Le sommeil, d’un point de vue subjectif : un mythe, un ami, une absence. Un noir à la texture de velours qui sonne fort mais promet le silence. Le repos du corps pour l’éveil du mystère. La menace de l’éternité d’une statue. Un liquide épais coulant le long de mes paupières, pour les dessiner, tandis que disparaissent toutes les formes qui me hantent le jour lorsqu’elles sont aussi closes que des pétales apeurées par le soleil de midi. Le risque d’un refus quand, à une heure du matin, on attend avec tension un sms qui va se graver dans nos mémoires. Le risque d’un risque quand l’histoire se répète mais qu’on persiste à se jeter hors du lit, pourquoi ? Peut-être pour essayer d’attraper l’aube, comme un poète. Comme un poète. L’occasion d’images qui raviront de manière passionnelle les plus grandes audaces de mon imagination, si je daigne en prendre note au retour de la conscience. La porte ouverte aux absurdités, aux alliances de mots qui me réveillent comme des images. Un démon sur ma poitrine les jours de malchance. Les muscles qui ne veulent qu’y rester, quand l’esprit lutte. Un anéantissement. L’espace entre les étoiles, les astres, les désastres. Les yeux qui roulent (paraît-il) frénétiquement dans les orbites et le rythme lent de la respiration qui s’apaise. L’apnée pour certains comme s’ils ne pouvaient vivre qu’en plongée, oublieux de l’absence de branchies sur leurs peaux froides, endurcies et sensibles. Toutes les métaphores. Le vœu de silence ou le vacarme glorieux. Un désir. Une nécessité. Un objet de torture. Mais surtout, un désert qui est un retour.
Le seul mot qui m'a peut-être un peu dérangée et un peu trop ramenée à la réalité, c'est "SMS" (bon encore une fois c'est très subjectif !!). Pourquoi pas simplement mettre "message" ? Ce n'est bien sûr qu'une idée !
Merci pour ce texte !