Solitude

Par Au'
Notes de l’auteur : Éternel solitude qui l’accompagne chaque jour.
Éternel solitude qui la fait sentir un peu moins vivante chaque jour.
A croire qu’elle est abonnée aux histoires tristes, tel un personnage principal de tragédie.

      Le crayon partait dans tout les sens, grattait, gravait avec dextérité le papier cartonné de son carnet à dessin. Elle ne releva le crayon seulement lorsqu’une goutte vient s’écraser sur sa main devenu blanche par le manque d’arriver sanguine, dû à la forte pression qu’elle y mettait.
Elle s’essuya les cils mouillés et repartie aussi vite dans son dessin, comme accrochée à une bouée de sauvetage qui pourrait l’aider à surmonter la tempête.

Elle tira son dernier coup de dessin et releva la tête. Ses yeux mirent quelques secondent à s’adapter à la vu lointaine du parc. Elle en fit le tour avec ses yeux bouffis et trempés et y vit de la joie, des rires et du bonheur.

Elle se ratatina sur son banc et fixa le sol.

La solitude la rongeait. Cette éternelle solitude qui l’accompagnait chaque jour. Elle se sentait bien ridicule. Habituellement, elle cherchait sa vieille amie quand trop de chose tournait autour d’elle, elle avait besoin de ses silences et de ces temps seule. Mais aujourd’hui, elle ne comprenait pas ce qu’il se passait, elle ne l’a supportait plus, même, elle l’a détestait. Telle la lèpre, elle la suivait partout, lui collait à la peau, la grignotait un peu plus chaque jour.

Quand cela allait-il s’arrêter ? Peut-être quand il ne restera plus que ces os jonchant le carrelage de son appartement.

En pensant à celui-ci, elle est eu des frissons. L’expression une prison d’orée lui traversait l’esprit à chaque fois qu’elle passait le pas de sa porte.
En soit, elle ne lui correspondait pas totalement étant donné que ces quatre murs n’étaient pas d’un grand luxe et que pour beaucoup de ces meubles, pour ne pas dire tous, étaient de la récupération.
Mais elle ne le supportait plus lui aussi et s’y sentait prise au piège, ne pouvait s’y échapper.
De base, elle vivait en colocation avec des être humain, elle avait plus l’impression de vivre avec cette chose. Elle se sentait seule, mais quand ses colocataires pointaient leur nez, il lui était difficile de partager son espace personnelle.

Elle ne supportait plus la solitude, mais n’avait pas le cœur à la rencontre, n’y avec ses coloc’, encore moins avec d’inconnu. Ne pouvait plus voir son logement, mais ne voulait sortir, ce qui n’était pas dans ces habitudes étant très fêtarde.

Contradiction.

Elle avait trouvé une parade, un peu bancale, certes, mais elle lui faisait du bien, t’en que le mouvement était en route.

Le travail et ses activités. Même si elle ne voulait pas sortir faire la fête, elle voulait continuer ses activités, elle en était même heureuse.
Le boulot lui permettait de ne pas penser à ce qui l’attendait le soir, ces activités lui permettaient de voir ses amis. Tout ceci lui changeaient les idées, mais irrémédiablement, il fallait rentrer et toute sa bonne humeur, s’envolait à mesure que les kilomètres se rétrécissaient entre elle et son triste décor.
Elle aimait sa vie malgré tout, elle aimait ses activités, elle avait des amis sur qui elle pouvait compter, avec qui elle était heureuse, mais il y avait encore cette chose en trop.

Ou peut-être qui manquait…

Elle y pensait, bien sûr, comment ne pas y penser. Depuis sa dernière relation, elle avait enchaîné les conquêtes, mais ne s’était pas posée. Il y a quelques mois, elle s’était fait la promesse de mettre les mecs de côtés, trop peu de temps, d’énergie et d’envie à mettre dans des coups d’un soir, ou des relations bien compliquées. Mais qu’elle le veille ou non, une partie d’elle avait envie de se blottir dans des bras le soir, d’être câlinée et choyée.

Contradiction encore.

Pourquoi fait-il qu’elle se pose toutes ses questions, qu’elle remette tout en cause dans sa vie constamment. Ces remises en question la fatiguaient, elle enviait les personnes pour qui tout paraissaient si simple. Ils traçaient leur route et la suivant sans se poser de question, ils la fascinaient.

Elle ferma les yeux, et souffla. C’est pour cette raison qu’elle ne supportait plus de ne rien faire, qu’il fallait qu’elle soit active, elle réfléchissait bien trop.

Elle se leva et marcha. Elle ne voulait pas rentrer de suite dans son appartement, mais en avait marre d’être assise, elle s’avança alors d’un pas lent afin que sa promenade dur le plus longtemps possible.

Elle absorbait les rires, en espérant qu’ils déteignent sur son moral. Elle se détestait de s’accabler sur ainsi son sort. Elle était jeune, c’était maintenant qu’elle devait vivre, mais d’un autre côté pourquoi fallait-il qu’elle se mette cette pression.
En effet elle était jeune, elle avait encore du temps pour profiter, ce n’est pas parce qu’elle ne profitait pas de sortie dans les 3 mois à venir que sa vie sera complètement ratée. Pourquoi fallait-il vivre à fond tout de suite, sans pause ?
D’un autre côté, elle avait clairement l’impression de rater quelque chose à se promener seule dans un parc en cette fin de samedi après-midi. Elle devrait plutôt être avec ses amis à rire autour d’une bonne pinte.

Contradiction encore une.

Elle entama les premières marches qui lui permettrait de mettre le point finale à cette triste après-midi, quand au détour d’un angle elle percuta une masse sombre.

Dans ses pensées, elle n’avait pas fait attention à ce qui se trouvait sur son chemin et visiblement l’homme qui se tenait fasse à elle non plus. Il ramassa son téléphone qui était tombé par terre et l’examina.

« Oh mince, désolée, je ne regardais pas où j’allais.
- Y a pas de mal, c’est aussi ma faute, quelle idée de répondre en descendant des escaliers…
- Il n’est pas cassé ?
- Non rien de grave, bonne journée ! »

Ils se quittèrent en se souriant, et l’homme partit aussi vite qu’il était arrivé. Elle, resta quelques secondes de plus statique, perturbée par ce qu’elle venait de voir. Cette homme était absolument divin. Elle fini de monter en espérant le revoir un jour, juste pour le plaisir des yeux. Elle commença ses préparatifs du soir, en se refaisant la scène qui venait de se passer, et se rendit compte qu’il lui avait dit « bonne journée », ce qui la fit sourire.

Quelques semaines passèrent sans que rien ne bougea dans sa vie. Toujours les même habitudes, et le même train-train quotidien, si ce n’est qu’elle avait quelques dossiers en plus « à rendre dans les plus brefs délais » pour citer mots pour mots son supérieur.

A cause de ce travail supplémentaire, qu’elle n’aurai le temps de terminer si elle se contentait de le travailler que sur son temps de travail, elle rentra plus tôt chez elle, ce qui ne l’enchantait guère.
Déjà la tête dans les chiffres, elle faillit louper l’apparition qui se trouvait dans la cage d’escalier et qui allait passer à côté d’elle dans le hall de leur immeuble.
Elle eu un moment de latence où son cerveau réfléchissa à mille à l’heure, devait-elle lui parler ou non ? Et que devait-elle dire ?

« Bonjour.
- Euh, salut, ton, ton téléphone fonction ?
- Oui, j’ai bien cru que ça l’avait fait beuguer, mais tout compte fait c’est comme-ci rien ne s’était passé.
- Ah, c’est parfait alors.
- Oui, bon et bien, bonne soirée !
- Salut. »

Alors qu’ils parlèrent, ils avaient continué à avancer à reculons afin de pouvoir échanger en se regardant. Le problème était qu’elle avait tellement reculé, qu’elle se prit le mur interne du début de l’escalier en se retournant.

« Oula, ca va ? »

Elle se figea et devint rouge pivoine en moins de temps qu’elle ne l’aurai dit. Elle se retourna afin d’affirmer en riant gêné, ce qui fit lâcher à son à son interlocuteur un rire discret.

« Okay, aller salut ! Dit-il en souriant »

Il franchit la porte pour sortir, et elle rentra aussi vite que possible. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait été contente d’être chez elle, mais ce soir-là, elle en était ravie.
Le rouge aux joues mit du temps à s’estomper, qu’elle empoté elle faisait, complètement stupide, elle lâcha un râle de mécontentement.

« Et bien oui, aussi simple que ça, s’expliqua t-elle à haute voix, déjà dire bonjour à la personne est un bon début pour entamer une conversation ! Et puis c’était quoi ça « ah, c’est parfait alors », je sais pas moi dis autre chose pour engager la conversation, débile !!! Et puis vas-y cogne toi sur tout les murs, t’es pas suffisamment ridicule. »

Elle s’installer à son salon et se mit à travailler tans bien que mal, ses pensés bien trop accaparées par cet inconnu, devant lequel elle ne manquait pas de se rendre ridicule à chaque croisement.

Les jours suivants, elle ne pouvait s’empêcher de penser à l’homme à chaque fois qu’elle empruntait les escaliers.
L’âme, malgré elle, romantique, elle s’imaginait une suite à tous ces évènements. Elle se maudissait de penser que peut-être elle pouvait lui plaire, que peut-être il pourrait y avoir quelque chose. En soit, ils ne s’étaient vu que deux fois, et à chaque fois pas plus de trente secondes, mais elle voulait y croire, un peu, ce petit espoir lui mettait une douce enveloppe au cœur, et la faisait rêver.

Elle réfléchissait à ce qu’elle pourrait lui dire d’un peu plus intelligent qui pourrait la mettre en valeur à la prochaine rencontre.

En ce samedi après-midi, elle était posé sur le banc du parc son carnet de dessin à la main. Elle dessinait ce qui lui passait par la tête et comme à son habitude, releva les yeux pour regarder ce qu’il se passait autour d’elle.

Quand elle le vit s’approcher d’elle.

Son cœur s’enveloppa de cette douce couverture qui se refroidit aussitôt qu’elle vit cette main féminine dans la sienne.

Il la salua en passant, elle y répondit en souriant, et baissa la tête quand ils furent passé.

Oui, décidément elle était bien naïve, ou juste désespérée pour avoir pensé ne serai-ce qu’une seconde qu’il pourrait être intéressé.

Alors voila, elle en était arrivée à ce point, de rêvasser sur des évènements qui n’ont aucunes valeurs, mais qu’elle, trouve suffisamment importants pour être légitime d’être interprété.

Pauvre fille.

Ses traits reprirent leur dessin, lent et sans grande conviction, retrouvant la solitude qui les avait quitté sur ces quelques semaines d’espoirs.

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