il voulait dire quelque chose, il ne trouvait rien à dire. La femme était l’exact opposée de tous ces irlandais qu’il avait vu jusqu’alors : elle était douce, discrète, attentionnée. Elle ne parlait jamais fort, elle ne coupait jamais la parole. Il avait été donc plus difficile d’apprendre à la connaître que pour tous les autres beaux-parleurs de la tablée. Alors qu’Alexandre se grattait la tête pour trouver quelque chose à dire, Marie revint s’asseoir en servant des œufs au plat :

« Est-ce que tu vois quelqu’un, Alexandre ?

– Comment ça ?

– Est-ce que tu as une petite copine, ou un petit copain ? »

Elle eut un doux rire en voyant le jeune homme devenir écarlate. Mais alors qu’il s’attendait à ne jamais répondre de sa vie à ce genre de question, il s’entendit bégayer :

« Pas vraiment, mais… Il y a quelqu’un qui me plaît…

– Vraiment ? Comment iel s’appelle ?

– Bé… Béatrice…

– C’est un joli prénom. Tu sais quoi ? Tu devrais lui envoyer une photo de toi dans cette tenue. Je suis sûr que tu pourrais faire craquer n’importe qui. »

Alexandre manqua de s’étouffer avec du blanc d’œuf, ce qui fit rire à nouveau Marie, un peu plus franchement cette fois-ci. Mais le silence fut plus acceptable une fois le calme revenu dans la grande maison au matin.

 

Quand Charlie descendit les escaliers, Alexandre resta sans voix. Jamais, de toute sa vie, il ne l’avait vu dans une tenue pareille. Il portait une longue robe médiévale rouge bordeaux, longue et ample, qui était serrée à la taille par une petite ceinture de cuir. Les manches et le buste de la robe était constitué de motifs oranges, qui mettait que davantage en valeur la couleur du vêtement. La robe n’avait beau pas avoir de décolleté, la longue capuche qui retombait sur la poitrine, ainsi que la ceinture, mettait en avant le corps, le vrai corps de Charlie, débarrassé de tout vêtement compressif. Un corps bien en chair, avec des formes pulpeuses, la poitrine en avant. Il portait ceci de manière totalement habituelle, comme s’il l’avait fait tous les jours de sa vie.

« Alors ? Qu’est-ce que tu en penses, Alex ? »

William descendit à son tour : il portait une tenue similaire à son fils, mais moins encombrée de détail : il n’avait pas d’armure de cuir ou de fer, seulement une longue tunique d’un bleu marine coupé d’une ceinture en cuir, un pantalon noir caché dans de grandes bottes de cuir. Il ne portait pas de cape, étant donné la taille conséquente de son épée, tenue à sa ceinture avec sa bourse par un fourreau décoré. S’il était impressionnant, donnant l’impression de sortir tout droit d’un vortex temporel, le choc était moindre face à son pama flamboyant.

« C’est…

– C’est ? »

Il n’avait aucune idée de quoi dire. Il continuait de fixer Charlie avec des yeux de poisson, perdu. Il ne savait pas s’il devait vraiment trouver quoi dire, jusqu’à ce qu’il aperçoive un rictus inhabituel chez son parent. Un rictus qui trahissait dans sa fossette d’une nervosité inattendue.

« Surprenant. Très surprenant. Mais c’est trop beau ! Fini par assurer Alexandre, mal à l’aise.

– Ça, c’est sûr que je ne risque pas de porter ça souvent ! S’exclama Charlie, soulagé. C’est la robe de Marie, je n’avais pas de quoi me prendre une tenue aussi belle.

– Elle te va très bien, Charlie, assura l’intéressée. Attends, ne bouge pas… »

La femme s’approcha de lui, réajustant avec précaution la ceinture, puis la capuche.

« Tu n’es pas habitué à mettre ce genre de tenue, n’est-ce pas ? Fais attention à ce que ça ne tombe pas. »

Sans répondre, Charlie eut un petit rire, passant sa main dans ses cheveux roux. Médusé, Alexandre remarqua pour la première fois que son parent pouvait être comme lui : gêné au point de ne pas savoir quoi dire. Mais Marie ne lui laissa pas le temps de rougir. Elle le prit dans ses bras avec assez de vigueur pour le surprendre.

« Allez, bonne chance avec mon personnage, Charlie ! Je te fais confiance.

– Ne t’inquiète pas, Marie, je lui rendrais honneur, en l’interprétant dans toute son aura et avec toute mon âme !

– N’en fais pas trop, et amusez-vous bien, tous les trois ! »

Harry se montra à son tour, dans une tunique verte à la cape étudiée, tenant une fourrure de bête à sa ceinture, utilisant astucieusement le cuir pour mettre en valeur l’habit. Ils entrèrent ainsi tous les quatre dans la voiture, alors que la matinée venait à peine de commencer. Le jeune homme observa le soleil se lever au travers de la vitre d’une voiture qui roulait à vive allure sur les routes de campagne. Charlie, William et Harry discutaient de la journée à venir, et de bon matin, Alexandre avait du mal à suivre. Il entendait la passion trembler dans leurs tons de voix et cela suffisait à le faire sourire, il n’avait pas besoin de plus. Après plusieurs minutes de trajet, après avoir monté quelques mètres dans des montagnes, Harry gara sa voiture, laissant ouvrir Alexandre la portière sur un terrain de jeu éloigné de toute civilisation. L’effervescence de la ville avait disparu : il semblait désormais encore plus perdu que chez lui, alors même qu’il pensait ça impossible. Ce fut en regardant le soleil s’élever au dessus de la petite chaîne de montagne qu’il tomba pour de bon amoureux de l’Irlande, comprenant enfin pourquoi son père n’avait plus aucune envie de partir.

 

Toutes les personnes qu’il croisa étaient habillées comme lui, et tous le saluait comme s’ils se connaissaient déjà. Mais alors que des gens saluaient Charlie en l’appelant ’’Lady’’ , le pama se précipita vers son fils :

« Pour ces deux prochains jours, je suis Lady Eachna Uí Anradháin, et mon mari est Ailin Ó Anradháin, à savoir le gentil monsieur en tunique verte ! Donc, ne te vexe pas si on m’appelle madame, d’accord ?

– Mais… Papa, il est qui, alors ? »

Charlie laissa échapper un soupir en levant les yeux au ciel.

« Il joue Sir Beornfred of Shepdale, Harry a trouvé judicieux en l’inscrivant de le mettre du côté des anglo-saxon.

– Donc on ne va pas souvent le voir ?

– On verra bien, en fonction de comment il joue son personnage. Je pense qu’il a dans la tête de me subtiliser des mains d’Ailin, j’ai hâte de voir ce que tout ceci peut donner…

– Tu vas jouer la princesse en détresse ?

– Je ne suis pas en détresse ! S’il veut m’avoir, il aura tout intérêt à s’en montrer digne, car Eachna ne succombe pas pour n’importe qui ! J’ai des devoirs, un engagement et quête à poursuivre. Aucun cadeau ne lui sera fait. S’il m’importune trop, je n’hésiterai pas à le faire taire… »

Le sourire sadique de Charlie laissa échapper à son fils un pouffement. Mais alors qu’ils s’approchaient de la table d’inscription, où chacun attendait son tour pour se présenter, Alexandre demanda :

« Mais pama, je suis toujours ton fils, c’est ça ?

– Exactement. Tu t’appelle Séamus, c’est bien ça ?

– Séamus Ó Anradháin, précisa Alexandre, fier d’avoir retenu. Si papa essaie de te faire la cour, je le provoquerai en duel ! On ne peut pas essayer de te voler ta vertu aussi impunément. »

Charlie éclata de rire, imaginant déjà toutes les histoires que la situation pouvait provoquer. Quel choix allait-il faire ? Il n’en avait pour l’instant encore aucune idée ; il savait seulement qu’il prendrait celui qui créerait le plus de drame. Le parent aimait tout particulièrement les tragédies.

« Mais, Pama…

– Oui ?

– Est-ce que je dois t’appeler mère ? »

Pour un instant, Charlie se figea. Son fils le regardait avec un air désolé. Cet exercice ne lui promettait pas d’être facile. Il n’en avait ni l’envie, ni l’habitude. Et tout aussi plongé dans son personnage qu’il l’était, le parent n’était pas sûr d’être capable de supporter ceci de la part de son enfant deux jours durant. Après un long temps de réflexion, il demanda :

« Lady, te poserai tout autant de problème ?

– Je sais pas… Peut-être moins, mais…

– Écoute. Appelle moi comme tu le peux. Pense au plus possible que ce n’est pas nous qui parlons. Mais si à un moment, ça devient trop difficile… Montre moi ton poing fermé discrètement. Comme ceci. On fera alors une pause dans le jeu. D’accord ?

– D’accord….

– Il ne faut pas que ça te mine dans le jeu, mon grand. Tout ce qui se passe ici est une bulle sur le réel. On incarne des héros, des personnages de conte. Nous avons tous quitté notre réalité, pour se plonger dans un autre univers, plus merveilleux et fantastique. Alors, ne te soucie ça pas de ça. Aujourd’hui, et pour les deux jours qui viennent, tu es Séamus Ó Anradháin, fils d’Ailin Ó Anradháin, et ta mère est une magnifique femme en robe de lin rouge. Ça va aller ?

– Je ferai de mon mieux, Pama. »

Mais avec désespoir, Charlie voyait son fils se perdre à nouveau dans une distance silencieuse. Il ne voulait pas l’admettre, il ne comprenait pas ses raisons, mais il avait peur.

 

La journée passa comme un éclair. Dès que les règles de sécurités furent rappelées et que l’histoire commença, Alexandre oublia toutes ses peurs. Il fut très vite sollicité par Harry qui lui demanda de chasser, de guetter les potentiels espions et envahisseurs. Il y a plus d’une centaine de personne, réuni par le jeu sur un terrain immense, si bien qu’Alexandre n’eut pas à se forcer pour se sentir oppressé par les buissons aux alentours. Le soleil de l’après-midi se cachait derrière les nuages, avec soulagement, car une armure aussi lourde tenait chaud à son porteur. Après plusieurs heures de jeu, ils finirent bien par rencontrer les anglo-saxon et le fameux Beornfred, qui comme prévu tenta assez rapidement de se rapprocher d’Eochna. Etait-il sincère ? Ne cherchait-il à la manipuler que pour des fins politiques ? Séamus n’en avait pas la moindre idée, mais il méfiait de ces inconnus qui ne connaissaient rien aux dieux celtes. Pour une raison obscure, Eochna ne l’avait pas encore fait massacrer par la garde, malgré les disputes où Séamus et son père, Ailin, partageaient le même avis. Mais comme toujours, la dame n’en faisait qu’à sa tête. Mue par son envie de savoir et de comprendre le monde, elle autorisait l’étranger à s’approcher d’elle en échange de son savoir. Séamus, inquiet pour la sécurité de sa mère, aurait préféré pouvoir la surveiller de prêt. Mais en tant que fils de seigneur, avait des prérogatives stratégiques et d’état auquel il ne pouvait se soustraire.

 

Le soir durant, alors que les feux et les torches s’allumaient de toute part sur la montagne, Séamus rentrait de combat, après avoir chassé un monstre qui effrayait les paysans de ces terres. Il remarqua alors avec surprise qu’une fête était organisée et qu’un feu de joie illuminait les portes de leur camps. Sans se faire annoncer, il s’approcha en tenant sa garde à la main, prêt à dégainer si les fêtards n’étaient que des pillards ou des étrangers. Mais avec stupéfaction, il reconnu la délégation anglo-saxonne, accompagnée de sa mère et quelques nobles de leur cour, qui dansaient au son de la musique improvisée.

 

Eachna souriait de bonheur. Elle était au bras de cet étranger que Séamus connaissait que trop bien. D’une proximité à en faire douter de sa fidélité, ils ne se rapprochèrent que davantage quand un barde de leur faction entonna un chant anachronique, mais dont la beauté n’était plus à démontrer. Dans la brume de la nuit, s’entonnait foggy dew, un vrai pied de nez aux anglos-saxon que personne ne voyait d’un bon œil. Mais s’en soucier, Beornfred continuait de danser, comme s’il avait tout oublié, au bras de celle qui lui plaisait tant.

 

Right proudly high over Dublin Town they hung out the flag of war. 'Twas better to die 'neath an Irish sky than at Suvla or Sud-El-Bar…

 

Le monde s’écroula alors. Alexandre observait sans mot dire ses parents l’un contre l’autre, profiter d’un moment de calme pour danser de pas doux empli de tendresse. Charlie avait sa tête lovée contre le torse de William, qui menait les pas. Peut-être qu’eux aussi, un peu, avait oublié leur jeu. Après tout, ce genre d’instant étaient si rares. Et en les regardant danser, avec un peu d’envie, Béatrice s’imposa à sa mémoire. Dans une intensité douloureuse, il se voyait mener avec elle une danse similaire, où l’amour se dessinait à chaque mouvement. Il en rêvait à tel point qu’il comprit qu’il n’existait plus de retour en arrière. Il était allé trop loin, dans le désir et l’attente, pour pouvoir passer à autre chose. Sa fidélité envers elle s’était gravée dans son cœur depuis si longtemps qu’il ne se sentait plus capable de l’oublier ou de faire semblant. Il avait envie qu’elle soit là, pour tout lui dire dans l’instant : dans son costume ressemblant à celui d’un roi, il se sentait le courage de se mettre à genou. Il imaginait rejoindre la danse de ses parents, l’imiter sans le vouloir, tout en l’espérant un peu. Et alors qu’il était perdu dans ses pensées, il senti une main lourde se poser dans son dos :

« Alors, Séamus, qu’est-ce que tu fais caché là ! »

Surrpris, Alexandre poussa le cri d’un chaton affolé. Ailin était juste derrière lui, venant tout juste rentrer d’un entretien dans un autre camp. Mais quand il vit ce que regardait le jeune homme, il comprit alors et resta sans un mouvement. Il montra alors à Alexandre son poing fermé de manière ostensible, ce qui fit soupirer le garçon de soulagement.

« C’est Pama qui t’a parlé de ce code ?

– C’est un signal très connu dans ce genre de jeu. On est des êtres humains, on ne peut pas réussir tous à incarner un personnage sans faute pendant deux jours et deux nuits !

– J’avoue que… c’est un peu compliqué, là…

– Ils sont beaux, hein ? Laissons-leur un peu de temps avant de gâcher leur plaisir. »

Harry s’assit à côté du jeune homme, regardant le couple continuer de danser tendrement autour du feu de bois.

« Quand ton père nous avait parlé de lui, lâcha Harry, personne n’y croyait. On pensait que c’était une lubie, un moyen de se rendre intéressant, l’un comme l’autre. Beaucoup ont été bête. Mais quand on a rencontré Charlie, et qu’il nous a parlé, on a compris. C’est terrible, que William ait été obligé de vendre son appartement pour partir.

– Il s’était fait agressé, c’est ça ?

– Ouais, et pas qu’un peu. Il a manqué de finir sa vie en béquille. Ces salauds lui avaient démonté le genou.

– Mais pourquoi ?

– Parce qu’ils sont cons, voilà pourquoi. Y a pas d’autre raison pour essayer de faire du mal à quelqu’un. Quel dommage que son frère faisaient partie de ces cons…

– Son… son frère ?!

– Il ne t'ont rien raconté ? S'étonna Harry. Mais ouep. Une bien triste histoire. C’est quand il a quitté Belfast… Qu’on a compris qu’ils resteraient ensemble. Quoi qu’il se passe. Et que même si on ne comprenait pas tout, fallait l’accepter. Et quand je les vois comme ça… Je me dis qu’ils ont fait le bon choix.

– J’aurais… préféré qu’ils restent en Irlande, je crois, murmura Alexandre, la gorge nouée.

– T’es pas le seul, petit. Mais vous vous en sortez bien, là-bas ! William m’a parlé de ses amis français. Et pour moi, les ennemis des anglais sont mes amis !

– Mais pourquoi tu n’aimes pas les anglais à ce point ?

– J’ai rien contre les anglais véritablement, avoua Harry. Plus contre leur couronne et leur empire colonial. C’est une question de principe ! Il faut bien maintenir certaines traditions… »

La remarque fit sourire Alexandre, et les deux faux gaéliques regardèrent en silence les deux parents s’immobiliser à la fin de la musique et s’embrasser avec tendresse. Harry se redressa alors en prenant la main du jeune homme :

« Allez, c’est le bon moment pour pourrir leur scène. Séamus, faisons un scandale ! »

 

Condamner à mort son père fut une expérience plus amusante que ce qu’Alexandre aurait cru. Choqué par une trahison si grande, Ailin et son fils avaient enfermé l’anglo-saxon dans une prison en promettant de l’assassiner à l’aurore, tandis qu’Eochna était consignée dans ses quartiers, attendant la sentence réservée aux femmes infidèles. La rumeur se répandit comme une trainée de poudre et bientôt le camps des anglo-saxon allaient fomenter une attaquer contre les hommes d’Ailin pour récupérer le prisonnier. Mais Alexandre, épuisé, alla se cacher dans sa tente une fois la scène finie. Avant même de se changer, il jeta un coup d’œil à son téléphone dans le noir. Ouvrant fébrilement ses messages, il retint sa respiration en voyant que Béatrice avait répondu à sa photo de lui envoyée le matin, juste avant le début du jeu.

 

Tu es très beau comme ça ! J’aurais bien aimé te voir en vrai, là-bas, ça doit être magnifique ! Profite bien de l’Irlande, et hésite pas à m’envoyer d’autres photos :)

 

Même s’il ne pouvait répondre à cette heure tardive, il s’endormit heureux.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez